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PrÉSentation

  • : Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet
  • : Ce blog de Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet est à votre disposition pour vous informer quotidiennement de l'écologie politique et du travail de Pierre MATHON et d'Hélène ZANIER et de leurs amis.
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L'éditorial du blog

planete_bleur_belle_fond_vert.jpg                                                           

Ce blog «Bagnolet en Vert» est le blog d’Hélène Zanier, de Pierre Mathon et de leurs amiEs. Aujourd’hui militantEs associati -fs –ves (à « Bagnolet Ecologie » et Environnement 93, Jardins partagés, « l’Association des Bagnoletais contre la Dette », Romeurope, RESF, Russie-Libertés, Murs-À-Pêches, etc.), après avoir été élus (régionaux, municipaux) et responsables du parti Les Verts, nous entendons contribuer à l’avancée des idées et des projets écologistes.

Penser et agir, globalement et localement, telle est la devise de notre blog écolo,  Vert et ouvert, militant et d’éducation populaire, libre, bagnoletais, intercommunal et planétaire.

Hélène Zanier et Pierre Mathon

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En Vert et avec tous !

Vous pouvez compter sur 

Pierre MATHON
et toute l'équipe de
BAGNOLET EN VERT


* pour l’environnement et le développement durable, 
* pour la démocratie, la citoyenneté et la laïcité,
 
* pour la solidarité et l’égalité des droits, 
* pour l’école, l’éducation et la culture, 
* pour un urbanisme de qualité

 
En Vert et avec tous                                            

Archives

AGENDA

BONNE ANNEE 2015 !

 

Mardi 3 février à 20h30 conseil de quartier de la Dhuys à l'école Joliot-Curie

 

Mercredi 4 février à 19h atelier participatif sur la ZAC Benoit Hure : les espaces extérieurs  et l'occupation de la mairie historique

 

Jeudi 5 février 19h30 salle P et M Curie conseil de quartier des Malassis

 

PETITIONS

Réaction aux propos intégristes d'un élu de la majorité municipale de Bagnolet : pour le droit des femmes à disposer de leur corps

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Le_maire_de_Bagnolet_defense_du_droit_des_femmes_a_disposer_de_leur_corps/?sMpnibb

 

« Monsieur le Maire de Bagnolet: Nous vous appelons à créer une maison de quartier et citoyenne dans le quartier de la Dhuys»

http://www.avaaz.org/fr/petition/Monsieur_le_Maire_de_Bagnolet_Nous_vous_appelons_a_creer_une_maison_de_quartier_et_citoyenne/?tUmsDgb

 

Pour que cesse l'acharnement juridique contre la confédération paysanne
 
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/stop-acharnement-conf-865.html

 



 

 

 

 

 

 

 


 

2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 21:36

USA-carte-usa-etats-.png

 

S’il est clair que nous souhaitons la défaite du milliardaire mormon Mitt Romney et la victoire de Barack Obama, l’analyse, par la commission transnationale d’Europe Écologie Les Verts, de la place de l’environnement dans la campagne présidentielle américaine et des options de chacun des deux candidats en la matière ne manque pas d’intérêt.

La Voici :

« Quelle place pour l’écologie dans l’élection présidentielle américaine ?

Alors que la campagne électorale bat son plein et que Barack Obama semble prendre une longueur d’avance sur son concurrent Mitt Romney, la commission transnationale d’EELV a décidé de s’intéresser à la place de l’environnement dans les programmes des deux principaux candidats. Le constat est plutôt amer…

 

L’environnement, une problématique absente de la campagne au profit de l’énergie

Sur les sites web des deux principaux candidats, aucune section dédiée à l’environnement en tant que problématique à part entière. Il est vrai que les sondages démontrent qu’il s’agit d’une des dernières préoccupations des Américains. Selon une estimation Gallup effectuée début septembre, l’économie et en particulier le chômage demeure la première préoccupation des américains loin devant toutes les autres. La santé ne recueille que 10% des suffrages lorsque l’on demande aux américains quels sont selon eux les problèmes les plus graves auxquels doit faire face l’Amérique. L’environnement et la pollution, 2%, l’énergie et l’épuisement des ressources énergétiques, 1%… Certes, l’effet pervers de ce type de sondage est d’écarter toute approche globale au profit d’une segmentation des enjeux, alors que par exemple la santé de l’économie américaine est, plus qu’aucune autre, liée au coût de l’énergie. Mais il démontre malgré tout le peu de cas réservé par la grande majorité des américains aux problématiques écologiques.

L’énergie est finalement la seule problématique environnementale faisant l’objet d’une section dédiée sur les sites de Barack Obama et de Mitt Romney. Chacun s’érige comme garant de l’indépendance énergétique nationale, mais les moyens revendiqués pour y parvenir diffèrent sensiblement. Pas question ici d’aborder la sobriété énergétique, thème rédhibitoire dans le contexte de l’élection américain, celle-ci se déroulant sur fond de théorie du déclin. Rappelons de plus que George Bush père avait déclaré en 1992 lors de la conférence de Kyoto que le mode de vie des américains était non négociable.

