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PrÉSentation

  • : Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet
  • : Ce blog de Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet est à votre disposition pour vous informer quotidiennement de l'écologie politique et du travail de Pierre MATHON et d'Hélène ZANIER et de leurs amis.
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L'éditorial du blog

planete_bleur_belle_fond_vert.jpg                                                           

Ce blog «Bagnolet en Vert» est le blog d’Hélène Zanier, de Pierre Mathon et de leurs amiEs. Aujourd’hui militantEs associati -fs –ves (à « Bagnolet Ecologie » et Environnement 93, Jardins partagés, « l’Association des Bagnoletais contre la Dette », Romeurope, RESF, Russie-Libertés, Murs-À-Pêches, etc.), après avoir été élus (régionaux, municipaux) et responsables du parti Les Verts, nous entendons contribuer à l’avancée des idées et des projets écologistes.

Penser et agir, globalement et localement, telle est la devise de notre blog écolo,  Vert et ouvert, militant et d’éducation populaire, libre, bagnoletais, intercommunal et planétaire.

Hélène Zanier et Pierre Mathon

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En Vert et avec tous !

Vous pouvez compter sur 

Pierre MATHON
et toute l'équipe de
BAGNOLET EN VERT


* pour l’environnement et le développement durable, 
* pour la démocratie, la citoyenneté et la laïcité,
 
* pour la solidarité et l’égalité des droits, 
* pour l’école, l’éducation et la culture, 
* pour un urbanisme de qualité

 
En Vert et avec tous                                            

Archives

AGENDA

BONNE ANNEE 2015 !

 

Mardi 3 février à 20h30 conseil de quartier de la Dhuys à l'école Joliot-Curie

 

Mercredi 4 février à 19h atelier participatif sur la ZAC Benoit Hure : les espaces extérieurs  et l'occupation de la mairie historique

 

Jeudi 5 février 19h30 salle P et M Curie conseil de quartier des Malassis

 

PETITIONS

Réaction aux propos intégristes d'un élu de la majorité municipale de Bagnolet : pour le droit des femmes à disposer de leur corps

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Le_maire_de_Bagnolet_defense_du_droit_des_femmes_a_disposer_de_leur_corps/?sMpnibb

 

« Monsieur le Maire de Bagnolet: Nous vous appelons à créer une maison de quartier et citoyenne dans le quartier de la Dhuys»

http://www.avaaz.org/fr/petition/Monsieur_le_Maire_de_Bagnolet_Nous_vous_appelons_a_creer_une_maison_de_quartier_et_citoyenne/?tUmsDgb

 

Pour que cesse l'acharnement juridique contre la confédération paysanne
 
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/stop-acharnement-conf-865.html

 



 

 

 

 

 

 

 


 

29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 20:58

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Le Conseil Fédéral d’Europe Écologie Les Verts vient d’adopter le 25 mai une motion demandant un changement de cap gouvernemental.

« Gouvernement : un changement de cap s’impose !
Pour sortir des politiques d’austérité, engager une politique écologique : environnementale, sociale, économique et démocratique

Cela fait longtemps que nous n’avions pas eu à affronter une telle tempête et la convergence des crises politiques, environnementales, économiques, sociales : la réorganisation de l’extrême droite, les discours inquiétants de l’UMP autour de l’opposition au mariage pour tous, le retour de la violence politique, de l’homophobie, la fragilisation des institutions de la V° République, la montée du chômage et de la précarité nous inquiètent…L’affaire Cahuzac a relancé le débat sur la politique d’austérité que celui-ci incarnait depuis mai 2012. De plus en plus de voix s’accordent pour reconnaître la dimension suicidaire, à l’échelle de l’Europe, d’une telle politique. Car, comme l’indique l’OFCE cette politique « mise en œuvre dans une période de basse conjoncture (…) conduit à une impasse complète dans les pays les plus en difficulté. L’obstination des gouvernements à réduire le déficit débouche ainsi sur une spirale de rigueur et de récession ».

L’orientation économique du gouvernement et son refus d’écouter toutes les composantes de sa majorité ne peuvent que nous inquiéter.

D’autant qu’à cette impasse économique se surajoute une crise écologique, une crise institutionnelle, une crise du vivre-ensemble, une crise du politique qui ne saurait se résoudre par l’intermédiaire d’une quelconque « morale laïque » ou par la transparence du patrimoine de nos ministres. Nous ne pouvons rester sourds au déficit de confiance des français vis-à-vis de la politique gouvernementale.

Pour autant, les avancées enregistrées ces derniers mois ne sauraient être masquées.

C’est quand nous plaçons l’intérêt général au dessus des mouvements d’influence divers que nous avançons dans la bonne direction : Mariage pour tous ; révision de la trajectoire de désendettement en repoussant l’objectif des 3% ; progrès notables – même si loin d’être suffisants – sur la transparence des banques ; la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux ; premières victoires sur Notre Dame des Landes, dont le chantier est désormais et durablement bloqué ; encadrement des loyers et politique du logement claire et volontariste ; création de la banque publique d’investissement, présentée comme « banque de la transition » écologique et énergétique ; verdissement de l’aide publique au développement ; réouverture du débat, en Europe, sur la taxe sur les transactions financières ; interdiction de l’exploitation des gaz de schiste. Sur ces combats portés de longue date par les écologistes, les lignes ont bougé.

