Je me suis un peu promené jeudi 1^er juin dans les Coutures pour voir la suite des chantiers induits par les permis de construire signés par le maire actuel

Bon, quelques mots d'abord sur ceux qui avaient été signés par le maire précédent :
Rue Paul Bert, dans le gros immeuble « Green » on constate un important turn-over de locataires, les appartements ayant été achetés pour des placements et non pour les occuper … Cette acquisition pour des placements (facilitée par les dispositifs fiscaux Carrez, Duflot et Pinel) se retrouve dans d'autres situations à Bagnolet. En conséquence, la vie du quartier s'en ressent et les prévisions de la population scolaire sont rendues plus difficiles.

Concernant l'immeuble construit, rue Victor Hugo, sur les anciens entrepôts Pappo, en bordure du passage Victor Hugo (74 logements), où finalement ce ne sont pas les personnes âgées, annoncées, ont fait place à des plus jeunes et, où la densité et la promiscüité aidant, en plus de la massive barre d'immeuble qui se dresse à l'arrière du passage, on nous signale de fortes nuisances sonores …

Sinon, voici ce que donnent les autres projets dont les permis correspondent à la période Di Martino :
- Le 161, rue Robespierre (34 logements) n'est pas commencé.
- Les195, rue Robespierre (57 logements) et 11, rue de l'Avenir (45 logements) sont en voie d'achèvement, ainsi qu'aux numéros 39 (5 logements) et 48, rue Victor Hugo (22 logements).
Au 48, là où s'était produit un incendie qui avait blessé plusieurs squatteurs sans papiers juste avant le début du chantier … (sans que la police ne sache finalement qui avait mis le feu), tout est rentré dans l'ordre, le chantier est en voie d'être terminé …

Un mini projet immobilier semble en vue sur l'ex squat rom de l'entrée du passage Victor Hugo.

Rien d'annoncé sur l'ex-squat du 178, rue Robespierre, expulsé en été 2010 ni sur le terrain du 182, rue Etienne Marcel (ex jardin partagé « autour du chêne »), ni sur le jardin partagé éphémère du 94, rue Victor Hugo (ex-squat expulsé en février 2010). Mais bon, le PNRQAD est lancé.

Toutes ces opérations immobilières terminées, en voie de l'être ou pas encore commencées promettent autant d'enfants supplémentaires qui vont être scolariséEs dans l'école Jules Ferry.

Pierre Mathon

Et si on parlait du triangle à la ferraille de Bagnolet, avenue Gallieni, choisi il y a peu comme « site du Grand Paris » ?

La commune de Bagnolet possède au bout de l'avenue Gallieni au n° 168) un terrain de 839 m2 qu'elle loue le week-end à des brocanteurs dans le cadre des Puces.

Sur la proposition du maire de Bagnolet (proposition jamais rendue publique à Bagnolet), ce site a été retenu comme l'un des 61 sites qui font l'objet d'un appel à projets d'urbanisme du Grand Paris.  Il devrait devenir un « pôle d’attractivité économique de l’Est parisien ». Il nous y est annoncé « la réalisation d’un programme tertiaire et de commerces innovants, sur cet espace d’échanges privilégié entre la capitale et l’Est de la métropole du Grand Paris ».

En réalité, il s'agit de céder (vendre) au privé des parcelles publiques afin que des promoteurs privés y réalisent des projets considérés comme emblématiques par les technocrates du Grand Paris.
 

Les équipes de promoteurs doivent rendre leurs copies dans une semaine... Suivra un processus de presque une année où seront impliqués la mairie et Est-ensemble (l'établissement public territorial du Grand Paris).

La municipalité actuelle qui n'a jamais ni consulté ni même informé sur le sujet se doit donc – a minima - de nous informer, ainsi que les usagers et les Bagnoletais de ce projet et des différentes étapes de sa réalisation : programme, échéances, décisions concernant ce site ?

Pierre Mathon