Mitt Romney : « Drill baby drill ! »1

Côté républicain, l’accent est mis sur l’optimisation des ressources dont dispose l’Amérique sur son propre sol pour en faire une « superpuissance énergétique » et réduire la dépendance au pétrole du Moyen-Orient. Par optimisation il faut comprendre l’ouverture de nouvelles zones de forage dans des régions bénéficiant d’un statut sanctuarisée, tel l’Arctic National Wildlife Refuge (ANWR) en Alaska, ainsi qu’au large des côtes de Virginie, et des Carolines du Nord et du Sud. Les Républicains font fi des conséquences de la marée noire engendré par la plateforme Deepwater Horizon pendant l’été 2010. Ils fustigent d’ailleurs le moratoire sur le forage dans le golfe du Mexique qu’imposa Obama suite à la catastrophe et lui reproche également de s’opposer au mégaprojet Keystone XL, un pipeline géant censé approvisionner les États-Unis en sables bitumineux dilués canadiens. Par ailleurs les critiques pleuvent sur les énergies vertes, qu’Obama a cherché à développer pendant son mandat, celles-ci étant à leur yeux un investissement en pure perte, tant en terme d’indépendance énergétique qu’en terme d’emplois créés. Au final, le plan de Romney ressemble plus à une ode au marché et aux multinationales qu’à une véritable stratégie, tant celui-ci prône la dérégulation et le laissez-faire économique.

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Obama : une stratégie énergétique dans la continuité de son premier mandat

Les démocrates ne manquent pas de dénoncer le penchant républicain en faveur des supermajors : pour eux, la stratégie énergétique de Mitt Romney a été écrite par les grandes compagnies pétrolières pour les grandes compagnies pétrolières. À l’inverse, l’actuel président revendique un mix énergétique davantage diversifié. Il ne se prive pas de rappeler que sous son administration, le pays a doublé sa production d’énergie d’origine éolienne et solaire. Il avait d’ailleurs fait de l’investissement dans l’énergie propre l’un des grands axes de son plan de relance de l’économie américaine de 2009, avec un investissement estimé à 85 milliards de dollars sur l’ensemble de son mandat. Il y a quelques semaines, il a su imposer de nouvelles normes d’efficacité énergétique pour le marché automobile américain en fixant une moyenne de 23 km par litre d’essence consommé en 2025

Mais si Obama met en avant son bilan normatif et ses investissements en matière d’énergies renouvelable, paradoxalement il se vante également d’avoir été le président de l’augmentation de la production d’hydrocarbures sur le sol américain. La production est en effet repartie à la hausse en 2009 après des décennies de baisse. Cette tendance s’explique par l’essor considérable qu’a connu l’exploitation des gaz et pétrole de schiste ces dernières années. Lors de son discours sur l’état de l’Union en juillet dernier, Barack Obama déclarait ainsi : « Nous avons presque 100 ans de réserves de gaz naturel et mon administration va tout faire ce qui est possible pour développer cette énergie de façon sûre ». De plus, le 44ème président des États-Unis est un fervent partisan du nucléaire. Il s’était fixé l’objectif de relancer la construction de centrales, mais un moratoire post-Fukushima imposé par le Congrès en mars 2011 l’en a empêché de justesse.

À la lumière de ces observations, force est de constater que le bilan environnemental de Barack Obama est pour le moins ambivalent. Mais cette ambivalence se comprend mieux en rappelant que ce sont avant tout les thèmes de l’indépendance et de la sécurité de l’approvisionnement qui domine le débat sur la politique énergétique des États-Unis, davantage que son impact sur l’environnement. À titre informatif le dernier article sur l’environnement publié sur le site du parti démocrate date du 22 avril dernier…

 

Lucas Manetti, commission Transnationale Europe Écologie-Les Verts

 

1 La phrase anglaise « Drill, baby, drill! », qui peut être traduite en français par « Fore, chéri, fore ! », est un slogan de campagne du parti républicain pendant l’élection présidentielle de 2008 aux États-Unis. Ce slogan exprime le soutien de ce parti à l’intensification des forages pétroliers en vue d’augmenter les ressources en énergie. Source : Wikipédia

Publié le 24 septembre 2012 » 

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 19:20

Jafar-Panahi.jpg

 

Jafar Panahi ou la liberté de penser

Créée en 1988 par le Parlement européen, le pris Sakharov honore les personnes ou les organisations qui ont consacré leur existence à la défense des droits de l’homme et des libertés.

Le 9 octobre aura lieu un vote pour choisir celui ou celle qui remportera le prix Sakharov 2012.

