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PrÉSentation

  • : Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet
  • : Ce blog de Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet est à votre disposition pour vous informer quotidiennement de l'écologie politique et du travail de Pierre MATHON et d'Hélène ZANIER et de leurs amis.
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L'éditorial du blog

planete_bleur_belle_fond_vert.jpg                                                           

Ce blog «Bagnolet en Vert» est le blog d’Hélène Zanier, de Pierre Mathon et de leurs amiEs. Aujourd’hui militantEs associati -fs –ves (à « Bagnolet Ecologie » et Environnement 93, Jardins partagés, « l’Association des Bagnoletais contre la Dette », Romeurope, RESF, Russie-Libertés, Murs-À-Pêches, etc.), après avoir été élus (régionaux, municipaux) et responsables du parti Les Verts, nous entendons contribuer à l’avancée des idées et des projets écologistes.

Penser et agir, globalement et localement, telle est la devise de notre blog écolo,  Vert et ouvert, militant et d’éducation populaire, libre, bagnoletais, intercommunal et planétaire.

Hélène Zanier et Pierre Mathon

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En Vert et avec tous !

Vous pouvez compter sur 

Pierre MATHON
et toute l'équipe de
BAGNOLET EN VERT


* pour l’environnement et le développement durable, 
* pour la démocratie, la citoyenneté et la laïcité,
 
* pour la solidarité et l’égalité des droits, 
* pour l’école, l’éducation et la culture, 
* pour un urbanisme de qualité

 
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AGENDA

BONNE ANNEE 2015 !

 

Mardi 3 février à 20h30 conseil de quartier de la Dhuys à l'école Joliot-Curie

 

Mercredi 4 février à 19h atelier participatif sur la ZAC Benoit Hure : les espaces extérieurs  et l'occupation de la mairie historique

 

Jeudi 5 février 19h30 salle P et M Curie conseil de quartier des Malassis

 

PETITIONS

Réaction aux propos intégristes d'un élu de la majorité municipale de Bagnolet : pour le droit des femmes à disposer de leur corps

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Le_maire_de_Bagnolet_defense_du_droit_des_femmes_a_disposer_de_leur_corps/?sMpnibb

 

« Monsieur le Maire de Bagnolet: Nous vous appelons à créer une maison de quartier et citoyenne dans le quartier de la Dhuys»

http://www.avaaz.org/fr/petition/Monsieur_le_Maire_de_Bagnolet_Nous_vous_appelons_a_creer_une_maison_de_quartier_et_citoyenne/?tUmsDgb

 

Pour que cesse l'acharnement juridique contre la confédération paysanne
 
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/stop-acharnement-conf-865.html

 



 

 

 

 

 

 

 


 

5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 12:17

Une réunion de présentation du rassemblement « Europe-Ecologie » se déroulera à Paris à la Halle Saint-Pierre 2 rue Ronsard 75018 Paris (M° Anvers Ligne 2) le Lundi 8 Décembre 2008 à 20 heures, en présence de Daniel Cohn-Bendit, Cécile Duflot (secrétaire nationale des Verts), Yannick Jadot (ancien responsable de Greenpeace France) et Pascal Durand (coordinateur de la campagne).

Pour entrer dans le débat, voici quelques phrases de Daniel Cohn-Bendit, prises au vol lors d’une réunion tenue à Nantes le 25 novembre.

« Pour répondre aux crises sociales, économiques, financières, environnementales et écologiques la dimension européenne est l’espace le plus pertinent. Les écologistes doivent y être présents, rassemblés et forts sous la bannière de l’écologie politique ».

« Il faut redonner une certaine autonomie à tous les militants de l’écologie pour qu’ils inventent une nouvelle manière de faire de la politique. Cette idée de rassemblement doit nous permettre de changer, d’élargir notre culture de telle sorte que les électeurs puissent se dire : ils ont vraiment changé. Je sais que ce sera difficile, que cela est exigeant dans la manière de faire, que certains pourront avoir l’impression d ‘être dépossédés, mais je crois que ces exigences sont les clefs de notre réussite. »

« Les crises ne peuvent être résolues que par une réponse globale qui soit à la fois économique, sociale et écologique. C’est l’enjeu majeur de cette campagne. »

« Nous sommes à un tournant historique. La majorité des citoyens ne croit plus que la politique peut apporter une réponse. C’est le syndrome d’un monde qui doute. Or, sans sursaut, nous n’arriveront pas à changer le paradigme de notre société car les solutions que nous proposons demandent l’effort de chacun. C’est pourquoi, dans cette campagne, il faut être capable de prendre langue avec nos concitoyens ; il faut leur redonner l’espoir tout en inventant une nouvelle radicalité de la pensée. »

La réunion de lundi 8 décembre à Paris se déroulera de la manière suivante :

20h00 – 22h00 : réunion publique,
22h00 – 23h00 : pot avec les adhérents/sympathisants.

A lundi ?

Pierre Mathon

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11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 21:19

La première crise socio-écologique du capitalisme

Voici le compte-rendu (toujours réalisé par Sinople) de la dernière table-ronde des deux journées des Verts européens qui se sont tenues à Montreuil en octobre était consacrée à la crise actuelle. Au moment où tout le monde s’accorde sur la nécessité d’une réponse européenne coordonnée, comment analyser cette crise et quelles mesures adopter pour y faire face ?

Jérôme GLEIZES, Professeur d’économie à l’Université de Paris XIII et membre du Conseil Exécutif des Verts introduisit le débat en tentant de caractériser cette crise. Analyser la crise uniquement sous l’angle financier est insuffisant. La crise financière n’est pas la cause mais la conséquence. Elle résulte d’une "crise de régulation" plus globale, marquée par trois périodes clés. Tout d’abord, il a eu la fin du compromis fordien, selon lequel la rémunération des salariés était calquée sur leur productivité. Ce modèle est entré en crise dans les années 70s. Ensuite, le modèle néo-libéral s’est substitué au modèle fordiste. Le crédit privé occupe une place essentielle : il alimente la consommation, donc la production et la croissance économique. Dans ce modèle, il faut sans cesse inventer de nouveaux besoins, tandis que l’endettement des ménages est une composante clé du système. Il suscite une épargne négative aux Etats-Unis et provoque la crise des subprimes. La crise actuelle est une crise de l’accumulation physique du capital, qui provient de l’incapacité à prendre en compte la problématique du non-renouvellement des matériaux naturels (considérés comme gratuits), et les externalités négatives des modes de production (comme le changement climatique). La crise financière ne peut être abordée uniquement sous l’angle d’une nouvelle régulation financière, mais doit être abordée dans un contexte plus large, à savoir celui d’une crise écologique, qui nécessite la confection d’un "New Deal" pour la résoudre.

Pascal CANFIN, journaliste à Alternatives Economiques et président de la Commission « Economie » des Verts. Trois grands mécanismes ont conduit à la crise actuelle. Premièrement, la dérégulation du système financier, entamé depuis la fin des années 1980, a permis le développement de nouveaux produits financiers opaques et totalement déconnectés de l’économie réelle. Les règles prudentielles mises en place pour contrôler l’activité bancaire ont largement été contournées. Deuxièmement, on a assisté à un afflux massif de nouveaux capitaux dans cette économie "casino" : la rente des matières premières en provenance de Russie et des pays du Golfe ; la financiarisation des systèmes de protection sociale, etc. Troisièmement, il a la question du surendettement, qui a alimenté tout le système. In fine, ce sont ces crédits immobiliers et à la consommation, accordés à des personnes de moins en moins solvables, qui ont été revendus par des banques américaines à d’autres acteurs financiers et qui ont ensuite grippé l’ensemble du système financier. Réguler le marché financier, définanciariser la protection sociale, désendetter sont autant de pistes à suivre pour résoudre la crise à long terme, sans compter qu’il faut changer les mentalités. Il y a de véritables rapports de forces politiques nouveaux à construire sur ces questions et les écologistes doivent être présent pour montrer leurs spécificités.

