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PrÉSentation

  • : Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet
  • : Ce blog de Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet est à votre disposition pour vous informer quotidiennement de l'écologie politique et du travail de Pierre MATHON et d'Hélène ZANIER et de leurs amis.
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L'éditorial du blog

planete_bleur_belle_fond_vert.jpg                                                           

Ce blog «Bagnolet en Vert» est le blog d’Hélène Zanier, de Pierre Mathon et de leurs amiEs. Aujourd’hui militantEs associati -fs –ves (à « Bagnolet Ecologie » et Environnement 93, Jardins partagés, « l’Association des Bagnoletais contre la Dette », Romeurope, RESF, Russie-Libertés, Murs-À-Pêches, etc.), après avoir été élus (régionaux, municipaux) et responsables du parti Les Verts, nous entendons contribuer à l’avancée des idées et des projets écologistes.

Penser et agir, globalement et localement, telle est la devise de notre blog écolo,  Vert et ouvert, militant et d’éducation populaire, libre, bagnoletais, intercommunal et planétaire.

Hélène Zanier et Pierre Mathon

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En Vert et avec tous !

Vous pouvez compter sur 

Pierre MATHON
et toute l'équipe de
BAGNOLET EN VERT


* pour l’environnement et le développement durable, 
* pour la démocratie, la citoyenneté et la laïcité,
 
* pour la solidarité et l’égalité des droits, 
* pour l’école, l’éducation et la culture, 
* pour un urbanisme de qualité

 
En Vert et avec tous                                            

Archives

AGENDA

BONNE ANNEE 2015 !

 

Mardi 3 février à 20h30 conseil de quartier de la Dhuys à l'école Joliot-Curie

 

Mercredi 4 février à 19h atelier participatif sur la ZAC Benoit Hure : les espaces extérieurs  et l'occupation de la mairie historique

 

Jeudi 5 février 19h30 salle P et M Curie conseil de quartier des Malassis

 

PETITIONS

Réaction aux propos intégristes d'un élu de la majorité municipale de Bagnolet : pour le droit des femmes à disposer de leur corps

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Le_maire_de_Bagnolet_defense_du_droit_des_femmes_a_disposer_de_leur_corps/?sMpnibb

 

« Monsieur le Maire de Bagnolet: Nous vous appelons à créer une maison de quartier et citoyenne dans le quartier de la Dhuys»

http://www.avaaz.org/fr/petition/Monsieur_le_Maire_de_Bagnolet_Nous_vous_appelons_a_creer_une_maison_de_quartier_et_citoyenne/?tUmsDgb

 

Pour que cesse l'acharnement juridique contre la confédération paysanne
 
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/stop-acharnement-conf-865.html

 



 

 

 

 

 

 

 


 

30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 11:52

earth3.jpg

 

Dans un communiqué du 29 janvier 2013  « Nucléaire : EELV appelle le gouvernement à préférer l’avenir », Europe Écologie Les Verts s’inquiète de « la prochaine annonce, par le gouvernement, de la création d’un fonds de soutien aux PME du nucléaire et d’un GIE pour le soutien du nucléaire français à l’export. »

(Suivi, sur le même sujet, du communiqué de Sortir du nucléaire)

logo eelv nouveau

« La nouvelle donne en effet des signes inquiétants sur la nature, mais aussi sur la qualité, de la politique industrielle de la France.

Si EELV considère qu’il peut être judicieux, dans un objectif de sortie du nucléaire en France, de soutenir les entreprises de cette filière, puisqu’il est nécessaire d’accompagner ces entreprises et leurs salariés dans la conversion vers une filière française du démantèlement, le montant des sommes annoncées pour abonder ce fonds parait démesuré quand on le rapporte à celui des aides à l’efficacité énergétique qui peine à rassembler quelques millions d’euros.

Il apparaît de plus que le « réalisme économique » qui justifie ces décisions, le même que celui du gouvernement Sarkozy/Fillon, a bon dos. Les mesures en faveur de l’export, annoncées comme protectrices de l’emploi dans la filière nucléaire, sont en effet illusoires.

On peut imaginer que l’enveloppe ainsi mobilisée pourra huiler quelques négociations et favoriser quelques contrats, mais les PME sous-traitantes ne pourront que récolter des miettes des contrats décrochés à l’export par les grands groupes. Tous les pays clients potentiels, même assez peu industrialisés, veulent en effet maximiser ce type de contrats en retombées locales, avec des entreprises nationales. Le signal donné ici par le gouvernement français n’est en fait qu’une œillade aux grandes entreprises du nucléaire et à leur lobby, décidément puissant.

