Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

PrÉSentation

  • : Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet
  • : Ce blog de Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet est à votre disposition pour vous informer quotidiennement de l'écologie politique et du travail de Pierre MATHON et d'Hélène ZANIER et de leurs amis.
  • Contact

L'éditorial du blog

planete_bleur_belle_fond_vert.jpg                                                           

Ce blog «Bagnolet en Vert» est le blog d’Hélène Zanier, de Pierre Mathon et de leurs amiEs. Aujourd’hui militantEs associati -fs –ves (à « Bagnolet Ecologie » et Environnement 93, Jardins partagés, « l’Association des Bagnoletais contre la Dette », Romeurope, RESF, Russie-Libertés, Murs-À-Pêches, etc.), après avoir été élus (régionaux, municipaux) et responsables du parti Les Verts, nous entendons contribuer à l’avancée des idées et des projets écologistes.

Penser et agir, globalement et localement, telle est la devise de notre blog écolo,  Vert et ouvert, militant et d’éducation populaire, libre, bagnoletais, intercommunal et planétaire.

Hélène Zanier et Pierre Mathon

Recherche

En Vert et avec tous !

Vous pouvez compter sur 

Pierre MATHON
et toute l'équipe de
BAGNOLET EN VERT


* pour l’environnement et le développement durable, 
* pour la démocratie, la citoyenneté et la laïcité,
 
* pour la solidarité et l’égalité des droits, 
* pour l’école, l’éducation et la culture, 
* pour un urbanisme de qualité

 
En Vert et avec tous                                            

Archives

AGENDA

BONNE ANNEE 2015 !

 

Mardi 3 février à 20h30 conseil de quartier de la Dhuys à l'école Joliot-Curie

 

Mercredi 4 février à 19h atelier participatif sur la ZAC Benoit Hure : les espaces extérieurs  et l'occupation de la mairie historique

 

Jeudi 5 février 19h30 salle P et M Curie conseil de quartier des Malassis

 

PETITIONS

Réaction aux propos intégristes d'un élu de la majorité municipale de Bagnolet : pour le droit des femmes à disposer de leur corps

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Le_maire_de_Bagnolet_defense_du_droit_des_femmes_a_disposer_de_leur_corps/?sMpnibb

 

« Monsieur le Maire de Bagnolet: Nous vous appelons à créer une maison de quartier et citoyenne dans le quartier de la Dhuys»

http://www.avaaz.org/fr/petition/Monsieur_le_Maire_de_Bagnolet_Nous_vous_appelons_a_creer_une_maison_de_quartier_et_citoyenne/?tUmsDgb

 

Pour que cesse l'acharnement juridique contre la confédération paysanne
 
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/stop-acharnement-conf-865.html

 



 

 

 

 

 

 

 


 

12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 07:36

logo MVE web


Maîtrise de l’énergie et développement des énergies renouvelables : voici des nouvelles de MVE (« Maîtrisez Votre Energie ») l’agence locale de l’énergie, qui regroupe Montreuil, Vincennes, Bagnolet, Bondy, Le Pré-Saint-Gervais, Fontenay-sous-Bois … et bientôt Est-Ensemble.

Dans les jours qui viennent aura lieu une série d’initiatives* à Bobigny (l’exposition « La maison ECO2nome »), à Romainville (la thermographie), Pantin (son école à énergie positive) et Bagnolet (visite d’une maison individuelle et GASLAND au Cin’Hoche).

 

Sans oublier une permanence de l’espace info énergie qui se tient le mercredi 2 novembre à Bagnolet à la médiathèque.

 

Pierre Mathon

Membre du conseil d’administration de MVE

 

* « Dans le cadre de la 2nde édition de la Fête de l’Energie initiée par l’ADEME, l’Agence Locale de l’Energie MVE vous propose un programme de manifestations gratuites du 15 au 21 octobre 2011 (programme en PJ), avec entre autres :

 

·         du samedi 15 au vendredi 21 octobre :

o   Exposition « La Maison ECO2nome », à Bobigny.

L’exposition ludique et interactive sur la maîtrise de l’énergie et les émissions de CO2 au sein de la maison, créée par l’Agence MVE, sera présente toute la semaine à l’Hôtel de ville de Bobigny.

Informations pratiques : Hall de la salle des mariages, 31, avenue du Président Salvador Allende, 93000 Bobigny.

Exposition ouverte tous les jours de 10h00 à 17h30, sauf le dimanche, et de 9h00 à 17h30 le samedi.

Les moments forts de l’exposition durant cette semaine :

§  Samedi 15 octobre à 9h30 – Inauguration en fanfare de l’exposition « La Maison ECO2nome » avec les Lapins Superstars sur le parvis de l’Hôtel de ville.

§  Mercredi 19 octobre de 9h30 à 12h – Café-Outil autour de l’exposition « La Maison ECO2nome » en présence de Vivacités Île-de-France, de DiversCités et de MVE.

Programme de la matinée : découverte de l’exposition, présentation du partenariat MVE-Vivacités IDF et expérimentation pédagogique.

Public : animateurs, chargés de mission EDD, conseillers Info-énergie…

Nombre de places limité. Inscription auprès de Vivacités par le formulaire en ligne en cliquant ici. Pour plus de précisions : 01 46 70 95 78.

 

§  Mercredi 19 octobre à partir de 14h00 – Animation-découverte de l’exposition « La Maison ECO2nome » à destination des enfants de 8 à 12 ans.

Entrée libre. Inscription souhaitée auprès de MVE (formulaire en ligne en bas de ce courriel).

 

·         Jeudi 20 octobre :

o   de 20h à 22h - Soirée autour de la thermographie à Romainville

Cette soirée , animée par MVE, permettra de faire un zoom sur les sources de déperditions de chaleur dans le bâtiment. Plusieurs intervenants participeront à ce temps d’écoute et d’échange : Stephan GREGORIUS (Conseil général 93) présentera la thermographie aérienne de Seine-Saint-Denis, Paul CALBERG-ELLEN (Manexi) parlera du rôle d’un bureau d’études dans un audit, et Alain LOMBARD (Société Canadienne d'Hypothèques et de Logement) abordera le thème de l’étanchéité à l’air. Des démonstrations sont également prévues.

Entrée libre. Inscription souhaitée auprès de MVE (formulaire en ligne en bas de ce courriel).

