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PrÉSentation

  • : Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet
  • : Ce blog de Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet est à votre disposition pour vous informer quotidiennement de l'écologie politique et du travail de Pierre MATHON et d'Hélène ZANIER et de leurs amis.
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L'éditorial du blog

planete_bleur_belle_fond_vert.jpg                                                           

Ce blog «Bagnolet en Vert» est le blog d’Hélène Zanier, de Pierre Mathon et de leurs amiEs. Aujourd’hui militantEs associati -fs –ves (à « Bagnolet Ecologie » et Environnement 93, Jardins partagés, « l’Association des Bagnoletais contre la Dette », Romeurope, RESF, Russie-Libertés, Murs-À-Pêches, etc.), après avoir été élus (régionaux, municipaux) et responsables du parti Les Verts, nous entendons contribuer à l’avancée des idées et des projets écologistes.

Penser et agir, globalement et localement, telle est la devise de notre blog écolo,  Vert et ouvert, militant et d’éducation populaire, libre, bagnoletais, intercommunal et planétaire.

Hélène Zanier et Pierre Mathon

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En Vert et avec tous !

Vous pouvez compter sur 

Pierre MATHON
et toute l'équipe de
BAGNOLET EN VERT


* pour l’environnement et le développement durable, 
* pour la démocratie, la citoyenneté et la laïcité,
 
* pour la solidarité et l’égalité des droits, 
* pour l’école, l’éducation et la culture, 
* pour un urbanisme de qualité

 
En Vert et avec tous                                            

Archives

AGENDA

BONNE ANNEE 2015 !

 

Mardi 3 février à 20h30 conseil de quartier de la Dhuys à l'école Joliot-Curie

 

Mercredi 4 février à 19h atelier participatif sur la ZAC Benoit Hure : les espaces extérieurs  et l'occupation de la mairie historique

 

Jeudi 5 février 19h30 salle P et M Curie conseil de quartier des Malassis

 

PETITIONS

Réaction aux propos intégristes d'un élu de la majorité municipale de Bagnolet : pour le droit des femmes à disposer de leur corps

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Le_maire_de_Bagnolet_defense_du_droit_des_femmes_a_disposer_de_leur_corps/?sMpnibb

 

« Monsieur le Maire de Bagnolet: Nous vous appelons à créer une maison de quartier et citoyenne dans le quartier de la Dhuys»

http://www.avaaz.org/fr/petition/Monsieur_le_Maire_de_Bagnolet_Nous_vous_appelons_a_creer_une_maison_de_quartier_et_citoyenne/?tUmsDgb

 

Pour que cesse l'acharnement juridique contre la confédération paysanne
 
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/stop-acharnement-conf-865.html

 



 

 

 

 

 

 

 


 

6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 23:52
burqa-seigneur-Burq-Vador

On se souvient de ce « très courageux » chef islamiste pakistanais, Abdul Aziz, tenant de la mosquée rouge d’Islamabad, qui avait sauvé sa peau en se cachant sous une burqa. Il avait, dans cette tenue, fui l’assaut de sa mosquée-école, lancé par le gouvernement dans laquelle il avait enfermé des centaines d’otages dont des femmes et des enfants. Il avait mené cette « action » d’une rare violence, avec l’aide des talibans (les étudiants en islam) pour imposer la charia au Pakistan.
(Il était sorti de la mosquée parmi un groupe d’otages de sept femmes en burqa, mais les policiers l’ont identifié à cause de sa grande taille et de son gros ventre.)

Deux braqueurs ont utilisé le même stratagème pour cambrioler la poste du Noyer-Renard à Athis-Mons …

Hélène Zanier

« Ils braquent une Poste en burqa

AFP
06/02/2010

Le bon vieux collant relégué au placard. Deux hommes vêtus d'une burqa, selon les premiers éléments de l'enquête, et munis d'au moins une arme de poing, ont braqué la Poste d'Athis-Mons (Essonne) samedi vers 10H30, a-t-on appris de sources judiciaires.

Croyant être face à deux femmes, un employé a ouvert le sas de l'établissement. Une fois à l'intérieur, les deux hommes ont relevé le voile et ont braqué les employés et les clients. Comme le révèle
Le Parisien, ils sont partis avec près de 4.500 euros, prenant la fuite en direction du parking voisin.

Cette affaire intervient dix jours après la fin des travaux de la mission parlementaire sur le voile intégral.

L'enquête a été confiée à l'antenne d'Evry de la police judiciaire de Versailles (Yvelines). »

 

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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 20:07
charliehebdoproces


Lu dans Charlie Hebdo de mercredi 3 février, un article sur la mosquée de Drancy, les menaces contre son imam et la réalité du rapport des forces à l’intérieur de la mosquée.

Nous savons depuis longtemps que Dieu n’est amour que pour ceux qui veulent le croire, mais nous sommes très préoccupés par la situation qui n’augure rien de bon pour le vivre ensemble dans nos banlieues.

Pierre Mathon

« MOSQUÉE DE DRANCY

UN IMAM À CONTRE-COURANT

L’affaire des menaces proférées le 25 janvier contre l’imam de la mosquée de Drancy, Hassen Chalghoumi, vire au feuilleton judiciaire. Pendant qu’il faisait enregistrer une main courante au commissariat, deux plaintes contre X pour « dénonciation calomnieuse » étaient déposées par ses opposants et une explication tumultueuse éclatait lors de la prière du vendredi suivant entre ses partisans et ses adversaires.

Une chose est certaine : Choulghami, opposé au voile intégral et engagé dans le dialogue avec les juifs, a été pris à partie violemment pour ces raisons-là. Ce qui fait de ses adversaires des intégristes. Mais loin d’être brimés à la mosquée de Drancy, ces intégristes ont toujours quasiment imposé leur loi, Chalghoumi ramant à contre-courant.

La preuve : juste après l’intervention israélienne à Gaza, la mosquée a invité Taysir al-Tamimi, chef de la Cour suprême islamique d’al-Qods, pour qui « le Hamas n’est que le prolongement de la pensée du Prophète ».

Il y eut aussi la visite du Cheikh al-Rahiti, présentateur d’une émission sur la chaîne salafiste Iqra, et de Safwat Hidjazi, un télé-prédicateur égyptien, interdit d’entrée en mai 2009 sur le territoire britannique en raison de ses prêches « musclés ».

Sans compter le cours de religion d’autres prédicateurs venus de Syrie ou d’Arabie saoudite.

Un peu imprudemment , l’entourage de Chalghoumi a été vite dénoncé un « commando sous obédience salafiste des Frères musulmans, manipulé par l’UOIF [Union des organisation islamiques de France] » Sauf que, là encore, cela ne tient pas : le cheikh Tarek Abou al-Wafa, un hôte habituel de la mosquée de Drancy, enseigne… à l’institut de formation d’imams de l’UOIF, à Saint-Denis, tandis qu’un autre intervenant, imam à Villiers-le-bel, est réputé très proche des Frères musulmans.

En clair, l’imam Chalghoumi est bien un modéré, mais une partie de ses ouailles, qui pétitionne aujourd’hui pour qu’il parte, est parfaitement intégriste et ne s’est jamais privée de le montrer. Chalghoumi, lui, loin d’être un « imam des juifs », déclarait en janvier 2009 : « Je tiens à répéter haut et fort mon entière solidarité avec les Palestiniens ».
A. Benech »

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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 12:34
besancenot-npa 230

Nous publions la chronique du MONDE de notre amie féministe Caroline Fourest en réaction à la présentation sur une liste du NPA d’une femme voilée. Nous publions de même le communiqué du réseau féministe « Ruptures » sur cette affaire.