Après le changement de gouvernement, l’ensemble de l’appareil de l’Etat n’a pas encore évolué vers plus d’écoute des citoyens, plus de prise en compte des processus démocratiques à tous les échelons, plus de respect du tissu associatif qui milite en faveur de la solidarité et des plus démunis.

Les administrations publiques n’ont pas encore renouvelé leurs pratiques en se donnant de nouveaux indicateurs de réussite en lien avec la transition énergétique, la lutte contre toutes les formes d’exclusion et le respect des droits fondamentaux : droit au logement, à la santé, à l’éducation, à la formation, à l’information et à la participation démocratique.

Les autorités hiérarchiques  n’ont pas encore adopté une attitude plus modeste et ouverte. La pression technocratique sur les acteurs n’a pas encore laissé place à la responsabilisation collective autour de finalités partagées. Le maintien de l’arrogance de l’administration à tous les échelons contribue à nourrir le rejet du politique et à faire basculer nos concitoyens dans l’amertume et l’extrémisme.

Nous sommes à la croisée des chemins et nos objectifs doivent s’inscrire dans une dynamique politique, des propositions concrètes d’action sur le moyen et le long terme. Sans cette dynamique, nos initiatives sont fragiles et n’ont pas l’impact que nous pourrions escompter.

Le Conseil Fédéral d’EELV demande une véritable réorientation des politiques actuellement menées par le gouvernement. Il appelle à l’affirmation forte par la majorité gouvernementale d’un cap politique et économique faisant de la transition écologique le pivot pour sortir de l’austérité et de la crise.

Il souligne…

que la réduction du déficit budgétaire semble constituer actuellement le principe supérieur de la politique impulsée par le président de la république et le premier ministre,

que les efforts ne sont pas justement répartis : augmentation de la TVA pour les ménages, CICE sans contrepartie ni ciblage précis pour les entreprises, et maintien de dangereux gaspillages (niches fiscales anti écologiques, grands projets inutiles et imposés comme Notre Dame des Landes),

que le chômage progresse à un rythme insupportable,

que les études vantant les mérites d’une rigueur budgétaire importante sont aujourd’hui remises en question,

que des organismes internationaux tels que le FMI (peu connu pour ses recommandations de laxisme budgétaire) s’inquiètent des conséquences négatives d’une austérité brutale en Europe,

que le gouvernement s’obstine à retarder les réformes indispensables à la prise en compte des grands enjeux sociaux (la lutte contre la précarité, la pauvreté, l’exclusion…), ce qui accroît la désespérance sociale qui fait le lit du populisme et de l’abstention,

que le gouvernement ne marque pas de volonté forte d’engager la transition énergétique, d’anticiper les grands défis environnementaux, de réduire effectivement la part du nucléaire, en commençant immédiatement par la fermeture de Fessenheim,

que la politique de soutien aux industries et aux entreprises est trop peu orientée sur les enjeux d’anticipation face aux défis environnementaux,

que les mesures pour protéger la santé des habitants-e-s (la lutte contre la pollution de l’air, les perturbateurs endocriniens et amélioration du contrôle de la qualité de l’alimentation) ne sont pas à la hauteur des enjeux du moment, 

que l’accumulation des affaires impliquant des responsables politiques accentue encore l’urgence à revoir le fonctionnement de nos institutions et que les perspectives sont très évasives dans ce domaine…

que l’on ne peut accepter une diplomatie économique privilégiant systématiquement la recherche de marchés.

En conséquence, le Conseil fédéral d’EELV affirme que le gouvernement doit prendre pleinement la mesure des changements à effectuer. Il demande un changement de cap rapide et significatif de politique afin de sortir de la politique gestionnaire à courte vue appliquée aujourd’hui qui nous affaiblit et n’est nullement à la hauteur des enjeux nationaux et internationaux. Ce changement de politique doit s’articuler à la création d’emplois dans le cadre d’une transition énergétique volontariste, à une refonte de la fiscalité et à une réforme de nos institutions nationales et locales.

Ainsi, la transition énergétique, la préservation de l’environnement, la réduction des émissions de GES, la lutte contre la précarité, l’accès à la santé pour tous, la préservation des mécanismes de solidarité, la démocratisation de l’éducation et de la formation, la remise à plat de la fiscalité et des outils de soutien aux entreprises doivent devenir des priorités politiques et faire l’objet de décisions concrètes rapidement.