Plutôt que de se laisser attirer dans ce piège grossier, EELV appelle le gouvernement à engager franchement et totalement le financement d’une filière industrielle française pour l’efficacité énergétique, et à déclencher concrètement la transition énergétique.

Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN, Porte-paroles EELV »

 

Réseau sortir du nucléaire

Plus « direct », le communiqué du Réseau Sortir du Nucléaire du 29 janvier :

« Batho et Montebourg en VRP du nucléaire à Vallourec

En déplacement en Bourgogne à l’usine Vallourec, Arnaud Montebourg et Delphine Batho s’apprêtent à annoncer la création d’un fonds de plus de 150 millions d’euros pour les PME du nucléaire. Encore une fois, les deux ministres se posent en VRP du nucléaire, apportant un soutien à une énergie du passé au mépris des enjeux énergétiques actuels.

Un soutien à une énergie dépassée

Ce soutien d’Arnaud Montebourg et Delphine Batho se situe dans le droit fil de leurs nombreuses déclarations d’amour à l’atome exprimées ces derniers mois. Aveuglé sans doute par la forte présence d’entreprises nucléaire dans son fief électoral bourguignon, le ministre n’a d’yeux que pour une énergie en déclin dans le monde, qu’il cherche à porter à bout de bras au prix d’un favoritisme scandaleux. Quant à Delphine Batho, sa priorité en tant que ministre de l’environnement devrait être de voler au secours de la filière des renouvelables, qui a perdu plus de 15 000 emplois ces dernières années du fait d’un manque de soutien gouvernemental, et d’aider la France à rattraper son retard en ce domaine. Mais assurément pas d’apporter son appui à une filière industrielle dangereuse et polluante !

Une bien curieuse façon de réduire la part du nucléaire

Selon Arnaud Montebourg, ce fonds permettrait de créer près de 110 000 emplois, soit presque autant que le nombre d’emplois direct dans le nucléaire actuellement. Ce soutien à la filière montre bien le peu de cas que le gouvernement accorde à l’objectif affiché de réduire la part du nucléaire à 50% d’ici 2025. Il s’agit là d’aider les entreprises du nucléaire à se perpétuer et à grossir, alors que la priorité d’une "transition énergétique" sérieuse serait de préparer l’incontournable reconversion des travailleurs du nucléaire.

Une nouvelle décision déconnectée du débat sur l’énergie

Encore une fois, des décisions lourdes de conséquences, qui aboutissent à structurer sur le long terme les orientations industrielles, sont adoptées alors même qu’un débat sur l’avenir énergétique de notre pays est en cours. Ceci montre bien le caractère d’alibi de cette procédure, qui n’empêche pas le gouvernement de prendre les décisions qu’il souhaite en matière de politique énergétique.

Un soutien qui ne règlera pas les problèmes de sûreté

C’est un fait : la sûreté nucléaire, aujourd’hui, ne fait que se dégrader. Les travailleurs du nucléaire font état des conséquences désastreuses d’une politique de rentabilité à tout prix. Mais on peut douter que la création de ce fonds change quoi que ce soit aux risques de cette industrie intrinsèquement dangereuse, surtout s’il ne s’agit que de soutenir des PME « prometteuses » sans remettre en question le système de la sous-traitance en cascade et les dégâts qu’elle engendre. »

Pierre Mathon

 

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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 22:42

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La transition énergétique est une question fondamentale. Le débat national qui lui est consacré a commencé il y a quelques mois.

Le communiqué du 24 janvier 2013 de France Nature Environnement :

« Débat sur la transition énergétique : chut…vous allez les réveiller !

Promesse de campagne du président de la République, le débat national sur la transition énergétique a officiellement été lancé en novembre dernier. Engagé avec difficulté, ce débat va tenter de répondre à une question fondamentale : quel modèle énergétique voulons-nous pour la France ? Malheureusement, les français ne savent pas que ce débat a lieu… 

Pourquoi ce débat est-il nécessaire ?

Depuis le milieu des années 70, la France baigne dans un modèle caractérisé par la place prépondérante qu’occupe l’énergie nucléaire pour la production d’électricité et des fossiles. Changement climatique, augmentation du coût des énergies fossiles, coût croissant des installations nucléaires, Fukushima, développement de la précarité énergétique…Le modèle énergétique français doit évoluer car les données du problème ont changé.

Pourquoi doit-il être décliné en région ?