Inutile de préciser que nous partageons en tous points la teneur et l’argumentation de l’article de Caroline Fourest et du communiqué de « Ruptures ».

 

Hélène Zanier

 besancentvoilee-11-b9de0


NPA : nouveau parti antiféministe ?, par Caroline Fourest

LE MONDE | 05.02.10 | 13h31  •  Mis à jour le 05.02.10 | 13h31


e paradoxe ne vient pas du fait qu'une jeune femme de 22 ans ne voit aucune contradiction entre la décision de se voiler pour Dieu et celle de militer dans un parti d'inspiration trotskiste luttant contre le sexisme. Le Front national a bien des militants noirs ou d'origine arabe. La nature humaine est ainsi faite : des affinités contradictoires peuvent aisément cohabiter au sein d'un même individu. Sans doute faut-il s'en réjouir. Mais que penser de la cohérence des convictions politiques d'Olivier Besancenot ? Antisexiste et ferme face à l'intégrisme chrétien anti-IVG, mais ému par la réaction religieuse lorsqu'elle porte un voile.

A l'en croire, il ne faudrait y voir qu'un "signe privé", comparable à l'engagement chrétien de l'abbé Pierre. Sauf que le voile n'est pas l'emblème des musulmans progressistes, mais l'équivalent de la messe en latin chez les catholiques... Le drapeau des musulmans traditionalistes et réactionnaires. C'est donc le camp de la réaction que Besancenot choisit de soutenir en présentant une candidate qui le porte. Non sans y voir la preuve que le NPA "s'intègre" dans les quartiers.

Le voile serait-il devenu l'emblème des quartiers populaires ? Les féministes de culture musulmane, qui souhaitent lui résister, ont-elles encore leur place au sein du NPA ? La question se pose en voyant la candidate et son parti leur faire la leçon. Qu'elles se le disent... "On peut être féministe, laïque et voilée !"

La chanson n'est pas nouvelle. Des prédicateurs islamistes bien connus ont écrit les paroles : il existerait un "féminisme islamique", qui, contrairement aux soixante-huitardes débridées du "féminisme occidental", souhaite préserver le corps et la pudeur des femmes. Officiellement, ce féminisme-là n'est pas soumis... Sauf à Dieu et à son ordre patriarcal. Certes, ce féminisme religieux n'est pas incompatible avec le fait de militer contre le capitalisme. En revanche, il l'est avec le féminisme progressiste et laïque, à qui il fait la guerre. Tant pis. L'émancipation sexuelle attendra. Olivier Besancenot a fait ses calculs et il a choisi... de céder à l'adage : "Les ennemis de mes ennemis sont mes amis."

Vieille rengaine

Le NPA n'irait pas jusqu'à déménager son siège à Monaco sous prétexte que Nicolas Sarkozy critique les paradis fiscaux. Mais le "sexisme", c'est autre chose. Plus secondaire. Nicolas Sarkozy critique le voile ? Présentons une femme en voile ! "Léger", nous dit le communiqué. Pourquoi faire dans la demi-mesure ? Une candidate en burqa, voilà qui aurait permis un contre-positionnement "révolutionnaire" !

burka graduation


Même "léger", ce choix marque un tournant. Longtemps, le NPA s'est contenté de délibérément ignorer tout débat sur l'intégrisme et la laïcité pour se concentrer sur ce qu'il appelle les "vrais problèmes" : la lutte des classes. Là aussi, vieille rengaine. Certains marxistes ont toujours un Grand Soir, plus important à faire. En son temps, le combat du MLF a, lui aussi, été jugé "petit-bourgeois" et "secondaire". En 1976, une militante féministe, qui venait de dénoncer le viol commis par un "camarade" immigré, a connu un véritable procès de Moscou. Ses "camarades" gauchistes l'accusaient de stigmatiser les classes populaires. Le réflexe perdure. Olivier Besancenot s'est tu lors de l'affaire des caricatures. Il ne dit jamais mot contre l'intégrisme qui sévit dans les quartiers populaires. A l'entendre, ces débats ne servent qu'à encourager "l'islamophobie".

Toute la gauche de la gauche n'est pas prête à jouer ainsi les "idiots utiles" de l'islamisme. A Lutte ouvrière, au Front de gauche, et même au NPA, dans toutes ces formations, il existe des militants qui refusent de trahir l'esprit de Mai 68 et le MLF sous prétexte d'aller chasser de l'électeur en terres populaires. A eux de se faire entendre. Avant que l'"avant-garde éclairée" ne devienne définitivement une arrière-garde obscurantiste.

 

Fourest-jpg.jpg
Caroline Fourest

Article paru dans l'édition du 06.02.10

 

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Réseau Féministe « Ruptures »

Communiqué de presse

Le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) a décidé de présenter en Provence Alpes Côte d’Azur une candidate voilée aux élections régionales en mars 2010.

 

Au nom de la « diversité », jusqu’où ira-t-on dans la négation de l’égalité entre les femmes et les hommes et dans l’antiféminisme ?

 

Nous rappelons avec force que la plateforme d’action de la 4ème Conférence mondiale sur les Femmes de Pékin (1995) et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes (dite Convention CEDAW) signée par la France en 1984 précisent  que les coutumes ou les pratiques religieuses ne sauraient en aucun cas servir de prétexte aux violations des droits des femmes.

 

Ainsi, présenter une candidate voilée aux élections, c’est bafouer toutes les luttes passées et présentes des femmes, des féministes qui ont été pourchassées, frappées, assassinées pour avoir refusé de porter le voile islamique dans leur pays. Il faut lire et relire Taslima Nasreen, Wassyla Tamzani, Djamila Benhabib et bien d’autres encore et écouter leur déception, leur colère, à l’égard d’une certaine gauche occidentale prête à tous les compromis susceptibles d’apporter des voix et ceci aux dépens des droits des femmes.  

 

On pourrait croire que le choix d’une candidate voilée ne mérite pas une telle indignation. En réalité, un signe est donné à travers ce choix, c’est d’accepter d’introduire dans les institutions des forces contraires aux lois démocratiques dont les élu-es doivent être les garants.

 

Il s’agit là d’une dénaturation de la représentation démocratique qui provient des rangs mêmes d’un parti politique qui prétend exercer le pouvoir. C’est la preuve d’une dérive inquiétante de l’utilisation du jeu démocratique qui, à terme,  aboutirait à sa négation. C’est aussi bafouer la laïcité, l’égalité, principes constitutionnels, et les valeurs qui sont au fondement de la représentation populaire. De telles pratiques doivent nous alerter. Il est urgent de réagir.

 

Paris, le 3 février 2010.

 

Monique Dental - Marie-Josée Salomon du Réseau Féministe « Ruptures »

 

 

 

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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 17:59

imam Drancy
Parce qu’il a dit non à la burqa,
parce qu’il prêche un islam non-violent,
parce qu’il lutte contre la guerre des religions,
contre la haine des autres,
pour un islam respectueux des lois de la république ;

sa mosquée a été envahie par une horde de 80 islamistes haineux,
vociférant des insultes et surtout proférant des menaces de mort (
"Ils souhaitent ma mort, quelqu'un peut me liquider", a déclaré le religieux).