Lieu : Salle Marcel CACHIN (sous réserve), rue de la Résistance, 93230 Romainville. L’Agence MVE vous confirmera le lieu lors de l’inscription.

·         Vendredi 21 octobre :

o   de 16h à 18h - Visite d’une école à « énergie positive » à Pantin

Ce groupe scolaire à « énergie positive » se caractérise par une orientation optimisée du bâtiment, isolation renforcée, triple vitrage, panneaux solaires photovoltaïques, sondes géothermiques…

La visite se fera en présence de l’architecte et du responsable technique de la ville de Pantin.

Entrée libre. Inscription souhaitée auprès de MVE (formulaire en ligne en bas de ce courriel).

Adresse : Ecole du centre. 38 quai de l’Aisne, 93500 Pantin.

o   de 18h30 à 20h – Visite d’une maison individuelle à Bagnolet

Chaudière à granulés bois, isolation par l’extérieur, cuisinière à bois.

Cette visite aura lieu en présence du propriétaire, de l’installateur de la chaudière et d’un conseiller EIE de MVE.

Entrée libre. Inscription souhaitée auprès de MVE (formulaire en ligne en bas de ce courriel).

L’adresse vous sera communiquée lors de l’inscription auprès de MVE.

o   à partir de 20h30 - Ciné-débat avec la projection du film « GASLAND» à Bagnolet

Projection du film « GASLAND » de Josh FOX, suivie d’un débat animé par Patrick PIRO (journaliste spécialiste des questions environnementales).

Entrée libre dans la limite des places disponibles. Inscription souhaitée auprès de MVE (formulaire en ligne en bas de ce courriel).

Lieu : Cin’hoche, 6 rue Hoche, 93170 Bagnolet.

 

Tous ces événements sont gratuits et ouverts à tous. Pour faciliter l’organisation, une inscription auprès de MVE est souhaitée pour toutes les manifestations, sauf pour les Permanences Info->Energie.

 

Les inscriptions se font :

Ø  soit par le formulaire en ligne en cliquant ici.

Ø  soit par téléphone au 01 42 87 99 44

En espérant pouvoir vous compter parmi nous durant cette semaine de la Fête de l’Energie.

 

Cordialement,

 

L’Equipe de MVE

 

01 42 87 13 55

contact@agence-mve.org »

 

MVE : http://www.agence-mve.org/

Partager cet article
Repost0
30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 18:41

logo-asso-nw.jpg

 

Voici pour information le scénario négaWatt 2011 qui a été rendu public le 29 septembre.

« Le scénario négawatt  2011

En attendant de retrouver d'ici peu des informations plus détaillées sur ce scénario, voici quelques documents dans lesquels vous trouverez déjà les principaux éléments :

Document de présentation en version légère (PDF 1,3 Mo)

Document de présentation en version "lourde" (PDF 11 Mo)

Supports de présentation de la conférence du 29 septembre :

Partie 1 : Fondamentaux, Méthodologie, Demande d'énergie (PDF 4,2 Mo)

Partie 2 : Production d'énergie, Bilans (PDF 11,1 Mo)

Partie 3 : Impacts économiques, emplois (PDF 600 Ko)


Découvrez également
 la revue de presse consacrée au nouveau scénario négaWatt.

 

Ce nouveau scénario répond à plusieurs objectifs :

montrer qu'une société dite « développée » peut subvenir à ses besoins en diminuant considérablement l'utilisation d'énergies fossiles et nucléaire.

proposer des mesures concrètes permettant une réelle transition énergétique

apporter une contribution technique au débat sur la politique énergétique de la France.

 

De profondes améliorations du scénario ont donc été apportées, visant à :

actualiser toutes les données statistiques (consommations de biens et d'énergie, évolution de la démographie, ...)

réaliser un travail plus poussé sur l’industrie (vers l'écologie industrielle et l'économie circulaire)

intégrer une prospective sur le lien entre urbanisme et mobilité sur 2020-2050

coupler ce scénario avec le scénario Afterres 2050 sur alimentation - agriculture et usages des sols, en cours de réalisation par l'association SOLAGRO

intégrer une modélisation en puissance sur l’électricité (équilibre offre-demande sur les énergies renouvelables variables : éolien et photovoltaïque)

développer un nouveau jeu de politiques et mesures permettant d'initier sa réalisation »

 

http://www.negawatt.org/association.html

Partager cet article
Repost0
26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 20:08

eolienne-24sept11-chp-de-mars.jpg

Environ 400 personnes se sont rassemblées ce samedi 24 septembre à Paris pour former une éolienne humaine. À l'appel de Greenpeace, 350.org et plusieurs autres organisations, il s’agissait de réclamer un changement de modèle énergétique en France.

Les participants réunis sur le Champ de Mars ont constitué les trois pales d'une éolienne, avant d'amorcer un mouvement rotatif.

Cette mobilisation s'inscrivait dans le cadre de la journée mondiale « La Planète Bouge », à l'initiative de l'organisation 350.org. et où 2.000 actions étaient prévues à travers le monde, dont une vingtaine en France (Lille, Bordeaux, Annecy, Nantes...).

Greenpeace a lancé sa nouvelle campagne "Libérons l'énergie !", sur le thème de la transition énergétique en France, avec notamment un site dédié (www.liberons-lenergie.fr).

« Cette campagne vise à libérer l'énergie citoyenne et à inciter les Français à s'approprier le débat sur les choix énergétiques de la France ».

Greenpeace réclame la sortie des énergies fossiles (hydrocarbures) et fissiles (nucléaire) au profit des énergies renouvelables (biomasse, éolien, solaire...). GREENPEACE compte saisir l’occasion de l'élection présidentielle de 2012 pour interpeller les candidats.

Pierre Mathon

 

Partager cet article
Repost0
4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 20:44

eoliennes-idf-Pussay1.jpg

Aussi incroyable que cela puisse paraître, les trois éoliennes construites à Pussay dans l’Essonne, et qui commenceront à produire de l’électricité cet été, sont les premières grandes éoliennes d’Ile-de-France.


Ces trois éoliennes font partie du parc éolien des Gargouilles à cheval entre l’Ile-de-France et la région Centre à Oysonville et Gommerville en Eure-et-Loir, pour un total de 16 éoliennes.

La production annuelle du parc éolien des Gargouilles est estimée à 95 millions de kWh, soit la consommation annuelle d’environ 42.000 personnes. Une production propre qui permet d’éviter chaque année les émissions de CO2 correspondant à 15 000 voitures !