Le Conseil Fédéral d’EELV :

Confirme l’orientation des écologistes s’impliquant, en France et en Europe, pour mettre en œuvre « l’écologie des solutions » exigeantes environnementalement, justes socialement et efficaces économiquement :

- relancer une politique d’investissement public au niveau national. Il s’agit d’infléchir la trajectoire budgétaire qui prévoit 14 milliards d’économies sur les dépenses publiques en 2014 et 60 sur la mandature. Cette politique doit être ambitieuse et concerner notamment les domaines essentiels à la transition énergétique : les économies d’énergie, les transports collectifs, les énergies renouvelables ;
- mettre en œuvre rapidement des mesures environnementales dans la politique économique et financière de notre pays. Une fiscalité écologique incitative et qui affrontera enfin les tabous comme celui du diesel, du kérosène, des pollutions agricoles, du recyclage des déchets, de la lutte contre l’artificialisation des sols et d’une contribution climat énergie est indispensable. Elle doit être cohérente et impose donc de revenir sur les hausses de TVA prévues sur ces secteurs (revenir de 10 à 7% sur les travaux de rénovation, les transports collectifs, le bois-énergie..) ;
- engager la transition énergétique, étape indispensable pour parvenir à sortir du nucléaire et de notre dépendance aux fossiles, qui porte les potentialités de développement d’activités nouvelles et le potentiel d’emplois sans lequel il ne pourra y avoir de redressement de notre économie et de nos finances publiques ; 
- veiller à ce que la nécessaire réforme des retraites se fasse dans la justice et notamment prenne en compte la pénibilité, parce que la première des injustices demeure l’écart d’espérance de vie entre ouvriers et cadres, supérieure à 6 ans et même 10 ans sans incapacité – et écarte une augmentation de l’âge légal, qui ne pénalise que ceux qui ont commencé à travailler tôt ;
- aller au bout de la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux, en France et en Europe. Il y a là une exigence de réussite pour desserrer l’étreinte des taux sur la baisse des dépenses publiques ;
- porter l’harmonisation fiscale en Europe ;
- œuvrer pour la mise en place d’un Pacte social d’urgence pour l’Europe qui vise à défendre les investissements sociaux, l’emploi des jeunes, des salaires décents, un accès universel à la santé et à un logement abordable ;
- engager un grand programme européen d’investissement dans la transition écologique ;
- réorienter l’agriculture pour préserver la santé et l’environnement et influer dans ce sens sur la réforme de la PAC ;
- faire de l’Europe le moteur d’une autre mondialisation en engageant la définition et la mise en œuvre de normes sociales et environnementales ;
- réformer,  nos institutions nationales et locales pour décentraliser la République et renforcer la place des citoyens et leur participation dans l’élaboration des politiques publiques, moraliser la vie politique, combattre le cumul, développer la proportionnelle, mettre en place le droit de vote des résidents étrangers non communautaires, lutter contre les conflits d’intérêt, et engager une politique d’accueil volontariste des migrants.

Invite les forces de la gauche et des écologistes à se fédérer autour de ce changement de cap à travers :

- un sommet national des forces politiques et parlementaires de gauche et écologistes, à l’occasion duquel nous proposerons à nos partenaires de porter ensemble une proposition de loi sur le non cumul des mandats, et sur la proportionnelle pour la mise en œuvre avant mars 2014 du non cumul des mandats et du droit de vote des résidents étrangers non communautaires,
- des rencontres régionales,
- des rencontres thématiques avec des forces syndicales et associatives.

Confirme que la convention pour l’écologie politique du mois de juin doit être l’occasion de marquer l’engagement d’EELV, avec ses partenaires politiques, mais aussi associatifs, économiques et syndicaux, pour peser au mieux sur les trajectoires des orientations françaises comme européennes afin qu’elles aillent dans le bon sens : la transition écologique.

Souhaite que la conférence de bilan qui se tiendra au moment des Journées d’été soit le moment d’évaluer concrètement la politique du gouvernement depuis mai 2012 dans ses aspects positifs et ses insuffisances et de populariser les propositions écologistes pour concrétiser un nouveau cap de l’action du gouvernement et de la majorité.

 

Mandate le Bureau exécutif pour engager, avec l’appui du Conseil d’Orientation Politique pour la conférence de bilan, les consultations avec tous les acteurs concernés pour faire des deux étapes qui précèdent des moments clés de la mobilisation d’EELV, et d’en assurer la communication en direction de l’opinion. »

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 21:33

 

NDDL 11mai13-23

Nous reproduisons ci-dessous l’article que Noël Mamère a publié sur son blog ce 13 mai 2013 :

« Qui a dit que la France s’ennuyait ? A Notre-Dame-des-Landes, la révolution tranquille

Quarante cinq ans après 1968, la célèbre maxime de Pierre Viansson-Ponté, l’éditorialiste du Monde, qui a dit que la France s’ennuyait ? , n’est pas de saison. Chaque semaine, sous un gouvernement de gauche, les manifestations se suivent avec une ampleur inégalée. Elles sont différentes, c’est vrai.

Celle du 5 mai à Paris, était marquée par le bruit et la fureur contre l’austérité ;

Celle du 11 mai à Notre-Dame-des-Landes, tranche par sa sérénité et sa force tranquille.

Mais elles témoignent toutes les deux d’une volonté de la société mobilisée de ne pas se soumettre aux diktats de la finance et des lois du marché.

NDDL 11mai13-11

Ce samedi, ce furent donc près de 40 000 personnes qui entourèrent d’une chaîne humaine de 25 kilomètres de long, le terrain destiné au déjà ex/futur aéroport de Nantes.