L’organisation de débats en région est essentielle pour assurer une implication large de l’opinion publique. Les citoyens doivent pouvoir exprimer leur opinion à propos des orientations données à la politique énergétique de la France. La transition énergétique ne se fera pas sans le développement de solutions prenant en compte les spécificités de chaque territoire. La France doit sortir de la logique selon laquelle le même modèle peut s’appliquer partout et que les décisions viennent forcément d’en haut. Les citoyens et leurs territoires peuvent s’emparer de la transition énergétique et la mettre en œuvre localement. 

Pourquoi le gouvernement doit-il faire la promotion de ce débat ?

Lancement reporté, composition du comité de pilotage déséquilibrée, calendrier chamboulé. Le débat sur la transition énergétique a connu plusieurs ratés à l'allumage. Malgré ces débuts laborieux, l’enjeu est néanmoins de taille. Un récent sondage1 montre que quatre citoyens sur cinq n’ont pas entendu parler de ce débat. Si le gouvernement souhaite réellement prendre en compte les attentes de l’opinion publique au moment de la rédaction du projet de loi, il doit déployer une campagne de communication faisant état de ce débat et incitant les citoyens à exprimer leur point de vue.

Les objectifs de FNE

Notre schéma actuel, obsolète, ne répond pas aux crises que nous traversons, ne répond pas à la raréfaction des énergies fossiles et ne répond pas au défi du changement climatique. La France, largement dépendante de ressources importées, épuisables, polluantes et émettrices de gaz à effets de serre se doit d'imaginer et de mettre en œuvre un nouveau modèle. 

Pour Maryse Arditi : « Notre société peut consommer moins et mieux, localement, recourir davantage aux énergies renouvelables, préparer sa sortie du nucléaire et anticiper la fin des ressources fossiles. Pendant toute la durée du débat et jusqu’au vote de la loi, FNE va plaider pour la réduction des consommations d’énergie, la promotion des énergies renouvelables et notre désintoxication des énergies du vingtième siècle. » 
»

Pierre Mathon

 

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8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 11:14

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Nous publions ci-dessous un communiqué du 7 janvier 2013 d’Europe Écologie-les Verts sur la relance de la filière solaire photovoltaïque. Il y a aussi des choses qui avancent.

Pierre Mathon

logo eelv nouveau

« Filière photovoltaïque: une relance bienvenue

Le gouvernement a présenté ce lundi 7 janvier un nouveau et attendu dispositif d’urgence pour relancer la filière photovoltaïque en France.

À travers ces annonces de la ministre de l’Écologie, Delphine Batho, le gouvernement affirme sa volonté de travailler en urgence et concrètement à la transition énergétique. Ces mesures favorables à l’énergie solaire vont, pour l’essentiel, dans le bon sens : doublement de l’objectif de mégawatts supplémentaires pour 2013, lancement d’un appel d’offres complémentaire de 400 MW, augmentation des tarifs de rachat pour certaines installations…

De même, EELV approuve le principe de nouvelles mesures destinées à favoriser le développement d’une véritable filière industrielle du photovoltaïque en Europe. Cette filière, basée sur une production localisée et de circuit-court, sera créatrice d’emplois durables qui, à l’instar de l’éolien, constitueront une opportunité pour la nécessaire reconversion de l’industrie française. Ce sont près de 80 000 emplois qui pourraient être créés à échéance 2020 rien que sur le solaire et plus du double pour l’ensemble des énergies renouvelables.

Un signal fort du gouvernement était attendu et il est bienvenu. Il était indispensable de débloquer la situation qui était celle depuis 2 ans de la filière française du photovoltaïque, et de lancer une dynamique nouvelle. L’impulsion est désormais donnée, mais l’accélération reste indispensable pour rattraper le retard pris en comparaison à d’autres pays comme l’Allemagne où 7000 MW ont été mis en service 2011 et encore en 2012.

Plus largement, les mesures aujourd’hui annoncées doivent s’inscrire dans une stratégie d’ensemble. Il faut d’une part nécessairement associer la multiplicité des acteurs et équipements concernés (développeurs de projets, main d’œuvre dédiée à l’installation et l’entretien, convecteurs électriques…) et d’autre part imaginer une véritable politique industrielle européenne des énergies renouvelables, qui reste encore à construire. Par ailleurs, EELV restera très attentif à ce que le débat sur la transition énergétique et celui sur les nouvelles mesures de fiscalité écologique soient en cohérence avec ces premières avancées et rappelle l’impératif de mettre également en oeuvre une véritable politique de sobriété énergétique.