Ceci n’est pas vraiment étonnant.
Nombreux sont ceux qui sont obligés de se cacher et d’avoir recours à des protections policières pour avoir osé faire usage de leur liberté, ce droit fondamental, droit insupportable à d’autres musulmans, malheureusement trop nombreux.
Ce qui est nouveau, c’est que l’objet de ce déchainement violent soit un imam.
Ce qui est également nouveau, c’est que cet imam ait reçu le soutien d’autres imams, cependant peu nombreux.

Après l’agression dont a été victime la comédienne algérienne, laïque et féministe, Rayhana, après celle de l’imam de Drancy, il est aujourd’hui temps que les citoyens et notamment les musulmans respectueux de la république et de la laïcité se  manifestent face à ces actes inacceptables.

Hélène Zanier

Voici ce qu’en dit une dépêche d’agence :

« Un commando menace l'imam de Drancy

Un "commando islamiste" a fait irruption dans la mosquée de Drancy (Seine Saint-Denis) hier soir et proféré des menaces à l'égard de l'imam Hassen Chalghoumi, connu pour ses bonnes relations avec la communauté juive, a-t-on appris auprès d'un conseiller de la Conférence des imams, que Chalghoumi préside.

"Un commando de quatre-vingts personnes a fait irruption dans la mosquée où se trouvaient quelque 200 personnes" et proféré des menaces à l'adresse de l'imam, qui a été traité de « mécréant », d' « apostat » et d' « imam des Juifs » ", a déclaré a l'AFP un conseiller de l'imam qui a souligné que les « termes employés équivalaient à une Fatwa ».

tariq-ramadan.gif 
Tarik Ramadan est le porte-voix et le spécialiste du double discours des "Frères Musulmans" dont il est issu.

Le dépôt d'une plainte est à l'étude, a-t-il ajouté, précisant que le commando avait été "identifié
comme relevant de l'obédience des Frères musulmans".

L'imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, s'est dernièrement déclaré favorable à une loi interdisant la burqa en France, mais en l'assortissant d'un travail pédagogique. Il entretient de bonnes relations avec les représentants de la communauté juive, ce dont le commando lui aurait fait grief. 
»

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25 janvier 2010 1 25 /01 /janvier /2010 16:48
Rayana3

Les Verts viennent d'exprimer leur soutien « inconditionnel » à Rayhana, l’actrice algérienne victime d’une tentative d’homicide parce qu’elle est militante laïque et féministe.

 

Rappelons que nous avons consacré, sur ce blog, deux articles à cette agression.


http://lesvertsbagnolet.over-blog.com/article-rayhana-determinee-apres-son-agression-43036454.html


http://lesvertsbagnolet.over-blog.com/article-l-agression-de-rayhana-la-mosquee-jean-pierre-timbaud-et-la-piece-de-theatre-42974071-comments.html#c 


Pierre Mathon

 

« Soutien inconditionnel à l’auteure et comédienne Rayhana

Rayhana, auteure et comédienne d’origine algérienne, militante féministe et laïque, s’est faite sauvagement agressée, alors qu’elle se rendait à la maison des Métallos pour la représentation de sa pièce « A mon âge je me cache pour fumer ».

 

L’enquête devra déterminer si cette agression inacceptable, est le fruit de deux individus isolés ou celui d’un réseau intégriste plus organisé. Cependant, l’agression verbale qui a doublé cette tentative d’homicide laisse peu de doutes sur les motivations de cette agression.

 

La pièce de théâtre donne la parole à 9 figures féminines réunies dans un hammam d’Alger, au sortir des années noires. Ces femmes relatent leur résistance face aux violences qu’elles subissent.

 

Rayhana a choisi en 2001 de se réfugier en France où la liberté d’expression lui permet d’exercer ses talents.

 

Face à cette agression, Rayhana, son équipe et la maison des Métallos ont collectivement pris la décision de poursuivre les représentations. Les Verts apportent leur soutien inconditionnel à Rayhana, à son équipe, et à la Maison des Métallos.

 

Les Verts »

 

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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 17:08

imam de drancy
Avec les trois-quarts des Français (sondage Ipsos),  nous souhaitons que la République interdise cette « prison ambulante pour femmes » qu’est la burqa (ou niqab ou voile intégral…).
En dehors des sectes islamistes, personne ne défend ouvertement le port de la  burqa.
Cependant, les porte-voix des musulmans, leurs représentants officiels, se déclarent fermement contre son interdiction.

C’est dans ce contexte que Le Parisien du vendredi 22 janvier 2010 rend compte de la position de l’imam de la mosquée de Drancy,  Hassen Chalghoumi, pour une loi contre la burqa ou tout autre « bout de tissu » cachant le visage des femmes.

Comment comprendre que sa position soit aussi isolée parmi les imams ; le Parisien le qualifie d’ « atypique ». Tout en notant ce paradoxe, nous saluons le courage de cet imam (il reçoit régulièrement des menaces de mort).

En effet, même si l’on veut encore croire que la majorité des musulmans de France pratique une religion « tranquille », non-violente, non- misogyne, non-liberticide, on cherche désespérément les signes de cette modernité auprès des religieux musulmans qui donnent le « la » des interprétations du coran à la population.

Hassen Chalghoumi rejoint ainsi une autre figure de l’islam moderne et libéral qu’est l’ancien grand mufti de Marseille, Soheib Bencheikh qui a été « débarqué » par les radicaux obscurantistes majoritaires … malgré ses « diplômes ». Car Soheib Bencheikh est le plus titré des religieux de l’islam de France.

Vous trouverez, après l’article du Parisien sur l’imam de Drancy, un extrait d’une interview très intéressante que Soheib Bencheikh  accordait en 2001 au Monde.

Hélène Zanier

 

Le Parisien du vendredi 22 janvier 2010 :

« Cet imam est favorable à une loi contre la burqa

Pour la première fois, un imam prend publiquement position pour une loi contre la burqa en France. Atypique, Hassen Chalghoumi nous explique sa position.

Malgré les menaces dont il fait l’objet, l’imam de Drancy (Seine-Saint-Denis), Hassen Chalghoumi, ne craint pas de dire haut et fort qu’il condamne la burqa en France. Au lendemain des déclarations du président de la mission d’information parlementaire sur la question, André Gerin (PCF), qui s’est prononcé pour une « interdiction absolue du port du voile dans les lieux ouverts au public », cet imam atypique, figure du dialogue judéo-musulman en banlieue,  martèle que le voile intégral n’est pas une prescription de l’islam. Avant la publication de son livre intitulé « Imam républicain : pour un Islam de France » (Ed. du Cherche-Midi), ce religieux de 36 ans, né en Tunisie et naturalisé français, nous a expliqué hier dans sa mosquée pourquoi les musulmans ne doivent pas craindre la loi.

Etes-vous favorable, comme le propose André Gerin, à une loi interdisant le port du voile intégral dans les lieux ouverts au public ?

. Hassen Chalghoumi. Oui, je suis pour l’interdiction par une loi de la burqa, qui n’a pas sa place en France, pays où les femmes votent depuis 1945. Mais elle doit être assortie d’un travail pédagogique, comme ce qui s’est fait pour le voile à l’école en 2004 (NDLR : il a été interdit dans les établissements scolaires). Je n’imagine pas un policier retirer le voile d’une femme dans la rue !

Le voile intégral est-il une prescription religieuse ?

