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PrÉSentation

  • : Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet
  • : Ce blog de Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet est à votre disposition pour vous informer quotidiennement de l'écologie politique et du travail de Pierre MATHON et d'Hélène ZANIER et de leurs amis.
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L'éditorial du blog

planete_bleur_belle_fond_vert.jpg                                                           

Ce blog «Bagnolet en Vert» est le blog d’Hélène Zanier, de Pierre Mathon et de leurs amiEs. Aujourd’hui militantEs associati -fs –ves (à « Bagnolet Ecologie » et Environnement 93, Jardins partagés, « l’Association des Bagnoletais contre la Dette », Romeurope, RESF, Russie-Libertés, Murs-À-Pêches, etc.), après avoir été élus (régionaux, municipaux) et responsables du parti Les Verts, nous entendons contribuer à l’avancée des idées et des projets écologistes.

Penser et agir, globalement et localement, telle est la devise de notre blog écolo,  Vert et ouvert, militant et d’éducation populaire, libre, bagnoletais, intercommunal et planétaire.

Hélène Zanier et Pierre Mathon

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En Vert et avec tous !

Vous pouvez compter sur 

Pierre MATHON
et toute l'équipe de
BAGNOLET EN VERT


* pour l’environnement et le développement durable, 
* pour la démocratie, la citoyenneté et la laïcité,
 
* pour la solidarité et l’égalité des droits, 
* pour l’école, l’éducation et la culture, 
* pour un urbanisme de qualité

 
En Vert et avec tous                                            

Archives

AGENDA

BONNE ANNEE 2015 !

 

Mardi 3 février à 20h30 conseil de quartier de la Dhuys à l'école Joliot-Curie

 

Mercredi 4 février à 19h atelier participatif sur la ZAC Benoit Hure : les espaces extérieurs  et l'occupation de la mairie historique

 

Jeudi 5 février 19h30 salle P et M Curie conseil de quartier des Malassis

 

PETITIONS

Réaction aux propos intégristes d'un élu de la majorité municipale de Bagnolet : pour le droit des femmes à disposer de leur corps

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Le_maire_de_Bagnolet_defense_du_droit_des_femmes_a_disposer_de_leur_corps/?sMpnibb

 

« Monsieur le Maire de Bagnolet: Nous vous appelons à créer une maison de quartier et citoyenne dans le quartier de la Dhuys»

http://www.avaaz.org/fr/petition/Monsieur_le_Maire_de_Bagnolet_Nous_vous_appelons_a_creer_une_maison_de_quartier_et_citoyenne/?tUmsDgb

 

Pour que cesse l'acharnement juridique contre la confédération paysanne
 
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/stop-acharnement-conf-865.html

 



 

 

 

 

 

 

 


 

5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 15:58

Retraites 19oct10 nuit du Fouquet's

Le changement, maintenant.

 En ce dimanche 5 août 2012, force est de constater que

1- nous en avons fini avec « la nuit du Fouquet’s »,

2- le changement en œuvre, réel, n’est pas vraiment non plus la nuit du 4 août.

Pour s’en rendre compte, rien ne vaut la lecture du journal « Les Echos » qui liste les principales mesures du budget rectificatif, voté par le Parlement :

« - Abrogation de la « TVA sociale » qui devait entrer en vigueur le 1er octobre. La baisse des cotisations patronales familiales qui devait intervenir en compensation est aussi supprimée. En revanche, la hausse de deux points des prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine est maintenue (gain: 800 millions d'euros en 2012 et 2,6 milliards d'euros en 2013).

- Instauration d'une contribution exceptionnelle en 2012 pour les ménages assujettis à l'impôt sur la fortune (2,3 milliards d'euros).

- Suppression de l'exonération de cotisations sociales sur les heures supplémentaires, sauf dans les entreprises de moins de 20 salariés, où l'exonération employeur est maintenue (gain : 980 millions d'euros en 2012 et 3 milliards d'euros à compter de 2013). Un amendement socialiste a supprimé l'exonération fiscale sur les heures supplémentaires (gain : 1,5 milliard par an).

- Abaissement à 100 000 euros de l'abattement sur les donations et successions en ligne directe, contre 159.325 euros actuellement, suppression du mécanisme de lissage adopté lors du passage du délai de rappel de 6 à 10 ans, et prolongation de 10 à 15 ans du délai de rappel fiscal sur ces donations. (Gain des deux premières mesures : 140 millions d'euros en 2012, 1,22 milliard d'euros en 2013 et 1,43 milliard d'euros à compter de 2014).

- Diminution de 30% du traitement du président de la République et du Premier ministre, qui passe mensuellement de 21.300 euros bruts à 14.910 euros bruts.

- Rétablissement du taux réduit de TVA à 5,5% sur les livres, qui était passé à 7% depuis le 1er avril (coût de 50 millions d'euros à compter de 2013). Un amendement PS rétablissant le taux réduit également pour les spectacles vivants devrait être présenté en séance lundi.

- Facilitation de l'accès aux soins pour les bénéficiaires de l'aide médicale d'Etat (AME) : suppression du droit d'entrée de 30 euros institué en 2011 et de l'autorisation préalable de prise en charge pour les soins hospitaliers (coût de 3 millions d'euros en 2012).

- Suppression de la prise en charge sans condition de revenus des frais de scolarité des enfants français scolarisés dans un établissement d'enseignement français à l'étranger.

- Doublement du taux de la taxe sur les transactions financières, à 0,2% du montant des transactions effectuées à compter du 1er août (170 millions d'euros en 2012 et 500 millions d'euros à partir de 2013).

- Assujettissement des revenus immobiliers des non-résidents aux prélèvements sociaux (50 millions d'euros en 2012, 250 millions d'euros en année pleine).

- Instauration d'une contribution exceptionnelle de 4% sur la valeur des stocks de produits pétroliers détenus au cours des trois derniers mois de 2011, (550 millions d'euros).

-Réduction des niches patronales sur l'épargne salariale : relèvement à 20%, contre 8% précédemment, du forfait social à la charge de l'employeur et suppression de la déductibilité fiscale liée à la provision pour investissement. (550 millions d'euros en 2012 et 2,3 milliards d'euros en 2013 pour la première mesure; 62 millions d'euros en 2013 et 31 millions d'euros à compter de 2014 pour la seconde).

- Taxation accrue des stock-options et des distributions d'actions gratuites : la taxe payée par les entreprises passera de 14% à 30% et celle due par les bénéficiaires, de 8% à 10% (320 millions d'euros en année pleine).

- Raccourcissement du délai de paiement pour la contribution exceptionnelle égale à 5% de l'impôt sur les sociétés due par les entreprises qui réalisent un chiffre d'affaires supérieur à 250 millions d'euros (gain : 800 millions d'euros en 2012).

- Création d'une contribution additionnelle à l'impôt sur les sociétés égale à 3% du montant des dividendes distribués. Un amendement de la commission des Finances de l'Assemblée propose d'exempter les versements de dividendes en actions.