Parmi les nominés : 

-  les activistes du groupe russe Pussy Riot  

- Ales Bialiatski, un défenseur de la liberté et des droits de l’Homme mis derrière les barreaux par le régime biélorusse  

- les trois représentants rwandais de l’opposition qui ont tenté de mettre un terme aux scènes de violence en promouvant le dialogue et la réconciliation (Victoire Ingabire Umuhoza, Déogratias Mushayidi et Bernard Ntaganda) 
- l’avocate iranienne Nasrin Sotoudeh qui plaide en faveur des droits de l’Homme et qui représente des militants de l’opposition et des acteurs de la scène politique emprisonnés suite aux élections présidentielles contestées de juin 2009 
- Joseph Francis, un militant qui assiste les victimes de la loi pakistanaise sur le blasphème

Le groupe des eurodéputés Verts/ALE vient de proposer la candidature de l’Iranien Jafar Panahi au prix Sakharov 2012.

Après avoir soutenu en 2011 les protagonistes du printemps arabe, les écologistes au Parlement européen souhaitent cette année apporter leur solidarité au réalisateur et scénariste iranien Jafar Panahi. Condamné, en 2010, à six ans de prisons et vingt ans d’interdiction de faire des films, de voyager ou de donner des interviews, ce cinéaste de la « nouvelle vague » iranienne est accusé « d’activités contre la sécurité nationale et propagande contre le régime ». Une condamnation intervenue alors que Jafar Panahi entame la réalisation d’un film sur les troubles ayant suivi la réélection controversée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009.

Agé de 51 ans, Jafar Panahi est reconnu dans le monde entier pour ses films au regard humaniste, posé notamment sur le sort des femmes et des enfants. Il a reçu de très nombreuses récompenses comme aux festivals de Cannes, Berlin ou Venise. En 2011, entre les murs de son appartement où il est assigné à résidence, il réalise le film intitulé « Ceci n’est pas un film » qui témoigne du sort réservé aux esprits libres en Iran et affronte la censure que le régime lui impose.

 

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23 septembre 2012 7 23 /09 /septembre /2012 09:56

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Le samedi 6 octobre l’association Russie Libertés organise à la mairie de Montreuil à partir de 14h30 un forum-concert « Russie en lutte pour la liberté ».

Photo : manifestation anti-Poutine du 24 décembre 2011 à Moscou

 

« http://russie-libertes.org/2012/09/21/inscrivez-vous-au-forum-concert-exceptionnel-russie-en-lutte-pour-la-liberte-le-samedi-6-octobre-a-montreuil/

INSCRIVEZ-VOUS AU FORUM-CONCERT EXCEPTIONNEL “RUSSIE: EN LUTTE POUR LA LIBERTÉ” – SAMEDI 6 OCTOBRE A MONTREUIL

Inscrivez-vous au FORUM-CONCERT EXCEPTIONNEL “RUSSIE: EN LUTTE POUR LA LIBERTÉ” le samedi 6 octobre à Montreuil ici : http://russie-libertes.org/6oct/

SAMEDI 6 OCTOBRE – MAIRIE DE MONTREUIL
FORUM-CONCERT EXCEPTIONNEL “RUSSIE: EN LUTTE POUR LA LIBERTÉ”

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CONCERT DE CLÔTURE EXCEPTIONNEL
« FREE PUSSY RIOT »avec Noize MC, Jeanne Cherhal, Bielka et le leader du groupe « Sekret »

ENTRÉE LIBRE

Organisé par : l’association Russie-Libertés, Amnesty International France, la Fédération Internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), la Ligue des Droits de l’Homme (France), la Mairie de Montreuil

en partenariat avec : Maison d’Europe et d’Orient, Mediapart

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EN MÉMOIRE D’ANNA POLITKOVSKAÏA

LE 7 OCTOBRE 2006, ANNA POLITKOVSKAÏA ÉTAIT FROIDEMENT ASSASSINÉE À MOSCOU. SA MORT A HEURTÉ LES CONSCIENCES AUX QUATRE COINS DU MONDE. SIX ANS PLUS TARD, LES TENTATIVES POUR ÉTOUFFER LES VOIX CRITIQUES EN RUSSIE SONT TOUJOURS NOMBREUSES. LE MOUVEMENT DE PROTESTATION POPULAIRE INITIÉ LORS DES ÉLECTIONS DE 2011 EST VIOLEMMENT RÉPRIMÉ : PASSAGES À TABAC, ARRESTATIONS, CONDAMNATIONS, LOIS INIQUES ADOPTÉES HÂTIVEMENT SONT AUTANT DE MOYENS MIS EN PLACE POUR FAIRE TAIRE

TOUS CEUX QUI OSENT QUESTIONNER, DÉNONCER, VOIRE S’OPPOSER.L’ATTITUDE DE LA JUSTICE ENVERS LES MEMBRES DU GROUPE PUSSY RIOT, QUI PAIENT AU PRIX FORT LEURS ACTIONS DE CONTESTATION, EST RÉVÉLATRICE D’UN VASTE SYSTÈME QUI NE TOLÈRE AUCUNE DISSENSION.

L’ASSOCIATION « RUSSIE-LIBERTÉS », AMNESTY INTERNATIONAL FRANCE (AIF), LA FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES LIGUES DES DROITS DE L’HOMME (FIDH) ET LA MAIRIE DE MONTREUIL VOUS INVITENT À UNE JOURNÉE DE DÉBATS ET DE MOBILISATION SOLIDAIRE POUR LES DROITS HUMAINS EN RUSSIE.