Jean-Paul Huchon, président de la Région Île-de-France, et Hélène Gassin, vice-présidente Europe Écologie Les Verts chargée de l'environnement, de l'agriculture et de l'énergie, invités à visiter ce lundi 30 mai les toutes nouvelles installations, ont réaffirmé leur soutien à l’éolien. « Un soutien politique fondamental, et un travail déterminant d’information et de promotion auprès des maires d’Île-de-France », a précisé Jean-Paul Huchon.

Ce projet, a été initié en 2003 par THEOLIA-France et VOL-V, les maîtres d'ouvrage. Après de nombreuses consultations et la réalisation réglementaire des études d'impact, le permis de construire a été finalement accordé en mars 2008. Puis, le chantier a débuté en septembre 2010 pour une mise en service progressive des éoliennes prévue pour l'été 2011.

Les éoliennes, de fabrication allemande (ENERCON), ont une puissance unitaire de 2,3 MW pour une durée de vie estimée à 20 ans. Elles possèdent un mât de 78 m, ce qui leur donne une taille de près de 120 m de haut avec les pâles. Elles pèsent quelque 250 tonnes et reposent sur une imposante fondation de 311 m3 pour 775 tonnes.

En matière de potentiel éolien, l’Île-de-France bénéficie d’atouts, comme la surface agricole, et surtout, le vent, avec trois grandes zones particulièrement propices : la Beauce en Essonne, justement du côté de Pussay, et, en Seine-et-Marne, le Gâtinais au sud et la Brie à l’est.

 

Mais il existe des freins comme le problème de la disponibilité du foncier, et de la présence de nombreux monuments et sites classés, le tout dans un cadre réglementaire qui impose une distance de 500 mètres entre les éoliennes et les habitations.

Actuellement, sur 10 dossiers de demandes de zones de développement éolien déposés depuis 2006, quatre pourraient voir le jour : huit éoliennes ont été autorisées à Mondreville (77) mais font l’objet d’un recours, tandis que deux autres dossiers, l’un pour huit éoliennes à Blandy (91), et l’autre sur la commune de Chalautre-la-Grande (77) sont en cours de traitement.

Le conseil régional a accordé ses quatre dernières années environ 65 millions d’euros de subventions pour soutenir le développement des énergies renouvelables, que ce soit dans les transports, dans les lycées, ou auprès des particuliers.

La Région Ile de France reste déterminée pour atteindre son objectif : 23% d’énergies renouvelables à l’horizon 2020.

Le Plan Climat, qui sera soumis au vote de l’assemblée régionale fin juin, va dans ce sens et prévoit notamment la mise en place de nouveaux outils : une SEM (société d’économie mixte) qui financera des projets locaux de production d’énergies renouvelables ; un éco-prêt régional pour aider les particuliers à améliorer leur logement quand il est énergivore ; des éco-compagnons pour accompagner les familles franciliennes en situation de précarité énergétique.


Pierre Mathon

(avec Julie Védie. http://www.iledefrance.fr/lactualite/environnement/environnement/les-premieres-eoliennes-dans-le-vent-francilien/ Photos : © Cyrus Cornut / Picture Tank)

 

 

Partager cet article
Repost0
29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 21:56

logo_MVE_web.gif


L’agence locale de l’énergie de Montreuil (Montreuil, Vincennes Bagnolet, Bondy, Le Pré-Saint-Gervais et Fontenay-sous-Bois) a tenu son assemblée générale annuelle ce mardi 24 mai.

À l’ordre du jour : l’approbation des comptes et de l’activité 2010, les projets 2011.

À noter dans l’activité de 2010 :

- l’espace Info-Energie : 1500 personnes, dont presque 150 Bagnoletais (en très forte augmentation par rapport à 2009) ;

- sensibilisation auprès des élèves des écoles élémentaires et des centres de loisirs (en particulier 5 centres de loisirs de Bagnolet ont organisé des séances d’animation les mercredis et pendant les vacances scolaires) ;

- actions auprès d’étudiants (dont une formation auprès des étudiants de 2ème année du CNA-CEFAG de Bagnolet) ;

- présence lors de manifestations locales, régionales et nationales ;

- campagne « DISPLAY » pour mesurer et afficher les performances énergétiques dans les écoles élémentaires de Montreuil ;

- aide à la réalisation d’un bilan énergétique pour les équipements publics du Pré-Saint-Gervais (à noter qu’un travail similaire, réalisé à ma demande il y a quelques années pour Bagnolet est resté … dans les tiroirs du directeur des Services Techniques D. Lasseron !) ;

- optimisation des performances et des usages énergétiques de l’hôtel de ville de Bondy ;

- aide aux agendas 21 et plans climats de Montreuil et Vincennes et au Plan Local de l’Habitat de Fontenay-sous-Bois ;

- appui au dispositif montreuillois d’aide aux particuliers ;

- acquisition d’une caméra Infra-rouge pour visualiser les déperditions de chaleur des bâtiments et réaliser des diagnostics énergétiques ;

- lutte contre la précarité énergétique.

Et la réalisation de la nouvelle exposition « la maison éCO2nome »

Etc.

L’occasion était belle en présence de la directrice de MVE, Brigitte Corinthios, et de toute son équipe (j’en profite pour les féliciter pour leur travail remarquable*) de mesurer le chemin parcouru et les perspectives d’élargissement.

L’agence qui intervenait sur quatre villes (Montreuil, Vincennes, Bondy et Bagnolet, Bagnolet étant adhérent à MVE depuis 2002, sur ma proposition, lorsque j’étais maire-adjoint) s’est élargie en 2011 à Fontenay-sous-Bois et au Pré-Saint-Gervais. Une convention a été passée avec Rosny-sous-Bois.

Et surtout, une négociation est engagée pour qu’Est Ensemble adhère à MVE.

Pierre Mathon

 

* L’agence locale de l’énergie « Maîtrisez Votre Energie » est présidé par Lionel Vacca, conseiller municipal délégué de Montreuil. Son vice-président est André Baraglioli de Bagnolet.

Depuis 2008, je suis membre du conseil d’administration au titre du collège B (société civile).

J’en profite pour rendre un hommage tout particulier à 3 autres membres du collège B : Anne D’Orazio, Jean-Martin Gruss et Philippe Vrain pour leur action irremplaçable.