Non. A la différence du voile qui couvre les cheveux, la burqa, ou devrais-je dire le niqab (NDLR : le voile intégral utilisé en France) n’a aucun fondement  dans l’islam, ni dans le coran. Cette tradition très minoritaire renvoie à une idéologie qui saborde la religion musulmane. La burqa est une prison pour les femmes, un outil de domination sexiste et d’embrigadement islamiste. D’ailleurs, à Drancy, aucune femme ne la porte. J’en connais même qui l’ont retirée au bout de trois-quatre ans car c’était incompatible avec la vie en société.

Niqab2.jpg« Avec un bout de tissu sur le visage, que peuvent partager ces femmes avec nous ? »

Doit-on supprimer les allocations familiales, comme le préconise le porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre, aux mères qui ne respectent pas la loi ?

Ce n’est pas une solution, cela ferait souffrir les enfants. Et plutôt que de faire payer une amende, je préfère le dialogue et la pédagogie.

Le secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand, va jusqu’à proposer le refus de la nationalité française aux femmes portant le voile intégral …

Je suis d’accord. Avoir la nationalité française, c’est vouloir partager la vie en société, l’école, le travail… Or, avec un bout de tissu sur le visage, que peuvent partager ces femmes avec nous ? Si elles veulent continuer à porter le voile intégral, qu’elles aillent vivre dans un pays où c’est la tradition, comme l’Arabie saoudite.

Avez-vous été auditionné par la mission d’information parlementaire ?

Non. Je respecte le travail de cette mission, mais j’aurais préféré qu’elle soit composée pour moitié de députés et pour moitié d’imams ou de membres du Conseil français du culte musulman (CFCM). En revanche, je dénonce la manœuvre de Jean-François Copé, président des députés UMP, qui, sans attendre les conclusions de la mission, a déposé sa proposition de loi interdisant le niqab. Attention à ceux qui utilisent ce sujet comme un épouvantail à des fins électoralistes. Et attention aux amalgames. On ne peut pas résumer quinze siècles d’histoire de l’islam à un bout de tissu !

La mission Gerin entend aussi combattre les dérives communautaires à l’école, où, certaines jeunes musulmanes refusent les cours de natation. Qu’en pensez-vous ?

Cette question concerne aussi les juifs et les chrétiens car elle est liée à la pudeur. C’est délicat. Personnellement, mes trois filles vont à la piscine. Le prophète conseille de savoir nager. D’ailleurs,  ma fille de 12 ans a échappé à la noyade et a sauvé sa tante l’été dernier en Tunisie. De même, quand il s’agit de la santé et de la vie, un  homme n’a pas le droit de refuser que sa femme soit examinée par un médecin homme. La République ne doit pas accepter ça.

Que vous inspire la conversion à l’islam de la rappeuse Diam’s ?

Je parle d’elle dans mon livre. J’ai été très peiné par les critiques contre elle. Derrière ces attaques, je sens le racisme et l’islamophobie. C’est une chanteuse populaire, mais elle n’a pas d’influence religieuse dans les quartiers. Qu’on la laisse libre.

PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE BAVEREL ET ERIC BUREAU »

 

soheib bencheikhSoheib Bencheikh est engagé dans un combat contre le fondamentaliste qui, pour lui, travestit la réalité de l'islam et provoque son rejet au sein de l'opinion publique internationale. Soheib Bencheikh dénonce la dérive wahhabite et salafiste, « des groupes qui veulent imposer une interprétation unique, littérale et obscurantiste des textes ». A ses yeux, Tarik Ramadan prêche une vision dilettante et fondamentaliste de l'islam : « Tarik Ramadan n'est pas un théologien, mais c'est un tribun charismatique. Il défend une vision totalitaire, intégriste, c'est un crime de le mettre en contact avec la jeunesse » (Le Parisien - 17/01/04).
Défenseur de la laïcité, il a eu l’occasion de déclarer : « Cette intégration du champ laïque n’est pas un choix laissé à la libre appréciation des religions, mais une obligation dont l’exécution est imminente. »

Extraits d’une interview dans LE MONDE du 19 novembre 2001 :

« Soheib Bencheikh, mufti de Marseille : "Ou l'islam marche avec son siècle, ou il reste à la marge de la société moderne"

(…) L'islam ne possède qu'un Coran, mais une multitude d'interprétations, variables selon les lieux, les conditions de vie, les classes, le degré de civilisation. C'est ce qui fait, je crois, sa richesse, sa souplesse, son éternelle jeunesse.

"Mais la contrepartie est qu'aucune interprétation ne doit s'imposer par la force, par un quelconque moyen d'intimidation, au risque de la dérive. Or aujourd'hui, nous sommes en pleine dérive avec des groupes qui veulent imposer une interprétation unique, littérale et obscurantiste des textes. Je fais allusion aux groupes dits wahhabites ou salafites qui veulent imiter, au millimètre près, l'exemple du prophète Mahomet ! Mais le prophète était tellement lié à son siècle, ancré dans la culture et le mode de vie de son temps, qu'il est impossible de croire qu'il ait voulu imposer son exemple aux siècles suivants. Imiter, au XXIe siècle, ses modes vestimentaires, ses goûts, sa façon de manger ou de se comporter, cela relève de la folie. Or ce type d'imitation servile est une source de marginalisation pour l'islam dans le monde moderne. Le prophète n'a jamais demandé au musulman de vivre comme un marginal dans son siècle. Suivre la "sunna", c'est-à-dire la tradition, ce n'est pas revenir au premier siècle de l'Hégire, mais suivre un chemin pour le siècle d'aujourd'hui.

- Mais ne peut-on pas imaginer une sorte de révolte de l'intérieur de l'islam pour lutter contre ces dérives d'interprétation ?

- Elle est impossible. La première hérésie de la religion musulmane au XXe siècle fut sa politisation. Dès l'indépendance des pays musulmans est né ce qu'on a appelé l'islam politique, c'est-à-dire un islam dicté par l'Etat, qui n'obéit qu'à l'Etat, n'est qu'un organe de l'Etat, le servant pour conforter son pouvoir et opprimer les populations. Mais l'Etat a suscité sa propre contestation, également au nom de l'islam, sur le "marché" de la prédication. Puisque l'Etat utilise la chaire de la mosquée pour faire passer ses consignes, les contestataires politiques empruntent aussi la chaire de la mosquée pour imposer leur version pure et dure de l'islam contre un Etat suspect et reconquérir le pouvoir. On connaît les échecs et les dérives sanglantes de cet islam politique.

"Dans les pays musulmans, c'est l'Etat qui salarie encore les imams. C'est lui qui fait la promotion de l'islam, mais quelle version de l'islam ? Un islam qui ne connaît pas le citoyen et ne connaît que le sujet. Qui ne connaît pas l'Etat de droit et ne connaît que le droit du prince. Qui ne connaît pas le vote démocratique, l'expression libre du peuple souverain et ne connaît que le serment d'allégeance. Je suis convaincu que l'Etat musulman enseigne sa propre négation à travers l'enseignement d'un islam qui ne se réforme pas et reste compris pour une société tribale, patriarcale, traditionnelle. (…)

 

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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 09:51
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Nous publions ci-dessous le témoignage de notre amie Arlette Zilberg* publié hier 15 janvier sur « Youphil ».
Un rassemblement de soutien à Rayhana est prévu ce samedi 16 janvier à 17h30 devant la maison des métallos, rue Jean-Pierre Timbaud.
« Rayhana déterminée après son agression

Rencontre avec l’auteure d'origine algérienne, réfugiée en France, victime d’une tentative d’immolation ratée.

