Que dire de la réunion du « conseil de quartier des Malassis » de ce jeudi 17 mars ? Bon déjà, on peut dire que pour un « conseil de quartier » on ne sent pas vraiment l’existence d’un collectif autonome de citoyens ayant une approche construite de son quartier mais plutôt la présence d’une courroie de transmission de la mairie.

À noter quand même, suite à la visite organisée le 12 décembre dernier par les services municipaux avec des habitants, pour le compte du « conseil de quartier », la budgétisation de la suppression des transats où personne ne s’est jamais fait bronzer et qui sont devenus dangereux. Cette budgétisation salutaire vient après la fermeture de l’accès à l’autoroute (les portes de l’accès technique à l’autoroute, sous la couverture étaient laissées ouvertes !) Aux autres points, pourtant très limités, abordés lors de la visite de quartier, il n’a pas été donné de réponse.

Autre bonne nouvelle, l’initiative municipale budgétée à 31 000 euros un aménagement de la rue Fernand. Léger pour libérer le trottoir en faveur des piétons, la marche à pied sur la rue étant particulièrement dangereuse. Sauf erreur de ma part, bien que nécessaire, elle n’a jamais fait l’objet d’une demande du conseil de quartier.

Le projet municipal d’aménagement de la rue Fernand léger et le budget municipal ont été exposés par les représentants de la mairie aux personnes présentes.

Bref, une réunion de quartier, sans doute utile, mais pas un « conseil » de quartier.

Pierre Mathon

La dalle Maurice Thorez, Un point s’impose au sujet du devenir de la dalle Maurice Thorez.

1- Historique : Rappelons que la dalle a été créée par la municipalité de Bagnolet.
Une dalle sur une colline, ils faisaient fort à l’époque ! Doit-on mettre ça sur le dos de la mode des dalles et des tours ? Toujours est-il que nous voilà quelques années après avec une dalle en mauvais état, sur laquelle ont été installés : une des plus grandes salles de Bagnolet, la piscine, l’ex Maison Pour Tous Pablo Neruda, devenue centre socio-culturel de quartier avec sa salle de théâtre, son auditorium et ses conservatoires de danse et de musique. L’accès des habitants et des usagers des équipements de la dalle (en particulier des personnes handicapées et avec poussettes ou landaus) est un véritable calvaire. Le garage qui était localisé sous la dalle et quelques commerces (la supérette de la rue Curie et l’opticien) ont depuis longtemps disparu.

Ajoutons à cela qu’avait été posée sur la dalle une sculpture intitulée « Liberté » (il ne faudrait surtout pas se gêner) qui s’est révélée trop lourde au bout de quelques temps et qui a été réinstallée quasi-clandestinement dans le petit square situé devant l’entrée des écoles Wallon et Verne. Depuis, cette sculpture a été dépecée nuitamment, il y a plus d’un an, par des vandales qui n’on laissé que le socle en béton … qui est resté depuis en l’état !

L’ANRU négociée en 2004-2006 par la mairie de l’époque et à laquelle avaient été (a-minima) associés les habitants, comprenaient une action volontaire sur la dalle : sa démolition pour tout remettre au niveau du sol en particulier les entrées des 3 immeubles HLM et des équipements. Mais la municipalité Everbecq-2 au lieu de s’accrocher à l’ANRU a préféré faire une opération immobilière de plus de 120 logements avec AKERA sur le parking du 12 rue Pierre et Marie Curie. Le projet d’aménagement de la dalle a ainsi été abandonné à la grande satisfaction de l’Etat qui se dégageait ainsi de la dalle M. Thorez et économisait son argent.