- Création d'une contribution exceptionnelle due par certains établissements de crédit, d'un montant identique à celui de la taxe de risque systémique acquittée en 2012, permettant de dégager 550 millions d'euros supplémentaires. Un amendement de la commission des Finances propose, pour 2013, le doublement du taux de cette taxe, de 0,25% à 0,5%.

- Mesures de lutte contre les optimisations abusives en matière d'impôt sur les sociétés devant rapporter au total 200 millions d'euros en 2012 puis 1 milliard à partir de 2013. »

 

C’est le changement, "réellement existant", maintenant.

À suivre.

 

Pierre Mathon

 

Lire sur la nuit du 4 août 1789 : http://www.bagnoletenvert.com/

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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 09:58

nicole-bricq-delphine-batho.jpg

 

Le Parisien d’hier, mercredi 1er août 2012, a publié son classement des bons et des mauvais ministres.

Nicole Bricq, mise à l’index pour avoir tenté de tenir tête aux lobbies pétrolier et mutée de ce fait de l’Ecologie au Commerce extérieur* est ainsi qualifiée par ce journal de « mauvaise élève ».

Cela pourrait être « drôle » si cela ne recouvrait un « formatage » de notre société, vers la soumission aux puissants.

Nous ne saurons jamais ce qu’aurait pu faire la socialiste Nicole Bricq à son poste de ministre de l’écologie si elle n’en avait pas été écartée aussi brutalement.

Gaz de schiste Meaux 16avril11 N Bricq

Qu’il nous soit permis, ici, sur ce libre et écologiste blog, de lui rendre hommage, ne serait-ce que pour cette tentative de résistance. Qu’il nous soit aussi permis d’encourager celle qui l’a remplacée « au pied levé » : Delphine Batho a encore beaucoup d’efforts à faire pour être un petit peu écolo !

Pierre Mathon

*Voir les articles publiés sur notre blog :

http://www.bagnoletenvert.com/article-nicole-bricq-debarquee-un-mauvais-signe-pour-l-ecologie-107332525.html

http://www.bagnoletenvert.com/article-pour-l-ecologie-l-union-est-un-combat-107475083.html

http://www.bagnoletenvert.com/article-la-guyane-les-forages-petroliers-de-shell-la-mutation-de-nicole-bricq-et-greenpeace-107495849.html

http://www.bagnoletenvert.com/article-la-rose-et-les-epines-encore-sur-l-eviction-de-nicole-bricq-107563708.html

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29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 09:54

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Europe Écologie Les Verts vient de publier ce 27 juillet un communiqué où il appelle en matière automobile à une vision d’avenir.

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Pierre Mathon

« Plan automobile : quelles solutions pour le présent, quelle vision d’avenir ?

Europe Écologie Les Verts a examiné le plan de relance pour l’industrie automobile présenté le 25 juillet par le Ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg. Les écologistes rappellent que l’urgence de la mobilisation pour sauvegarder au mieux les emplois de cette filière, ne doit pas faire oublier qu’il est tout aussi urgent de changer le logiciel d’analyse de la crise qui frappe ce secteur.

Le plan automobile du gouvernement a le mérite de ne pas passer sous silence la responsabilité majeure de décideurs industriels et financiers et leurs erreurs stratégiques, essentiellement liées à une politique à courte vue portée par la seule logique de profitabilité rapide. Il a également la vertu de souligner les enjeux d’avenir qu’affronte le secteur automobile, en engageant les acteurs de l’industrie et de la recherche à investir durablement dans des véhicules moins consommateurs d’énergie, dans un contexte de crise durable des ressources.

Cependant, ce plan manque singulièrement d’ambition.

Sur les mesures immédiates, l’accent est mis sur les véhicules électriques. Or, si l’on considère leur part réelle – 0,2% du marché en 2012 – et les très nombreuses difficultés liées à cette technologie qui en limite la commercialisation de masse, il est fort peu probable qu’une sortie rapide de crise passe par cette seule option. Il est absolument indispensable de concentrer aussi les efforts sur l’efficacité des voitures thermiques, comme le font les autres nations productrices de véhicules – Japon et Etats-Unis en tête -  en précisant que le diesel, spécialité revendiquée de PSA et subventionnée de manière continue par l’état français, ne peut constituer une alternative puisqu’il est classé par l’Organisation Mondiale de la Santé comme substance cancérogène pour l’homme, et que de nombreuses villes commencent à l’interdire.

Par ailleurs, le bonus-malus seul est insuffisant pour transformer la filière automobile sur le long terme et assurer aux salariés la pérennité de leurs emplois.

Ce plan manque en fait d’une analyse en profondeur et d’une prise de conscience de la problématique profonde qui n’est pas tant celle de l’industrie automobile, que celle de la civilisation de l’automobile. C’est l’ensemble du secteur des transports et de la mobilité qui doit être repensé et c’est là que doit s’engager la transition.

Les solutions d’avenir passent par une concertation avec les collectivités territoriales, les villes, les régions pour redéfinir les priorités et les investissements. Ainsi, les mesures gouvernementales de soutien de la recherche et développement sont bienvenues, mais il importe de leur donner une impulsion suffisamment forte et large pour qu’elles permettent de vraiment réinventer cette industrie, autant dans l’exploitation de technologies innovantes (hydrogène…) que dans l’exploration de nouveaux modes de mobilité qui engagent des révolutions sociales, mentales autant qu’économiques : transports collectifs, services de mobilité, automobiles partagées, réduction des besoins de déplacements, aménagement du territoire…

Pour Europe Écologie Les Verts, il y a urgence au parler vrai et à la projection dans l’avenir. L’industrie automobile ne retrouvera plus au XXIe siècle ses heures florissantes d’hier, et il importe de s’y préparer et d’accompagner les travailleurs de ce secteur à ne pas subir en victimes cette mutation. Il faut au contraire mobiliser les enjeux du développement économique, de la formation professionnelle et de la Recherche et Développement – et ce au niveau européen car il est clair que les seules velléités françaises ne résisteront pas aux règlements communautaires.

En se refusant à cette analyse, en ne conditionnant pas de manière intelligente et claire les aides publiques, l’État prend une nouvelle fois le risque de faire vivoter sous perfusion publique une filière industrielle, tout en sacrifiant à coup sûr ses salariés.

Le temps n’est plus aux rustines couteuses, mais à une mobilisation générale pour la conversion de ces métiers et de ces savoir-faire vers les nouveaux enjeux et les nouveaux modes de la mobilité. Cela constitue la seule chance de donner un avenir durable à ce secteur.

 

Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN, Porte-Paroles »

 

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 18:50

Denis-Baupin-AN-presidence-seance.jpg

Denis Baupin, vice président Vert de l’assemblée nationale évoque la session parlementaire de la nouvelle majorité ainsi que quelques dossiers parisiens.