Il y a deux semaines, j’ai reçu un message du Manifeste des Libertés, m’invitant à me rendre à la Maison des Métallos (Paris, XIème) vendredi 15 janvier pour assister à la soirée co-organisée avec Pluri Elles Algérie: une pièce de théâtre soutenue par ces associations; suivrait un débat avec l’auteure, Rayhana et son équipe.

Personne n’avait imaginé que nous nous retrouverions jeudi 14 janvier à une conférence de presse: Rayhana venait de se faire sauvagement agresser alors qu’elle se rendait à la représentation de sa pièce, aspergée d’essence puis une cigarette jetée sur son visage. La barbarie à Paris. Sur Facebook, l’information s’était répandue en quelques heures.

Arrivée à la maison des Métallos, je croise quelques visages connus d’associations laïques et féministes.

Rayhana, entourée du directeur de la Maison des Métallos et du metteur en scène s’installe pour donner cette conférence de presse. Rayhana a le regard étonné mais grave. Etonnée, car sans doute pas habituée à être assaillie par les caméras et les micros. Grave car les circonstances sont dramatiques, même si l’enquête n’a pas encore déterminé si les agresseurs sont des individus isolés ou un réseau intégriste organisé.

Pourtant, Rayhana se plie à l’exercice mais ne plie pas. Elle raconte d’abord son agression puis répond aux questions: "Non, je n’ai pas peur pour moi, mais parfois pour mes proches, en Algérie", "non je n’ai jamais pensé à la peur en écrivant ce texte", "oui je suis une militante féministe", "oui, j’ai écrit ce texte qui pourrait se passer partout ailleurs, en Espagne où les violences faites aux femmes sont la première cause de mortalité, mes personnages s’appellent Samia … elles pourraient tout aussi bien s’appeler Françoise", "oui la Maison des Métallos est située non loin d’un hammam et d’une salle de prière réputée intégriste, mais je n’ai jamais eu de problème dans le quartier", "oui, j’ai déjà subi une agression verbale de la part de 2 barbus en sortant de chez moi 'mécréante, putain, on sait bien qui tu es!', mais si j’avais porté plainte, je n’avais pas voulu rendre cette agression publique". "Cette pièce c’est l’histoire de la résistance des femmes aux violences, les femmes résistent depuis si longtemps que c’est presque inscrit dans les gênes!".

Après la conférence, nous la rejoignons pour boire un café ensemble: lorsque je lui présente le soutien des réseaux féministes, Rayhana m’étreint, les larmes aux yeux. "Je n’allais pas faire comme les femmes battues, me cacher, me taire", ajoute-t-elle. Et nous sortons fumer dehors, trop de pression. "Tu as lu l’article dans El Watan?", demande-t-elle, "et les critiques? Beaucoup disent que ce n’est pas bon de fumer"*… "C’est l’humour algérien, dit-elle en éclatant de rire, j’en suis sûre!".

Il fait froid. Une amie l’enveloppe de son châle.  Ses grands yeux couleur noisette brillent. Rayhana a décidé, avec son équipe, de continuer jusqu’au bout les représentations de sa pièce.

* La pièce qu'a écrite Rayhana s'intitule "A mon âge, je me cache encore pour fumer", tous les renseignements ici

Un rassemblement est prévu devant la Maison des Métallos samedi 16 janvier à 17h30 en soutien à Rayhana »



*
Voir un article précédent d'Arlette Zilberg
http://lesvertsbagnolet.over-blog.com/article-solidarite-avec-les-democrates-d-iran-pour-chahla-chakiq-et-les-femmes-iraniennes-42108089.html

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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 08:58
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L'auteure et comédienne d'origine algérienne, Rayhana, a été agressée, aspergée d'essence, et insultée mardi soir alors qu'elle se rendait Maison des Métallos (94, rue Jean-Pierre Timbaud Paris XIe) pour jouer dans sa pièce «A mon âge je me cache encore pour fumer».


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Malgré cela, elle est montée sur scène  pour la représentation de sa pièce. 


Rayhana 0100114 A mon age

«A mon âge je me cache encore pour fumer»,
l
a pièce de théâtre de Rayhana, donne la parole à neuf figures féminines aux prises avec le refoulement et la violence, réunies dans un hammam à Alger (voir ci-dessous).


La préfecture de police a confirmé l'agression, mais n'a pas voulu donner de détails car «une
enquête
a été ouverte».


La féministe algérienne, réfugiée en France depuis 2000, a été aspergée d'essence et ses «agresseurs lui ont ensuite jeté une cigarette au visage, fort heureusement sans enflammer la jeune femme», ont expliqué ses proches. «L'agression physique s'est doublée d'une agression verbale qui laisse peu de doutes sur le lien existant entre cette tentative d'homicide et les représentations en
cours
qui se poursuivront jusqu'à la fin», a indiqué la même source.


Cette agression n’est malheureusement pas vraiment surprenante. Le terrorisme islamiste frappe partout, on le sait, mais cette maison historique des Métallos est au cœur d’un quartier de Paris qui est complètement gangrénée par l’islamisme le plus actif. On se souvient que c’est dans les sous-sols de la mosquée Amar, située juste en face de la Maison des Métallos qu’un jeune homme avait été assassiné lors d’une séance d’« exorcisme », tabassé et étranglé en présence d’une douzaine de « fidèles ». C’est aussi cette rue (entre autres) qui est régulièrement envahie et bloquée par les « priants » au mépris des lois … un des hauts lieux parisiens où l’obscurantisme fait bon ménage avec la violence. Une rue concentrant un grand nombre de boutiques de mode islamiste où l’on a l’embarras du choix pour trouver niqabs, tchadors et voiles en tous genres …

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La prière du vendredi rue J-P Timbaud


Il ne faut donc pas non plus être grand clerc pour comprendre que ces illuminés haineux pourraient concevoir de « l’agacement » de voir se produire des femmes de culture musulmane oser se produire sur une scène et de plus sur un territoire qu’ils considèrent comme leur appartenant !


Plusieurs de mes amiEs réputéEs « bobos » qui avaient choisi ce quartier intéressant pour sa mixité, ont dû le quitter. Cela a commencé par les juifs qui y étaient ouvertement menacés et agressés, les Maghrébins qui voulaient vivre librement ont été contraints aussi d’aller vivre leur liberté ailleurs. Quant aux jeunes femmes maghrébines, elles sont tout particulièrement ciblées.  Elles sont victimes d’un harcèlement extrêmement lourd. Elles ne reconnaissent pas leurs voisins, avec qui elles entretenaient depuis des années des relations normales et chaleureuses. Plus question pour elles de porter une jupe, de se chauffer les jambes au soleil à la terrasse d’un café, ni de … fumer une cigarette, évidemment… comme le titre de la pièce de Rayhana.


Hélène Zanier

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La pièce de théâtre de Rayhana, donne la parole à neuf figures féminines aux prises avec le refoulement et la violence, réunies dans un hammam à Alger.

Née dans le quartier de Bab-el-Oued à Alger, Rayhana a suivi les cours de l’École des Beaux-Arts puis de l’Institut national d’Art dramatique et chorégraphique (Inadc) de Bordj el-Kiffan, avant de rejoindre la troupe du Théâtre de Béjaïa alors dirigée par feu Malek Bouguermouh. Comédienne dans plusieurs pièces et films pour la télévision et le cinéma, Rayhana a également fait ses premiers pas de metteur en scène avant de quitter l’Algérie pour la France. A mon âge, je me cache encore pour fumer est sa première pièce écrite en français.