Pierre JONCKHEER, député européen belge et vice-président du groupe des Verts a poursuivi en indiquant que ce que la crise financière met en évidence, c’est l’insuffisance de règles européennes en matière de contrôle et d’organisation du système bancaire et financier. Davantage d’Europe est nécessaire pour régler la crise. Il faut repenser de fond en comble la réglementation du secteur financier. La Commission européenne doit cesser avec son orientation du laisser-faire. Les autorités bancaires et monétaires européennes doivent faire des propositions qui favorisent les investissements à long terme et à taux modéré, indispensables pour atteindre les objectifs de la Stratégie de Lisbonne, et du "Paquet énergie-climat". Un ensemble de directives doivent être revues, pour limiter la prise de risques inconsidérée. Il faut notamment limiter la titrisation, instaurer un autorité européenne de supervision financière et dans le domaine des fonds spéculatifs, il incombe de les recadrer davantage pour éviter qu’ils génèrent une crise systémique. A ce titre, les nationalisations des banques qui sont en danger doit constituer une opportunité de rétablir un lien entre l’économie et les défis socio-écologiques auxquels nous sommes confrontés.

Stéphane ROZES, Professeur en Sciences Politiques. Dans l’imaginaire des Français, les logiques financières empêchent les citoyens de se projeter dans l’avenir. On n’arrive plus à saisir la cohérence du système économique et on a ainsi tendance à se réfugier dans l’Etat-Nation considéré comme la meilleure protection. Il y a un processus d’intériorisation des contradictions des citoyens, entre leur prise de conscience des enjeux écologiques, qui en appellent à des modifications de leur mode de vie, et leur conduite. Il y a un clivage entre l’imaginaire et la réalité. La crise financière compacte les questions écologiques et sociales. L’espace politique des Verts doit donc être de montrer que le souhaitable est possible. Cette crise est l’occasion de re-politiser le débat européen.

Alain LIPIETZ a conclu cette table ronde. La crise financière actuelle témoigne de la crise du capitalisme libéral. Les solutions à cette crise sont donc anti-libérales. Parce que la crise financière n’est rien d’autre qu’une crise écologique, les solutions vont au-delà de l’amélioration de la régulation financière. Il faut repenser un éco-modèle du développement. Il faut garder à l’esprit qu’au lendemain de la crise de 1929, les solutions politiques en Europe étaient de trois ordres : la social-démocratie, le stalinisme et le fascisme. C’est le fascisme qui a gagné dans un premier temps. Pourquoi ? Parce que c’était la réponse la plus entrainante ! Nous devons être ceux qui proposent les solutions les plus enthousiasmantes : nous devons faire comprendre que c’est « amusant » de sauver la planète, c’est la seule solution pour que nous y réussissions.

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8 novembre 2008 6 08 /11 /novembre /2008 09:30

La 3ème table ronde des Verts européens en réunion à Montreuil le mois dernier était consacrée à la sécurité alimentaire et aux OGM. Y participaient le député européen Vert, Friedrich-Wilhelm Graefe zu Baringdorf, vice-président de la Commission agriculture du Parlement européen, José Bové que l’on ne présente plus, engagé dans le rassemblement des écologistes pour les élections européennes, Marie-Hélène Aubert, vice-présidente du Groupe Verts/ALE au Parlement européen, Jean-Paul Besset, journaliste et proche de Nicolas Hulot. En voici le compte rendu, établi par « Sinople » :

« SECURITE ALIMENTAIRE ET OGM

Introduisant le débat, le député européen Vert, Friedrich-Wilhelm Graefe zu Baringdorf, vice-président de la Commission agriculture du Parlement européen, mentionne le Rapport sur l’agriculture et la recherche dans le monde, publié par l’IAASTD, qui indique que les OGM -parce qu’ils entraînent des relations de dépendances et vont à l’encontre d’un système d’exploitations indépendantes dans le cadre de marchés régionaux- sont une des causes de la crise alimentaire mondiale. Ainsi, les OGM créés plus de problèmes qu’ils n’en règlent.

José Bové rappelle qu’aujourd’hui, les questions agricoles ne sont plus posées dans le cadre de la FAO et des structures régionales mais dans le cadre de l’Organisation Mondiale du Commerce. La politique agricole commune ne se décide plus à Bruxelles mais à Genève, au siège de l’OMC ; de fait elle évolue depuis maintenant 20 ans en fonction des exigences des règles du commerce mondiale et non pas pour assurer la sécurité alimentaire mondiale. Il est essentiel de gagner le combat pour faire reconnaître par les Nations unies, le droit des pays ou groupes de pays à la souveraineté alimentaire. Ce droit ne peut d’aucune façon être garanti par les OGM ou par la certification des semences.

Marie-Hélène Aubert, vice-présidente du Groupe Verts/ALE au Parlement européen, insiste sur l’importance des initiatives citoyennes qui se développent sur le thème de la qualité et du plaisir de l’alimentation au quotidien. Par nos comportements alimentaires, nous pouvons changer les politiques qui consistent aujourd’hui à subventionner une agriculture intensive et afin qu’elles favorisent enfin une agriculture d’aliments de qualité produits localement. L’exemple de la démarche transversale - Slow Food - initiée en Italie, est tout à fait significatif. Le prochain salon Terra Madre aura lieu à Turin à la fin du mois (www.terramadre.info). Dans ce domaine les Régions et les communes font preuves d’initiative, avec notamment le Réseau des « Régions sans OGM ». A l’échelle locale, le développement des AMAP est encourageant. Pour conclure elle rappelle que l’alimentation est un sujet éminemment politique et que le rôle des femmes, dans l’alimentation et dans l’agriculture est fondamental et qu’il est essentiel de leur permettre d’avoir leur place dans le système de décision et dans les organisations syndicales.

Pour Jean-Paul Besset, journaliste et proche de Nicolas Hulot, la crise agricole et alimentaire est sans doute la crise la plus dramatique que connaisse notre planète. Le modèle agricole actuel va-t-il être en mesure de nourrir 9 milliards de personnes en 2050, sachant que les stocks alimentaires n’ont jamais été aussi bas depuis 30 ans, que la production de céréales a été,ces sept dernières années inférieure à la demande et que les facteurs limitants s’aggrave (changement climatique et ses conséquences sur l’agriculture, problème de la raréfaction des ressources en eau -30% de l’agriculture est irriguée- disparition des terres arables au profit de l’artificialisation, pollutions diverses, spoliation des terres agricoles pour les agro-carburants…). Aujourd’hui, 930 millions de personnes sont en situation de malnutrition. Face à ce constat alarmant, il est urgent de modifier les modèles alimentaires et en particulier faire évoluer les habitudes alimentaires comme celle de surconsommation de viande. »

Sur les OGM, le dernier article paru sur notre blog "Bagnolet en Vert" :
Non au maïs transgénique, maintien du moratoire !

Dominique Voynet vient de réagir ce 1er novembre à l’avis défavorable de l’agence européenne de sécurité alimentaire au moratoire français sur la culture du maïs OGM MON 810, fabriqué [...]
Samedi 1 novembre 2008
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3 novembre 2008 1 03 /11 /novembre /2008 20:39

Nous poursuivons la publication du compte rendu  des journées des Verts européens de Montreuil les 9 et 10 octobre par la deuxième table ronde qui avait pour sujet le paquet énergie-climat. Trois jours avant, un vote essentiel a eu lieu au Parlement européen, sur les trois propositions législatives les plus importantes.