Pascal DURAND, Secrétaire national

Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN, Porte-paroles »

 

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22 décembre 2012 6 22 /12 /décembre /2012 07:56

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Partons en voyage avec le webdocumentaire de Greenpeace vers la transition énergétique

Cette année 2012 s’achève… Une année qui a multiplié les signaux, les indices qui nous montrent qu’il faut sortir de notre dépendance au pétrole, aux combustibles fossiles et au nucléaire.

Pour Greenpeace, il est temps d’avoir de l’audace et d’adopter une nouvelle perception de l’énergie et c’est pourquoi nous vous invitons à faire un voyage, une plongée dans un panorama de l’énergie en France : de l’état des lieux aux possibilités pour changer la donne ! C’est l'objectif de ce documentaire : 

http://liberons-energie.fr/webdoc 

Le webdocumentaire de Greenpeace vous propose de plonger dans les archives, de parcourir l’histoire énergétique de la France et du monde. Pétrole, nucléaire, projets passés, projets futurs …

Un webdoc (publié le 21 décembre 2012 sur le site de Greenpeace) pour parler d’avenir :

http://energie-climat.greenpeace.fr/un-voyage-vers-la-transition-energetique-webdocumentaire

Pierre Mathon

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 11:41

logo eelv nouveau

Le 29 novembre 2012, jour de l’ouverture du « Débat national sur la transition énergétique, Europe Écologie Les Verts a publié le communiqué suivant :

« Débat Energie : « le changement c’est maintenant »

Le débat sur la transition énergétique qui s’ouvre aujourd’hui est attendu et demandé de longue date par les écologistes. Pour Europe Écologie Les Verts, ce débat national doit être l’occasion d’aborder les enjeux énergétiques en toute transparence avec l’ensemble des parties prenantes, et d’abord avec les citoyens.

Production énergétique, transports, habitat, agriculture, modes de consommations…: les chantiers sont nombreux.

Europe Écologie Les Verts profitera de ces mois de débats pour porter une vision réaliste de notre avenir, une vision ambitieuse de la transition.

Nous voulons engager notre pays sur le chemin d’une révolution écolo-industrielle durable et créatrice d’emplois : ni fossile, ni nucléaire, émettant moins de gaz à effet de serre, appuyée sur la sobriété, l’efficacité et les énergies renouvelables. Pour vivre mieux, pour consommer moins – et alléger les factures – d’une énergie qui deviendra plus chère.

Nous pouvons faire de la France le champion mondial de l’industrie du démantèlement du nucléaire, en commençant par la fermeture de Fessenheim et la conversion de la centrale en site pionnier.

Nous devons encourager les énergies renouvelables, filière créatrice d’emplois qualifiés et qui permet de valoriser les savoir-faire d’industries en besoin de reconversion.

Et il est surtout stratégique de libérer notre économie et nos modes de vie de leur addiction tenace aux énergies fossiles.

La conférence de Doha sur le climat qui s’ouvre en ce moment même nous rappelle combien il est impératif que notre pays tienne ses engagements internationaux et européens et rattrape son retard. La poursuite des tendances actuelles de production et de consommation d’énergie fait peser sur nos sociétés des risques environnementaux, économiques et sociaux inacceptables.

La transition énergétique est la solution. Ce débat peut nous permettre de fixer des objectifs ambitieux et des moyens concrets pour y parvenir. Les écologistes y veilleront, et y mettront toute leur énergie.

Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN, Porte-paroles EELV »

 

Autres articles sur le débat national pour la transition énergétique publié sur ce blog :

http://www.bagnoletenvert.com/article-le-debat-sur-la-transition-energetique-est-mal-parti-112391629.html  

http://www.bagnoletenvert.com/article-debat-sur-l-energie-greenpeace-ne-sera-pas-a-l-interieur-112412464.html  

http://www.bagnoletenvert.com/article-debat-energie-un-rate-a-l-allumage-112494953.html  

http://www.bagnoletenvert.com/article-le-curieux-comite-de-pilotage-du-debat-national-sur-l-energie-112959661.html  

http://www.bagnoletenvert.com/article-notre-dame-des-landes-debat-sur-l-energie-nicolas-hulot-s-exprime-112982092.html  

http://www.bagnoletenvert.com/article-sortir-du-nucleaire-ne-participe-pas-au-debat-national-sur-l-energie-113029960.html   

Pierre Mathon

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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 11:55

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Suite au rapport Gallois (tiens, celui-là il ne faisait pas partie des engagements de François Hollande …), le premier ministre a décidé de porter le taux de TVA sur la rénovation des logements de 7 % à 10 %. (À noter que ce taux, qui était de 5,5 %, venait d’être déjà augmenté par Sarkozy en 2011 pour atteindre 7 %).