« Fierté

Samedi 21 Juillet 2012 - 11 H 20

En ce 20 juillet est donc adopté le premier projet de loi de la nouvelle législature, après une bagarre parlementaire qui aura duré un peu moins d’une semaine. Mais que d’avancées pour un premier texte : l’abandon de la TVA Sarkozy (dite « TVA sociale ») ; l’abandon des avantages donnés il y a 5 ans aux heures supplémentaires qui ont tant contribué à l’accroissement d’un million de chômeurs dans ce pays ; un premier rattrapage fiscal sur les grandes fortunes tant privilégiées pendant 5 ans ; une taxe sur les stocks pétroliers… Sans oublier une mesure très attendue par toutes celles et ceux qui se battent pour les plus vulnérables d’entre nous : le retour à la gratuité de l’Aide Médicale d’État, que la droite avait supprimée, fragilisant ainsi l’ensemble de la santé publique, en ne permettant pas aux sans-papiers de se soigner, pour des motifs électoralistes d’autant plus identifiables à voir et entendre l’acharnement haineux des élus UMP, mêlant leurs vociférations à celles du Front National, chaque fois que le sujet fut évoqué dans l’hémicycle au cours de la semaine.

Oui, fierté donc, de ce premier pas franchi qui, certes, ne suffit pas – loin s’en faut – à corriger toutes les injustices accumulées sous l’ère Sarkozy, et encore moins à instaurer une fiscalité juste et durable, mais qui entérine déjà un nombre significatifs d’engagements pris devant nos concitoyens et concitoyennes.

Certes, je ne peux que regretter que les amendements présentés par mon groupe aient tous été rejetés. Ils visaient tous à supprimer des niches fiscales anti-écologiques identifiées dans le rapport de la Fondation Nicolas Hulot et du Réseau Action Climat (détaxation du kérosène, des raffineries, du transport routier de marchandises sur les routes de montagne, et – sujet qui me tient particulièrement à cœur – avantages accordés au diesel dans les flottes des entreprises) et de ce point de vue étaient tous doublement vertueux : économiquement et écologiquement. Le temps nous avait certes manqué pour travailler en amont avec nos collègues et le gouvernement ces amendements, mais des engagements de prise en compte dans la préparation de la loi de finances 2013 ont été pris, un premier pied dans la porte a été posé pour travailler à une fiscalité bien plus écologique.

Cette semaine fut aussi celle où – après avoir posé la première question de mon groupe au gouvernement la semaine passée, sur la transition énergétique – j’ai eu l’honneur de présider par deux fois les travaux de l’Assemblée Nationale, avec, je dois le reconnaître une certaine fierté, mais aussi une certaine émotion, particulièrement la première fois où je me suis assis au perchoir. La seconde de ces séances, en plein débat budgétaire, ne fut certes pas de tout repos : l’opposition y accumulait la défense d’amendements tous identiques (les amendements ne se différenciant que par l’initiale des noms de famille des signataires : l’amendement des députés UMP commençant par un « A », puis celui de ceux commençant par un « B »… une stratégie à la subtilité profonde) et des rappels au règlement plus ou moins farfelus destinés à faire traîner la séance. Manœuvre de retardement tout ce qu’il y a de plus classique, mouvements de menton à l’appui des rivaux en compétition pour le contrôle futur de l’UMP. En 11 ans au conseil de Paris, et en près de 500 réunions publiques menées pour porter certains des projets les plus emblématiques de la Ville, j’avais connu bien plus tendu et bien plus agressif. Manœuvres d’autant plus stériles qu’elles n’empêchaient en rien le texte d’avancer.

Pourtant, sur certains sites internet se sont retrouvés des articles, visiblement écrits par des personnes n’ayant pas assisté aux débats, tant les erreurs factuelles y étaient nombreuses (je remercie au passage le jdd.fr d’avoir bien voulu corriger un certain nombre d’entre elles et d’avoir rééquilibré son article), et donc visiblement inspirés par des sources bien intentionnées ! L’idée était visiblement de laisser penser que le pauvre Vice-Président novice aurait été baladé par les ténors de l’opposition, au point qu’il ait dû abandonner la présidence de séance à plus aguerrie que lui. Un minimum de travail, ou la précaution minimale d’interroger le principal intéressé, aurait permis de se rendre compte que ce changement de présidence était prévu depuis la veille, Mme Vautrin (autre vice-présidente) ayant accepté de me relayer un peu plus tôt pour que je puisse participer à l’émission Le Téléphone Sonne sur France Inter (voir plus bas).

Mais la motivation était évidemment ailleurs, dans une offensive destinée à instiller un peu partout un procès en illégitimité vis-à-vis des élus écologistes, supposés être incapables d’assumer les responsabilités de l’État. Procès auquel eut à faire face Dominique Voynet en son temps, et qui a redoublé de violence verbale et de bassesse quand Cécile Duflot a répondu aux questions au gouvernement ce mardi, suscitant sur certains bancs droitiers de l’hémicycle les réflexions machistes et libidineuses des groupes les moins paritaires de l’Assemblée.

Oui, visiblement, notre présence dérange. Oui, le fait que nous n’ayons pas cumulé au moins 5 mandats parlementaires successifs, nous fait considérer par nos collègues hyper cumulards comme incompétents… en tous cas incompétents à reproduire leurs rites surannés dans les postes dont ils s’estiment visiblement propriétaires à vie. Oui, nous n’avons pas la même vision de ce qui crédibilise ou pas l’Assemblée Nationale vis-à-vis de nos concitoyens, et avons tous été choqués de voir avec quel infantilisme se comportent nombre de députés dès que les télés sont présentes, que ce soit lors du discours de politique générale du Premier ministre ou lors des questions d’actualité : si ce sont ça les traditions et les usages, désolé, mais de fait nous ne nous sentons en aucune façon enclins à nous couler dans le moule ! Car, non, désolé, nous ne comptons pas nous excuser d’être là. Non, désolé, nous ne nous sentons pas moins légitimes pour assumer notre rôle politique, parce que nous ne serions pas reconnus comme tels par telle ou telle caste auto-proclamée. Au contraire : nous avons même la prétention de penser que si les électrices et les électeurs nous ont envoyé là, s’ils ont élus 40% de nouveaux députés, et ont voté pour « le changement c’est maintenant », ce n’est sans doute pas pour voir éternellement les mêmes à tous les postes de responsabilité. Ca ne veut pas dire qu’on n’a rien à apprendre, que nous méprisons l’expérience et le savoir, au contraire, mais que cela ne nous interdira jamais de poser les questions qui nous paraîtront pertinentes, chaque fois que nous penserons que la seule répétition de ce qui s’est fait avant n’est pas la meilleure façon de résoudre les problèmes que ces méthodes ont justement créés.