C’est donc une opportunité unique de faire le point avec la Présidence française, représentée par N. Kosciusko-Morizet, Secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie. Cette dernière a confirmé que la Présidence française souhaite que le paquet législatif soit adopté d’ici la fin décembre, afin que Etats de l’Union européenne puisse s’accorder sur une position claire pour les prochaines négociations internationales sur le climat (COP15) qui se dérouleront à Copenhague l’année prochaine. Il n’en reste pas moins que malgré le souhait de la Présidence française d’arriver à un accord cohérent sur la totalité du Paquet, de nombreux états de l’UE s’inquiètent sur les conséquences de sa mise en œuvre sur la compétitivité de leur industrie et veulent éviter la « fuite de carbone » (délocalisation des entreprises polluantes dans des pays tiers). La crise financière actuelle ne favorise pas le processus. C’est pourquoi la Présidence française estime que, dans le cadre du marché de permis européen, un mécanisme d’ajustement à la frontière (ou taxe carbone) pour compenser les impacts sur la compétitivité devrait être mis en œuvre. Pour terminer son propos N. Kosciusko-Morizet se félicite du vote positif du Parlement européen et de l’échec des tentatives visant à le retarder. Il reste désormais à la Présidence française d’obtenir l’accord des ministres de l’Environnement d’ici la fin octobre, afin de pouvoir entamer les négociations triangulaires, entre le Conseil, la Commission et le Parlement.

Kathalijne Buitenweg, députée européenne Verte se désole de constater que les gouvernements ne soient pas capables de traiter avec la même urgence la question climatique que la crise financière, d’autant que ces deux dossiers ne sont pas opposés, au contraire. Agir contre le changement climatique permettra de garantir la croissance des emplois en Europe dans les secteurs novateurs. Si l’UE n’agit pas en conséquence, nous transmettrons une très lourde dette environnementale à nos enfants et petits enfants. La lecture des conclusions provisoires du Conseil européens des 15 et 16 octobre est plutôt déprimante, car elles propose d’affaiblir les propositions, notamment en remettant en question le système de mise aux enchères de tous les permis d’émission, et en permettant aux Etats d’acheter la possibilité d’échapper à l’obligation de réduction effective des émissions.

Yannick Jadot, ancien directeur des campagnes à Greenpeace France a rappelé qu’il ne nous reste plus, d’après les scientifiques, que 100 mois pour commencer à réduire nos émissions globales et moins de 60 semaines pour trouver un accord sur le paquet climat qui permette à l’UE de jouer un rôle de premier plan lors des négociations de Copenhague. Il insiste sur le fait que l’accord sur la Paquet énergie-climat ne doit pas être fait à n’importe quel prix. En effet un accord faible, qui ne doterait pas l’UE des outils législatifs adéquates pour remplir ses objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES), serait pire que l’absence d’accord et mettrait à mal la crédibilité des l’UE dans le cadre des négociations internationales. Par ailleurs, il est vraiment inquiétant de voir que l’UE réduit ses ambitions en remettant en cause le passage automatique à l’objectif de réduction de 30% des GES, en cas d’accord international. La question de l’efficacité énergétique a tout simplement disparu du Paquet Energie et est devenu le seul objectif non contraignant alors qu’elle constitue le moyen le plus rapide et le plus économique de remplir une partie de nos objectifs. C’est pourquoi, la Présidence française, au lieu de promouvoir le nucléaire, qui ne constitue pas la solution au changement climatique, devrait transformer l’objectif de 20% en matière d’efficacité énergétique en objectif contraignant. Les Etats de l’UE persistent à essayer de sauver les vielles industries polluantes au lieu d’investir dans les industries de l’avenir.

Pour Michèle Rivasi, vice-présidente du Conseil Général de la Drôme, il est essentiel de prendre en considération l’impact et les moyens de mise en œuvre du contenu du Paquet Energie au niveau local. Les mesures visant à améliorer l’efficacité énergétique sont typiquement le type de mesures auxquelles les municipalités peuvent contribuer à l’application. L’amoindrissement des objectifs du Paquet Energie enverrait un signe négatif aux municipalités qui ont un rôle essentiel à jouer dans la mise en œuvre.

Pour résumer, Alain Lipietz, député européen insiste sur le fait que la politique climatique ne se résume pas à la politique énergétique. Les économies d’énergie devraient être au centre des préoccupations, c’est pourquoi l’efficacité énergétique doit être la priorité, d’autant qu’elle est créatrice d’emploi. L’UE ne doit pas négliger le pouvoir local, car il constitue un interlocuteur privilégié pour la mise en œuvre concrète du Paquet Energie Climat.

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31 octobre 2008 5 31 /10 /octobre /2008 22:45

Nous publions ci-dessous le compte-rendu de la table ronde sur « l’Europe et les Droits de l’Homme » organisée à Montreuil par le groupe Verts/ALE au Parlement européen, les 9 et 10 octobre, dans le cadre de la Présidence Française. Deux jours de débat public où les députés européens Verts ont interpelé un certain nombre de ministres du gouvernement français qui représentaient la Présidence.
Aujourd’hui le compte-rendu de la première table-ronde qui avait pour objet la politique extérieure de l’Union Européenne et son rôle dans la promotion des droits humains à travers la planète. Le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet était présent pour représenter la Présidence.

Pierre Mathon

(Pour plus d’information voir Sinople)

 

LA POLITIQUE DE L’UE : ENTRE DROITS DE L’HOMME ET CYNISME ECONOMIQUE

Daniel Cohn-Bendit, Coprésident du Groupe des Verts/ALE, introduit ce débat en partant du principe que l’Europe est vraiment l’espace politique pour répondre aux crises. Il définit même cet espace comme le carrefour des crises. Il interpelle donc le secrétaire d’Etat français pour savoir comment, dans l’esprit de la Présidence de l’UE, peut-on concilier Droits de l’Homme et Economie ? Comment se positionne l’Europe vis-àvis de la Russie ou de la Chine par exemple ? Lorsque l’UE signe des « Accords d’Association » avec ces pays ou d’autres, ceux-ci comportent systématiquement une « clause droits de l’Homme ». La question reste de savoir comment la faire fonctionner correctement.

Jean-Pierre Jouyet, Secrétaire d’Etat aux affaires européennes, estime qu’il ne faut pas accuser la Présidence Française de tous les maux. La directive retour, par exemple, appelée aussi « directive de la honte », a été votée avant la Présidence française. Dans ce domaine, les Etats Membres font preuve de plus d’égoïsme que les institutions européennes dans leur ensemble. Il y a de manière générale un problème de suivi, de mise en œuvre et d’effectivité par rapport aux stratégies fixées. Il rappelle que le combat des droits de l’homme commence par la parole et l’interpellation. La défense des droits de l’homme, c’est à la fois être présent sur le terrain, protéger les populations déplacées comme au Tchad et venir en aide aux populations menacées par les catastrophes naturelles. Il souligne ensuite le devoir de vigilance exercé par le Parlement européen en matière de droits de l’homme, et en particulier la justesse des combats menés par les Verts. Jean-Pierre Jouyet plaide, par ailleurs, pour que l’Union européenne adopte une approche progressive et conditionnelle dans le cadre de sa politique de sanctions.