Partager cet article
Repost0
10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 09:41

schema-photovoltaique.jpg


Invités de Médiapart, le 7 mars, Cécile Duflot, Hélène Gassin et Denis Baupin (Europe Écologie Les Verts) retracent le feuilleton des entraves successives au développement du photovoltaïque mises en place par le gouvernement... et déplorent la perte des 25.000 emplois déjà créés dans ce secteur.

Toit bleu Le toit photovoltaique a Montreuil 1 original

« La tragedia dell'arte du photovoltaïque français

La tragedia dell'arte autour du solaire photovoltaïque touche à sa fin. Peu de suspens finalement dans cette pièce aux ficelles plus qu'épaisses, démarrée il y a un peu plus d'un an et que nous résumons ici.

 Acte 1 - Prologue de l'annonce anticipée

Le gouvernement annonce que les tarifs d'achat vont baisser (c'est-à-dire les tarifs auxquels EDF s'engage à racheter l'électricité produite par les «petits» producteurs), suscitant une recrudescence de projets et une forme d'engorgement des demandes de raccordement. Particuliers comme maîtres d'ouvrage publics et privés ne sont bien évidemment pas dépourvus du sens du calcul économique.

Acte 2 -  La facture impayable

Le même gouvernement explique sans rire que le solaire photovoltaïque va faire exploser nos factures d'électricité au bénéfice de quelques acteurs engrangeant une rente indue et ne bénéficiant pas à l'emploi français.

Seulement voilà, c'est faux. La Contribution au sevice public de l'électricité (CSPE) représente seulement quelques pourcents de nos factures d'électricité et sert essentiellement à financer la mutualisation des surcoûts des zones où la production est chère (îles, zones non interconnectées...), le tarif première nécessité, la cogénération.... Même si la part du solaire photovoltaïque était multipliée par 10, cela représenterait moins de 1% de la facture! Dans le même temps, aucun ministre n'a trouvé curieux que l'acheminement, qui représente lui 30 à 40% de la facture, augmente sur des bases bien moins claires que la CSPE (1), ni même qu'EDF gage le démantèlement des ses centrales nucléaires sur le réseau de transport de l'électricité financé par mutualisation... Personne non plus pour souligner que la «non disponibilité» des centrales coûte des centaines de millions d'euros à EDF chaque année ou que chaque EPR dépasse de quelques milliards le prix annoncé.... Ce sont pourtant là des raisons objectives derrière la hausse annoncée des tarifs de l'électricité.

Alors, certes, les panneaux ne sont pas tous «made in France». Les industriels du secteur ont pourtant -en vain- expliqué depuis des années qu'investir dans des usines nécessitait d'avoir un minimum de visibilité et pas un cadre chaotique. Mais c'est oublier un peu vite que le solaire photovoltaïque représente d'ores et déjà 25.000 emplois... et autant de valeur ajoutée «in France».

Au passage, le public découvre qu'un ménage qui gagne quelques centaines d'euros de plus par an, ou un agriculteur quelques milliers, c'est mal. Pour un gouvernement qui glorifie à longueur d'année la valeur argent et ne trouve rien à redire aux profits des grandes multinationales de l'énergie, le ressort comique est du plus bel effet.

Acte 3 - Les nouveaux tarifs

Complexes à plaisir, ils sont enfin publiés à l'automne 2010, tandis que le crédit d'impôt est réduit de moitié pour les particuliers. La pièce pourrait s'arrêter. Les porteurs de projet refont tourner leurs calculettes. Certains maintiennent leurs projets, d'autres renoncent. Mais non, le ridicule n'est pas encore atteint, continuons donc.

Acte 4 - Le moratoire

La baisse des tarifs n'a pas suffi, les projets sont encore là. La France pourrait même atteindre ses objectifs en avance. Vite, on ressort le gros mensonge sur le coût pour les Français et un moratoire. C'est bien, ça, les moratoires: les écologistes en demandent tout le temps...

Acte 5 - La concertation

Ça aussi, c'est bien, Grenelle en diable. Un peu usé mais efficace. Réunissons donc encore professionnels, ONG, collectivités... Il ne s'agit évidemment pas de chercher ensemble une solution intelligente, mais bien d'épicer un peu une pièce à la chute trop prévisible. Rebond inattendu, on découvre que la fameuse «file d'attente» de projets bénéficie surtout à EDF EN... La victime serait-elle coupable d'enrichissement indu?

Acte 6 - La chute

Après quelques jours de suspens difficilement tenables, égayés par un nouveau rapport à charge, roulement de tambour, les projets de textes encadrant le solaire photovoltaïque post-moratoire sont diffusés.... restrictions, contraintes, incertitudes sur l'avenir... une oraison funèbre dans la plus belle langue technocratique, émaillée de formules mathématiques compliquées pour aboutir à un résultat pourtant simple à énoncer: pas de ça chez nous.

Certes, le conseil supérieur de l'énergie, réuni mercredi 2 mars, aurait pu ne pas accepter une telle mascarade, mais il n'en fit rien et les décrets et arrêtés mortifères sont adoptés vite, très vite (les décrets d'application de la loi Grenelle 2, eux, ne sont toujours pas parus). L'assistance est soulagée, le monstre solaire est à terre. Fini les rentes indues, les perspectives industrielles, la vraie-fausse augmentation du prix de l'électricité... et 25.000 emplois. Sans éolien et sans solaire photovoltaïque, fini aussi le respect des engagements français d'atteindre 23% d'énergies renouvelables en 2020.

Devant un public choisi, des députés de la majorité et quelques autres visiteurs, François Fillon affiche sa sérénité. Il est, nous dit-on, prêt à assumer la perte de 25.000 emplois pour protéger les Français et leur pouvoir d'achat... Mais si nous ne pouvons que souscrire à la nécessité de protéger nos concitoyen-ne-s de hausses trop importantes des factures et de lutter contre la précarité énergétique, reste que ce n'est pas le solaire le problème mais les dérapages nucléaires, les profits des grands groupes et l'absence de véritables politiques de maîtrise de l'énergie.