 

Programme :

13:30 OUVERTURE place Anna Politkovskaïa (Montreuil)

MR PIERRE DESGRANGES conseiller municipal de Montreuil et vice-président de la communauté d’agglomération Est Ensemble
MME GENEVIÈVE GARRIGOS présidente d’Amnesty International France – AIF
MME SOUHAYR BELHASSEN présidente De La Fédération International Des Droits De l’Homme- FIDH
MME VERA POLITKOVSKAÏA
MR BORIS AKOUNINE écrivain

14:30 CAFÉ mairie de Montreuil

15:00 : TABLE RONDE salle des fêtes de la mairie de Montreuil

« 2012 : QUI SONT LES NOUVEAUX CONTESTATAIRES
AUJOURD’HUI EN RUSSIE ? »
Manifestations de masse, performances artistiques, protestations provocantes, les formes de la contestation en Russie sont multiples. En réponse les autorités utilisent tous les moyens de répression à leur disposition, y compris judiciaires.

Quelles perspectives pour la liberté d’expression aujourd’hui et demain en Russie ?

MARK FEYGIN avocat du Groupe Pussy Riot
CÉCILE VAISSIÉ professeur à l’université Rennes 2
ANNE LE HUÉROU chercheuse, maître de conférences à l’université Paris Ouest La Défense
ARTEMY TROITSKY critique musical / sociologue
Modérateur : ALEXIS PROKOPIEV, Russie-Libertés

16:30
DOCUMENTAIRE
salle des fêtes de la mairie de Montreuil

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« QUI A TUÉ NATACHA ? »

Présenté par la réalisatrice, Mylène Sauloy et Sacha Koulaeva, responsable du bureau Europe de l’Est de la FIDH.

Natalia Estemirova (Natacha), défenseure acharnée des droits humains en Tchétchénie a été assassinée le 15 juillet 2009.

À ce jour, l’enquête officielle est toujours au point mort.

Dans ce documentaire, Mylène Sauloy nous conduit à travers la Tchétchénie, la Russie et l’Angleterre, dans son enquête sur le meurtre de Natalia, amie et collègue d’Anna Politkovskaya, assassinée, comme elle, pour avoir alerté le monde sur les violations des droits humains en Tchétchénie commises sous le régime du président tchétchène Ramzan Kadyrov. Histoire émouvante et poignante d’une femme résolue qui incarne la lutte pour les droits humains dans son pays.

17:30
TABLE RONDE
salle des fêtes de la mairie de Montreuil

« LUTTER POUR LES DROITS HUMAINS AUJOURD’HUI
EN RUSSIE »
Dans le contexte de répression croissante des libertés en Russie, des initiatives en faveur des droits universels ne cessent pas. Défenseurs des droits humains, journalistes, avocats sont à la fois source d’espoir et premières cibles de la répression.

SERGEY BABINETS
défenseur des droits humains, juriste, chercheur au Centre Interrégional contre la Torture (Russie), Joint Mobile Group (Tchétchénie)

STEPHANIA KULAEVA
responsable de Anti-Discrimination Center MEMORIAL, Saint Petersbourg, Russie

ANNE NERDRUM
responsable Russie, AIF

Modérateur : François Bonnet, Mediapart

18:00
INTERVENTIONS
salle des fêtes de la mairie de Montreuil

EVA JOLY
eurodéputée, présidente de la commission développement du Parlement européen

« LA DIPLOMATIE EUROPÉENNE À L’ÉPREUVE DU POUVOIR RUSSE » FRANÇOIS ZIMERAY (sous réserve) ambassadeur français pour les Droits de l’homme
« LES REPONSABILITÉS DE LA RUSSIE AU-DELÀ DE SES FRONTIÈRES »
MAHA ASSABALANI Membre du Syrian Center for Media and Freedom of Expression (SCM)

18:30
CONCERT EXCEPTIONNEL

« FREE PUSSY RIOT ! »
BIELKA
ANDREY ZABLOUDOVSKY leader du groupe « Sekret »
JEANNE CHERHAL
NOIZE MC

Plus d’informations sur :

www.amnesty.fr
www.russie-libertes.org/6oct

fb event : https://www.facebook.com/events/363802007039680/ »

 

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 21:43

Quebec carte

 

Après le Japon qui vient d’annoncer sa sortie du nucléaire, c’est aujourd’hui Québec qui annonce la sienne ainsi que le maintien du moratoire sur les gaz de schiste.

Le Premier Ministre du nouveau gouvernement québécois, Pauline Marois, vient de d’en faire l’annonce et précisant que cette décision se traduit par la fermeture de l’unique centrale de la Province, « Gentilly-2 ». Cette centrale ouverte en 1983 est arrêtée depuis fin juillet en raison d’une panne.  Elle devait être « rénovée » pour un coût estimé à près de deux milliards de dollars.

« Je veux que ce geste devienne un symbole pour le Québec, pour l'environnement et le bien-être des générations futures », a dit Pauline Marois lors d'une conférence de presse, précisant avoir demandé un rapport devant permettre à la fermeture de se faire « correctement ».