Mon dernier mot sera pour me réjouir que, dans la vraie vie aussi ;-), les choses continuent de bouger. Conformément à mes engagements, j’ai démissionné de mes fonctions de maire-adjoint de Paris et ai été remplacé par René Dutrey. Cela ne m’empêche pas de suivre avec attention la poursuite de certains grands chantiers parisiens auxquels j’ai consacrés quelques milliers d’heures, de me réjouir des 5 bougies de Vélib, d’une nouvelle édition de Paris-plage, de revêtements moins bruyants sur le périphérique, ou encore du déblocage du projet de reconquête permanente des berges de la Seine. C’est à ce sujet que j’étais invité du Téléphone Sonne, et interrogé par quelques autres médias qui ont compris combien les écologistes interpellent les contradictions de notre quotidien : oui les villes doivent continuer à évoluer, et oui, plus globalement, notre mobilité doit continuer d’évoluer, pour être plus écologique, plus sobre énergétiquement et moins coûteuse pour nos concitoyens dans une période où les prix de l’énergie ne cessent de croître. Plus que jamais, au moment où des dizaines de milliers d’emplois sont menacés dans l’industrie automobile, il y a urgence à penser ensemble politique industrielle, politique énergétique, et transition écologique. »

 

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 09:24

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Peugeot Aulnay, comment s'en sortir ? Nous publions ci-dessous un texte de Noël Mamère du 16 juillet sur la crise du secteur automobile et sa nécessaire reconversion écologique à l’échelle nationale et européenne :

« PSA : RETOUR AU REEL

Après le barnum électoral, place aux choses sérieuses. A la demande du gouvernement Sarkozy - Fillon, PSA, comme d’autres grandes entreprises, avait mis entre parenthèses ses plans massifs de licenciements. Au cœur de l’été, juste après la Conférence sociale, les patrons voyous mettent fin au suspens ... déjà dénoncé depuis plus d’un an par la CGT de l’Usine d’Aulnay. La facture est lourde : 3300 emplois supprimés et la fermeture de l’usine à PSA Aulnay, ce qui veut dire au bas mot, 10 000 emplois à terme, avec les sous-traitants et les emplois induits, 1400 à Rennes ... Pour le gouvernement Hollande - Ayrault , revient le spectre d’une affaire qui avait mis à mal la gauche plurielle de 1997, avec la fermeture de l’usine de montage de Renault Vilvoorde.

La réalité, c’est la crise de l’industrie automobile européenne depuis 30 ans qui, de restructurations en fermetures de sites, prend le chemin de la sidérurgie des années 1980. Seul le ministre Montebourg s’interroge encore sur la réalité de cette crise en refusant de mettre en avant une stratégie de reconversion globale de la filière ou en appelant à la lutte contre le capitalisme mondialisé.

Or, PSA est une entreprise « bien de chez nous ». L’actionnaire de référence du groupe est constitué depuis plus d’un siècle par la même famille, les Peugeot. Jusqu’à cet hiver 2012, elle avait refusé toute fusion avec plus gros. Renault, satellisé par Nissan ou Fiat, recentrant son activité autour de Chrysler, a fait des choix différents. PSA s’est retrouvé en retard sur la voie de l’internationalisation : en 2009, 73% de la production totale de Renault étaient réalisés hors de France, contre 62% pour PSA. Pour investir davantage dans les nouveaux pays de conquête automobile, les ressources nécessaires sont à trouver dans le profit réalisé grâce aux travailleurs des usines européennes. Jamais, avant 2012, les firmes automobiles n’auront produit et vendu autant de voitures dans le monde. PSA, dépassé par les événements, conclut à la va-vite une alliance avec General Motors en mars 2012. Son arrivée dans le capital de PSA se traduit par des plans des bureaux d’études échangés, des achats mis en commun, une logistique partagée et, surtout, la restructuration coordonnée des appareils de production en Europe : cette alliance se fixe comme objectif encore plus de suppressions d’emplois et de fermetures d’usines. Si l’on ajoute que certains postes d’avenir dans la recherche et le développement sont également supprimés, on peut se demander si PSA n’est donc pas dans une autre stratégie : la préparation d’une liquidation - fusion avec General Motors. Même l’annonce du chiffre des ventes de voitures souligne cette stratégie. La direction « oublie » en effet de préciser que, suite à l’accord avec GM, elle a décidé de suivre l’embargo américain sur le marché iranien. Or, ce marché tenait jusqu’alors la deuxième place dans les ventes du groupe, juste après la France. En renonçant à exporter en Iran, PSA a décidé de s’asseoir sur 457 000 voitures vendues par an (en 2011), soit quelque 200 000 en six mois... Quelle surprise, tout juste le chiffre de baisse des ventes, annoncé cette semaine !

En réalité, l’annonce prévue depuis longtemps de la fermeture d’une usine de montage est inscrite dans la stratégie de délocalisation pour faire baisser le coût du travail. Un signe qui ne trompe pas : Laurence Parisot a évidemment pris fait et cause pour la fermeture d’Aulnay en expliquant qu’il fallait « accepter des restructurations » au nom de la compétitivité, même si c’était « douloureux », argument qu’elle avait déjà mis en avant lors de la Conférence Sociale. Il y a au moins une catégorie de la population que ces manœuvres rendent enthousiaste : ce sont les spéculateurs. Le jour de l’annonce par le groupe des milliers de licenciements, l’action du groupe a bondi...de plus de 5 % !

Dès lors, la colère sociale risque de s’exprimer à partir de septembre et de fédérer autour de PSA les secteurs où sont menacés plus de 60 000 emplois, comme dans les transports ( Air France), le commerce ( Carrefour), la santé (Sanofi), l’agro-alimentaire (Doux). Cette mobilisation se battra à juste titre pour le maintien des emplois et contre la fermeture des sites industriels. A l’usine Ford de Blanquefort, en Gironde, cette mobilisation avait empêché les licenciements.

Mais le gouvernement est obligé de voir plus loin. Il ne peut se résigner à jouer au pompier de service en essayant d’atténuer au cas par cas les plans de licenciements, en négociant quelques miettes avec ceux qui reçoivent des milliards d’aide par an pour « assainir » leur industrie. Ces aides doivent maintenant être supprimées, ou conditionnées sévèrement. De même, nous devons revoir d’urgence les conditions d’application de ces plans de licenciements, qui devraient pouvoir être suspendus lorsque l’entreprise redistribue des bénéfices à ses actionnaires sans tenir compte de l’emploi de ses salariés. La droite et le MEDEF avaient hurlé au loup quand quelques- uns, à gauche, avaient proposé de rétablir l’autorisation administrative de licenciement, mais lorsque l’on voit l’arrogance de ces gens qui bénéficient de parachutes dorés, de stocks options, de salaires faramineux, alors que leur mauvaise gestion conduit leurs entreprises à la faillite et leurs salariés au chômage, on ne peut que se reposer la question. En même temps, il faut construire un bouclier social européen, en imposant à Bruxelles que ses aides aux entreprises délocalisant hors Union Européenne soient supprimées. Le dumping social, ça suffit !