Monsieur Fillon, soit votre cabinet vous aura mal renseigné, soit vous nous prenez vraiment pour des imbéciles. Les 25.000 personnes que vous sacrifiez auront tout à loisir de réfléchir à la valeur de vos engagements dans les files d'attente de Pôle emploi. L'ensemble des citoyennes et citoyens, favorables à 97% aux énergies renouvelables (sondage Ademe-BVA du 20 janvier 2011), sauront vous remercier de votre empressement à leur éviter un faux danger en hypothéquant leur véritable avenir.

---------------

(1) Le «TURPE» qui sert à financer les réseaux de transport et distribution va augmenter de 10% en 4 ans alors même que des milliards de provisions constituées à cet effet ont disparu ces 10 dernières années. Pour en savoir plus sur la distribution, l'exemple de la situation à Paris, voir ici»

 

Partager cet article
Repost0
22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 08:44

Toit-bleu-Le_toit_photovoltaique_a_Montreuil_1_original.jpg

 

 « Le gouvernement veut étouffer les énergies renouvelables »

Nous publions sur notre blog Bagnolet en Vert la chronique parue le 17 décembre dans terraeco.net où sept personnalités dénoncent la guerre qui vient d’être déclarée aux énergies renouvelables et appellent à la mobilisation.

 

Pierre Mathon

 toit-bleu-3.jpg

« Les énergies renouvelables sont en danger. Et le principal responsable est le gouvernement.  

Un coup de gueule cosigné par sept personnalités pour Terra eco.

En 2007, lors du Grenelle certains attendaient un moratoire sur l’énergie nucléaire. En décembre 2010, le Gouvernement en a décrété un sur l’énergie solaire. Sur toutes les énergies renouvelables en réalité. Alors que les éoliennes croulent sous de nouvelles contraintes administratives, les panneaux photovoltaïques sont ensevelis sous une avalanche de textes dont le seul intérêt est de permettre à l’Etat de changer la règle du jeu tous les quatre matins. A l’opposé, la géothermie ou la biomasse attendent, eux, des textes, pour émerger. C’est trop de texte ou pas de texte et à l’horreur économique succède donc l’horreur juridique. Résultat, les professionnels sont perdus et les consommateurs sont inquiets. La tactique est donc subtile : plutôt que d’interdire tout bonnement le développement des énergies propres, le Gouvernement a choisi de les étouffer silencieusement, sans que cela ne se voie trop. Pas seulement en compliquant toujours plus des procédures d’autorisation interminables. En salissant leur image aussi.

Et de ce point de vue c’est une opération de communication très réussie à laquelle nous avons droit depuis plusieurs semaines, avec un but clair : diabolisation du solaire et banalisation du nucléaire. Pour ce faire, le vocabulaire a été modifié en empruntant à l’univers hostile des traders. Plus question de parler d’ « éco entrepreneurs » mais de « spéculateurs ». Plus question de parler de « leviers de croissance verte » mais de « niches fiscales » ou de « bulle spéculative ». C’est ainsi que l’éolienne devient un épouvantail et la centrale atomique un paquet cadeau aux générations futures. Mieux, alors que la puissance installée en énergie solaire demeure en deçà de la barre des 1000 MW, le consommateur est prié de croire que sa facture d’électricité va exploser parce que des agriculteurs captent la lumière du soleil sur leurs hangars. L’univers des énergies renouvelables devient impitoyable.

Pourtant, rappelons-nous : 2007 et le Grenelle de l’environnement. A cette époque, le passage aux énergies vertes, aux bâtiments verts et aux métiers verts est érigé en priorité nationale. Devant Al Gore et Nicolas Hulot, le Président de la République faisait les louanges de la démocratie écologique et de la gouvernance à 5. Mais les vieux réflexes sont tout à fait revenus. On prend les décisions avant de débattre. On convoque des ministres pour décider d’un moratoire puis on convoque les représentants des professionnels pour l’entendre. Mieux, on fait convoquer lesdits représentants par M. Charpin, l’auteur d’un récent rapport à charge contre le photovoltaïque au point qu’il aurait pu être directement commandité par EDF, et qui a été à l’origine même du moratoire dont il est question de discuter. Et où ?! A Bercy, chez ceux qui conçoivent toujours l’écologie comme un coût, jamais comme une économie. Officiellement, il s’agit d’une « concertation » et les défenseurs de l’énergie solaire n’ont malheureusement pas d’autre choix que d’y participer. Restons sérieux, cette « concertation » ne devrait cependant pas permettre d’échapper à une nouvelle baisse des tarifs d’achats et à la mise à la corbeille de la plupart des projets en cours. Ouf ! La menace insupportable que fait peser le photovoltaïque sur notre économie est provisoirement écartée. Faut-il en rire ou en pleurer ?

toit-bleu-2.jpgQue faire ? Baisser les bras ? Ce serait dommage car les idées et propositions pour sortir de cette situation existent. Se battre pour la transparence des coûts et du nucléaire et des renouvelables est un préalable. Depuis deux ans, le Gouvernement ne cesse d’agiter des chiffres terrifiants pour démontrer l’existence d’une explosion des projets d’installations solaires qui pourraient recouvrir tous nos territoires et mettre en péril le pouvoir d’achat des citoyens déjà frappés par la crise. Pourquoi ne pas rendre enfin publics les données de la « file d’attente », c’est-à-dire le nombre et les caractéristiques précises des projets en attente de raccordement et de contrats d’achat ? S’agissant des tarifs d’achat, les énergies renouvelables sont sans doute le seul secteur dont les représentants sont d’accord pour une baisse de la rentabilité de leur activité en contrepartie d’un cadre juridique clair, stable et durable.

Enfin, nul ne conteste sérieusement que les installations de production d’énergie propre peuvent elles aussi, si l’on n’y prend garde, impacter l’environnement ou réduire les surfaces agricoles. Les codes de l’environnement et de l’urbanisme doivent bien sûr être appliqués ici comme ailleurs. Nul ne conteste non plus que la production d’énergie n’a pas vocation à faire travailler des défiscalisateurs mais bien des entrepreneurs respectueux des consommateurs. Ici aussi appliquons si besoin les règles existantes sans nécessité d’en écrire tous les jours de nouvelles ! En définitive se battre pour la sobriété et l’efficacité énergétiques, et un développement maîtrisé mais sûr des énergies vertes est un impératif pour sortir de l’ancien monde, celui des énergies nucléaire et fossiles toujours plus chères, plus rares et plus polluantes. C’est dire s’il est urgent de se mobiliser alors que la guerre aux énergies renouvelables a été déclarée.