2- Comment vivre aujourd’hui sur, avec la dalle ?
Par temps pluvieux la dalle était transformée en étang (d’où notre photo-gag des flamants roses sur le blog en 2013) et aussi l’activité « pêche » de « Sors de terre » avec les enfants quelques temps auparavant.
Il a fallu attendre fin 2015 pour que sur l’insistance du conseil de quartier, les tuyaux d’évacuation soient enfin changés pour permettre l’écoulement de l’eau stagnante. Bon maintenant il n’y a plus d’étang, mais simplement des flaques d’eau, plus petites. La municipalité a mis fin aux activités et aux projets -interrompus de fait - de l’association « Sors de terre » (la bergerie …) et ne jure plus que par « Ya + K ». On aimerait une meilleure articulation entre le travail des associations, le centre socio-culturel Pablo Neruda en lien avec le conseil de quartier. Sans oublier l’activité de compostage dont les participants n’habitent pas sur la dalle et qui n’est ouverte qu’une heure par … semaine.

3- Â moyen terme, nous avons déjà eu l’occasion de préciser que l’association Bagnolet Ecologie avait obtenu du promoteur privé AKERA un investissement de 200 000 euros supplémentaire pour agrandir la place du 17 octobre 1962 (ou plus exactement lui rendre sa dimension initiale) et créer un ascenseur (couvert et fermé) pour permettre l’accès des handicapés à la dalle. Or alors que les travaux a-minima du promoteur sont terminés, rien n’a été fait pour utiliser les 200 000 euros supplémentaires. D’où notre interrogation légitime : soit cette somme a été versée par le promoteur et dans ce cas elle a été détournée de son objet, soit elle n’a pas été versée et dans ce cas il a fait une « bonne affaire ». L’adjointe-au-maire à la politique de la ville a indiqué que l’aménagement prévu (agrandissement de la place et installation de l’ascenseur) aura bien lieu le moment venu … mais il n’y a pas eu de réaction de la part du conseiller délégué aux finances.

4- Â long terme, la restructuration de la dalle : la municipalité nous fait miroiter la prise en charge par une éventuelle nouvelle ANRU, qui serait en cours de négociation, des travaux lourds qui pourraient être engagés sur la dalle : démolition et réaménagement total de l’espace. Soyons lucides, il s’agit d’un leurre et chacun aura compris que l’Etat, trop content de ne pas s’engager financièrement, a fermé les yeux sur l’opération immobilière Akéra et sur l’abandon qui s’en suivait de la démolition-aménagement de la dalle Thorez dans le cadre de l’ANRU. Cela ne doit pas nous empêcher de nous battre pour revenir aux engagements de l’État, mais on ne doit pas prendre des vessies pour des lanternes.

Bref, nous avons tenté d’en livrer quelques clefs de compréhension de la question de la dalle Maurice Thorez, décisive pour la gestion de Bagnolet et sa rénovation urbaine.

Pierre Mathon

Suite au courrier de l’association Bagnolet Écologie du 19 janvier, nous avons reçu, du conseiller municipal délégué au logement et président de l’OPH Bagnolet, les chiffres d’occupation du nouvel immeuble AKERA, 12 rue Pierre et Marie Curie.

Nous le remercions pour sa réponse rapide et précise.

Selon ces chiffres, Il y aurait 45 ménages originaires de Bagnolet, soit 41% sur les 108 logements attribués, ce qui témoigne d’un effort exceptionnel, mais qui montre aussi combien est fallacieux le discours affirmant que la construction des logements est destinée aux Bagnoletais, pour justifier le bétonnage de la commune. Ne sont pas pris en compte les 9 logements sociaux non encore attribués et les 12 logements achetés par des particuliers pour les louer.

Concernant les fameuses « décohabitations » qui nous avaient été présentées comme étant la preuve que les constructions neuves n’auraient qu’un impact limité sur l’augmentation de la population bagnoletaise et du nombre des élèves dans les écoles, nous aurions 13 ménages ayant déclaré être précédemment hébergés chez leurs parents à Bagnolet, ce qui signifie - si l’on part de l’idée que ces logements ne génèreraient pas de demande supplémentaires dans les écoles (ce qui n’est pas évident) - que l’arrivée des autres ménages, soit 95 auront, eux, un impact sur la population scolaire.