Mais, au-delà de ces mesures d’urgence, l’exemple du secteur automobile illustre bien la nécessité de la conversion écologique de l’économie. Si nous voulons éviter de rejouer la mauvaise pièce de la sidérurgie lorraine, où l’on a sciemment menti aux populations sur l’avenir de cette industrie, nous devons dire la vérité : la circulation automobile régressera. C’est une réalité parce que la société de l’après-pétrole a déjà commencé. La conversion est une mesure de bon sens pour désengorger les villes et lutter contre la pollution urbaine. C’est aussi une nécessité climatique et un enjeu écologique majeur : les transports comptent pour 31 % de la consommation d’énergie finale, 70 % de la consommation de pétrole et 25 % des émissions de CO2. L’automobile à elle seule représente 12% des émissions en Europe. Des centaines de milliers de familles sont aujourd’hui concernées par l’avenir de cette industrie et l’automobile représente 15 % du budget des ménages. Je refuse que cette mutation se fasse sur le dos de ses salariés en raison de l’imprévoyance du patronat de ce secteur. C’est pourquoi je propose que l’Etat, en liaison avec l’Union européenne, établisse un contrat de conversion écologique du secteur automobile. Il faut que, simultanément, nous mettions en place un « Grenelle de l’automobile », pour examiner toutes les pistes à mettre en place et la tenue d’un « Bruxelles de l’emploi » qui réunirait les entreprises, la Confédération européenne des syndicats, les associations de consommateurs, la Commission européenne, les représentants du Parlement... La crise de l’automobile en Europe concerne 2,5 millions de familles. Si l’Europe veut faire un pas vers son intégration, elle doit se saisir de cet exemple, d’autant plus que c’est chez les nouveaux entrants, comme la Roumanie, que les entreprises de l’automobile ont délocalisé à tour de bras pour faire baisser le coût du travail et réaliser des profits maximum. Tout, désormais, doit être mis sur la table. »

 

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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 13:51

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Voici le communiqué du 12 juillet des écologistes d'Aulnay au sujet des suppressions d'emplois chez Peugeot :

PSA : Les écol­o­gistes aulnaysiens appel­lent à sauver les emplois de manière durable

La déci­sion de fer­me­ture du site de PSA est un drame qui s’ajoute à la sit­u­a­tion de grande fragilité de notre départe­ment, le plus touché de France par la pau­vreté. Der­rière chaque destruc­tion de ces mil­liers d’emplois, ce sont autant d’épreuves dans chaque famille. La pri­or­ité absolue doit donc être mise sur la sauve­g­arde des emplois.

Depuis plusieurs mois, nous appelons à la con­ver­sion écologique du site. Cet appel, qui n’a pas tou­jours été com­pris de cer­tains respon­s­ables, doit d’urgence être pris au sérieux. La séna­trice écol­o­giste Aline ARCHIMBAUD l’a à nou­veau rap­pelé ce matin, avec la con­ver­sion écologique du site qui rend pos­si­ble le fait de “pro­téger les emplois indus­triels à Aulnay-sous-Bois”. Tout comme Aline Archim­baud, Denis BAUPIN, vice-président de l’Assemblée Nationale, pré­conise la recon­ver­sion indus­trielle de l’industrie auto­mo­bile qui « con­stitue l’un des volets incon­tourn­ables d’une tran­si­tion énergé­tique économique­ment indis­pens­able, sociale­ment juste et durable envi­ron­nemen­tale­ment ».

Nous refu­sons les logiques pro­duc­tivistes qui vont être mises sur le chemin de la seule solu­tion durable à nos yeux pour sauver les emplois du site.

La fer­me­ture de l’usine d’Aulnay provo­quera le tra­vail de nuit à l’usine de Poissy où une par­tie de la pro­duc­tion sera trans­férée. Ce n’est pas une solu­tion humaine­ment souten­able.

L’aide finan­cière pour pour­suivre le même mod­èle économique alors que le marché auto­mo­bile français est sur-saturé n’est pas non plus une solu­tion, à part pour les action­naires !

Nous appelons à la seule alter­na­tive durable : La con­ver­sion écologique du site de PSA

Alain AMEDRO , con­seiller munic­i­pal d’Aulnay-sous-Bois et vice prési­dent du Con­seil Régional, explique qu’il faut refuser le gâchis : ” Le pat­ri­moine indus­triel et les com­pé­tences du site de PSA sont pré­cieux à l’heure où notre économie doit se réin­dus­tri­aliser et entamer sa con­ver­sion écologique. Nous pou­vons pren­dre au mot PSA qui se dit prêt à faire l“examen atten­tif de toutes les alter­na­tives” et de tout faire pour réus­sir une con­ver­sion indus­trielle comme l’a accom­pli l’usine Bosh de Vénissieux”.

Les écol­o­gistes aulnaysiens refusent le défaitisme et appel­lent à la volonté poli­tique pour que le site de PSA devi­enne par exem­ple le leader européen de pro­duc­tion de véhicules durables et de pan­neaux pho­to­voltaïques.

Les respon­s­ables doivent s’unir der­rière un pro­jet qui ne doit pas être subi et qui pour­rait devenir une vit­rine écologique dont la ville pour­rait être fière.

Les élus et écol­o­gistes aulnaysiens

Alain AMEDRO, François SIEBECKE, Claire DEXHEIMER et Hervé SUAUDEAU

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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 08:19

Repas Razzy 7juil12-2

Ce samedi 7 juillet, Razzy Hammadi et son équipe de Razzy Hammadi, nous conviait à un banquet républicain à Montreuil dans l’école Diderot 2.

 

Quelques photos :

repas Razzy 7juil12-3


Repas Razzy 7juil12-1

Razzy Hammadi très sollicité 

 

repas Razzy 7juil12-5 DV

Dominique Voynet, maire de Montreuil, parmi les convives

 

repas Razzy 7juil12-4 Fatou

Fatou (spécialités africaines 06 99 62 62 19 fatoutraiteurmontreuil@hotmail.fr)


repas Razzy 7juil12-6

La musique deTarace Boulba


Pierre Mathon

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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 09:59

Nasreddin-Hodja.jpg

Dans un de ses récits, Nasreddine Hodja  faisait tinter à l’oreille d’un commerçant une pièce de monnaie pour qu’il ait le son de la pièce, puisqu’il prétendait faire payer à un pauvre hère l’odeur de sa viande.

Ainsi et sans qu’il y ait de ma part la moindre assimilation entre ce héros, généreux, malicieux et mythique, à l’émir du Qatar (assis sur ses puits de pétrole), ce dernier à fait teinter aux oreilles de l’association des élus de la diversité (ANELD) emmené par un conseiller municipal UMP de La Courneuve cinquante millions d’euros soi-disant destinés aux initiatives des banlieues.

Las, le carrosse de Cendrillon s’est transformé en citrouille et les cinquante millions promis en décembre 2011 à la banlieue par l’émir du Qatar ont été gelés en février avant de s’évaporer fin juin.

