Certes, il aurait mieux valu que le bon sens financier et écologique l'emportent et que le projet des Amis de la Forêt de la Corniche des Forts (le bois de Romainville) qui consistait à réaliser un « observatoire populaire de la biodiversité » soit retenu dans l'intérêt de nos finances et de la biodiversité. Mais bon, les services la Région Ile de France de plus en plus sensibles à la problématique de la biodiversité, ont organisé avec le collectif associatif et citoyen, une réunion de présentation et de discussion des futurs travaux de l'île de loisirs (ex base de loisirs).
Il ressort de cette présentation :
- que les travaux portent sur une surface réduite par rapport au projet initial : 5 hectares sur 30 seraient ouverts au public ;
- qu'ils sont prévus vers mars 2018 ;
- que les services de l'Etat devront procéder avant le début des travaux aux démarches concernant l'arrêté de défrichage et de dérogation concernant la destrucrion d'espèces potégées avant le début des travaux ; que cela donnera lieu à des consultations publiques et même à une enquête publique concernant l'étude d'impact ; que les services de la Région lui en feront la demande fin 2017
- que pour le moment, rien n'est décidé concernant les maisons des ouvriers carriers, même si les services de la Région ont noté que l'architecte des bâtiments de France (comme les associations!) y était attaché ;
- que les transports de matériaux destiné à combler quelques galeries de carrière ne se feraient pas à travers les rues de Romainville, mais dans le périmètre de l'opération ;
- que d'autres réunions seront organisées par les services régionaux avec le collectif notamment pour préciser les conditions de réalisation des travaux et de la préservation de la biodiversité existante ainsi que sur le barriérage (qui garantira la sécurisation du public vis-à-vis des zones importantes qui resteront sous-minées), sans parler de l'écopaturage prévu en secteur sous-miné.
Nous avons de notre côté montré nos exigences et vigilances dans la préservation de la biodiversité, la faisabilité du projet et les conditions de la réalisation des travaux.
Bref, une réunion constructive qu'il est prévu de renouveler en particulier avant le début des opérations.
À suivre.
Pierre Mathon
* Un véritable poumon vert de nature férale (nature qui se constitue sur les friches urbaines, ici une carrière de gypse d'une trentaine d'hectares, qui a cessé toute activité il y a plus de 50 ans) s'est constitué au fil des années. Le bon sens (etc.) aurait consisté à le laisser vivre.