NDDL 11mai13-14

Les centaines de jeunes « zadistes », comme on les appelle par référence aux « zones à défendre », les agriculteurs et riverains en colère, ne sont pas seuls. Bien au contraire. Ils sont en train d’essaimer dans toute la France, non seulement à travers des dizaines de comités de soutien mais aussi par des luttes qui s’installent, contre les grands projets inutiles, contre des parkings géants, des lignes LGV, des hypermarchés en pagaille, un EPR énergivore ou un autoroute de plus…

L’emblème d’une lutte

Lr rapport de la commission de médiation, bien loin d’essouffler le mouvement, a fait naître l’espoir de gagner sur l’un des dossiers les plus contestés par les écologistes. Ce moratoire de fait a renforcé la détermination des forces qui s’opposent à ce projet. Car ce qui se joue à Notre-Dame-des-Landes, n’est pas seulement un bras de fer autour d’un projet inutile, coûteux et dépassé, mais l’emblème d’une lutte pour un changement de mode de vie. Ce qui mobilise aujourd’hui des générations et des groupes sociaux différents, c’est d’abord une autre conception du bonheur que celle du Produit national brut (PNB), de la croissance fondée sur le toujours plus, sur la destruction de la biodiversité et des écosystèmes.

Si Notre-Dame-des-Landes est devenue une cause nationale et pas un simple enjeu local, c’est qu’elle cristallise ce rapport entre « eux » et « nous » qui, dans tous les domaines de la vie sociale, s’instaure entre l’oligarchie et la démocratie.

« Eux » en l’occurrence, c’est l’alliance avérée entre de grands élus mégalomanes, une grande entreprise multinationale, Vinci, et une technocratie qui, depuis plus de quarante ans, tente d’imposer un projet obsolète ;

« nous », c’est cette alliance nouvelle, qui s’est concrétisée sur le terrain entre des jeunes, des paysans, des élus de base, des anciens, des membres des classes moyennes, des étudiants, des jeunes chômeurs, entre consommateurs, producteurs, écologistes.

Demande de transformation sociale par le bas

C’est un mouvement qui vient de loin : dans des milliers d’Amap (Association pour le maintien de la culture paysanne), des dizaines de milliers de personnes pratiquent les circuits courts. Les jardins partagés sont devenus une réalité massive dans les villes. L’habitat coopératif, écologique, n’est plus une utopie de quelques doux dingues. Le commerce équitable comme les énergies renouvelables, deviennent des réalités significatives. Autant de révolutions tranquilles qui débouchent sur un projet politique partagé, celui d’une société plus humaine, plus solidaire, fondée sur une démocratie participative.

Des microchangements de la vie quotidienne à l’échelle humaine, nous sommes en train de passer à une demande de transformation sociale par le bas, qui sape le fondement du pouvoir jacobin et technocratique qui a corseté la France depuis des centaines d’années, à partir de Paris et de la centralisation administrative forcée et bornée. Le colbertisme a façonné l’Etat. Il l’a institué en pouvoir de droit divin.

Cet Etat en crise, à la veille de l’acte III de la décentralisation, n’a plus beaucoup d’influence à Bruxelles. Il en a de moins en moins sur les collectivités locales, qui se comportent souvent en nouveaux pouvoirs autonomes, pour le meilleur… ou pour le pire.

On peut toujours rêver en politique

Ce dernier aspect est l’un des plus dérangeants dans l’affaire de Notre-Dame-des-Landes. L’échelon national peut parfois mieux protéger le citoyen que la proximité du pouvoir : Ayrault Premier ministre est plus fragilisé qu’Ayrault maire de Nantes. Il est donc, comme le Président, plus enclin au compromis. En fait, le pays a une demande d’Etat, mais pas de l’Etat issu du Code Napoléon, de ce syncrétisme gaullien entre bonapartisme, jacobinisme et monarchisme. Il a besoin d’un Etat résilient, qui assume la transition entre le national – capitalisme, la mondialisation et ses nouvelles fractures.

Un Etat qui ferait en quelque sorte du management participatif, à l’écoute des préoccupations des citoyens ;

un Etat où l’Enarchie serait sous le contrôle des élus et des citoyens, par des conférences de consensus, des commissions du débat public qui joueraient enfin leur rôle ;

un Etat qui soutiendrait les associations et ne les asphyxieraient plus comme aujourd’hui ;

un Etat fort parce qu’à l’écoute des faibles ;

un Etat à l’abri des lobbies et des intérêts privés…

On peut toujours rêver en politique. L’utopie réaliste, la possibilité du changement, c’est peut-être ce qui manque ces temps-ci à l’équipe au pouvoir qui croit que la soumission aux règles non écrites des puissants vaut pour solde de tout compte.

L’Etat doit être plus humble

Ce n’est pas un remaniement vite oublié, presque déjà digéré, qui y changera quelque chose, mais une demande de « réparation » des dommages qui ont été causés à la société par l’Etat depuis des décennies qui est en jeu.

Le 10 mai dernier le président Hollande a d’un geste méprisant renvoyé les héritiers des anciens esclaves à la seule reconnaissance du fait esclavagiste. Eux demandent autre chose : que l’Etat français fasse les gestes significatifs montrant qu’il n’est pas sourd à leurs souffrances : le remboursement de la rançon payée par Haïti, de la propriété foncière dans les DOM, la création d’un Musée de l’esclavage colonial en France, un plan d’urgence pour les Antilles…

Mais la réparation c’est aussi ce que demande les amiantés, les silicosés, les diésélisés, les victimes des accidents industriels, les femmes victimes des violences quotidiennes, les victimes des harcèlements au travail, des paysans qui voient leur terre livrées aux promoteurs, aux spéculateurs et aux grands projets inutiles.