 Raphaël Claustre, Directeur du Comité de Liaison Energies Renouvelables (CLER)

 Hélène Gassin, Vice-présidente Europe Ecologie-Les Verts à l’environnement, l’agriculture et l’énergie, Région Ile de France

 Arnaud Gossement, Maître de conférences à Sciences Po

 Marc Jedliczka, Directeur général d’Hespul

 Richard Loyen, Directeur général d’Enerplan

 Mickaël Marie, Trésorier national d’Europe Ecologie-Les Verts

 Thierry Salomon, Président de l’association Négawatt

 Yann Werhling (Porte-parole du Modem) »

L'article est illustré avec des photos des toits bleus de Montreuil rue Jules Ferry que l'on doit à l'initiative du CLER et qui, avec leurs 220 m2, restent le pus grande surface de solaire photovoltaïque réalisée sur un bâtiment de logements sociaux.

banniere haute mve

image003Si vous souhaitez vous équiper en énergies renouvelables ou bénéficier d’un conseil pour mieux maîtriser l’énergie :  

http://www.bagnoletenvert.com/ext/http://www.agence-mve.org/  

Rappel : la commune de Bagnolet est adhérente (depuis 2002, à ma Verte initiative) à l’agence locale de l’énergie « Maîtrisez votre énergie » qui regroupe aujourd’hui Montreuil, Vincennes, Bagnolet, Bondy, Fontenay-sous-Bois et Le Pré Saint-Gervais.

Partager cet article
Repost0
21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 23:00

panneau-solaire-photovoltaique-01

 

Le 23 février 2006 le conseil municipal de Bagnolet a voté, à l’initiative de Pierre Mathon, alors maire-adjoint Vert, délégué à l’urbanisme, un dispositif d’aide à l’installation de panneaux solaires par les particuliers. En raison de blocages persistants et de l’incurie municipale, ce dispositif n’a jamais été appliqué. En témoigne la lettre qu’un habitant de Bagnolet, Christophe Grindel, a adressée au maire le 9 novembre 2010 que nous publions ci-dessous. 

 

L’association « Bagnolet Écologie, l’Écologie à Bagnolet » vient d’adresser un courrier au maire à l’appui de cette démarche et pour exiger l’application de la délibération de février 2006.

 

La demande de cet habitant de Bagnolet qui ne réclame que l’application d’une délibération municipale doit être honorée.

 

« Monsieur le Maire,

 

Vous ayant déjà écrit à deux reprises et ayant tenté également deux fois de prendre  rendez-vous avec vous, force est de constater que je n’ai pas même pas eu l’ombre d’un retour, ne serait-ce que par courtoisie, et que vous contacter est mission impossible. Incompétence de vos services ou impolitesse et dédain de votre part ?

Vous êtes pourtant Maire de la commune où je vis et habite et il me semble normal que vous puissiez et même deviez expliquer à l’un de vos concitoyens comment une délibération de votre conseil municipal (23 février 2006) qui prévoit une prime pour la pose de panneaux solaires peut encore rester sans effet deux ans après une demande de subvention faite dans les règles et avant le commencement des travaux.

Ayant installé chez moi un système de production d’eau chaude et de chauffage fonctionnant à l’énergie solaire, j’attends toujours en effet, et comme je vous en ai informé par plusieurs courriers dont un daté du 22 décembre  2008, que me soit versée la subvention de 1000 euros normalement attribuée par la municipalité.

Mme Villain, avec laquelle j’ai eu plusieurs contacts téléphoniques et qui avait repris en main mon dossier, m’avait promis que cela serait fait courant 2009 et m’avait demandé de visiter l’installation par curiosité, ce qui évidemment reste toujours possible aujourd’hui.

Je m’étonne très vivement de votre apparent manque d’intérêt pour des solutions alternatives et écologiques que votre responsabilité d’homme politique devrait plutôt vous inciter à encourager.

Espérant toujours une réponse de votre part et qu’une suite logiquement favorable soit accordée à ma demande, je vous prie, Monsieur le Maire, d’agréer l’expression de mes sentiments distingués.

 

P.S. Ci-joint une copie de mon précédent courrier au cas où il ne vous serait pas parvenu. »

 

 

Partager cet article
Repost0
5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 08:40

A 355 4

Aujourd’hui mercredi  5 mai de 15 h à 18 h, un conseiller énergie vous attend à la Médiathèque de Bagnolet 1, rue Marceau dans le cadre de l’Espace Information Énergie de l’agence locale de l’énergie MVE*.

image003

Vous pouvez  vous y renseigner sur toutes les questions liées à la maîtrise de l’énergie : isolation thermique, chauffage, pose de panneaux solaires etc.

Vous pouvez aussi vous informer en passant au siège de MVE (pavillon « des finances » 12, boulevard Rouget de Lisle (dans le square de la mairie) à Montreuil les mercredi et jeudi de 9h30 à 12h et de 14h à 17h ou sur rendez-vous au 01 42 87 99 44.

Pierre Mathon

Membre (citoyen) du conseil d’administration de MVE

 banniere haute mve

* MVE ( = «Maîtrisez Votre Énergie»)  est l'Agence Locale de l'Energie des villes de
Montreuil, Vincennes, Bagnolet et Bondy.

Sa mission est de conseiller, de sensibiliser d'aider à la décision
dans les domaines de la maîtrise de l'énergie et des énergies renouvelables.

Elle s'adresse aussi bien aux collectivités locales, aux professionnels de son territoire,
qu'au grand public au travers de son Espace Info-Energie.

 

Bagnolet a rejoint MVE sur ma proposition le 1er janvier 2002.

Partager cet article
Repost0
2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 08:41

éoliennes ucsdh1km

 

Le député Vert François de Rugy a interpellé le gouvernement, sur l'énergie éolienne et les mesures restrictives préconisées par une récente mission parlementaire. C’était le 28 avril lors de la séance des questions orales à l’Assemblée nationale.

Nous publions sa question et la réponse de la secrétaire d’Etat, ainsi que quelques réponses aux questions que vous vous posez peut-être sur les éoliennes.

 

Pierre Mathon

 

Voici la question posée par François de Rugy :

 

« Madame la secrétaire d'État, la France a souscrit aux objectifs européens de développement des énergies renouvelables, mais contrairement à d'autres pays membres de l'Union européenne, notre pays accumule un grand retard dans le développement des énergies renouvelables, éolienne et solaire notamment.