Si les parlementaires ne parviennent pas à le ramener à 5 % ce seraitun très mauvais coup contre l’indispensable rénovation du logement, tout particulièrement pour la nécessaire rénovation thermique, composante essentielle de la transition énergétique, et pour le logement social !

Europe Écologie Les Verts a publié le Communiqué de presse suivant, ce 29 novembre :

« Le logement est un bien de première nécessité


Le logement social doit rester une priorité du gouvernement. EELV dénonce la hausse de la TVA sur le logement prévue par un amendement gouvernemental au projet de loi de finances rectificatives pour 2012, en discussion à l’Assemblée nationale. La TVA sur le logement social et les travaux de rénovation passerait de 7 à 10 % en 2014, avec un simple sursis pour les projets de logements sociaux engagés avant la fin 2013. Ce quasi-doublement annoncé de TVA en douze mois représenterait un manque à gagner de près d’un milliard d’euros chaque année au total pour le monde HLM.

Porté avec volontarisme par la ministre du Logement Cécile Duflot, l’objectif présidentiel de 150 000 HLM par an est très ambitieux. Avec une telle hausse de la TVA, il deviendrait très improbable. C’est pourquoi les députés écologistes viennent de déposer un amendement portant la TVA sur le logement social et les travaux de rénovation à 5%, car il n’est pas de nécessité plus urgente que celle d’avoir un toit au-dessus de sa tête. Un amendement similaire a été refusé récemment à une voix près le 24 novembre au Sénat.

Rappelons que le taux de TVA à 5,5 % avait été introduit par le gouvernement Juppé, avant d’être ramené à 7 % l’an dernier (ce que les députés socialistes avaient vivement critiqué: http://www.assemblee-nationale.fr/13/amendements/3952/395200375.asp ). Le porter à présent à 10 %, au nom du « pacte de compétitivité » annihilerait totalement les efforts budgétaires consentis récemment en faveur du monde HLM. En quoi multiplier le nombre de salariés mal logés pourrait-il améliorer la compétitivité de nos entreprises ? Le gouvernement semble oublier qu’un des principaux facteurs de compétitivité de l’Allemagne par rapport à la France est justement des prix de l’immobilier beaucoup plus accessibles.


De plus, alors que la France est déjà l’un des mauvais élèves européens en ce qui concerne la fiscalité écologique, la hausse de la TVA sur la rénovation thermique dans le bâtiment nous éloignerait encore plus de l’objectif de la campagne présidentielle de 600 000 rénovations énergétiques par an. Pour le logement comme pour notre empreinte carbone, c’est l’heure de vérité pour le gouvernement.

 

 

Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN, Porte-parole d’EELV »

 

À suivre.

 

Pierre Mathon

 

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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 17:09

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Notre ami Fabrice Nicolino a publié dans Charlie Hebdo le 21 novembre un article qu’il a ensuite reproduit sur son blog le 28 novembre. Cet article détaille chacun des 5 membres du comité de pilotage du débat sur l’énergie, nommés par la ministre de l’Ecologie Delphine Batho.
Deux d’entre eux (pronucléaires avérés et connus) ont fait l’objet d’une attention médiatique. Pour les 3 autres, ce n’est pas triste non plus. Merci Fabrice.
Pierre Mathon

 Cet article a été publié dans Charlie-Hebdo du 21 novembre 2012

Avant de vous laisser avec ce papier, un commentaire s’impose : vous ne trouverez la plupart des informations qu’il contient nulle part ailleurs. C’est un fait. Qui me fait réfléchir à cette rude question : qu’est donc une information utile ? Et par voie de conséquence : à quoi sert de déterrer des faits ? Notez que ce ne sont que des questions, pas des conclusions. Voici l’article :

Carton plein pour Delphine Batho, ministre de l’écologie. Pour organiser un débat sur l’énergie, elle prend quatre partisans du nucléaire et du pétrole, plus une anguille politicienne. Chapeau bas.

Vous ne connaissez pas Laurence Tubiana ? C’est un tort, les gars et les filles. Les socialos, à peine au pouvoir, avaient promis une grande discussion publique sur ce que les gens sérieux appellent la « transition énergétique ». C’est-à-dire le passage d’une économie menée par le charbon, le pétrole, le gaz et le nucléaire à une autre, encore dans les limbes, où domineraient les renouvelables, à commencer par le solaire et l’éolien. On appelle cela le « débat sur l’énergie ».