L’Etat doit opérer sa mue : Il doit être plus humble, plus soucieux du bien-être des gens, de leur vivre ensemble. Il doit être moins arrogant et plus précautionneux. Réparer, c’est ce qui était contenu dans l’idée du « care », cette perspective proposée par Martine Aubry, trop vite moquée et mise à la poubelle. Et si Martine avait vu juste ? Et si François se trompait sur son diagnostic de la société française ? Si son approche était un peu trop hors-sol, un peu trop sous tutelle des 3 « B », de Bercy, de la Banque et de Bruxelles ? En France, l’ivresse de l’Etat enivre ceux qu’ils l’occupent un moment. C’est pourquoi, la première chose à faire, c’est de rendre l’Etat sobre. »

http://blogs.rue89.com/chez-noel-mamere/2013/05/13/qui-dit-que-la-france-sennuyait-notre-dame-des-landes-la-revolution-tranquille-230325

 

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 16:00

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Pour information, le communiqué d’Europe Écologie Les Verts du 3 mai 2013 :

 

« Le projet de loi sur la consommation présenté ce jeudi 2 mai en conseil des ministres par Benoît Hamon veut permettre aux citoyens de peser sur leur consommation et sur les enjeux de celle-ci.

La reconnaissance, en particulier, des actions de groupe doit être soulignée comme un progrès important de notre droit. S’ils regrettent un périmètre trop restreint de ces actions de groupe, qui ne pourront concerner en l’état les questions de santé publique – excluant par exemple l’amiante ou le Mediator – les écologistes se félicitent de voir avancer des revendications qu’ils ont longtemps portées.

Europe Ecologie Les Verts salue également la mise en place annoncée d’un registre national des crédits aux particuliers pour lutter contre le désendettement, les objectifs de sécurisation du e-commerce et de la vente à distance, et l’extension des protections des indications géographiques aux produits manufacturés pour inciter au « produire local ».

Plus largement, la loi se préoccupe de favoriser la durabilité des produits et la consommation responsable : elle engage un premier pas dans la lutte contre l’obsolescence programmée par l’obligation de l’affichage et de la mise à disposition de pièces détachées, avec un objectif évident de soutien à la filière du réemploi.

Le travail parlementaire qui va s’ouvrir devra s’emparer pleinement de ces enjeux pour établir une véritable démocratie économique dans notre pays.

Jean-Philippe Magnen, Porte-parole »

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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 08:52

1er-mai.jpg

 

 Les solutions existent, elles sont écologistes.

Le chômage progresse dans toute l’Europe. En France, ce sont plus de mille nouveaux demandeurs d’emploi qui, chaque jour, aggravent des chiffres déjà intolérables. La précarité ronge les conditions de travail et de vie. Ce qui est en cause, c’est le modèle économique qui produit ce désastre et qui est entré profondément en crise. 

Et cette crise n’est ni surprenante ni conjoncturelle. Pour en sortir, il est temps de changer de modèle.

> téléchargez le tract EELV du 1er Mai 2013

 

Europe Ecologie les Verts 27 avril 2013

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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 07:31

manif20210-892

 

L’ex-bagnoletaise, aujourd’hui montreuilloise, Tania Assouline (PS) est devenue conseillère régionale en remplacement de son camarade Christophe Borgel, de Villepinte, élu en juin dernier député en Haute Garonne (et qui a attendu presque 10 mois pour démissionner …).
Félicitations.

Photo : Tania Assouline en manifestation pour le relogement des expulsés de la rue Victor Hugo (expulsion à la demande du maire de Bagnolet) en février 2010 (en compagnie de Daouda Keita)

Pierre Mathon

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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 10:31

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« La France s’apprête à mener enfin, la bataille contre l’évasion fiscale – et son corollaire, contre les paradis fiscaux. « Enfin », parce que le rapport publié en 2012 par la commission d’enquête du Sénat sur l’évasion des capitaux indique que près de 36 milliards d’euros sont chaque année soustraits au budget de l’Etat. 36 milliards volés aux Français.

 

Sur ces sujets, les écologistes, que ce soit par le travail de Pascal Canfin lorsqu’il était député européen ou par celui des parlementaires nationaux, ont travaillé depuis des années. Déjà, lors de l’examen de la loi bancaire, c’est un amendement déposé par Eric Alauzet et Eva Sas qui avait ouvert la voie à plus de transparence dans la publication, par les banques, du détail de leurs filiales à l’étranger.

Alors que le gouvernement est décidé à franchir une étape supplémentaire, les députés écologistes ont déposé une proposition de loi complète et concrète.