Un moratoire complet sur le gaz de schiste
Par ailleurs, la ministre québécoise des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a affirmé que le gouvernement indépendantiste souhaitait « un moratoire complet, tant sur l'exploration que sur l'exploitation du gaz de schiste ».
Une forte mobilisation populaire avait déjà imposé un moratoire, qui vient d’être confirmé.

Depuis la découverte en 2007 de vastes réserves de gaz non conventionnel dans la vallée du Saint-Laurent, 31 puits d'exploration ont été forés par l'industrie, suscitant des craintes légitimes de contamination des nappes phréatiques, comme cela s'est produit dans l'Etat américain de Pennsylvanie.

Hélène Zanier

 

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 16:10

Qatar-Doha-juin12.jpg

Un article du Parisien du vendredi 21 septembre 2012* revient sur ce qui appelé le « fonds du Qatar pour la banlieue » qui a été quémandé dans le palais de l’émir, par une association d’élus de la « diversité ».

http://www.bagnoletenvert.com/article-quand-notre-ami-nasser-djafar-rencontre-l-emir-du-qatar-100517272.html

http://www.bagnoletenvert.com/article-les-50-millions-du-qatar-nasser-djafar-et-nasreddine-hodja-107914585.html

Au-delà de la polémique liée à la destination de ces 50 millions d’euros (banlieue ? PME ?), comment ne pas être choqué par l’ironie, voire l’indécence de cette démarche initiée par des personnes qui disent militer contre les discriminations.

Photo : un bidonville insalubre pour travailleurs étrangers dans la banlieue de Doha au Qatar

Car ces élus de la République française ne peuvent ignorer que le Qatar** est le champion des … discriminations (même parmi les autres pays du Golfe).
Ils ne peuvent que connaître les lois qataries dites du « parrainage » qui ont remplacé l’esclavage mais correspondent en tous points à la définition de l’esclavage (qui a été aboli officiellement en 1952) avec les mêmes abus.

Le Qatar, c’est 200 000 « nationaux » (sur une population de 1 500 000 habitants) qui cumulent toutes les richesses et surtout se réservent tous les droits.

Ce sont eux les « parrains » qui recrutent les travailleurs dans les autres pays et qui les maintiennent en esclavage :

C’est le travailleur qui s’endette pour obtenir un « emploi » au Qatar. Certains hypothèquent leur maison, vendent tous les biens de leur famille pour obtenir l’emploi « rêvé » dans l’Eldorado des pétrodollars. Ils mettent des années à « rembourser » leur « recrutement ».

Arrivé au Qatar, le travailleur perd tous ses droits et subit les abus dans tous les domaines : confiscation de son passeport (il est pris en otage), interdiction de circulation (il ne peut rentrer dans son pays), interdiction de se syndiquer, de se mettre grève, interdiction de changer de patron, déductions illégales sur les salaires, salaires impayés, conditions de travail extrêmement dangereuses, maltraitance et viol des employées de maison…et évidemment : impossibilité de se plaindre !
Ces esclaves sont « logés » dans des camps surpeuplés à la situation sanitaire effrayante.

La réalité du Qatar, c’est cela.

Il faut sacrément manquer de sens moral pour aller se pavaner dans les palais dégueulant de luxe tapageur, en tant qu’élus de la République, pour aller tendre la sébile au dictateur.

Il faut être bien peu regardant et surtout manquer d’une solidarité humaine élémentaire envers les habitants de la banlieue de Doha !

Quel mépris ! Quel cynisme ! Quelle indécence !

 

Hélène Zanier

 

* Voici l’article du Parisien du vendredi 21 septembre :

« FONDS DU QATAR

 Les élus de la diversité reçus par Montebourg

Les élus de l’Aneld (Association nationale des élus pour la diversité), l’association AC-Lefeu et l’Agence pour la diversité entrepreneuriale (Adive) ont tenu hier midi à La Courneuve une conférence de presse pour s’inquiéter de voir le fonds d’investissement qatarien pour la banlieue « redirigé » par le ministre du Redressement productif vers les PME. La création de ce fonds d’investissement de 50 M€ avait été annoncé fin 2011 par l’ambassadeur du Qatar à Paris un mois après la visite de l’Aneld au Qatar.

« Ce fonds, nous sommes allés le chercher dans les mains de l’émir du Qatar, c’est lui qui l’a voulu, insiste Fouad Sari, président de l’Aneld et élu (Vert) dans l’Essonne. Et il a suscité énormément d’espoir en banlieue. » L’Aneld, AC-Lefeu et l’Adive disent avoir reçu des centaines de demandes et plus de 200 projets viables. « Nous avons toujours dit que le seul critère de sélection, outre la qualité et l’intérêt financier des projets, serait d’être issu de la banlieue. Il n’y  avait aucun critère confessionnelle ou communautaire », ajoute Faten Hidri, conseillère régionale (Parti Radical) d’Ile-de-France, afin de couper court aux accusations de fonds réservés aux musulmans lancées par Marine Le Pen. Apprenant la tenue de leur conférence de presse, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg a invité hier soir cinq représentants de l’Aneld à Bercy. « L’ambassade du Qatar était silencieuse depuis plusieurs mois, nous espérons en savoir plus des intentions du gouvernement, qui a fait de la banlieue et de la jeunesse des priorités », avouait avant l’entrevue Kamel Hamza, président de l’Aneld et élu UMP à La Courneuve. « C’est une prise de contact, précisait au même moment l’entourage du ministre. Nous n’avons eu aucun échange avec l’association jusqu’à présent et nous voulons faire le point.  E. B.»