Nous ne redirons pas nos critiques sur le fond de ce type de relations très communautaristes et fort peu républicaines, pas plus que nous aurons l’outrecuidance de rappeler les dizaines de millions qui vont du Qatar au PSG (sans parler du rôle du Qatar comme pourvoyeur d’armes de guerre).

Qatar Le P 28fev12

Fort marris de leur infortune, les élus de l'ANELD (dont le Bagnoletais Nasser Djafar du parti de JP Chevènement) n’auront quand même pas tout perdu : ils auront voyagé à l’œil, aux frais de l’émir, aux USA et à Dubaï.

Si ce n’est pas joindre l’inutile à l’agréable …

Pierre Mathon

Voir notre article du 1er mars 2012 : http://www.bagnoletenvert.com/article-quand-notre-ami-nasser-djafar-rencontre-l-emir-du-qatar-100517272.html

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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 08:22

Pascal-Durand-a-ete-officiellement-elu-ce-samedi-nouveau-se

Nous publions ci-dessous le discours, prononcé lors du Conseil fédéral Europe Ecologie Les Verts du 23 juin 2012, par son nouveau secrétaire national, Pascal DURAND :

« Il est de tradition de commencer un discours d’investiture par un hommage appuyé à celles et ceux qui vous ont précédé ou qui vous ont permis de postuler.

Qu’il me soit permis de démontrer qu’une fois encore les écologistes ne font rien comme les autres.

Je souhaite dédier mon discours à un peuple sacrifié sur l’autel du productivisme, d’une économie carbonnée construite à base d’énergies fossiles et d’un reniement sur une lutte contre les émissions des gaz à effets de serre pour satisfaire les intérêts des grands groupes pétroliers: le peuple guyanais.

La délivrance d’un permis d’exploiter une putative ressource fossile enfouie à 6000 mètres sous les profondeurs d’un océan situé au large des côtes de la Guyane porte atteinte, dans son principe même, à tout ce que les écologistes défendent, le respect de la mer, de la biodiversité et plus largement du vivant contre la loi du profit au mépris des risques. Pourtant, lorsque les Sénateurs écologistes sous la houlette de Roman Dantec ont organisé au Sénat un colloque préparatoire à Rio+20, j’avais entendu les mots prononcés par la Ministre de l’écologie. Ils étaient les nôtres :

• contestation dans ses fondements du modèle de développement dominant,

• refus de la facilité de la seule référence au terme fourre-tout du « développement durable » pour porter un « nouveau modèle »

• évocation de la nécessaire transition écologique

• mise en place d’une fiscalité innovante reposant sur un nouveau partage et d’une nouvelle solidarité.

Ces engagements doivent avoir une concrétisation ; Il faut passer des mots aux actes et c’est cela que nous attendons de chacune et de chacun des politiques en responsabilité.

Je ne fais naturellement aucun procès d’intention à Madame Delphine Batho, nouvelle ministre de l’écologie, qui prendra certainement à coeur son ministère. Toutefois, la politique est souvent affaire de symbole, l’histoire du socialisme et plus largement de la gauche nous le rappelle. Passer sous les fourches caudines de groupes pétroliers attachés à leur seul profit, eux que la destruction de la planète indiffère, augure mal de a capacité de certains dirigeants à modifier leur logiciel et leur grille de lecture du monde et il faut savoir le rappeler en ce lieu.

A travers l’illustration de ce triste fait, il me revient en mémoire une citation d’un auteur qui lui aussi, sans être guyanais, était originaire des territoires français d’outre-mer, Aimé Césaire, rappelé dans un formidable ouvrage de Majid Rahnema et de Jean Robert : « la Puissance des pauvres ». « On me parle de progrès, de réalisation, de maladies guéries, de niveaux de vie élevés au-dessus d’eux-mêmes ».

Moi, je parle des sociétés vidées d’elles-mêmes, des cultures piétinées, d’institutions minées, de terres confisquées. (…) d’extraordinaires possibilité supprimées. Je parle de millions d’hommes arrachés à leurs dieux, à leur terre, à leurs habitudes, à leur vie, à la vie, à la danse, à la sagesse. […] Moi, je parle d’économies naturelles, d’économies harmonieuses et viables, d’économies à la mesure de l’homme indigène désorganisées, de cultures vivrières détruites, de sous-alimentation installée, de développement agricole orienté selon le seul bénéfice des métropoles, de rafles de produits, de rafles de matières premières […]

Je fais l’apologie systématique des sociétés détruites par l’impérialisme. Elles étaient le fait, elles n’avaient aucune prétention à être l’idée, elles n’étaient, malgré leurs défauts, ni haïssables, ni condamnables. Elles se contentaient d’être. Devant elles n’avaient de sens ni le mot échec, ni le mot avatar. Elles réservaient, intact, l’espoir.

Il est bon lorsque l’on s’exprime, de dire d’où l’on parle. Si je viens de citer Aimé Césaire, c’est parce que ses propos illustrent de manière lumineuse les chemins qui m’ont conduit à l’écologie politique et qui me permettent aujourd’hui de me présenter sans rougir et sans honte, à vos suffrages. Le chemin de l’écologie politique est passé pour moi par une révolte fondatrice : celle des peuples opprimés par une spoliation colonialiste ou néo-colonialiste, par l’oppression de leurs cultures, la répression de leurs libertés et le pillage systématique et effréné des ressources présentes sur leur terre. Ce point de départ, qui fut celui de mon engagement de collégien aux côtés du grand René Dumont dans sa campagne présidentielle de 1974, a profondément modifié ma vision de la fraternité et de la solidarité.
La Fraternité, ce beau principe développé au 19e siècle, afin de permettre à la liberté de ne pas dégénérer en individualisme et à l’égalité en injustice ou iniquité. Cette Fraternité qui conduit les écologistes à se sentir solidaires du vivant, de tout le vivant. C’est elle qui nous fait sortir d’une vision anthropocentrique restreinte aux seuls rapports entre êtres humains. J’ai conscience en disant cela, de passer aux yeux de certaines et certains, pour un mystique.

Mais soyez assurés qu’il n’en est rien ; je pense simplement, à l’instar d’Elisée Reclus, que « l’Homme, c’est la Terre qui prend conscience d’elle-même », Que nous sommes partie prenante du monde qui nous entoure, celui de notre planète, de notre écosystème ; qu’il n’y aura pas d’avenir civilisationnel sans une nouvelle éthique qui intègre cette dimension globale, qui ne nie pas la finitude des ressources au nom d’une idéologie destructrice, celle de la croissance, et qui comprenne que la société du profit et de la compétition, sapent les fondements mêmes de notre humanité. Qu’il soit juste ici rappelé à quel point les notions de progrès et de développement sont à revisiter et que le rôle « historique » des écologistes consiste à porter ce débat dans une société dans laquelle nous sommes les seuls à nous opposer au « mainstream » et à son modèle économique et financier.