> Lire la suite sur le site du groupe écologiste à l’Assemblée nationale

 

Le 11 avril 2013 »

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6 avril 2013 6 06 /04 /avril /2013 11:58

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Le Groupe écologiste du Sénat s’est réjoui, ce 4 avril, de l’adoption de la loi Blandin

« La première loi du Groupe écologiste adoptée

Le Sénat a aujourd’hui définitivement adopté la proposition de loi Blandin relative à l’indépendance de l’expertise en matière de santé et d’environnement et à la protection des lanceurs d’alerte. Les Sénatrices et Sénateurs écologistes se félicitent de cette première loi initiée par un groupe parlementaire écologiste et qui répond à une attente de très longue date de la société civile.

Pour Marie-Christine Blandin, Sénatrice du Nord (présidente Verte du Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais de 1992 à 1998. Ndlr) et auteure de la proposition de loi : « L’adoption de cette proposition de loi est une victoire pour les associations qui œuvrent sur des dossiers comme l’amiante ou le Mediator. Ce sont de nombreuses vies humaines qui auraient été épargnées si nous avions pu bénéficier plus tôt d’une expertise indépendante et d’une protection des lanceurs d’alerte. D’un strict point-de-vue budgétaire, l’absence de cette expertise a impliqué des milliards d’euros pour la réparation ou le dédommagement des crises sanitaires (fonds d’indemnisation pour l’amiante, démiantages ; indemnisation des victimes du Mediator). »

Pour Ronan Dantec, Sénateur de Loire-Atlantique et rapporteur de la proposition de loi : « C’est un véritable exercice de démocratie parlementaire que nous devons saluer. Cette loi fait œuvre utile et participe de la modernisation de la décision publique, qui passe par l’indépendance de l’expertise. Le texte a évolué au fil des débats, à mesure que le Parlement se l’est approprié. Ne reste plus que sa mise en place effective, que l’on attend dans les meilleurs délais. »

Pour Aline Archimbaud, Sénatrice de Seine-Saint-Denis et Secrétaire de la Commission des Affaires sociales : « Prévenir les scandales environnementaux et sanitaires est un combat de longue date pour les écologistes. »

Pour Jean-Vincent Placé, Sénateur de l’Essonne et Président du Groupe : « Nos concitoyens et concitoyennes ne veulent plus entendre parler de scandales comme les pesticides, les risques induits par les OGM, des médicaments mal contrôlés. Une expertise indépendante permettra de tirer un trait sur tout soupçon de conflit d’intérêt. »

La loi met en place une Commission nationale de la déontologie et des alertes en matière de santé et d’environnement (articles 1 à 7bis), une protection des personnes physiques ou morales lançant une alerte en matière sanitaire et environnementale (article 9), ou encore l’inscription dans le code de la santé publique du principe de non discrimination en cas d’alerte sanitaire et environnementale (article 17) »

 

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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 09:33

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Nous publions ci-dessous un texte de Aline Archimbaud, sénatrice EELV, François de Rugy, député EELV, Yannick Jadot, député européen EELV, Christophe Porquier, vice-président EELV Region Picardie et Jean-Philippe Magnen, porte-parole national EELV :

 

Pétroplus, PSA, Goodyear... Notre industrie va mal : et si l'écologie la sauvait ?

Le 30-03-2013

LE PLUS. Entre l'usine Pétroplus menacée de fermeture, Goodyear qui se cherche un repreneur et PSA qui licencie, on ne peut pas dire que l'industrie française se porte bien. Est-il possible de la relancer ? Si oui, comment ? Jean-Philippe Magnen et Christophe Porquier, tous deux vice-présidents EELV de conseils régionaux, ainsi que plusieurs élus EELV présentent leurs mesures pour un nouveau modèle industriel.

Les écologistes ne sont pas les ennemis de l'industrie. Ils en sont même de vrais défenseurs, décidés à valoriser une activité productive qui s'ancre durablement dans les territoires.

30 ans d'échecs

Le thème de la désindustrialisation fait florès dans le débat politique... mais pour ne se transformer qu'en coups de com' plus ou moins habiles, où l'hypothétique "baisse du coût du travail" des uns répond au claironnant "made in France" des autres pour rendre plus compétitive l'industrie française...

Ces postulats sont trop simplistes. Ils tentent de masquer les réelles difficultés de l'appareil productif français – un tissu éclaté de PME/PMI (1), la compétitivité intégrant de nombreuses variables, allant de l'innovation à la qualité en passant par les coûts de production la consommation d'énergie ou le coût du foncier.

C'est par ailleurs l'échec complet d'une stratégie qui, depuis 30 ans, a délaissé le tissu industriel au profit des services, pariant seulement sur quelques groupes censés porter les grands contrats, mais qui ont souvent rejoint le cimetière des éléphants de l'isolationnisme français : Concorde, EPR, Rafale, motorisation diesel... Mais avec le contre-exemple tellement éclairant qu'est le modèle européen d'Airbus.

Faute d'une approche européenne, nous regarderons impuissants les restructurations brutales menées dans la sidérurgie et dans l'automobile et nous n'aurons ni les capacités d'innovation, ni les moyens d'investissement, ni les partenariats industriels pour moderniser notre industrie sur une base de durabilité. Des secteurs aussi importants pour le quotidien des citoyens que la rénovation du bâtiment, les transports collectifs et les énergies renouvelables sont pourtant prometteurs en termes d'activité et l'emploi. La France a d'ailleurs dans ces secteurs des entreprises performantes sous-valorisées.