 

Contrairement à une idée largement véhiculée par les promoteurs du nucléaire, l'énergie nucléaire n'est ni propre ni renouvelable, du fait des déchets radioactifs et des ressources limitées en combustible issues de l'uranium.

 

eolienne-offshore

 

Pour combler ce retard et atteindre les objectifs de l'Union européenne en matière de développement des énergies renouvelables, objectifs conformes à toute politique de développement durable de l'énergie, la France doit accélérer l'installation de moyens de production d'énergie renouvelable, notamment éolienne.

 

L'adoption d'un tarif de rachat garanti a permis de donner à ce secteur une visibilité économique suffisamment importante pour faire émerger des projets privés. En revanche, le contexte réglementaire, toujours plus restrictif, ainsi que l'attitude des représentants de l'État dans les départements, également très restrictive, retardent ou empêchent la réalisation de nombreux projets. Si la France veut sincèrement atteindre les objectifs qu'elle s'est elle-même fixés dans le cadre de la loi de mise en œuvre du Grenelle de l'environnement, dite loi Grenelle I, elle doit clarifier et simplifier la législation pour alléger les contraintes réglementaires qui entravent le développement de l'énergie éolienne en France.

 

Eoliennes

 

Cela est d'autant plus nécessaire que l'éolien constitue une ressource inépuisable et que les installations éoliennes sont particulièrement durables. Elles ne génèrent par ailleurs aucune des nuisances engendrées par les autres modes de production, qu'ils soient hydraulique, thermique ou nucléaire : l'empreinte écologique est très faible au sol, il n'y a aucun déchet radioactif, aucune émission de CO2, aucune pollution de l'air.

 

Une mission parlementaire de notre assemblée vient de rendre un rapport sur la législation concernant l'installation des éoliennes. Ce rapport est tellement contesté que l'un des co-rapporteurs, M. Philippe Plisson, député de Gironde, a démissionné pour ne pas en cautionner les conclusions, toutes hostiles au développement de l'énergie éolienne en France.

 

Eoliennes-Calenzana Haute Corse

 

Malheureusement, lors de l'examen en commission de la loi dite Grenelle II, des amendements déposés par des membres du groupe UMP de notre assemblée reprennent certaines conclusions de ce rapport : application aux éoliennes de la réglementation des installations classées au titre de la protection de l'environnement ; obligation d'un nombre minimum de mâts porte-éolienne pour chaque projet ; création d'un nouveau schéma, le schéma régional éolien, établi par le préfet, et auquel les zones de développement éolien créées par la loi de 2005 devront se soumettre ; obligations financières spécifiques pour le démantèlement des éoliennes, ce qui est un comble...

 

Je voudrais donc savoir quelle position défendra le Gouvernement pendant la discussion de ce projet de loi Grenelle II à l'Assemblée, qui commence la semaine prochaine. »

 

Réponse de Mme Valérie Létard, secrétaire d'État auprès du ministre de l'écologie :

 

« Comme vous l’avez rappelé, Monsieur François de Rugy, les modalités de développement de l’énergie éolienne font actuellement l’objet de débats dans le cadre de l’examen du projet de loi portant engagement national pour l’environnement, dit Grenelle II. Le Parlement a donné des orientations précises en votant la loi Grenelle I, adoptée à la quasi-unanimité par les deux assemblées.

 

Il s’agit d’améliorer la planification territoriale du développement de l’énergie éolienne et de favoriser la construction de parcs éoliens de taille plus importante qu’actuellement dans des zones préalablement identifiées. Compte tenu de l’accroissement prévisible de la taille des parcs éoliens, il est également nécessaire d’améliorer le processus de concertation locale et l’encadrement réglementaire.

 

Pour atteindre les objectifs du Grenelle de l’environnement, c’est-à-dire passer de 2 000 à 8 000 éoliennes à l’horizon de 2020, il est impératif de disposer d’un cadre juridique solide, car nous constatons malheureusement dans de trop nombreux cas aujourd’hui que le flou juridique et le manque de concertation entraînent un rejet de l’éolien par les populations locales et donc freinent son développement.

 

Vous soutenez qu’il faut déréglementer l’éolien pour favoriser son développement. Permettez-moi de vous dire que je ne partage pas ce point de vue libéral. Il convient au contraire non seulement de planifier le développement de l’éolien, mais aussi de le réglementer, pour gagner la confiance et l’adhésion de nos concitoyens.

 

La mission d’information parlementaire présidée par Patrick Ollier a formulé des recommandations qui ont été adoptées par les commissions des affaires économiques et du développement durable. Vous aurez l’occasion d’en débattre dès la semaine prochaine avec l’examen du projet de loi Grenelle II, qui nous donnera l’occasion d’échanger, de continuer à améliorer notre législation sur ces questions et de répondre dans le détail aux interrogations que vous venez d’évoquer. »

 

Lors des questions orales sans débat, les députés ont la possibilité de conclure en répondant aux arguments avancés. Voici la conclusion de François de Rugy :

 

« Quelques minutes avant moi, un collègue a posé une question sur les pylônes dans la Manche, la Mayenne et dans tout l’Ouest à cause de la centrale nucléaire de Flamanville.

 

Je considère que les nuisances des pylônes sont bien supérieures à celles des éoliennes, et je préférerais remplacer les pylônes des lignes à très haute tension par des éoliennes.

 

Je crois, madame la secrétaire d’État, que vous confondez cadre juridique solide et contraintes, entraves supplémentaires. Les projets dont je parle, entravés par les autorités de l’État, sont soutenus par les élus locaux et acceptés par les populations des territoires concernés.

 

À une époque, vous et vos amis disiez qu’il fallait libérer les énergies dans l’économie ; commencez donc par libérer les énergies renouvelables ! »

éolienne-Schema svgNous reproduisons ci-dessous un argumentaire de 2008 qui répond à quelques questions qui peuvent se poser au sujet de l’énergie éolienne :

« L'ESTHETIQUE

L'impact de ces grands ouvrages, dont les plus grands approchent les 100 mètres de hauteur sur terre et 150 mètres en mer, pales comprises, est indéniable.