** Un rapport de l’ONG « Human Rights Watch » sur les ouvriers du bâtiment au Qatar :

« Le Qatar recourt à l'esclavage pour construire ses stades

13. JUIN 2012 -

Human Rights Watch (HRW) a accablé le Qatar dans un rapport sur les droits de l’Homme relatif aux conditions des ouvriers étrangers employés dans le secteur du bâtiment, accusant Doha de pratiquer ce que l’organisation non gouvernementale américaine qualifie de «travail forcé». Une forte main-d’œuvre étrangère a été sollicitée par les autorités qataries pour assurer la construction des complexes sportifs gigantesques en vue de la Coupe du monde de football que le pays est censé accueillir en 2022, sauf imprévu. «Le gouvernement doit s'assurer que les stades de haute technologie de la Coupe du monde ne seront pas bâtis sur le dos d'ouvriers exploités», a indiqué Sarah Leah Whitson, directrice de HRW pour le Moyen-Orient dans un communiqué de presse publié ce mardi. HRW a estimé que ces ouvriers, venant essentiellement de l'Asie du sud, risquent de nombreux abus. La responsable de l’ONG a présenté un rapport de près de 150 pages sur la protection des ouvriers avant le Mondial-2022, basé sur des interviews de travailleurs, des rencontres avec des officiels, de représentants d'agences de recrutement, de diplomates et des responsables des pays d'origine des ouvriers. L’exploitation de ces travailleurs ne s’arrête aux dures conditions de travail uniquement, puisque le rapport relève également les frais exorbitants de recrutement, la confiscation des passeports des ouvriers à l'arrivée et le système de sponsoring qui met les travailleurs à la merci des employeurs. Bien que travaillant dans un pays riche, les ouvriers se sont plaints de salaires impayés, de déductions illégales sur les salaires, des logements insalubres et de mauvaises conditions de travail, toujours selon le rapport de Human Rights Watch qui relève, par ailleurs – fait important qui «combat» pour la liberté dans les autres pays arabes – l'interdiction faite aux syndicats au Qatar.
Lina S. 
http://www.algeriepatriotique.com/article/le-qatar-recourt-lesclavage-pour-construire-ses-stades
»

 

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 21:06

appel-des-100-logo.gif

 

L’APPEL DES CENT organise, à l’occasion de la Journée internationale de la Paix, une Rencontre-débat ce vendredi 21 septembre 2012 à 20 heures à la MÉDIATHÈQUE de Bagnolet 1, rue Marceau (à gauche de la mairie).

Albert Jacquard, professeur d’humanisme et Dominique Lalanne du réseau Armes nucléaires STOP ! ex-directeur de recherche en physique nucléaire au CNRS animeront la réunion autour de leur ouvrage et de l’appel de Stéphane Hessel.

EXIGEZ ! Un désarmement nucléaire total

Participation du MAN (Mouvement pour une Alternative Non-violente) qui milite pour le désarmement nucléaire unilatéral de la France

Les auteurs signeront leurs livres présents sur table. D’autres ouvrages seront disponibles  « Nucléaire, un mensonge français » de Paul Quilès ancien ministre socialiste de la défense et « En finir avec l’arme nucléaire » de Pierre Villard coprésident du Mouvement de la Pais de 2002 à 2012.

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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 20:51

Cuba-Castro-cigare.jpg

Cuba fait partie de la mythologie communiste et c’est même l’un des derniers pays (peut-être le dernier) qui continue d’être montré en exemple par les communistes là où il en reste, en France en particulier.

En effet, il existe toujours une espèce de snobisme vis-à-vis du régime communiste cubain et encore nombreux sont les sympathisants communistes à décrire un paradis qui n’existe pas.  Et le tableau va en empirant d’année en année.

Rien que pour le mois d’août 2012, la police cubaine a procédé à 521 interpellations pour motifs politiques », soit plus du double qu’au mois d’août 2011 (243) a indiqué un groupe d’opposition.

Les interpellations peuvent durer de plusieurs heures à quelques jours, précise la Commission Cubaine des Droits de l’Homme et de la Réconciliation Nationale (CCDHRN) dans son rapport mensuel. La commission a également enregistré six « manifestations de harcèlement » organisées par des partisans du régime communiste contre le domicile de dissidents, notamment dans le Sud-est de l’Ile.

A ces 521 interpellations arbitraires d’août, il faut ajouter les 406 de juillet, confirmant déjà « la persistance d’une tendance à la hausse de ce type d’abus » toujours dénoncé par le même groupe d’opposition et confirmé par le rapport de la CCDHRN.