Pour une vision européenne

Si aujourd'hui, le cadre principal des échanges et des concurrences est l'Union européenne, c'est cette perspective qu'il faut adopter sans réserve, en cohérence avec une stratégie nationale à rendre effective sur les territoires... Or nous manquons aujourd'hui des trois : la politique industrielle européenne n'existe pas, la France a retrouvé quelques couleurs de volontarisme mais sans stratégie claire, et le projet actuel de décentralisation ne permet pas aux régions de jouer clairement leurs rôles en direction  des PME sur les territoires.

Pour inventer une nouvelle stratégie industrielle, il faut de plus oser une stratégie de filières compatibles avec les axes du développement durable, car là aussi, le retard accumulé est impressionnant. La France est ainsi au 26ème rang européen en matière de fiscalité écologique, chiffre à mettre en relation avec les investissements dans la R&D qui stagnent à environ 2,2% du PIB depuis 20 ans.

Pourtant le chantier de la transition énergétique, le développement d'une économie circulaire économe en ressources et recyclant les matières, les nouveaux besoins en matière de santé... sont des leviers extrêmement puissants pour développer une industrie sur le territoire, avec un potentiel de création de 684.000 emplois (2).

Notre nouveau modèle industriel en 9 points

Les écologistes sont aujourd'hui porteurs d'un nouveau modèle industriel :

- Une politique territorialisée de soutien aux entreprises, qui passe par les régions pour favoriser le renforcement des PME et la création d'Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI)

- Une fiscalité juste et écologique, au bénéfice des PME, aujourd'hui défavorisées, pour impulser la reconversion écologique

- Le soutien à l'innovation technologique, sociale, commerciale, financière...

- Le soutien à la démocratie sociale et la responsabilité sociale des entreprises

- L'accompagnement des évolutions professionnelles, notamment par la formation tout au long de la vie vers les nouveaux métiers émergents, notamment dans l'économie verte

- L'intégration forte de l'économie circulaire (éco-conception, analyse du cycle de vie, recyclage...) dans les choix de développement -la mise en cohérence des mesures fiscales et règlementaires afin de développer les débouchés pour les nouveaux produits plus sobres en énergie et moins polluants

- La création d'un fonds de reconversion industrielle, non pas pour réparer mais pour anticiper, en assurant clairement aux salariés menacés de licenciement une continuité et une sécurité professionnelles pendant toute la période de reconversion

- La régulation des échanges commerciaux extra-européens sur la base de critères sociaux et environnementaux, intégrant des mécanismes de compensation.

- Le lancement d'une stratégie européenne de filières, pour dépasser les égoïsmes nationaux et investir dans l'économie de la transition.

Ce n'est pas la recherche de la croissance perdue qui va permettre de trouver des solutions pour les salariés de PSA, Renault, Goodyear, Sanofi... Les stratégies de défense et maintien de ces emplois sont impératives à court terme, mais il faut également anticiper et donner du sens à notre économie et notre modèle productif.

 

C'est ce que les écologistes proposent pour impulser une stratégie résolue de relance des investissements, ciblée en termes de filières, européenne et décentralisée. Faisons-le maintenant !

 

 [1] 84% des entreprises françaises ont moins de dix salariés contre 60,5% en Allemagne

[2] Étude menée pour le compte du WWF

 

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/807919-petroplus-psa-goodyear-notre-industrie-va-mal-et-si-l-ecologie-la-sauvait.html?fb_action_ids=567275693305838&fb_action_types=og.likes&fb_source=other_multiline&action_object_map=%7B%22567275693305838%22%3A455633091197469%7D&action_type_map=%7B%22567275693305838%22%3A%22og.likes%22%7D&action_ref_map=%5B%5D

 

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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 17:06

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Voici pour information deux réactions d’Europe Ecologie Les Verts à l’intervention du président de la République

 

 

Le communiqué du Porte-parole Jean-François Magnen :

« Communiqué de presse EELV : réaction à l’intervention du président de la République

 

L’intervention du Président de la République, ce soir, était très attendue. Europe Écologie Les Verts salue la détermination et la volonté exprimées par Francois Hollande, notamment en matière d’emploi avec la réaffirmation de mesures d’urgence de lutte contre le chômage. Mais encourage le Président de la République à porter plus loin son regard, et plus haut son ambition.

Il est temps de préciser les diagnostics sur lesquels se fonde l’action du gouvernement, et d’admettre que l’enjeu n’est pas d’attendre ou espérer le retour – si hypothétique – de la croissance économique, mais de fonder une politique de création d’emplois intégrant la perspective d’une croissance faible. Car l’enjeu est bien de construire les conditions d’un nouveau modèle de développement.

Les écologistes portent là des propositions claires et fortes : en engageant vraiment la mutation de notre économie et notre appareil productif, en soutenant clairement les filières d’avenir que sont les énergies renouvelables ou l’efficacité énergétique, notre pays peut créer des centaines de milliers d’emplois.

Europe Écologie Les Verts se félicite que le Président  de la République ait porté, ce soir, un discours calme, débarrassé de l’agitation de son prédécesseur, qui remuait peurs et clivages pour masquer la réalité d’un bilan très lourd dont la gauche et les écologistes ont hérité. Ce retour à une parole publique apaisée et pacifiée est aujourd’hui salutaire.