Ce que les socialos avaient oublié de dire, c’est que l’arnaque était au programme. Résumons : la ministre de l’Écologie, Delphine Batho, annonce le 10 novembre la composition d’un comité de pilotage comprenant cinq « personnalités ». Citons Anne Lauvergeon, ancienne patronne d’Areva, militante du nucléaire. Puis Pascal Colombani, ancien administrateur du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), militant du nucléaire. Enfin Bruno Rebelle, ancien de Greenpeace et remarquable anguille.

Rebelle a fait la campagne de Royal en 2007, puis tenté de torpiller en 2008 la candidature Voynet l’écolo à Montreuil, où il a figuré sur la liste municipale de Brard, ancien stalinien, tout en animant un microcourant interne au PS. Il faut suivre. Après avoir tenté de couler Voynet, il rejoint Europe Écologie (EELV) en juillet 2009, juste après le triomphe des écolos aux élections européennes. Un pur hasard, sûr. Mais début 2012, alors que se profile la victoire de Hollande, il retourne au PS. Quelle énergie, hein ?

Bon, et les deux autres ? Voyons le cas Tubiana.  C’est un monument du « développement durable », oxymoron bien connu. Madame Tubiana est de tous les comités Théodule, en France comme ailleurs, et elle est férocement de gauche, puisqu’elle a été conseillère de Jospin quand celui-ci était Premier ministre en 1997. Parmi tant d’autres breloques, elle est directrice de l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales), sorte de gros think tank associé à Sciences Po. Racontons à ce propos une belle histoire, qui se passe le 19 octobre 2007 à Paris.

Ce jour-là, l’Iddri invite pour une conférence celui qu’on appelle au Brésil le « roi du soja », Blairo Borges Maggi en personne. Sa boîte, Grupo André Maggi, est le plus grand producteur de soja dans le monde. Or quelques semaines auparavant, le journal Le Monde a mis en cause Maggi dans la déforestation massive de l’Amazonie, et l’heure a sonné d’une grande opération de « communication ». Grâce à l’Iddri. Précisons que le soja, transgénique en l’occurrence, était inconnu au Brésil vers 1970, et qu’il y occupe aujourd’hui des dizaines de millions d’hectares. Au détriment de la forêt ? Et des Indiens, et des petits paysans ? Devine. C’est ce philanthrope que madame Tubiana invite à faire sa pub à Paris, le 19 octobre 2007, sous les applaudissements de l’Iddri. Titre de la conférence :  « Production agricole, commerce et environnement, le cas de l’État du Mato Grosso ».

À ce stade, posons cette horrible question : qu’est donc l’Iddri ? Qui paie les raouts, les conférences, les billets d’avion ? Madame Tubiana elle-même ? Peut-être, ou pas. On trouve dans le collège des fondateurs les entreprises suivantes : EDF, EpE, GDF Suez, Lafarge, Saint-Gobain, Veolia Environnement. Et dans EpE, d’excellents garçons comme Bayer, BASF, Vinci, EADS, et même Total. Madame Tubiana est bien entourée, et peut noblement piloter le débat sur l’énergie, pas ? Reste le cinquième personnage du comité Batho. Lauvergeon, Colombani, Rebelle, Tubiana : qui est le dernier ? Eh bien, il se nomme Jean Jouzel, et il est climatologue.

Est-ce tout ? Non. Il siège au conseil d’administration de l’Iddri, en compagnie de Total – le pétrole -, EDF – le nucléaire – et GDF Suez – le gaz. Pour ne rien vous cacher, il est même président de l’Iddri que dirige madame Tubiana. Est-ce tout ? Non. Il a fait toute sa carrière scientifique au Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Cette fois, on y est, le compte est bon. »

 

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 23:40

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Voici le communiqué de France Nature Environnement en date du mercredi 14 novembre 2012 au sujet du débat national sur l’énergie :

« Le gouvernement a annoncé la composition du comité de pilotage du débat sur la transition énergétique. FNE regrette une composition déséquilibrée qui fait la part belle aux partisans de l’atome et s’interroge sur les prérogatives de ce comité. La question du pilotage politique de ce débat reste en suspens. Pour FNE, celui-ci doit être dans les mains du « parlement du débat » (commission nationale du débat sur la transition énergétique) dont la composition devra refléter la gouvernance à six promue par le gouvernement.