 

Voici ce qu’en dit la critique :

 

« A mon âge, je me cache encore pour fumer »  est un espace de parole

Dans un hammam d’Alger, 9 femmes s’évoquent sans pudeur, loin des regards inquisiteurs et moralisateurs d’une société masculine qui les a réduites au silence.

Il fait bon vivre au hammam de Fatima et les femmes s’y retrouvent pour se laver, se détendre, échanger et s’évoquer dans l’intimité d’un espace protégé de l’extérieur. Entre gant de crin et savon noir, la chaleur et l’humidité de ce lieu clos, invitent les femmes à se révéler. Les corps s’abandonnent à la détente d’un moment privilégié pendant lequel se révèlent des destins particuliers. Des femmes, portant les stigmates d’une société en crise, lâchent en rafales autant de rires que d’inquiétudes, d’histoires personnelles et de violences qui ont forgés leur chair. Leurs propos moqueurs, rieurs et souvent opposés portent en filigrane toute la violence d’une Algérie en proie à une fracture sociale, économique et sexuelle, vivant dans la corruption, la misère et les attentats quotidiens. Vaste champ de bataille, le corps de la femme est devenu un des lieux de prédilection sur lequel les islamistes tentent d’imposer leur suprématie. Mais loin des regards accusateurs, ces neuf femmes peuvent échanger librement à propos de leurs états d’âmes, de la politique, de la religion, de la morale et bien sur des hommes.

Une incursion en territoire protégé
Entre le foulard de Dieu, un Imam assassin, des brûlures à l’acide, des mariages forcés, une mécréante et une pieuse, Rayhana restitue l’univers puissant et touchant d’une Algérie dévastée par la violence, rapporté par la parole de ces femmes qui peuvent encore s’évoquer à l’ombre des regards moralisateurs, dans un espace clos où la parole se libère. L’auteur de cette pièce aborde la gravité d’une situation avec toute la force et la poésie propres à ces gens qui souffrent mais pour lesquels l’espoir demeure. Une écriture vivante, acerbe et rythmée s’impose à la scène sans complaisance. La mise en scène de Fabian Chappuis s’applique à mettre en lumière le destin de neuf femmes dans sa dimension puissamment intimiste. Avec une exquise délicatesse, il apporte un regard souverain sur cet espace clos dans lequel la parole se libère au rythme d’un texte dont les répliques sont lachées comme des salves d’artillerie.

Les femmes prennent la parole dans un « joyeux désordre » organisé avec une précision extrême, accordant, au jeu des comédiennes, une force dramatique toujours plus touchante. Une mise en espace millimétrée et une direction d’acteurs sans faille, permettent de faire entendre un texte exigeant. La scénographie de Fabian Chappuis joue la carte de la sobriété. Les lignes épurées de l’intérieur du hammam et le jeu de lumières qui mettent l’accent sur une palette d’émotions assez riche, permettent à l’ensemble de la composition de se situer au plus proche du texte.

Malgré une distribution inégale, la complicité entre les neuf comédiennes sauve la mise d’un pari audacieux relevé avec finesse. Fatima (Marie Augereau), la masseuse, s’impose en figure de proue d’un radeau de femmes vivant, bien malgré elle, la complexité de leur destin brisé. Forte tête, elle s’affirme avec une certaine masculinité au milieu de ses clientes qui ont beaucoup à dire. La jeune masseuse (Linda Chaïb), portée par ses rêves illusoires, joue en force la candeur de son personnage qui verse parfois dans la niaiserie. Nadia l’étudiante (Rébecca Finet), embrasse la détermination de son personnage avec beaucoup de justesse, tout comme Aïcha (Maria Laborit) la belle-mère, aussi détestable qu’attachante.
Une belle distribution pour une pièce forte portée, par une mise en scène délicate et intelligente, propose au spectateur un voyage dans un espace de parole où la liberté demeure conditionnelle.

À mon âge, je me cache encore pour fumer, de Rayhana

Mise en scène : Fabian Chappuis
Avec : Marie Augereau, Géraldine Azouélos, Paula Brunet-Sancho, Linda Chaïb, Rébecca Finet, Catherine Giron, Tessadit Mandi, Taïdit Ouazine, Rayhana
Assistante à la mise en scène : Stéphanie Labbé
Scénographie : Fabian Chappuis
Lumières : Franck Michalet
Vidéo : Bastien Capela
Univers sonore : Pierre Husson
Costumes : Rayhana
Administrateur compagnie : François Nouel
Production/diffusion : Isabelle Decroix
Production : Compagnie Orten
Coproduction : Maison des métallos
Avec l’aide à la création du Centre national du théâtre, l’aide à la production et à la diffusion du fonds SACD et le soutien du Théâtre 13 à Paris
Maison des métallos • 94, rue Jean-Pierre-Timbaud • 75011 Paris

Réservations : 01 47 00 25 20

http://www.maisondesmetallos.org/

Du mardi 8 au samedi 18 décembre 2009 et du mardi 5 au samedi 16 janvier 2010, du mardi au samedi à 20 h 30, matinée le samedi à 16 heures

Durée : 1 h 45

13 € | 9 € | 8 € | 5 €

 

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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 06:52
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L’imam de la mosquée Hamza de Pantin, Ali Ibrahim el Soudany, a été expulsé vers l’Egypte, son pays d’origine.

Âgé de 36 ans, ce religieux qui officiait depuis deux ans en Seine-St-Denis (mais aussi à Paris), était surveillé par la police. Il avait commencé à prêcher dans une mosquée à la Croix-de-Chavaux à Montreuil avant d’en être écarté, mais avait continué sa « carrière » à Pantin.

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Ali Ibrahim el Soudany est une caricature d'imam

«Priez Allah, pour détruire et écraser tous les ennemis de l'islam et donner la victoire à tous les moudjahidins.» fut l'une de ses dernières diatribes.

«Les services spécialisés avaient identifié cet individu dangereux qui se livrait depuis plusieurs mois, dans des mosquées de Seine-Saint-Denis, à des prêches appelant à la lutte contre l'Occident, méprisant les valeurs de notre société et incitant à la violence», explique Brice Hortefeux.

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Selon la police, à Montreuil, il concluait ses prières du soir par une
«malédiction contre les juifs et les Occidentaux». Dans les services de renseignement, qui l'ont placé sous surveillance discrète, on décrit sa dérive radicale avec force détail. L'imam, dit la police, invitait les fidèles à «continuer à prêcher le djihad du Coran dans le monde». «Que dieu oriente nos flèches» lâchait-il également. Sa vision du monde actuel serait à l'avenant, à en croire les rapports qui l'accablent. La crise ? «C'est un avertissement d'Allah pour les mécréants», aurait-il asséné. On l'aurait aussi surpris à mettre en garde son auditoire sur le fait qu'attaquer l'islam, c'est s'en prendre à 1,3 milliard de musulmans et notamment «des jeunes qui ont le cœur brûlant et qui sont prêts à donner leur sang» . «Qu'Allah accepte les martyrs de l'islam dans son vaste paradis», aurait encore déclaré ce religieux.

Il aurait aussi prédit l'enfer pour les mécréants dans ces termes : «ceux qui seront entourés de feu, ceux qui seront traînés par leurs intestins, ceux qui mangeront la chair ou encore ceux qui vomiront de la rouille.»