La réalité du communisme cubain, c’est que sous le soleil cubain, on met de plus en plus à l’ombre communiste les personnes qui osent vouloir être libres.

Hélène Zanier

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2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 21:30

jerusalem.jpg

Expression d'un mal qui ronge la société israélienne, le lynchage d’un palestinien à Jérusalem, le 16 août, secoue Israël. 

L’écrivain israélien Sami Michael déclare notamment :

« Israël peut se targuer d'être l'Etat le plus raciste du monde développé. Ne nous leurrons pas, la culture en Israël est déjà souillée depuis autant de temps que les courants extrêmes dans l'islam. Depuis le jardin d'enfants, nous transmettons à nos enfants un bagage de haine, de suspicion et de dégoût pour l'étranger, en particulier l'Arabe »

Voici le très éclairant article du Monde du 1er septembre qui en rend compte : 

« Israël secoué par le lynchage d'un Palestinien à Jérusalem

Il est 22 h 30, jeudi 16 août. Une cinquantaine de jeunes Israéliens squattent la place Hahatulot, une zone animée du centre-ville de Jérusalem-Ouest, la partie israélienne de la Ville sainte. Les commerçants alentours sont habitués à voir ceux qu'ils appellent les « chebab » prendre possession des lieux le week-end, raconte le quotidien isrélien Maariv (en hébreu). « Chaque week-end, il y a ici une bagarre entre juifs et Arabes, dit un commerçant du quartier. C'est devenu une routine : ils viennent, crient « mort aux Arabes » et cherchent des Arabes pour les frapper ».

Le scénario est bien rodé. Ce soir-là, une jeune fille disant avoir été violée par des Arabes crie des plaisanteries racistes et appelle à traquer et à attaquer des Palestiniens. Les jeunes gens émêchés s'engagent alors dans les rues du centre-ville, scandant « un juif a une âme, un Arabe lui est un fils de p... »« Si t'es un homme viens cogner les Arabes » et « Mort aux Arabes ».

À une centaine de mètres de là, place Sion, la horde en furie tombe sur quatre Palestiniens de Jérusalem-Est, le secteur annexé de la ville, à majorité palestinienne. Djamal Joulani, 17 ans, n'a pas le temps de fuir. Il est roué de coups de poing et de pied et laissé pour mort, victime d'un arrêt cardiaque. Des centaines de passants ont observé la scène sans intervenir, selon la police.

Batya Houri-Yafin, volontaire d'une association pour les jeunes à problèmes, y était. « Deux de nos volontaires se sont immiscés au milieu du groupe d'adolescents et ont essayé de faire [à la victime] un massage cardiaque. Le groupe d'adolescents nous a reproché de tenter de ressusciter un Arabe", déplore-t-elle sur sa page Facebook (en hébreu). Hospitalisé dans un état critique, Djamal Joulani n'est sorti de l'établissement qu'une semaine plus tard.

Neuf de ses assaillants présumés ont été arrêtés et mis en examen le 21 août pour agression et incitation au racisme et à la violence. Huit d'entre eux sont mineurs, le plus jeune est âgé de 13 ans, et deux sont des filles. Le principal accusé, un adolescent de 15 ans, qui a admis avoir frappé Djamal Joulani, n'a exprimé aucun remords. « Il peut mourir, qu'est ce que j'en ai à faire. Il a insulté ma mère", s'est-il défendu devant le juge, indique le Yedihot Ahoronot. « Si je l'attrape, je le frapperai. Il doitmourir ». « C'est un Arabe », poursuit-il.

« UN PROBLÈME NATIONAL »

De par sa violence et l'absence de remords affichée par certains des suspects, « le lynchage de Jérusalem » a créé un électrochoc au sein de la population et de la classe politique. « C'est quelque chose que nous ne pouvons pas accepter — nous ne le pouvons pas en tant que juifs, en tant qu'Israéliens », a ainsi déclaré, le 21 août, le premier ministre, Benyamin Nétanyahou.

Au chevet de la victime, le député du Likoud Reuven Rivlin a tiré la sonnette d'alarme face à ce qui n'est pas selon lui un cas isolé, mais « le microcosme d'un problème national qui pourrait mettre en péril la démocratie israélienne ». L'affaire a ainsi permis de souligner le racisme que peuvent vivre au quotidien des Palestiniens vivant des deux côtés de la ligne verte. « Ce qui a eu lieu à Jérusalem a été couvert par les médias, mais des incidents surviennent chaque jour, dans des lieux où se trouvent des bars et des cafés, contre des jeunes Arabes qui veulent juste sortir et s'amuser », confirme ainsi Rabia Sagir, une Arabe israélienne de Haïfa, au Yedihot Aharonot.