Pour Hélène Flautre, Présidente de la sous-commission des Droits de l’Homme du Parlement européen, nombreux sont les instruments pour mettre en œuvre la politique droits de l’homme de l’UE : clauses droits de l’homme des accords, dialogues droits de l’homme, lignes directrices droits de l’homme, IEDDH … Son travail en sous-commission droits de l’homme a justement été d’évaluer la mise en œuvre de ces instruments. Un des problèmes majeurs constaté est la méconnaissance de ces instruments, notamment par les délégations de la Commission dans les pays tiers. Cette méconnaissance doit être considérée comme une orientation politique insatisfaisante. En outre la PESC reste dans les mains des Etats, sorte de " monstres froids " et le Parlement européen a des difficultés pour peser sur ces questions par rapport au Conseil ou aux Etats. La semaine prochaine, le Conseil des Affaires générales devra prendre une décision quant au renouvellement des sanctions vis-à-vis de l’Ouzbékistan. La signature prochaine d’un accord intérimaire entre l’UE et le Turkménistan peut être considérée comme une opération manquée. Il est possible de répondre à l’intérêt stratégique tout en poussant des exigences claires en matière de droits de l’homme. La question des droits de l’homme ne fonctionne que si elle est incontestée. Le droit pénal international est en construction et il est très important de le soutenir.

Jean-Pierre Jouyet indique qu’en ce qui concerne l’Ouzbékistan, il n’y a pas de consensus à ce jour au sein du Conseil pour lever les sanctions. Ce cas doit être réexaminé. Chacun se doit néanmoins de garder à l’esprit, selon lui, que l’universalisme ainsi que les valeurs françaises et européennes sont de plus en plus contestés et de moins en moins acceptées dans le reste du monde , ce qui rend la tâche de l’UE de plus en plus difficile. Les responsables africains et la population africaine, comme par exemple au Zimbabwe, ont plaidé pour une médiation africaine.

Rebecca Harms, vice-présidente de la commission temporaire changements climatiques et vice-présidente des Verts/ALE, rappelle les nombreux problèmes dans la position de la France sur la question de l’énergie nucléaire : la politique de la France en matière de sécurité et d’information est inacceptable pour ses voisins comme on l’a vu lors de l’accident de Tchernobyl. En outre, la politique nucléaire de la France en Méditerranée est scandaleuse : il y a eu des crises dans des pays où ont été exportées des technologies nucléaires, par exemple en Irak. Pensez à l’Iran, à la Corée, à l’Inde, au Pakistan ! Des menaces de guerre pèsent sur ces pays. La France exporterait des technologies nucléaires pour combattre les changements climatiques ? Cela semble difficile à croire. La France est-elle prête à assumer une utilisation militaire de ces réacteurs ? Et de rappeler que le premier acte de terrorisme nucléaire vient d’arriver en Israël récemment.

Jean-Pierre Jouyet a fait part de son désaccord sur les propos de Rebecca Harms concernant la séparation du nucléaire civil et militaire. En outre, depuis Tchernobyl, la France a fait des progrès en matière de sécurité et d’information. Enfin, avant d’exporter de telles technologies, des conditions de sûreté strictes doivent être respectées.

Daniel Cohn-Bendit souligne à son tour l’ambigüité de la politique française dans ce domaine.

Marie Anne Isler Beguin, Présidente de la délégation du Caucase du Sud au Parlement européen, revient sur les liens entre nucléaire civil et militaire : les déchets nucléaires servent à fabriquer du plutonium et le plutonium sert à fabriquer … la bombe ! Suite à la guerre en Géorgie l’été dernier, elle se félicite que pour la première fois l’UE se soit investie politiquement dans le Caucase. Cette guerre entre deux pays du Conseil de l’Europe est globalement un échec pour les Européens. Après l’écroulement de l’empire soviétique, ces pays se sont tournés vers l’Europe pour les valeurs qu’elle représente mais aujourd’hui ces populations n’ont rien en retour. L’UE a-t-elle fait tout ce qui était en son pouvoir au niveau des droits de l’homme et de la démocratie ? Nicolas Sarkozy désire envoyer des troupes, mais la situation est très délicate. Ces pays orphelins sont sous la menace de leurs voisins. Le Caucase aujourd’hui ce n’est plus la route de la Soie mais la route de l’énergie ! La Présidence française va-t-elle développer une vraie politique dans cette région ou continuer à piloter à vue ?

Jean-Pierre Jouyet a réaffirmé le soutien de la PFUE au paquet " énergie-climat " actuellement à l’agenda européen et au nucléaire. Quant au Caucase, la Présidence s’engage pour aider ces populations. Le Secrétaire d’Etat signale à ce propos les conférences des 15 octobre sur l’Ossétie du Sud et la Géorgie ainsi que du 21 octobre sur les populations civiles et la reconstruction. Il faut donner au moment venu à la Géorgie des perspectives en termes de partenariat mais il est hors de question qu’ils entrent dans l’OTAN.

Daniel Cohn-Bendit a conclu en remerciant Monsieur Jouyet car il est rare que les représentants de la Présidence viennent répondre si précisément et si longuement aux questions qui leur sont posées.

A lire aussi sur le même sujet : La Note n°22 de Sinople « Droits de l’Homme et politique extérieure de l’Union Européenne »

 

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15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 12:27

Du 9 au 12 octobre, les Verts européens étaient réunis à Montreuil pour évoquer la présidence française de l'Union européenne et mettre la touche finale à leur programme pour les élections européennes de juin 2009. Voici le (remarquable !) discours d'ouverture et d'accueil de Dominique Voynet. 
« 
Mesdames, messieurs, Chers amis, chers camarades,

Bienvenue à Montreuil, bienvenue en Seine saint Denis,

Vous êtes ici chez vous, dans un département que les commentateurs considèrent comme un des plus pauvres d’Europe, et que nous considérons, nous, comme l’un des plus porteurs d’innovation sociale, écologique et démocratique.

Vous êtes ici dans une ville de 105 000 habitants, qui fut un gros bourg horticole aux portes de Paris avant de devenir une ville industrieuse, ouvrière, populaire, une ville gérée pendant 70 ans par le Parti Communiste Français, et où des pages importantes de l’histoire de ce parti ont été écrites. Montreuil, ce n’est pas dans l’imaginaire de ce pays, dans l’histoire de la gauche, n’importe quelle ville. Que ses habitants aient confié il y a six mois à une militante écologiste et à son équipe bigarrée – des Verts, des socialistes, des citoyens - le soin de commencer à reconstruire l’espérance et l’avenir, n’est pas juste un caprice du hasard.

Montreuil, ville de banlieue aux portes de Paris, a payé et paie encore l’addition d’une conception débile du progrès humain, hélas largement partagée dans la seconde moitié du 20 ème siècle : un urbanisme brouillon et brutal, des sols pollués, une autoroute qui coupe la ville en deux, des grands ensembles de bureaux, des zones industrielles bâclées, et 38 % de logements sociaux, concentrés dans des quartiers mal desservis par les transports en commun. Mais aussi des ateliers d’artistes par centaines, des friches artisanales, des jardins biscornus, des toits de verre et d’acier, des parcs sauvages, où font halte les oiseaux migrateurs, des lieux atypiques qui continuent à attirer plasticiens, écrivains et cinéastes.

Montreuil, dont un baraquement misérable servit quelques mois d’hébergement à Jacques Brel, l’expatrié européen, avant qu’il ne s’installe avec sa famille dans une petite maison.

Montreuil, ville-monde, carrefour de 70 nationalités au moins, 90 peut-être, terre d’accueil pour tant d’immigrés, d’exilés, d’expatriés, des Bretons et des Basques, des Sénégalais et des Maliens, des Rroms et des Tamouls, des Chiliens et des Portugais, des Kurdes et des Kabyles…

Montreuil n’ira donc bien dans l’avenir que si nous sommes capables de faire face ensemble aux urgences de la planète, que si nous parvenons à tenir la promesse d’un modèle européen de vivre ensemble.

Sachez-le : la première mesure que nous avons prise en arrivant ici n’a pas été de hisser le drapeau vert sur la mairie et les écoles, mais le drapeau bleu étoilé de l’Europe.