 

Les nucléocrates ont la banane

Anne Lauvergeon et Pascal Colombani sont des partisans de l’énergie atomique. Si l’on note que Jean Jouzel, en guerre contre le réchauffement climatique, voudra très vraisemblablement réduire, en priorité, la part des énergies fossiles, on ne peut pas dire que les tenants d’une réduction de la place du nucléaire soient bien représentés au sein de ce comité de pilotage.

 

Le rééquilibrage est indispensable

Pour FNE, le pilotage politique de ce débat aurait dû être confié au « parlement du débat » (commission nationale du débat sur la transition énergétique), composé de représentants de la gouvernance à six. C’est à eux de garantir la tenue d’un débat serein et ouvert dont les conclusions ne seraient pas connues par avance. Pour FNE, le gouvernement doit corriger le tir s’il veut éviter que son projet de débat soit tué dans l’œuf. La nomination de deux personnalités proposant une expertise, l’une dans le domaine de l’efficacité énergétique et l’autre, dans celui des énergies renouvelables, nous apparaît indispensable. Puisque le gouvernement a choisi de composer ce comité avec des personnalités proches de certaines filières, il importe que l’ensemble des filières soit représenté.

 

Une transparence de mise

Les membres du comité de pilotage devraient mentionner la liste de leurs employeurs actuels et passés. Ce type de déclaration est obligatoire à l’ANSES. Il s’agit de la déclaration publique d’intérêt.

 

Des animateurs, et seulement des animateurs

Au-delà de la question de la composition, se pose celle du rôle de ce comité. Pour FNE, un comité de pilotage sert à animer le débat et ne doit pas avoir d’autres fonctions. Sans quoi, il risque d’être suspecté d’orienter les conclusions, voire de les avoir rédigées avant le début des débats. La composition même donne le sentiment que les grandes lignes de la politique énergétique française sont déjà définies. En fonction du rôle qu’il va donner à ce comité, le gouvernement renforcera ou démentira la suspicion jetée sur ce débat.

 

Bruno Genty, président de FNE : « Ce débat ne s’engage pas sur des bases claires.

A l’heure où les factures impayées se multiplient pour les populations les plus défavorisées, le gouvernement n’envoie pas beaucoup de signaux en faveur de la transition énergétique. La transition énergétique, c’est d’abord moins d’énergie consommée car celle-ci va coûter de plus en plus chère. Combien d’années la France va-t-elle encore attendre avant de s’engager résolument dans l’efficacité énergétique ? Inciter les français à réduire leur consommation ne sert à rien si vous ne les aidez pas à améliorer l’isolation de leur habitat. Que les partisans du nucléaire qui vantaient son prix compétitif, nous expliquent pourquoi le prix du Kwh s’envole.»

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 15:58

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Cela était prévisible après l’annonce de la composition du comité de pilotage chargé de conduire le débat sur la transition énergétique : Greenpeace n’en sera pas.

Hier soir, 12 novembre, des représentants de Greenpeace France étaient en rendez-vous avec Delphine Batho, un rendez-vous qu’ils avaient sollicité, le 10 novembre, suite à l’annonce des noms des « sages » composant le comité de pilotage du débat.

« La composition du comité de pilotage nous avait alarmés : le secteur de l’entreprise est uniquement représenté sous l’angle des grands producteurs d’énergies sales, alors même que la transition énergétique concerne et bénéficie aux producteurs d’énergies renouvelables, aux PME et aux entreprises spécialisées dans les économies d’énergie. »

À l’issue du rendez-vous, Greenpeace a décidé de ne pas participer au débat sur l’énergie.

 Mais bien entendu, Greenpeace fera campagne partout où ce sera nécessaire pour défendre sa vision de la transition énergétique

 « L’entrevue avec Delphine Batho ne nous a pas rassurés. Aucune de nos demandes ou questions à la ministre sur l’organisation et le cadre de ce débat n’a été satisfaite, notamment l’indépendance et l’ouverture à d’autres acteurs du comité de pilotage. 

Nous avons choisi : dans ces conditions, nous ne voulons pas servir une fois de plus de « caution verte » à un débat et un processus dont on craint que les conclusions seraient déjà décidées par d’autres.

Greenpeace ne refuse ni le débat ni la discussion. Nous avons par le passé participé au Grenelle ou récemment à la conférence environnementale. Nous participons à divers organes de concertation avec les industriels notamment sur l’énergie nucléaire. Mais les résultats des 6 premiers mois de mandat de François Hollande et de son équipe nous ont fixés : nous n’avons plus confiance.