Notre défi est de parvenir à être entendus et respectés bien sur pour les valeurs et les idées que nous défendons, aussi pour les alertes que nous lançon inlassablement, mais au-delà et parce qu’il y a urgence, pour les solutions que nous portons. Ce défi est considérable mais c’est pourtant celui qui nous est lancé et pour lequel je vous demande que nous fassions le chemin ensemble. Ma candidature ne s’inscrit pas dans une logique de personnalisation. Il ne s’agit pas de voter pour moi sur des critères affectifs, ami- caux ou parce que j’ai participé à l’aventure d’Europe Ecologie depuis son origine.

Bien sûr qu’une légitimité est le fruit d’un parcours et souvent d’une certaine cohérence entre le discours et les actes. Mais ça n’est pas sur cette équation personnelle et semble-t-il plutôt consensuelle, que je vous demande de voter. C’est sur le projet collectif que nous allons élaborer toutes et tous ensemble, avec nos différences, nos histoires, nos divergences parfois, que le mouvement de l’écologie politique doit continuer sa route. Il est des moments où l’on sait que seul le collectif est source de réussite ; que le talent, le travail, l’engagement, lorsqu’ils ne sont pas mis au service de la collectivité, se perdent dans les profondeurs de l’inutile. Europe Ecologie, dans lequel les Verts ont pris évidemment toute leur part, a été fondé sur une logique d’ouverture, de respect de la diversité, dans le débat d’idées, et un certain bouleversement des codes des partis politiques traditionnels. Cette histoire nous l’avons partagée et la dynamique crée, au-delà du succès électoral, au moment des Européennes, puis des Régionales, doit nous servir de guide sur ce qu’il est possible de créer autour des idées de l’écologie politique et de notre vision de l’Europe.

* * *

Nous sommes à un moment paradoxal de l’écologie politique. Nous disposons depuis quelques jours, et pour la première fois, d’un groupe autonome composé de 17 députés à l’Assemblée Nationale, nous disposons d’un groupe au Sénat depuis l’année dernière, et depuis longtemps d’un groupe Vert au Parlement européen. Nous qui défendons depuis toujours une nouvelle république fondée sur la démocratie représentative et parlementaire, opposée aux dérives présidentialistes de la Ve République, nous devons évidemment nous réjouir et être fiers de cette représentation et de la capacité qu’elle nous donne d’agir dans le cadre des institutions républicaines et européennes. Nous pourrons grâce au talent et à l’énergie de nos parlementaires, comme ils le font en Europe depuis plusieurs années, participer aux travaux et à l’élaboration de l’ordre du jour, voire diriger certaines commissions, proposer des lois, bref, faire vivre la démocratie que nous défendons.

Parallèlement à cette entrée dans les institutions, deux Ministres sont entrés au gouvernement en charge, non pas du Ministère de l’écologie, mais de secteurs clés pour les écologistes, l’aménagement du territoire, le logement, la ville et le développement. Au sein d’une nouvelle majorité, qui dispose également d’une capacité d’action en région et dans de nombreuses villes, nous avons la responsabilité majeure d’y porter les actes fondateurs d’une transition écologique démocratique. Certes le mode de scrutin et le fait majoritaire nous contraignent pour parvenir à ces responsabilités nouvelles, de construire un partenariat, mais celui-ci nous obligent à instaurer un espace d’échange constructif avec le parti socialiste et ses représentants. Cette obligation qui nous ait faite de convaincre des partenaires, parfois rétifs, à ce nouveau modèle est source nécessairement de tensions, mais également de créativité. Nous voilà contraints d’affuter au niveau parlementaire, comme nous le faisions déjà en région ou dans les communes, nos arguments pour les confronter au monde majoritaire, dans lequel nous prenons notre part active.

* * *

Pour autant, ce succès – incontestable – et cette nouvelle donne institutionnelle qui ouvrent une nouvelle ère pour l’écologie politique, ne doivent pas nous entrainer dans une sorte d’extase euphorique. Cette entrée institutionnelle et certaines pratiques, ainsi que le cortège médiatique qui l’ont accompagné, ont un coût : celui d’une démobilisation et d’une inquiétude de la base militante et celui d’une certaine décrédibilisation dans la société. Il ne s’agit pas pour moi de contester les choix politiques que ce Conseil Fédéral a votés de manière extrêmement clair et que j’ai soutenus, mais il faudrait être aveugle ou sourd pour ne pas entendre ou voir les critiques qui nous sont faites d’une dérive politicienne, d’une lutte égotique pour les postes, pratiques qui renvoient à l’arrière plan la lutte pour les idées et le projet. Je sais, pour le vivre au quotidien, que cette image est souvent fausse et injuste ; que tant les dirigeants, que les militant-es, portent, jour après jour, avec abnégation et conviction dans la société – et pas simplement dans les institutions – le projet, les combats et les solutions de l’écologie politique.
Mais je sais aussi que certains passages médias, que certaines déclarations publiques détruisent en quelques secondes, ce travail de fond et que cela nous est difficilement pardonné, y compris par nos propres ami-es. Or, nous ne parviendrons jamais à donner à l’écologie politique la place qui doit être la sienne au XXIe siècle si nous nous coupons des mouvements sociaux, des associations, et plus largement, de la société. Nous ne pèserons rien dans les institutions, si derrière nos représentants, nos ministres, nos parlementaires, la société dans son expression collective, n’est pas prête à porter à nos côtés, les solutions écologistes. Pour que l’écologie politique puisse porter ses valeurs fondatrices chères à Alain Lipietz, l’autonomie, la responsabilité et la solidarité, elle doit être en capacité d’agir. Elle doit être forte de son imprégnation dans la société, comme le pacte écologique, l’alliance pour la Planète et le Grenelle de l’environnement ont su de manière différente, l’illustrer.
Il est temps, il est plus que temps, de sortir d’une écologie faite de certitudes, qui n’entend parler qu’à elle-même ou aux convaincu-es. La nouvelle étape de l’écologie politique, celle du dialogue et de l’interpellation avec la société dans son ensemble, y compris en ce qu’elle a de plus contraire ou de plus opposé à nos propres valeurs, doit radicalement tourner le dos à l’entre-soi. La tolérance, le respect de la diversité et de l’autre, la modestie sont aussi des valeurs fondatrices de l’écologie. Pour progresser, que ce soit électoralement ou en base militante, il n’y a d’autre recette que de convaincre celles et ceux qui, à ce jour, ne sont pas écologistes. C’est à elles et à eux qu’il faut s’adresser, sans arrogance, mais avec respect et conviction, pour entendre ce qu’ils nous disent de l’écologie politique et comprendre ce que nous pouvons concrètement apporter à la société.
De mes cours de philo il me reste un souvenir de morale « kantienne », qui se déclinait en : « que nous est-il possible d’espérer ? » Alors je vous pose la question, je ne vous demande naturellement pas d’y répondre aujourd’hui : que nous est-il possible d’espérer pour notre mouvement dans les mois et années qui viennent ? Comment construire ce nouveau cycle qui doit concilier le travail dans les institutions et faire vivre notre autonomie.
Il s’agit là d’un défi considérable que nous ne relèverons pas sans modifier de vieilles pratiques et bousculer nos certitudes.