Ce modèle européen, auquel nous avons rêvé dans les vingt dernières années est aujourd’hui gravement mis en cause par les droites européennes libérales, conservatrices et autoritaires.

Dans les années 80, une partie de la gauche européenne, une partie de la droite aussi, ont été capables de s’arracher des contentieux et des tragédies de l’histoire – l’Europe, c’est d’abord la paix, et je veux ne l’oublier jamais – et de proposer à nos peuples un compromis porteur d’espoir qui reposait en gros sur l’engagement suivant :

« Avançons progressivement. Construisons le grand marché, faisons tomber les barrières des échanges. Quand nous aurons construit l’Europe économique viendra le temps de l’Europe politique, puis de l’Europe sociale ».

Les peuples d’Europe ont accepté de jouer le jeu de cette promesse, à laquelle s’est progressivement ajoutée - un peu sous la pression des écologistes, beaucoup parce que les indices d’une dégradation accélérée de la planète et d’un bouleversement du climat de la terre se multipliaient - l’exigence d’un continent plus respectueux de l’environnement et du capital écologique de la planète.

A la chute du mur qui divisait l’Europe forgée par notre histoire commune, cette espérance a heureusement progressé vers l’Est.

Nos peuples ont eu la paix sur leur propre continent, ils ont vu se créer le grand marché, avec ce que cela supposait de remises en question et d’efforts, ils ont constaté, s’agissant en tout cas des Français, que souvent l’Europe les tirait en avant en matière d’environnement.

Mais depuis quelques années, ils ressentent une panne d’Europe : ils n’aperçoivent ni progrès politique, ni convergence fiscale, ni politiques sociales communes.

Et l’horizon mondial s’assombrit de menaces de conflits et de montée du terrorisme, dont l’alliance des 27 ne semble plus les protéger vraiment.

Certes, les gauches en Europe, c’est peu de le dire, n’ont pas été toujours à la hauteur de leurs responsabilités.

Mais depuis 10 ans au moins, les droites européennes au pouvoir, en rupture avec le projet initial, s’acharnent à détruire le compromis fondateur de l’espérance continentale.

Nous voyons comment l’Europe s’aligne en matière d’immigration, sur ce qu’il y a de plus restrictif, c’est à dire la politique du gouvernement français ou du gouvernement italien.

Nous voyons depuis des années l’impossibilité qu’il y a à bâtir une politique industrielle innovante, une politique agricole écologiquement responsable, une politique énergétique anticipatrice.

Nous voyons l’incapacité à promouvoir une diplomatie commune pour contribuer à résoudre les conflits israélo-palestiniens ou turco-kurdes à nos portes, pour nous préserver de l’escalade guerrière en Afghanistan, et pour ne pas nous enfermer, en Géorgie, dans le choix absurde entre l’adhésion l’Otan et le silence face à l’hégémonisme russe.

Et nous voyons ces derniers jours les cafouillages européens en réaction à la crise financière, des jours marqués par la méfiance franco-allemande, et le chacun pour soi, quoi qu’en disent les communiqués victorieux du Président français.

Nous nous étonnons ainsi, en matière de critères de convergence et de pacte de stabilité, que ce qui a été présenté comme impossible pour lutter contre le chômage, pour la santé, ou pour la coopération avec le Sud, devienne subitement acceptable pour sauver les banquiers de la déroute, pour partager les pertes alors que ne s’est jamais posée celle des gains et des profits.

Alors nous sommes inquiets et nous pouvons légitimement nous demander si la construction européenne n’est pas atteinte jusque dans ses fondements par l’alignement systématique des gouvernements de droite sur un autre modèle que le modèle européen.

Il est donc temps de nous ressaisir et d’agir pour que l’Europe se ressaisisse.

La crise actuelle peut générer bien des replis populistes ou nationalistes.

Elle peut aussi, et elle doit aussi être l’occasion pour tous les peuples, si nous nous faisons entendre, de reprendre cette marche en avant commune.

La crise que nous connaissons aujourd’hui en effet, est en réalité bien plus profonde qu’un simple krach financier ou même boursier : elle appelle des réponses de long terme autrement plus fortes qu’un simple rafistolage du système actuel.

Il faudra bien sûr demain inventer de nouvelles formes de régulation notamment européennes. Fixer des règles prudentielles aux banques, revoir les conditions de surveillance des marchés, interdire les stocks options et les parachutes dorés, faire la chasse aux paradis fiscaux, constituer un réseau européen de pôles financiers publics, revoir le rôle des grandes institutions comme le FMI, la Banque européenne ou la Banque mondiale, avancer dans le gouvernement économique de l’Europe.

Mais il faudra surtout prendre une autre voie et rebâtir les fondements d’une autre économie. Car la crise que nous vivons, dont la manifestation est aujourd’hui financière, est en fin de compte une convulsion, un symptôme des contradictions fondamentales du modèle de développement de ce dernier quart de siècle.

En transformant l’économie planétaire en économie de casino, en confinant les pays du sud au rôle d’atelier manufacturier du monde, grâce au prix dérisoire du travail, à l’absence de règles sociales et environnementales, et au coût très bas du transport, en ruinant les agricultures paysannes, en détruisant de façon accélérée la ressource écologique, en disséminant la guerre pour l’appropriation de la rente écologique, ce système a sapé à un rythme accéléré jusqu’aux bases de sa propre croissance .

Il a au fond commencé à détruire les compromis sociaux et les ressources écologiques sans lesquels aucune économie ne peut prétendre produire et partager durablement quelque forme de richesse que ce soit.

C’est pourquoi l’essentiel aujourd’hui n’est certainement pas à mes yeux de faire renaître la confiance dans la solidité d’un système financier non seulement moralement scandaleux mais de plus profondément anti-économique…

L’essentiel est de s’attaquer à la refondation d’un projet global de transformation en commençant en Europe.

Voilà pourquoi la campagne électorale du printemps est si importante, voilà pourquoi votre réunion de ces jours ci à Montreuil est tellement attendue.

La situation dans chaque pays est particulière et je me félicite que les Verts s’efforcent, au Parlement européen, de construire au cas par cas les majorités d’idées qui sont nécessaires pour résister aux mauvais vents qui soufflent.

Vous devez cependant savoir qu’il n’en est pas ainsi chez nous.

Nous faisons face en France comme en Italie, à l’un des gouvernements de droite les plus décomplexés d’Europe, à l’un des agents les plus actifs des lobbies anti-écologistes.

A l’un de ceux qui a décidé de s’attaquer avec la détermination la plus acharnée à l’Etat providence, à la sécurité sociale, au pluralisme de la presse, aux droits des travailleurs migrants, aux politiques sociales des collectivités locales.

A un gouvernement qui s’est fait le VRP mondial du nucléaire, qui continue malgré les beaux discours, à appeler à la condamnation des militants de la lutte contre les OGM.

Voilà pourquoi la campagne européenne en France, que nous mènerons activement avec Dany, sera clairement ancrée à gauche et antigouvernementale.

La gauche traditionnelle est, chez nous comme dans bien des pays européens, en grande difficulté : elle n’est pas parvenue, pas encore, à mettre les grandes questions écologiques au cœur de ses raisonnements, et à aller au delà de la revendication d’une simple régulation de l’existant.

Mais entre une gauche velléitaire et une droite meurtrière, les écologistes en France ont fait leur choix il y a 20 ans et ils ne reviendront pas en arrière.

Il fallait que cela fut dit, quand certains – pas moi, pas vous ! - semblent tentés par un « grand n’importe quoi » sans valeurs et sans principes, qui permettrait, au prix d’une révision de l’histoire et sur la base du rapport de forces d’un instant, de faire élire quelques camarades, d’obtenir quelques concessions périphériques sur tel ou tel dossier environnemental, et de disputer aux Verts français l’espace de l’écologie politique.