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Le 11 septembre dernier sonne comme l'une de ses dernières provocations, aux yeux des autorités :
«Aujourd'hui, on est le 11 septembre. Nous leur disons que l'islam est notre religion, que Mohammed est notre prophète et que le Coran est le livre de notre djihad. On le dictera au monde entier», aurait clamé l'imam. Ali el-Soudany.

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Non violence 2005-05-23

Ce n’est pas la première fois qu’un iman radical se livre à ce genre de sermons dans les mosquées françaises (29 imans et prédicateurs ont déjà été expulsés depuis 2001 pour leurs appels à la haine et à la violence). D’autres sont frappés d’arrêtés d’expulsion ministériels mais sont toujours sur le territoire. Ce qui amène à se poser légitimement plusieurs questions.

. D’abord, pourquoi cet individu (ainsi que les 28 autres) a-t-il  été renvoyé dans son pays d’origine et non jugé par un tribunal de la République ? Car il s’agit d’un délit prévu par la loi française : la loi sur la séparation des églises et de l’État de 1905

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ART. 35.- Si un discours prononcé ou un écrit affiché ou distribué publiquement dans les lieux où s'exerce le culte, contient une provocation directe à résister à l'exécution des lois ou aux actes légaux de l'autorité publique, ou s'il tend à soulever ou à armer une partie des citoyens contre les autres, le ministre du culte qui s'en sera rendu coupable sera puni d'un emprisonnement de trois mois à deux ans, sans préjudice des peines de la complicité, dans le cas où la provocation aurait été suivie d'une sédition, révolte ou guerre civile.

Ils sont renvoyés dans leur pays d’origine uniquement au motif qu’ils se trouvent en France en « situation irrégulière » (ce qui n’est pas un délit à nos yeux) : c’est en revanche leur activité qui est délictueuse et dangereuse. Une fois de retour dans leur pays d’origine, ils ne sont pas poursuivis et peuvent sans difficulté prêcher dans leur pays d’origine ou revenir en France … reprendre leurs activités.

. Comment la police et la justice ont-elles pu laisser ce monsieur déverser ses appels à la haine et  à la violence pendant deux ans ?

. Combien de jeunes ou d’adultes fragiles ont-ils été pervertis pendant tout ce temps ?

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.
Pourquoi le conseil français du culte musulman, qui contrôle les lieux de culte en France laisse-t-il faire ? Car, dans ce cas précis, il ne prêchait pas dans des lieux de cultes précaires tels que des caves et autres arrière-boutiques, mais bien dans des lieux de cultes officiels. Ce conseil apparaît bien « mal informé » Il est sensé contrôler (avec l’État) les 1 500 imams de l’islam de France. Il faut savoir que  seulement 10 à 25 % sont Français (cela ne représente pas une garantie car on connaît le zèle des nouveaux convertis) ; mais aussi et surtout, seulement 30 % parlent français ! N’est-il tout simplement pas un leurre ? Comme le soi-disant « islam de France » ?

. Encore plus grave, pourquoi la communauté musulmane et particulièrement les associations qui gèrent les lieux de culte musulman n’ont-elles pas réagi et ont-elles laissé faire un iman appelant à la haine et à la violence ?

Laicite - vivre ensemble
. Comment, parmi les centaines de « fidèles » de ces mosquées, pas un seul musulman pratiquant suivant les prêches de cet individu, n’a été choqué, pendant deux ans (pour ne parler que de ce cas) et ne s’est pas levé pour le dénoncer à la justice et l’empêcher de nuire ?

. Comment cacher notre étonnement, voire notre déception, de constater que la partie de la communauté musulmane française, qui n’est pas salafiste, ne  « fasse pas le ménage » dans ses rangs ? On est également en droit d’attendre une attitude responsable des élus locaux qui ne doivent pas non plus fermer les yeux, mais au contraire, faire montre de vigilance.

Hélène Zanier

 

 

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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 14:51

Laicite - vivre ensembleParce que la laïcité est le seul concept qui permet, en prenant en compte la diversité des humains, d’assurer leur coexistence et leur sécurité, elle est universelle.

Elle n’est pas un luxe d’Occidentaux nantis, elle représente le salut de tous les peuples : elle est universelle.

D’ailleurs elle trouve ses racines dans les écrits des philosophes grecs et romains. Elle a été reprise par les penseurs des Lumières. Ils ne visaient pas à la cantonner à la France. Ils avaient une vision universelle !

C’est une vision non-violente de l’organisation des sociétés humaines, respectueuse des options spirituelles mais interdisant à l’une d’entre elles d’imposer ses visions à l’ensemble de la société.
Elle conjugue ainsi la liberté de conscience et l’égalité des droits en définissant une loi commune partagée.
Les croyances, les religions, les sectes, sont extrêmement nombreuses et variées. Elles ont aussi une propension à l’hégémonie et si une loi supérieure des peuples ne s’impose pas à tous les membres de la société, les guerres civiles « règlent » les problèmes dans le sang.
L’autre propension, liée à la conviction de détenir la « vérité », se manifeste par le « devoir » de convaincre, de convertir, de conquérir, par la force et la terreur, s’il le faut.
L’histoire est jalonnée, structurée, par les conflits religieux. L’histoire qui s’écrit aujourd’hui ne déroge pas à la malédiction !

Parce qu’il est plus facile de rechercher (et de trouver) des différences, de diviser, d’exclure que de rassembler, d’unir, d’inclure, les religions sont instrumentalisées par des dictateurs mégalos assoiffés de pouvoir, le politique ne doit pas pouvoir s’appuyer sur des croyances.

La laïcité représente donc la seule organisation sociale mondiale capable d’imposer la paix par un droit reconnu à tous et toutes qui protège l’existence,  la liberté de conscience,  l’égalité, particulièrement celles des plus faibles et des minorités.

Parce que partout dans le monde, des femmes, des enfants, des hommes souffrent et meurent de l’intolérance religieuse ;
Parce que la laïcité n’est pas un « luxe » réservé à quelques pays ;
Nous avons besoin d’un mouvement laïque international !

Aujourd’hui, des personnalités démocrates laïques, des associations de tous les continents, ont abouti à un texte et sont réunis dans une structure : le BUREAU LAÏQUE INTERNATIONAL

BAGNOLET EN VERT SIGNE ET S’ENGAGE À LEURS COTÉS et VOUS INVITE À REJOINDRE CE MOUVEMENT  http://laicity.info/bli/?cat=21

.Hélène Zanier

Appel à soutenir le Bureau Laïque International (BLI)

Constatant :

- Que la théorie dite du « choc des civilisations » entre d’un côté un occident chrétien, de l’autre un orient musulman, tend à s’imposer au mépris de tous ceux qui, partout dans le monde, militent en faveur d’un modèle politique fondé sur le principe de laïcité ; Que, sous couvert de défendre un « droit à la différence », de nombreux Etats légitiment la différence des droits entre les citoyens en fonction de leurs options spirituelles, favorisant ainsi les communautarismes ;

- Qu’avec l’aide des religions, des gouvernements tentent d’embrigader les peuples dans des affrontements guerriers meurtriers ;

- Qu’en plus de lutter contre les inégalités existant entre les hommes et les femmes, ces dernières doivent sans cesse défendre les droits acquis, notamment en matière d’égalité socio-professionnelle et de maîtrise de leur corps ;

- Que, dans de nombreux pays, l’avancée des divers intégrismes vient aggraver leur sujétion ;