L’entêtement sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les aides aux agrocarburants, la volonté de Delphine Batho de mener à bien des travaux coûteux et inutiles sur la centrale de Fessenheim malgré l’annonce de sa fermeture officiellement programmée pour 2016 ou l’inaction pour aider au développement des énergies renouvelables sont autant de mauvais signes pour le débat sur l’énergie à venir.

Nous continuerons donc de faire campagne partout où ce sera nécessaire pour défendre notre vision de la transition énergétique … » 

 

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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 23:54

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Le débat sur la transition énergétique qui doit commencer le 20 novembre et durer plusieurs mois part sur de très mauvaises bases.

 

En nommant dans le comité de pilotage Anne Lauvergeon, l’ex-patronne du groupe AREVA et figure emblématique du nucléaire en France, mais aussi l'ancien administrateur général du Commissariat à l'énergie atomique Pascal Colombani, la ministre de l’Ecologie Delphine Batho a pris une lourde responsabilité.

Il y aura donc dans ce comité de pilotage, présidé par la ministre, deux défenseurs zélés du nucléaire sur cinq. Les trois autres membres sont l'ex-directeur de Greenpeace Bruno Rebelle, le climatologue Jean Jouzel et la directrice de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) Laurence Tubiana.

 

La Fondation Hulot déclare que le débat sur l'énergie commence du très mauvais pied et ne part pas dans la sérénité.

Le réseau Sortir du nucléaire parle d’ « une sinistre farce qui en dit long sur le sort du débat »

Samedi, Greenpeace a menacé de ne pas participer au débat sans garanties sur la teneur des débats.

 

Le communiqué de France Nature Environnement résume la situation :

« Alors que les membres du comité de pilotage du futur débat sur la transition énergétique ont été annoncés samedi matin, sans concertation avec les ONG et associations de protection de l'environnement, celles-ci jugent incompréhensibles à la fois la méthode employée et la composition de ce comité. Elles sont de plus en plus réservées sur un débat qui démarre sur de telles bases. 


La conférence environnementale devait acter le changement de méthode voulu par le gouvernement, plaçant la concertation au centre des décisions. Étant donné le rôle crucial du comité de pilotage, les ONG et associations de protection de l'environnement avaient demandé à être associées au choix des personnes qui seraient retenues. Pour elles, le comité de pilotage devait être composé de personnalités indépendantes, ayant une grande pratique du débat public et garantes de son caractère démocratique.

Sans qu’aucune réponse n'ait été apportée par le ministère de l'écologie depuis la conférence environnementale et malgré l'assurance donnée par Matignon que l'organisation du débat ne serait pas validée sans consultation des parties prenantes, c’est par la presse qu’ont été révélés les noms des membres du comité de pilotage samedi matin.

Les ONG et associations de protection de l'environnement sont profondément déçues et se sentent interpellées par la méthode, mais encore davantage par le choix des personnes nommées. Alors qu'un comité de pilotage nécessite des personnalités de dialogue, aptes à animer un débat tout en gardant la plus grande neutralité, le gouvernement semble vouloir donner une place de choix au lobby du nucléaire avec deux membres sur six au sein de l’instance sensée servir de « cerveau » au futur débat sur la transition énergétique. De plus, la ministre de l'écologie présidera ce comité de pilotage, la rendant ainsi juge et partie d'un débat public qui est sensé lui remettre des recommandations.

S’agissant d’une question aussi cruciale pour l’avenir de la France, le gouvernement aurait dû prendre de la hauteur et proposer un comité de pilotage capable de porter une vision neutre, dépassionnée et garante de la réussite du processus. Au lieu de mettre en place une organisation propre à favoriser la participation des citoyens, la créativité et l'intelligence collectives, le gouvernement pose un cadre qui semble emmener le débat à marche forcée vers des conclusions déjà écrites. 
Nous demandons qu'au moins un des deux représentants de la filière nucléaire quitte ce comité et qu'un rééquilibrage soit réalisé, notamment en intégrant un représentant du monde de l'efficacité énergétique et en instaurant une présidence neutre.

Si la composition du comité de pilotage, telle qu'elle a été annoncée dans la presse, devait se confirmer, c’est l’intérêt et le principe même du débat qui seraient remis en cause. 
»


Europe Écologie Les Verts a également jugé dimanche particulièrement inquiétante la composition du comité.

 

L’enjeu essentiel de la transition énergétique mérite une autre démarche que celle choisie par la ministre de l’écologie.

 

À suivre.

 

Pierre Mathon






 

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