Assez parlé de la France ! Et revenons à l’Europe. Tant que notre opinion publique considérera que l’Europe, l’Europe telle qu’elle est aujourd’hui, est l’instrument privilégié des politiques de régression, alors les adversaires de l’Europe en général joueront sur du velours.

Telle est la très amère expérience qu’ont fait chez nous les partisans, dont j’étais évidemment, du « oui » au référendum sur la ratification du traité constitutionnel européen.

Pour qu’émerge, dans le contexte de crise, une alternative véritable au modèle dont nous constatons aujourd’hui les soubresauts, nous devons donc porter au cœur de la bataille, contre les archéo-libéraux et les conservateurs, le projet d’une Europe sociale, écologique, démocratique forte.

Je suis bien certaine que les réflexions et le programme qui sortiront de ces journées iront dans ce sens là.

Nous sommes heureux à cette occasion d’apprendre de vous, d’échanger avec vous, de renforcer notre solidarité dans les combats communs.

Merci et bon travail. »

 

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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 14:12

Une petite délégation de "Bagnolet en Vert" a assisté à l’ouverture et au premier débat de la réunion montreuilloise du groupe des députés Verts au Parlement européen.

Voici une photo de l’ouverture, avec Dominique Voynet, qui a prononcé un remarquable discours et que l’on ne présente plus, avec Monica Frassoni co-présidente du groupe des Verts/ALE au parlement européen et avec Claude Bartolone, qui n’est pas Vert, mais qui accueillait la réunion en Seine Saint-Denis dont il préside le Conseil général et qui pour l’occasion a tenu un discours très écolo :

Une photo de la salle :

Une photo de la tribune du premier débat sur l’Europe et les Droits de l’Homme où Rebecca Harms vice-présidente du groupe Vert au parlement européen, Hélène Flautre, présidente de la sous-commission Droits de l’Homme du parlement européen et Marie-Anne Isler-Béguin dont notre blog a parlé au sujet de son récent déplacement en Géorgie. Ces trois députées ont interpelé le ministre Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes :

Et enfin une photo à l’entrée de la mairie de Montreuil où l’on reconnaît le Bagnoletais Vert, notre ami Jean-Félix Bernard, conseiller régional d’Ile de France, président de la commission internationale de la Région. :

Il reste encore des débats passionnants auxquels vous pouvez assister.

Nous vous convions tout particulièrement samedi soir à 19 heures à la table ronde « Immigration et intégration » avec notamment Daniel Cohn-Bendit et Dominique Voynet. Le débat sera suivi d’une partie festive avec repas et orchestre.

Pierre Mathon

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5 octobre 2008 7 05 /10 /octobre /2008 08:34
L’Europe Verte se met en marche. Montreuil et Dominique Voynet reçoivent les Verts européens du 9 au 12 octobre.

Bagnolet en Vert vous y invite.

 

Les 9 et 10 aura lieu à Montreuil (93) une réunion du groupe Verts du Parlement européen.

Quatre thématiques au cœur des priorités du gouvernement français, dans le cadre de la Présidence française, ont été choisies. Les 43 députés européens Verts pourront ainsi interpeller Bernard Kouchner (la politique de l’Union européenne entre Droits de l’Homme et cynisme économique) et Nathalie Kosciusko-Morizet (Energie/Paquet Climatique). Le vendredi après-midi, deux autres tables-rondes auront lieu sur la sécurité alimentaire et les OGM, et l’Europe et sur la crise financière. Diverses personnalités participeront à ces débats (José Bové, Daniel Cohn Bendit, Hélène Flautre, Jean-Paul Besset, etc...)

 

La réunion du groupe Vert au Parlement européen sera immédiatement suivie du Conseil du Parti Vert européen. Il rassemblera des représentants de Partis Verts de plus de quarante pays européens. Parmi les temps forts : l’ouverture (vendredi 19h00), la présentation du Manifesto (plate-forme commune des Verts européens pour les élections de juin, samedi 15h00), et une grande table-ronde le samedi soir autour de l’immigration et l’intégration en Europe. Ce débat sera suivi d’une soirée avec repas et musique kurde et rom. La présence d’Ingrid Betancourt le samedi midi est à confirmer

 

Toutes ces rencontres auront lieu à la salle des fêtes de la Mairie de Montreuil (métro mairie de Montreuil). Vous pouvez y assister : Pour les inscriptions, le bulletin est disponible en bas de cette page.

 

Voici le programme complet des quatre jours :

Réunion du groupe des Verts/ALE du Parlement européen

La présidence française de l’UE face à l’urgence écologique

9-10 octobre 2008 / Hôtel de ville de Montreuil (Métro Mairie de Montreuil)

  Une retransmission en direct sur Internet des trois sessions est prévue. Vous pourrez y accéder en cliquant sur le lien suivant : http://www.greens-efa-service.eu/live

Le programme complet :

Jeudi 9 octobre 2008

  17:00 - 17:20 Ouverture de la réunion

·         Mme Monica FRASSONI, co-Présidente du Groupe des Verts/ALE au Parlement européen

·         Mme Dominique VOYNET, Sénatrice-Maire de Montreuil

  17:00 - 20:30 La politique de l’union européenne : entre droits de l’homme et cynisme économique (Interprétation en français, anglais, allemand, italien)

Modération et introduction :

·         M. Daniel COHN-BENDIT, co-Président du Groupe Verts/ALE au Parlement européen

Orateurs :

·         M. Bernard KOUCHNER, Ministre des Affaires Étrangères et européennes, France

·         Mme Hélène FLAUTRE, Présidente de la sous-commission Droits de l’Homme au Parlement européen

·         Mme Rebecca HARMS, vice-Présidente du Groupe Verts/ALE au Parlement européen, vice-Présidente de la Commission Temporaire Changement climatique

·         Mme Marie-Anne ISLER BEGUIN, Présidente de la Délégation du Caucase du Sud au Parlement européen

Vendredi 10 octobre 2008

10:00-13:30 Paquet énergie/changement climatique : état des lieux (Interprétation en français, anglais, allemand, italien)

Modération et introduction :

·         M. Alain LIPIETZ, Président de la Délégation pour les relations avec les pays de la Communauté Andine

Orateurs :

·         Mme Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Secrétaire D’État à l’Écologie, France

·         M. Claude TURMES, vice-Président du Groupe des Verts/ALE au Parlement européen

·         M. Yannick JADOT, Ancien Directeur de campagne de Greenpeace, France

·         Mme Michèle RIVASI, Fondatrice de la CRIIRAD, vice-Présidente du Conseil Général de la Drôme

15:30-16:30 Sécurité alimentaire et OGM (Interprétation en français, anglais, allemand, italien)

Modération et introduction :

·         M. Friedrich-Wilhelm GRAEFE ZU BARINGDORF, Vice-Président de la Commission Agriculture au Parlement européen

Orateurs :

·         Mme Marie-Hélène AUBERT, vice-Présidente du Groupe Verts/ALE au Parlement européen

·         M. Jean-Paul BESSET, Journaliste

·         M. José BOVE, Syndicaliste agricole de la Confédération paysanne et de Via Campesina

·         M. Roberto BURDESE, Membre de la Présidence de Slow Food International Leader de la coalition Italia Europa Liberi da OGM

16:30-18:30 Table Ronde : la première crise socio-écologique du capitalisme (interprétation simultanée en français, anglais, allemand et italien)

Modérée par

·         M. Alain LIPIETZ, eurodéputé,
avec la participation de plusieurs experts

Ce débat sera immédiatement suivi par l’ouverture du Conseil du Parti Vert Européen

Les débats seront diffusés en direct sur Internet à l’adresse
http://www.greens-efa-service.eu/live