Mais le calme ne suffit pas à tracer le cap : en cela, les écologistes appellent le Président de la République à aller plus loin. Les solutions de l’écologie peuvent, si elles sont mises en œuvre, répondre durablement aux douloureuses questions auxquelles notre pays est confronté.

Publié le 28 mars 2013

Jean-Philippe Magnen

Porte-Parole national d’Europe Ecologie les Verts »

 

 

La réaction de Jean-Vincent Placé, Président du groupe écologiste du Sénat :

« L'écologie, grande oubliée de l'intervention de François Hollande

L’intervention de François Hollande m’a globalement déçu. Un sentiment d’entre-deux entre une stature affirmée de chef de l’État, une maîtrise des dossiers, une pédagogie et une ligne économique social-démocrate libérale qui ne me convient pas.

François Hollande a la stature d’un chef de l’État. Cela n’a jamais fait aucun doute, ni avant l’élection présidentielle, ni après, il s’agit d’un faux débat. De toute évidence, le président de la République a le niveau pour être à la tête du pays. Il a d’ailleurs été très bon sur l’international : le Mali, la Syrie. En outre, Il a incarné une certaine hauteur de vue lorsqu’il a évoqué les relations avec le monde judiciaire, l’image d’une République apaisée.

Une réflexion pour une réorientation de la politique économique

En revanche, sur la ligne politique, la dimension écologique a cruellement manqué à l’intervention du président de la République. Pas un mot sur l’écologie, la fiscalité écologique, la conversion écologique de l’économie, rien sur l’industrie verte. Pas de développement particulier en ce qui concerne les filières d’avenir écologiques comme les énergies renouvelables, la rénovation thermique des bâtiments, le transport collectif ou l’agriculture biologique.

J’attendais sinon une réorientation ou une inflexion de la politique économique au moins des explications plus soutenues et une perspective. C’est vrai qu’il a réaffirmé son ambition d’inverser la courbe du chômage, nous verrons bien ce qu’il se passera à la fin de l’année mais je suis plutôt perplexe. Par ailleurs, le traité européen, le crédit d’impôt compétitivité emploi et l’Accord national interprofessionnel de janvier ne me conviennent pas. Je souhaite qu’il y ait une vraie réflexion pour une réorientation du développement au niveau européen, davantage de fédéralisme et plus d’engagement à l’échelle de l’UE mais également beaucoup moins d’austérité et de rigueur. » 

 

 

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 10:41

Pascal Canfin-3

 

Une interview de Pascal Canfin, actuel ministre écologiste, ancien eurodéputé, dans le NouvelObs :

 « Rigueur : « On se tire une balle dans le pied »

Avant l’ouverture du sommet des chefs d’Etat européens, le ministre du Développement propose que la BCE mette 300 milliards d’euros au service de la croissance. Interview.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se retrouvent jeudi 14 mars à l’occasion d’un nouveau sommet. Au programme : hausse du chômage et croissance en berne. Face au sentiment anti-européen suscité par la politique de rigueur budgétaire, Pascal Canfin, le ministre du Développement, s’interroge :  » Nous préparons aujourd’hui les années 30. Mais quelles années 30 ? Est-ce 1930 : davantage de nationalisme, de fermeture sur soi, d’extrémisme, moins de solidarité et la désintégration de l’euro? Ou est-ce les années 2030 ? » L’ancien eurodéputé, membre d’Europe Ecologie - Les Verts, propose notamment de mettre la Banque centrale européenne au service de la croissance. Interview.

Quel est l’enjeu de ce sommet européen ?

La politique macro-économique de l’Europe. On constate que les efforts budgétaires mis en œuvre simultanément dans l’ensemble des pays membres provoquent une récession. On se tire une balle dans le pied : l’absence de croissance rend mécaniquement inatteignable les objectifs de réduction des déficits, quelque soit la volonté politique. C’est bien la preuve que le désendettement et la relance de l’économie ne peuvent être opposés. L’Europe doit être réorientée, non pour s’exonérer de la réduction des déficits, mais au contraire pour y parvenir.

Que proposez-vous ?

La BCE a prêté 1.000 milliards d’euros aux banques européennes fin 2011, pour tenter d’enrayer la crise de confiance du secteur bancaire. Ce qu’elle a fait pour la finance, pourquoi le refuserait-elle pour l’économie réelle ? Je propose que la Banque centrale européenne (BCE) prête 300 milliards d’euros à la Banque européenne d’investissements (BEI). Elle pourrait ainsi financer les investissements nécessaires à la transition écologique : l’isolation des bâtiments, le développement des énergies renouvelables, des transports en commun, etc. Ce sont des sujets qui concernent tous les pays de l’Union européenne.

L’écologie est-elle la priorité en ce moment, compte tenu de la situation sociale ?

Ces projets créeraient des millions d’emplois, ils relanceraient l’activité partout en Europe, et seraient aussi générateurs de rentrées fiscales pour les Etats.(…)

 

> lire l’interview complète sur le site du Nouvel Obs »

 

 

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