Compte-rendu par leparisien.fr du 3 juillet 2017. Précisons que tous les groupes politiques ont voté contre à l'exception du groupe ps sauf deux (il faut dire que les éluEs ps ont été brieféEs sur place pendant une heure pour s'assurer de leur vote) et que la maire a fait « jouer » sa voix prépondérante pour faire passer sa délibération scélérate, se débarrassant de bijoux de famille – qui plus est, patrimoniaux - au profit du groupe Vinci pour un projet immobilier.
Nous avions publié cet article de « Bondy Ecologie » :
Romain Chiron -03 juillet 2017,
Déclassés du domaine public lors du conseil municipal de jeudi, les garages municipaux et l’ancien lavoir vont être bientôt cédés à un promoteur immobilier.
L’imposant bâtiment en briques des garages municipaux s’étend sur une trentaine de mètres le long de l’avenue Carnot, à deux pas de la mairie de Bondy. Dans le prolongement se situe l’ancien lavoir construit en 1930, qui héberge notamment le centre de protection maternelle et infantile, puis enfin les bains-douches et leur magnifique façade en mosaïque.
Le conseil municipal de jeudi soir a voté le déclassement du domaine public des garages et de l’ancien lavoir d’une superficie totale de 2 300 m2. Les élus ont également approuvé à une très courte majorité une promesse de vente envers le promoteur immobilier Vinci/Ogic pour un montant de 3,8M€. Une somme qui pourrait servir « à la construction d’une nouvelle école », indique la maire Sylvine Thomassin (PS).
Malgré une forte opposition, elle défend avec force ce projet. « On ne peut pas garder des garages et leur cuve à hydrocarbure en plein centre-ville. Sans parler des désagréments avec les entrées et les sorties des bus, c’est à chaque fois un concert de klaxons ! » Les bus seront transférés aux services techniques, dans la zone des Coquetiers, près de la gare. Concernant l’ancien lavoir, « le bâtiment n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite, il est vieillissant… avec du plomb et des trous dans les murs », poursuit Sylvine Thomassin.
Le futur ensemble immobilier, dont les contours ne seront pas définis avant début 2018, doit remplacer ces deux bâtiments. « L’état nous contraint à construire près de 300 logements par an. Il y aura uniquement de l’accession », précise la maire de cette commune qui compte plus de 40 % de logements sociaux. « Ce n’est pas parce qu’il y en a déjà beaucoup qu’il n’en manque pas ! rétorque Dominique Pierronnet, élue sur la liste Bondy autrement. Les prix des futurs appartements ne permettront pas aux Bondynois d’acheter », anticipe-t-elle.
Pour d’autres élus d’opposition, la ville n’a pas besoin de nouveaux logements mais plutôt de commerces : « Lors des municipales de 2014, j’avais soumis l’idée de transformer les garages municipaux en une halle commerçante car nous manquons de commerces de bouche, de primeurs, de fromagers », avance Stephen Hervé (LR), qui dénonce le passage en force de la maire. « Il n’y a aucune consultation préalable, dans aucun conseil de quartier. C’est consternant et choquant », s’indigne Stephen Hervé. Une pétition en ligne a par ailleurs été lancée par l’association Bondy Ecologie et Bondy autrement pour dénoncer « la vente du patrimoine bondynois ».
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