Conseil du Parti Vert européen

Vendredi 10 octobre 2008

  19:00-20:00 Ouverture du Conseil du Parti Vert européen

·         Porte parole du PVE

·         Cécile Duflot, Sécrétaire nationale des Verts, France

·         Représentant des Verts de Montreuil

·         Pierre Jonckheer, eurodéputé Vert, Belgique

20:00 Dîner

Samedi 11 octobre

09:30-11:30 Quelle politique sociale pour le PVE - Débat et vote

11:30-12:15 Genre

12:15-13:00 Position des Verts concernant les Droits de l’Homme - présentation et discussion

13:00-13:30 Ingrid Betancourt (à confirmer)

Repas

  15:00-17:00 Manifesto - Présentation, discussion et vote

Pause

17:30-18:30 Campagne commune des partis membres du PVE pour les élections européennes

·         Présentation de la campagne et de son concept

18:30-19:00 Partis candidats à l’intégration au PVE

·         Biélorussie

·         Azerbaijan

  19:00-21:00 Table ronde : Migration et intégration dans l’UE

Modérateur :
Dany Cohn-Bendit, Vice-Président du groupe Vert au Parlement européen

·         Dominique Voynet, Sénatrice-maire de Montreuil

·         Hélène Flautre, eurodéputée, Présidente de la commission Droits de l’Homme au Parlement

·         Aminata Traoré, ancienne Ministre de la Culture du Mali, militante altermondialiste

·         Kendal Nezan, Président de l’Institut kurde de Paris

·         Martin Demirovski, expert de la question rom

·         Claire Rodier, Gisti, Présidente du réseau Migreurop

Cette table ronde sera suivie d’une soirée festive (repas et orchestre)

Dimanche 12 octobre

  Débats internes

La majorité des débats auront lieu en anglais. Mis à part pour la table-ronde sur l’intégration et l’immigration qui aura lieu en français, il ne devrait pas y avoir de traduction.


Toutes ces réunions sont accessibles à tou-te-s, libres et gratuites. Parlez en autour de vous. Les bulletins de pré-inscriptions nous sont utiles pour des questions d’organisation.

Fiche de pré-inscription pour les tables rondes :

Nom :
Prénom :
Email :
Numéro de téléphone :

Je souhaite assister aux tables rondes suivantes :

Jeudi 9 octobre 17h00 ˆ 20h30 OUI NON
Vendredi 10 octobre 10h00 ˆ 13h30 OUI NON
Vendredi 10 octobre 15h30 ˆ 20h00 OUI NON
Samedi 11 octobre 15h00 - 19h00 OUI NON
Samedi 11 octobre soirée (table ronde et repas, nombre de couverts limités) OUI NON

A copier et renvoyer au mail suivant : inscriptionGVPE-PVE@lesverts.fr

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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 14:50

 

Nous publions ci-dessous la tribune (parue dans Le Monde du 24 septembre) de Jean-Paul Besset, journaliste écologiste et Yannick Jadot, qui a quitté récemment ses fonctions de directeur des campagnes Greenpeace France pour participer pleinement au rassemblement des écologistes. Tous deux sont des proches de Nicolas Hulot. Rappelons que les animateurs de Bagnolet en Vert ont été parmi les initiateurs de cette démarche de rassemblement des écologistes pour l’Europe autour de Daniel Cohn-Bendit, Nicolas Hulot et José Bové.

Pierre Mathon

 « Point de vue

Le Grenelle est renié, rendez-vous à Bruxelles !

par Jean-Paul Besset et Yannick Jadot

Avec le système de bonus-malus écologique mis au placard par le président de la République, ce n'est pas seulement le numéro deux du gouvernement, Jean-Louis Borloo, qui reçoit un camouflet, c'est le Grenelle de l'environnement qui est touché au cœur.

Cette disposition n'était, certes, qu'une des 273 mesures arrêtées par les négociateurs du Grenelle, dont le gouvernement et les entreprises. Mais cette amorce de fiscalité verte changeait de logique : établir un "juste prix" des produits de consommation en y intégrant enfin les contraintes écologiques. Sans être une panacée, tant son extension à tous les biens et services pose de problèmes techniques, le bonus-malus devait envoyer un signal clair : réorienter la consommation vers le moins polluant et le moins énergivore, le recyclable et le durable, inciter les industriels à changer leur offre selon des critères écologiques que le marché est incapable de fournir. Autrement dit, rendre moins cher le mieux et plus coûteux le pire.

Le résultat ne s'est pourtant pas fait attendre : encalminée dans ses archaïsmes productivistes et indifférente au bien commun, la majorité UMP, rejointe dans sa croisade démagogique par l'opposition socialiste, y a opposé le front de bœuf du refus. Manque de moyens ? La défiscalisation des agro-carburants, aberration écologique et sociale, coûtera près de 900 millions d'euros pour la seule année 2008 ! Les banques centrales occidentales ont dépensé en quelques jours plus de 400 milliards d'euros de fonds publics pour tenter de réparer les dérives du laisser-faire financier. Combien nous coûtera le laisser-faire environnemental ?

0r Nicolas Sarkozy. Il se faisait fort de montrer l'exemple lors de sa présidence européenne et promettait de placer la France à l'avant-garde du combat environnemental. Le président, son gouvernement et sa majorité restent décidément dépourvus de la consistance, de la constance, de l'ambition et du courage que requiert l'impératif écologique et social.

Bel exercice d'hypocrisie de communication aussi. On dit accepter un principe dont on refuse l'application. Le renvoi à une commission Théodule signe en réalité l'arrêt de mort de cette innovation. On nous a déjà fait le coup avec l'enterrement de la taxation de l'énergie (la contribution climat-énergie) par l'intermédiaire d'une commission d'étude... qui ne s'est jamais réunie ! Comme par hasard il s'agissait, là aussi, d'une mesure fiscale structurante, ne visant pas à accabler consommateurs et entrepreneurs mais à les conduire à une autre répartition de leurs budgets et leurs investissements. Choix radical, il est vrai.

RÉGULATION ET SOBRIÉTÉ

Cet épisode navrant déconsidère l'esprit du Grenelle de l'environnement. Il ne peut que conforter le choix que nous avons fait de porter l'impératif écologique au cœur des prochaines élections européennes en construisant avec Daniel Cohn-Bendit l'Alliance pour une Europe écologiste. Nous avons participé à la négociation du Grenelle avec le collège associatif ; nous sommes convaincus qu'il faut désormais traduire politiquement la prise de conscience et la mobilisation de nos concitoyens au bon niveau : celui de l'Europe, notre maison commune.

L'issue à la crise et la métamorphose possible de nos sociétés ne se confondent décidément pas avec les vieux partis de droite, de gauche et du centre dont la matrice puise dans une époque révolue, celle de la révolution industrielle, de l'abondance infinie des ressources et des illusions d'une croissance aveugle.

A l'inverse, les maîtres mots de la nouvelle offre politique que nous proposons sont régulation et sobriété, solidarité, équité et partage, démocratie et citoyenneté. Des mots auxquels nous nous efforcerons de redonner sens en les traduisant en actes à Bruxelles, au sein du Parlement européen, contrairement aux reniements que le gouvernement impose aux conclusions du Grenelle.

Jean-Paul Besset et Yannick Jadot sont membres du bureau exécutif de l'Alliance pour une Europe écologiste. »

Photo 1: Jean-Paul Besset avec Nicolas Hulot
Photo 2 : Yanick Jadot lors d'une opération de Greenpeace

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14 septembre 2008 7 14 /09 /septembre /2008 07:52

Ce texte, adopté à l’unanimité du CNIR des Verts d'hier, ouvre  une page nouvelle pour l’écologie politique en France et en Europe.