Cela confirme ce que nous avons toujours expliqué (à partir de notre expérience et de notre connaissance du dossier), à savoir que la construction de ces nouveaux immeubles doit s’accompagner de la création d’un nombre considérable de places dans les écoles. Il était cependant nécessaire, pour l’information des BagnoletaisES, d’obtenir les chiffres officiels sur l’exemple de l’immeuble Akera qui avait nourri les débats entre la municipalité et les citoyenNEs autour de l’étude de programmation scolaire.

Voici, pour l’information de nos lecteurs, la réponse intégrale que nous avons reçue de la mairie :

« Monsieur,

Je fais suite à votre mail du 19 janvier 2016 adressé à Monsieur le Maire, Tony Di Martino, dans lequel vous lui faites part de votre souhait d’obtenir des informations relatives au bilan de l’opération construite par le promoteur AKERA à l’angle des rues Pierre et Marie Curie et Angela Davis à Bagnolet.

Dans la mesure où la totalité des logements sociaux de l’opération n’ont pas encore été attribués, les informations communiquées ci-après constituent un bilan provisoire de l’opération qu’il conviendra d’actualiser après attribution des derniers logements sociaux vacants.

L’opération compte au total 58 logements en accession et 71 logements locatifs sociaux.

Les 58 logements en accession ont à ce jour tous été commercialisés. Parmi les propriétaires, 15 ménages sont originaires de Bagnolet, 20 ménages sont originaires de Paris et 5 proviennent de Montreuil. Seuls 12 logements ont été acquis par des propriétaires investisseurs pour les proposer à la location. 46 logements (79%) sont à l’inverse occupés par leurs propriétaires. Parmi les 15 ménages originaires de Bagnolet, 3 étaient précédement logés dans le parc HLM de la Ville (2 étaient hébergés et souhaitent décohabiter, 1 ménage était locataire du parc social et souhaitait accéder à la propriété).

Sur les 71 logements sociaux que compte l’opération, 62 sont à ce jour occupés. 9 logements sont donc encore vacants, dont 4 qui ne sont pas encore proposés à la location en raison d’un incendie intervenu il y a quelques mois, et qui nécessite encore des travaux de remise en état. Sur les 62 logements occupés, 30 ménages sont issus de Bagnolet (48%).

Parmi les locataires occupant la partie sociale de l’opération :

- 22 % sont des personnes seules

- 10 % sont des couples sans enfant

- 48 % sont des couples avec un ou deux enfants

- 19 % sont des couples avec trois ou quatre enfants

Parmi les 30 ménages originaires de Bagnolet et occupant un logement locatif social :

- 11 ménages décohabitent (6 étaient précédemment hébergés par leurs parents dans un logement social, 5 étaient précédemment hébergés par leurs parents dans un logement privé)

- 8 ménages étaient locataires d’un logement privé

- 5 ménages étaient locataires d’un logement social

- 3 ménages étaient hébergés précédemment par des particuliers

- 2 ménages étaient hébergés précédemment au foyer ADOMA de Bagnolet

- 1 ménage était sans domicile

Au total, l’opération AKERA est donc occupée à 35 % par des ménages originaires de la Ville de Bagnolet, soit 45 ménages (15 en accession, 30 en locatif social).

Le partenariat initié par la Ville avec les autres réservataires de logements sociaux (Préfecture, Amalia Action Logement, Conseil régional) a porté ses fruits puisque que le nombre d’attributions au profit de Bagnoletais (30) est nettement supérieur au nombre de logements réservés par la Ville (13). La Municipalité se réjouit de ces résultats et entend poursuivre ce travail pour les futures livraisons de logements locatifs sociaux.

Ce bilan provisoire illustre l’action de la Municipalité qui s’est engagée à répondre aux besoins diversifiés qui s’expriment en termes de logement sur la ville. En raison de sa mixité (logements en accession et logements sociaux), l’opération a notamment permis d’accompagner le parcours résidentiel de ménages Bagnoletais aux profils diversifiés (accès au logement, décohabitation, accès à la propriété).