Malgré tout, la notion de paysage est liée à notre culture, notre éducation, nos expériences visuelles et notre relation d'usage avec le territoire considéré. Là où certains verront une intrusion, d’autres verront un élément susceptible de caractériser voire de valoriser un site. Au-delà des multiples perceptions individuelles, un paysage n’est jamais quelque chose de figé. En particulier, depuis le milieu du XXème siècle, où nous avons multiplié les ouvrages : plus de 100 000 km de lignes électriques à haute tension et leurs pylônes, 5 000 à 10 000 émetteurs pour la téléphonie, plusieurs milliers de châteaux d'eau, 8 000 km d'autoroutes, de nombreux silos à grains de plus de 80 m de haut et le viaduc de Millau, haut de 343 m, qui nous montre toute la subjectivité de la question !

De surcroît, de nombreuses études menées au Danemark, au Royaume-Uni, en Allemagne ou aux Pays-Bas ont révélé que les personnes vivant à proximité d'éoliennes sont généralement plus favorables à leur égard que les autres.

LES NUISANCES SONORES 

La technologie progresse vite et ce problème initial n'en n'est plus un avec les générations actuelles d'éoliennes. Grâce à l'augmentation de leur taille, on assiste à un ralentissement de la rotation des pales : de l'ordre de 15 tours/min avec une vitesse maintenue constante. Actuellement, au pied d'une éolienne, le niveau sonore est équivalent à celui de l'intérieur d'une voiture.

L'ASPECT ORNITHOLOGIQUE

La mortalité aviaire liée aux éoliennes est sans commune mesure avec celle liée à la circulation routière, aux lignes électriques, aux baies vitrées, à la chasse, aux pesticides et insecticides, aux marées noires ou à la disparition des milieux favorables aux oiseaux dont le réchauffement climatique est à présent la cause principale.

LE RISQUE D'ACCIDENT

Malgré les 50 000 grandes éoliennes dans le monde, dont certaines fonctionnent depuis plus de 20 ans, aucun mort ou blessé n'est à déplorer. D'ailleurs le risque d'accident est suffisamment faible pour qu'il n'y ait pas de clôtures autour des parcs éoliens. Pour se prémunir contre tout risque d'accident, les éoliennes, conçues pour résister à des vents de plus de 200 km/h, sont arrêtées en cas de tempête.

Eolienne-relevage d'eau-19e seoliennes2

LA CREATION D'EMPLOIS 

Même si peu d'emplois découlent de l'exploitation des parcs, il s'en crée beaucoup dans la fabrication et l'installation. En Europe en 2004, on dénombrait déjà 100 000 emplois issus de l'éolien.

L'INCONSTANCE DE LA PRODUCTION

Actuellement le point le plus critiqué concerne les variations de débit d'électricité, accusées de perturber les réseaux de distribution et de requérir une production intermittente avec les centrales à charbon.

Mais nous devons tenir compte de plusieurs paramètres :

En comparaison, c'est notre consommation qui est très variable. Notre réseau sait déjà absorber les variations de demande entre le jour et la nuit, ainsi qu'entre les saisons, alors que les centrales nucléaires, hydroélectriques au fil de l'eau et au charbon, n'ont pas plus de souplesse pour s'y adapter. Ce sont des centrales en « semi-base » qui vont fonctionner à temps partiel et des centrales de pointe qui vont répondre instantanément aux pics de consommation. De toute façon, on constate au niveau européen que l'on ne construit plus de centrale à charbon, contrairement aux centrales éoliennes.

Nous débutons « l'éolien français » et nos 2 000 MW sont loin de pouvoir saturer notre réseau avec des pics de production. Même en atteignant nos objectifs de 10 000 MW en 2010 ou 18 000 MW en 2015, le problème serait toujours loin de se poser. 10 000 MW ne représenteront que 2% de notre actuelle consommation d'électricité. On peut même craindre que la production par l'éolien ne couvre pas l'augmentation de notre consommation.

Le vent qui est souvent intermittent ne souffle pas aux mêmes lieux au même moment, surtout en raison de la grande taille de notre territoire. Contrairement aux grandes nations européennes de l'éolien, nous avons 3 régions principales bien distinctes qui nous permettent une production d'ensemble très continue.

L'ambition des énergies renouvelables est de se compléter entre elles :

  • les barrages hydroélectriques dont on peut rapidement varier la production ;
  • les centrales solaires en plein essor, grâce au récent progrès de la recherche et dont la production est relativement décalée par rapport à l'éolien ;
  • la biomasse où les découvertes s'accélèrent ;
  • la géothermie qui est aussi en plein développement ;
  • les hydroliennes qui bientôt tireront parti des courants marins, des mouvements des marées et des vagues.

Les progrès récents des prévisions météorologiques permettent d'anticiper les variations de production des éoliennes.

Stocker de l'électricité n'est pas une utopie :

En particulier en France, grâce aux STEP (Stations de Transfert d’Energie par Pompage) qui permettent en pompant d'une retenue d'eau basse vers une retenue plus haute, de stocker de très grandes quantités d'énergie (jusqu'à plusieurs centaines de GWh), avec un excellent rendement ( 80 %) et de se mettre en marche très rapidement en quelques minutes.

Grâce aux batteries à flux continu, dont la technologie connue depuis les années 80, débute aujourd'hui son déploiement à travers le monde.

Mais aussi grâce à l'air comprimé, et bientôt aux piles à combustible après électrolyse de l'eau …

On peut aussi envisager de changer nos propres habitudes en consommant l'électricité quand elle est abondante et en limitant son utilisation quand elle l'est moins. La libéralisation des tarifs ou les propositions tarifaires actuelles, « EJP » et « Tempo », aidées par l'emploi d'accumulateurs de chaleur, nous y encouragent.

LE JEU EN VAUT-IL LA CHANDELLE ?

Une grande éolienne de la génération actuelle produit 5 MW, ce qui représente l'électricité domestique, chauffage électrique inclus, de 5 000 personnes.

A ce jour, il existe en Europe près de 50 000 MW d'éolien ; ce qui a permis sur 20 ans (durée de vie d'une éolienne) d'éviter la construction de 20 réacteurs nucléaires et la production de 6 000 tonnes de déchets nucléaires.

Ce même effort représente, sur 20 ans, l’évitement de l'émission de 50 millions de tonnes de CO2 dans notre atmosphère.

L'occultation des dangers liés au réchauffement climatique, combinée au débat sur les réserves de pétrole, ne favorisent pas le développement des énergies renouvelables. »

 

Partager cet article
Repost0