- Que, malgré un mouvement de sécularisation et de recul des religions, la mondialisation des politiques néolibérales qui, à la faveur du consensus de Washington, ont engagé dès le début des années 80 la marche forcée vers la privatisation et la marchandisation de toutes les activités humaines a exacerbé les replis communautaires (le désengagement de l’Etat nécessitant le recours à des formes de solidarités traditionnelles et la substitution du principe de charité à celui de solidarité nationale) ;

- Que la posture de la gauche communautariste qui n’hésite pas à faire alliance avec les religieux sous prétexte de contrer l’ « impérialisme occidental » est aussi néfaste que la posture néolibérale qui consiste à désinvestir le champ social, laissant ainsi les mêmes religieux s’engouffrer dans la brèche ;

- Que la crise économique actuelle accentue les inégalités de fait et la pauvreté ; Mais que, partout dans le monde, de nombreuses mobilisations ont lieu pour lier le combat laïque, le combat féministe et le combat social ;

Les organisations et personnes ci-dessous ont constitué un Bureau Laïque International – dit BLI – basé sur les présentes résolutions, en vue de promouvoir le principe de laïcité dans le monde :

1 - Nous affirmons notre attachement au principe de laïcité. Le principe de laïcité, notamment par la stricte séparation des Etats et des Eglises, garantit la non-ingérence de la religion dans la sphère de l’autorité publique, en même temps que la parfaite indépendance vis-à-vis de l’Etat des associations religieuses et spirituelles que les individus forment dans la société civile. La laïcité garantit aux citoyens la liberté de conscience absolue : la liberté de croire, de ne pas croire, de changer de croyance, ainsi que la liberté d’expression. A ce titre, la liberté de critiquer les religions ne saurait être remise en question et prévaut sur toutes les tentatives d’instaurer un délit de « diffamation des religions et de leurs prophètes ».

2 - Nous affirmons notre attachement au principe de l’égalité et de l’universalité des droits. Attachés que nous sommes à une conception républicaine de la citoyenneté, nous rejetons toutes les formes de régimes qui, au nom d’un particularisme quelconque, segmentent le corps politique, que ce soit en vue de privilégier une catégorie de citoyens ou de l’exclure. A ce titre, nous entendons lutter contre toutes les formes de discriminations, notamment celles que subissent les femmes et les minorités.

3 - Nous refusons le néolibéralisme mondialisé, prédateur et destructeur, qui accroît la paupérisation dont les femmes et les enfants sont toujours les premières victimes et qui requiert, comme palliatif au désengagement de l’Etat, le repli sur des solidarités traditionnelles de type communautaire. Face au néolibéralisme, nous appelons à la globalisation des combats.

Aujourd’hui, en cette date du 9 décembre 2009, nous lançons un appel solennel à toutes les personnes et organisations en accord avec les principes ci-dessus afin qu’elles soutiennent notre initiative en signant ce texte et nous rejoignent.

Pour signer : http://laicity.info/bli/?cat=21

Les fondateurs du BLI

Coalition for a Secular State, Serbia
Collectif citoyen pour l’égalité et la laïcité (CCIEL), Montréal
Council of Ex-Muslims of Britain
Development Alternatives with Women for A New Era (DAWN),  international network
Equal Rights Now – Organisation against Women’s Discrimination in Iran
Iran Solidarity
Iranian Secular Society
MAREA
, feminist journal, Genova, Italy
Parti pour la Laïcité et la Démocratie (ex MDSL), Algérie
Protagoras, Croatia
One Law for All Campaign against Sharia Law in Britain
Organization for Women’s Liberation (OWL), Iran
Secularism Is A Women’s Issue (SIAWI), international network
Southall Black Sisters, UK
Union des Familles Laïques (UFAL), France
Women Against Fundamentalism, UK
Women’s Initiative for Citizenship and Universal Rights (WICUR) international network
Women in Black - Belgrade (WIB), Serbia
Women Living Under Muslim Laws (WLUML), international network

Sunila Abeysekera, is a human rights activist and is the executive
director of International Women’s Rights Action Watch Asia Pacific
Zarizana Abul Aziz, lawyer, human rights activist, Malaysia
Samia Allalou, journaliste, Algérie/France
Hakim Arabdiou, militant laïque, France
Soheib Bencheikh, théologien, spécialiste des religions et de la laicité, ancien mufti de Marseille, France
Djemila Benhabib, auteure de « Ma vie à contre-Coran », récipiendaire du Prix des écrivains francophones d’Amérique
Codou Bop, journaliste, Dakar, Sénégal
Caroline Brancher, co-responsable du secteur féminisme et laïcité de l’UFAL, Paris
Ariane Brunet, co-fondatrice de Urgent Action Fund , Montréal
Sonia Correa,  co-coordinator of Sexuality Policy Watch and Research Associate at ABIA (Brazilian Interdisciplinary Association for AIDS - Brazil), Rio De Janeiro
Francisco Delgado président de Europa Laica
Yvonne Deutsch, feminist peace activist, Jerusalem
Lalia Ducos, présidente de WICUR, Paris-Alger
Alda Facio, jurist and feminist human rights activist, part of the Campaign for Debaptisation, Costa Rica
Caroline Fourest, essayiste, Paris/France
Gigi Franscisco, coordinator of the DAWN international network, Manila, The Philippines
Pierre Galand, président du Centre d’action laïque (CAL), Belgique
Nadia Geerts, initiatrice du R.A.P.P.E.L. (le-rappel.be), Belgique
Laura Guidetti, President and co-founder of MAREA, Genova, Italy
Marieme Helie Lucas, fondatrice du WLUML et coordinatrice de SIAWI, Algérie/
France
Hameeda Hossain, co-chair of South Asians for Human Rights and Chairperson of Ain o Salish Kendra, Dhaka, Bangladesh
Ayesha Imam, Sociologist, human rights activists, Nigeria
Harsh Kapoor, founder of South Asia Citizens Web (sacw.net), France/Inde
Sultana Kamal, lawyer and human rights activist, Executive Director of Ain O’Salish Kendra, Dacca, Bangladesh,
Cherifa Kheddar, présidente de l’association ” Djazairouna” des Familles Victimes du Terrorisme Islamiste, Algérie
Catherine Kintzler, philosophe, Paris, France
Monica Lanfranco, journalist, co-founder of MAREA, Genova, Italy
Azar Majedi, president of OWL, Iran/U.K
Maryam Namazie, Campaigner, Iran/U.K
Henri Pena Ruiz, philosophe de la laïcité, France
Fariborz Pooya, Iranian Secular Society, Iran/U.K
Venita Popovic,  Zenica, Bosnia and Herzegovina
Mary Jane Real, lawyer and human rights activist, Manilla, The Philippines
Rhoda Reddock, feminist historian, Professor at the University of the West Indies at St. Augustine, Trinidad and Tobago
Nina Sankari, Présidente de l’Initiative Féministe Européenne (IFE), Pologne
Aisha Shaheed, historian and women’s rights activist,Canada/Pakistan/UK
Mohamed Sifaoui, journaliste, Algérie/France
Madanjeet Singh, UNESCO Goodwill Ambassador and founder of South
Asia Foundation
Fatou Sow, sociologue au CNRS, Dakar, Sénégal
Gila Svirsky, Women In Black, Jerusalem
Lino Veljak, Professor of philosophy, University of Zagreb, founder of PROTAGORAS, Croatia
Fiammetta Venner, journaliste, Paris/France
Vivienne Wee, anthropologist and women’s rights advocate, Singapore and Hong Kong, China
Stasa Zajovic, founder of WIB-Belgrade, coordinator of the Coalition for a Secular State, Serbia

 

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