A travers la modification récente du Plan Local d’Urbanisme, la Municipalité a souhaité rendre obligatoire la construction de 35 % de logements sociaux dans les opérations privées à partir d’un certain seuil de surface de plancher variable selon les quartiers. Cette mesure favorisera dès 2016 la production d’une offre de logements diversifiée, notamment au bénéfice de l’amélioration des conditions de logements des Bagnoletais.

Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de ma considération distinguée. »

Pierre Mathon

Hier samedi 12 décembre le conseil de quartier des Malassis était en visite d’une partie du quartier.

À la différence des autres conseils de quartier, la visite était organisée par le service municipal politique de la ville (avec une adjointe au maire et son attaché de groupe mari et envahissant) et non par les citoyens référents du conseil de quartier.

Premier couac : au départ devant l’escalier monumental de la dalle, rue P. et M. Curie, nous nous trouvons en présence d’un tas d’immondice. 1er temps, le tas 2ème temps, l’enlèvement par une camionnette municipale qui passait par là …

Bon, au-delà de la visite d’un secteur où de grosses décisions préjudiciables au devenir du quartier ont déjà été prises par la mairie (Par exemple les constructions sur le parc du 8 mai 45 et place Sampaix avec la disparition des commerces), je signale quelques points noirs (non exclusifs d’autres remarques) qui méritent d’être signalés :
- la présence, toujours, malgré la demande sans cesse répétée de les supprimer, de deux stations de vélib’ (il y en a au moins une de trop, ce qui avait été dit avant même leur installation) en haut de la très pentue rue Lénine ;
- la statue de la Liberté dépecée dont les restes doivent être évacués (depuis plusieurs mois) du square devant les écoles Wallon et Verne ;
- « cerise sur le gâteau », le gigantesque, inutilisé et dégradé solarium de la couverture de l’autoroute ainsi que le non traitement de la demande ancienne du conseil de quartier quant à l’accès très dangereux de la dalle vers l’autoroute A3. Il faut démolir les transats dangereux du solarium et sécuriser l’accès technique à l’A3.

De retour à la dalle Thorez, nous entendons une engueulade entre un référent du conseil de quartier et une élue municipale sur le thème « qui est responsable de la visite : le conseil de quartier ou l’élue municipale ? »

Bref, à suivre.

Pierre Mathon

L’association BAGNOLET ÉCOLOGIE, adhérente à France Nature Environnement vient de déposer un recours gracieux contre le permis de construire n°93006 13B0051 M01, situé rue Auguste Blanqui. Ce recours vaut pour le modificatif, comme pour le PC initial retiré dans un premier temps par le maire nouvellement élu, puis redonné ensuite au promoteur..

« Monsieur le Maire de Bagnolet

Nous avons l’honneur de demander l’annulation du permis de construire n°93006 13B0051 M01 situé rue Auguste Blanqui à Bagnolet. Ce permis, signé le 2’ septembre 2015 est affiché par Eiffage sur le site comme datant du 12 octobre 2015)

Sur le fond, il s’agit du 1er permis de construire délivré dans le cadre d’un aménagement qui aurait pour résultat de bétonner tout un secteur de Bagnolet qui a vocation.

Le permis d’aménagement dans lequel se situe ce permis de construire reste celui qui a été signé par votre prédécesseur alors que vous avez déclaré faire un projet totalement différent. D’où des imprécisions et des incohérences entre ce permis d’aménagement signé le 2013 et ce permis de construire modifié.

Par ailleurs un permis modificatif ne peut porter que sur des modifications mineures ce qui n’est pas le cas puisque les modifications portent notamment sur la suppression d’un CINASPIC de 563 m2, ce qui est loin d’être mineur.

Pour ces raisons et d’autres que nous nous réservons la possibilité de mentionner ultérieurement, nous vous demandons, Monsieur le maire, d’annuler le permis de construire modifié n° PC 93006 13B0051 M01, situé rue Auguste Blanqui.

À défaut, notre association se réserve la possibilité de porter l’affaire au tribunal administratif.

Dans cette attente, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Maire en l’assurance de notre considération associative.

Le président, Pierre Mathon »