Pierre Mathon

« Rassembler l'écologie
Lors du CNIR des 14 et 15 juin, nous avions adopté un texte listant les grands enjeux pour le prochain mandat européen et une proposition de stratégie de rassemblement partant des élections européennes pour couvrir l’ensemble de la séquence politique 2008-2012.
Les journées d’été de Toulouse ont conforté les orientations choisies au moment où la crise écologique frappe de plein fouet la société, accentuant la crise sociale et son lien déterminant avec la crise environnementale, impliquant plus que jamais d’être capable d’articuler réponse environnementale et réponse sociale.
Désormais, la complémentarité entre les acteurs de la société civile, du mouvement social et de l’écologie politique peut trouver son lieu d’expression. Aussi, en application de la décision de juin, le fructueux débat de ces journées d’été nous permet d’enclencher la dynamique de rassemblement de l’écologie en France, en lien avec le parti vert européen, fondée sur la préparation d’un projet européen partagé.

En effet, les suites de l’élection présidentielle et du Grenelle de l’Environnement ont mis en évidence les entraves systématiques à la transformation d’un débat environnemental omniprésent, et la mobilisation des citoyens en politique publique volontariste en France. Dans un cadre européen, il apparaît nécessaire à tous les écologistes de se rassembler autour d’une démarche politique commune. Elle aura pour but de proposer aux citoyens un changement de notre mode de développement qui permettra une décroissance soutenable de l’empreinte écologique européenne. Elle s’opposera aux politiques productivistes et économiques libérales mises en œuvre en Europe.

Face à la montée des difficultés économiques et sociales dans tous les pays d’Europe, ces listes de l’écologie porteront une volonté commune de lier les réponses aux urgences environnementales et sociales. Des réfugiés climatiques aux victimes de la précarité, elles proposeront un nouveau modèle pour les premières victimes de la crise environnementale que sont les populations les plus défavorisées.

D’autre part, tant au niveau européen que dans chacun de ses pays membres, les politiques de repli sécuritaire constituent une menace réelle pour la démocratie. C’est un terrain que les écologistes ne doivent pas déserter. Il nous faut sans cesse opposer au nationalisme la diversité culturelle et rappeler la devise de l’Europe : « Unis dans la diversité ».

Dans cette dynamique, les Verts sont prêts à participer à un comité de campagne au sein duquel ils délégueront leurs représentants qui prendront toute leur place comme composante active du comité de campagne du rassemblement de l’écologie.

Pour ce faire, le CNIR mandate le Collège exécutif pour participer à ce comité de campagne en y déléguant ses représentants. Il prendra donc toute décision nécessaire à la bonne marche de ce comité de campagne. Cette démarche s’inscrit dans le cadre du Parti Vert Européen et de ses listes présentées dans tous les pays d’Europe.

Le programme se déclinera autour de l’affirmation d’un projet de société dont l’écologie de transformation constitue l’axe central, avec pour objectifs la décroissance de l’empreinte écologique au niveau de l’Europe et la promotion des valeurs de justice sociale, d’égalité, de solidarité et d’approfondissement démocratique.

L’élaboration collective d’une base programmatique partagée pourrait s’appuyer sur les points suivants :

  La remise en cause des politiques économiques libérales et productivistes, menées à l’échelle de l’Europe et portées par le dogme de la croissance et de la consommation, en les désignant clairement comme étant l’origine de la crise environnementale.
  Le déficit démocratique européen devra figurer en bonne position de notre critique de l’Europe actuelle. La campagne défendra une démocratie européenne participative et transparente pour les citoyens. L’Europe fédérale des régions et peuples solidaires sera au cœur de nos interventions.
  Elle devra apporter des réponses globales et concrètes à l’ensemble des trois urgences : environnementales, sociales et démocratiques. Elle rappellera que les normes européennes ne sont que des bases minimales communes, qui ne peuvent en aucun cas empêcher les Etats de se doter de législations plus ambitieuses.
  Les dérèglements climatiques imposent que la priorité soit donnée à la sobriété, l’efficacité énergétique et au développement des énergies renouvelables.
  Le rappel de nos propositions et notamment que la sortie du nucléaire civil et militaire est au cœur de notre campagne.
  L’état de la planète et notamment les menaces sur la biodiversité exigent que de nouvelles directives soient prises au niveau européen dans le domaine environnemental.
  À l’heure où les causes environnementales et sociales portent atteinte à notre santé et mettent en péril les systèmes de santé et d’assurance maladie, des propositions devront être faites dans toutes les politiques européennes de manière à garantir le droit fondamental à la santé.
  Une réforme écologique de la PAC sera mise en avant avec comme exigence incontournable la souveraineté alimentaire globale et le développement de l’agriculture bio et des circuits courts de production.
  À l’heure où les difficultés de pouvoir d’achat touchent les plus pauvres, la campagne devra trouver des réponses concrètes sur la question du mieux-vivre, de la place du travail, de son utilité sociale et du niveau des revenus. Partout en Europe se développent des politiques de déréglementation des conditions et du temps de travail, des retraites, de l’assurance maladie, du salaire minimum et des services publics. Ces questions devront être défendues tout au long de la campagne européenne. Elle remettra en cause la « directive de la honte », symbole d’une Europe repliée sur elle-même.
  Face à la montée des tensions dans le monde et sur le continent européen, la campagne s’opposera à tous les nationalismes tout en respectant la diversité culturelle.
  Une politique européenne d’immigration et d’asile fondée sur le respect des droits humains. Ainsi une politique conséquente et cohérente de régularisation des personnes dites “sans-papiers” doit s’opposer à celle du “cas par cas” telle que pratiquée en France. Cette politique d’immigration et d’asile doit s’inscrire dans le cadre d’une stratégie de nouveaux rapports Nord-Sud.

Il s’agit de construire un nouvel espace politique comprenant les Verts et d’autres composantes se réclamant des trois urgences écologistes, sociales et démocratiques. La démarche du rassemblement de l’écologie devra intéresser et mobiliser les militants des grandes associations environnementales, les acteurs de l’Economie sociale et solidaire, les réseaux altermondialistes, les objecteurs de croissance, les militants des droits humains, les régionalistes, les acteurs de la solidarité Nord-Sud, les mouvements de consommateurs, et toutes les personnes sensibles aux trois urgences.

Pour réussir ce pari du rassemblement de l’écologie pour la campagne des Européennes, les Verts participeront au comité de campagne s’appuyant sur les comités locaux de campagne qui se mettront en place sur l’ensemble du territoire. Ces comités interviendront en liaison étroite avec leurs listes régionales. Par ailleurs, les élu-e-s des listes du rassemblement s’engagent à adhérer au Groupe des Verts au Parlement européen à l’exclusion de tout autre appartenance.

Les bases programmatiques adossées au Manifesto du Parti Vert européen seront élaborées par l’ensemble des participants du rassemblement et validées par le comité de campagne. Elles seront mises en débat dans les euro-régions et présentées lors d’une convention nationale des comités locaux de campagne.

Un appel, notamment aux intellectuels, chercheurs et scientifiques, artistes, sportifs,  syndicalistes... sera lancé afin de créer un comité de réflexion favorisant le travail théorique sur l’écologie politique et les outils de la reconversion écologique de la société.

Au-delà des échéances européennes, les Verts proposeront de continuer la réflexion et le travail afin de poursuivre cette dynamique nouvelle pour permettre une meilleure représentation de l’écologie politique en France, en trouvant des formes qui restent encore à inventer.

En conclusion, les Verts s’engagent à participer dans chaque grande circonscription européenne au rassemblement de l’écologie en vue des prochaines élections du Parlement européen.

Texte présenté par le Collège Exécutif, amendé puis voté à l’unanimité par le Conseil national inter régional des Verts du 13 septembre 2008 »

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