Pour ma part, je prends et j’assume cette responsabilité en vous disant clairement, que si vous m’élisez aujourd’hui, je ne serais pas le Secrétaire national d’un courant, d’un clan ou d’une coterie ou d’une majorité permanente contre une minorité. Je souhaite mettre en œuvre le principe selon lequel il est des intérêts collectifs qui dépassent les intérêts catégoriels et que ce mouvement, dans les mois qui viennent, ne parviendra pas à s’émanciper des contraintes ou des contradictions qui pèsent sur lui, si à un moment donné, il n’est pas en capacité de dépasser les logiques partisanes.
Je serai donc, comme cela avait été écrit à La Rochelle dans une motion de synthèse que j’ai eu le plaisir de présenter, le secrétaire national de tout le mouvement, sans me positionner en termes de sensibilités majoritaires ou minoritaires.

A cet instant précis et pour qu’il ne subsiste aucune ambiguïté, si vous m’élisez, mon premier acte fondateur sera de démissionner de ma sensibilité. Cette rupture symbolique, est l’illustration de la feuille de route que je vous présente, celle de construire des majorités d’idées autour de nos valeurs et de le faire lorsque cela sera possible sur la base du dialogue et du consensus. C’est la raison pour laquelle, dans le respect des territoires, ce qui est pour moi primordial, je voudrais que mon mandat commence par la mise en œuvre de conventions territoriales qui devront aboutir à une grande convention nationale vraisemblablement au début de l’année prochaine, dans laquelle nous définirons les perspectives qui s’ouvrent à l’écologie politique pour les années qui viennent.

Et je souhaite clairement dissocier ce grand débat de fond, indispensable, d’une lutte pour la répartition des postes, des querelles de personnes, qui sont inhérentes, qu’on le veuille ou non, aux « pures » logiques de congrès. Mais je dis également, afin qu’il y n’ait là non plus aucune ambiguïté, que j’estime nécessaire et légitime de définir dans un congrès, les majorités qui permettront de mettre en œuvre les orientations collectivement définies. Cela devra se faire dans un temps rapproché entre le débat de fond et le congrès et je fais confiance au Conseil fédéral, pour définir, dans sa grande sagesse, les dates qui seront opportunes pour ces futures échéances tant sur les conventions territoriales et nationales, que sur le congrès. Ma candidature je la veux comme un contrat, entre vous et moi et l’engagement que je souscris, si je suis élu, sera d’être le garant de la tenue de ce grand débat démocratique.

Nous ne devrons rien dissimuler, ni de nos errements passés, ni de nos acquis, ni de nos doutes. Nous devrons nous faire confiance et faire en sorte que chaque militant-e ou sympathisant-e se sente impliqué-e etentendu-e dans un échange collectif qui ne devra être privatisé par personne. Il devra couvrir tous les champs de l’écologie politique, son identité, son rapport à ses partenaires, ses stratégies d’alliance, son cadre européen et national et territorial, sa forme organisationnelle, son fonctionnement et ses pratiques. Il devra impérativement porter un retour critique sur la période ouverte depuis les Assises de Lyon et les campagnes qui l’ont suivi. Nous devrons sortir de ce que Patrick Viveret nomme « la maladie du mal à dire », nous devrons apprendre à échanger dans nos réunions, sur nos listes, sans nous injurier, sans nous excommunier, mais avec la volonté de construire ensemble. Je mettrais en place autour du bureau exécutif, du Conseil fédéral, du COP et des salariés du siège, une direction véritablement collé- giale, je ferais en sorte que le travail des commissions soit respecté et valorisé et je veillerai à la professionnalisation des salariés du siège, qu’il sera sain de tenir à l’écart des luttes de personnes ou d’influence.

Il faudra mutualiser les différentes réussites ou les débats qui ont lieu dans les régions et qui ne sont pas partagés par les militants, faire connaître et partager le travail des élus locaux, améliorer le lien avec la FEVE. Il faudra que les mots de « formation » et « d’information » aient un sens dans ce mouvement qui accueille souvent avec peine et sans outils véritables, les nouveaux arrivants. Je serais également garant du fait que le mouvement continuera à travailler et à enrichir son projet collectif pour qu’à chaque élection, on ne reprenne pas tout à zéro, et que l’on se serve des bases existantes, comme évidemment notre projet « Vivre Mieux » qui devra être enrichi au fur et à mesure. Il faut que nous continuions à travailler pour développer la coopérative écologiste, même si à ce stade, elle a du mal à naître ; elle est vraisemblablement l’un des outils qui permettra dans l’avenir à l’écologie politique, de pénétrer la société civile et de s’en nourrir, pour se dépasser. A ses cotés, nous devrons lancer et aider au développement de la Fondation de l’écologie politique et faire le pari de l’avenir en aidant les jeunes écologistes à trouver leur place dans cette nouvelle dynamique.

* * *

Albert Camus, dans une formule célèbre, avait parfaitement anticipé la nouvelle responsabilité qui pèse sur nous : « Chaque génération sans doute se croit vouée à refaire le monde. La tâche de la mienne est peut-être plus grande encore : elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse ».
Quel plus beau défi nous est offert et comment pourrions-nous ne pas le relever, que d’être la force politique, qui au XXIe siècle, porte et réinvente le bien commun et la solidarité, celle qui fait que nul dans le monde ne reste abandonné à ses privations et à ses souffrances, alors que d’autres gaspillent, s’enrichissent, exploitent et détruisent. La démocratie des oubliés ne sera jamais la nôtre, les écologistes porteront toujours l’honneur et la dignité des opprimés.
 »

 

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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 06:44

Razzy 10juin12-3

L’équipe de Razzy Hammadi, nouveau député (PS) de la circonscription Montreuil-Bagnolet, nous convie ce samedi 7 juillet 2012 à un banquet républicain :

 

« Cher(e)s ami(e)s,

Vous avez été nombreux à nous soutenir pendant la campagne et nous vous en remercions chaleureusement.
Pour faire plus ample connaissance, nous sommes heureux de vous convier à un Banquet Républicain pour partager un repas en compagnie de votre nouveau député Razzy Hammadi.


le samedi 07 juillet 2012
a partir de 12h à :
L'école Diderot II, 12 rue Pépin à Montreuil


Le Banquet Républicain sera suivi d'un concert de Tarace Boulba.
Comptant sur votre présence, merci de bien vouloir procéder à votre inscription obligatoire en cliquant sur le lien  suivant : 
http://www.razzyhammadi.fr/inscription-banquet.

 

Amitiés,


L'équipe de Razzy Hammadi
 »

 

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