Quelques heures avant le lynchage de Djamal Joulani, un taxi collectif palestinien avait été la cible d'une bombe incendiaire près de la ville palestinienne de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie. Trois suspects de la colonie juive voisine de Bat Ayin, âgés de 12 et 13 ans, ont été arrêtés. Le lynchage a toutefois davantage marqué les esprits que cette attaque. « Des actes haineux, criminels, ont lieu en Cisjordanie en permanence. Aussi longtemps que ces actes se déroulent en Cisjordanie, le public israélien y est en général plutôt indifférent car c'est loin. Soudainement, deux ou trois actions violentes ont lieu en Israël » et c'est le choc, car cela arrive près de chez soi. Cela, les gens ne peuvent pas le tolérer », analyse Gavriel Salomon, professeur émérite de psychologie éducative à l'université de Haïfa, en Israël. 

LA RADICALISATION DE LA JEUNESSE

Le choc est d'autant plus grand pour le public israélien que l'affaire met en lumière la radicalisation de la jeunesse. Quelques voix se sont élevées pour mettre ces incidents sur le compte de « mauvaises graines », à l'instar de l'éditorialiste de droite du quotidien Ma'ariv, Ben Dror Yemini. Les jeunes auteurs du lynchage ont en effet le profil idéal : ils sont issus de familles religieuses, de droite voire d'extrême droite. Le principal suspect aurait été interné plusieurs fois en hôpital psychiatrique. 

Mais, assure le Pr. Salomon, il y a bien une radicalisation de la jeunesse dans son ensemble et une généralisation de la violence. « Un pourcentage croissant de jeunes pensent que les Arabes ne devraient pas avoir le droit de vote ou d'être élus à la Knesset », s'alarme-t-il. Le vice-premier ministre, Moshe Ya'alon, a lui-même reconnu que ces « actes terroristes » et ces « crimes haineux » étaient le résultat d'un échec moral et éducatif contraire aux valeurs juives. Un constat partagé par le ministre de l'éducation, Gideon Saar, qui a demandé aux professeurs de collège et de lycée de tout le pays de consacrer, lors de la rentrée scolaire, une heure à une discussion en classe sur ces événements. Or, estime Gavriel Salomon, il est impératif que soit mis en place rapidement un vaste programme de lutte contre le racisme et de promotion de la coexistence auprès des deux millions d'élèves du système éducatif israélien.

« L'ÉTAT LE PLUS RACISTE DU MONDE DÉVELOPPÉ »

Pour de nombreux observateurs, le « lynchage de Jérusalem » est l'expression d'un mal qui ronge non seulement la jeunesse mais toute la société israélienne. « Israël peut se targuer d'être l'Etat le plus raciste du monde développé », a ainsi lancé avec sarcasme l'écrivain israélien Sami Michael. « Ne nous leurrons pas, la culture en Israël est déjà souillée depuis autant de temps que les courants extrêmes dans l'islam. Depuis le jardin d'enfants, nous transmettons à nos enfants un bagage de haine, de suspicion et de dégoût pour l'étranger, en particulier l'Arabe », a-t-il déclaré lors d'une conférence à l'université de Haïfa, relatée dans le journal Haaretz (en hébreu). Ainsi, renchérit le journaliste israélien Gal Uchovsky, ces jeunes gens ne sont finalement que « le rejeton du monstre : de la culture des colonies, de la haine des Palestiniens et de la haine juive en général ».

« Le racisme a toujours existé, mais avant il n'était pas couplé à la violence ni considéré comme légitime. Aujourd'hui, racisme, violence et légitimité vont de pair et cela est un processus graduel qui n'est pas près de s'arrêter », alerte le Pr Gavriel Salomon. « Le fait d'avoir légitimé le recours à la violence en Cisjordanie induit que cette violence s'étende graduellement de l'autre côté de la ligne verte, explique-t-il. C'est désormais devenu légitime d'attaquer des migrants africains, de faire de la discrimination à l'encontre des étudiants éthiopiens, d'attaquer des Arabes dans la ru », dit-il.

Les appels répétés du ministre des affaires étrangères, Avigdor Lieberman, à transférer les citoyens arabes d'Israël dans les Territoires palestiniens ou ceux, plus récemment, du ministre de l'intérieur, Eli Yishai, à expulser tous les migrants africains, participent, pour beaucoup, à cette légitimisation du racisme et de la violence. « Les politiques mises en place par le gouvernement contribuent à cette situation. Leurs provocations et incitations à la haine ne sont pas prises au sérieux par la plupart des gens, mais par certains, oui, parce que cela reflète ce qu'ils pensent », estime Gavriel Salomon. À tel point que Gal Uchovsky tisse « un lien direct entre cet incident et la culture de la haine envers les Arabes que la droite cultive depuis des années. Quand le premier ministre met autant de temps à condamner et que l'opposition se tait, les auteurs du lynchage ne peuvent comprendre qu'une chose : les gens sont derrière eux ».

Hélène Sallon »

 Pierre Mathon

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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 12:41

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Au-delà de la victoire immense de l’esprit humain que représente l’abolition de l’Apartheid, au-delà du symbole immense que représente Nelson Mandela et sa libération après 27 années d’emprisonnement, (premier président noir de l’Afrique du Sud de 1994 à 1999) nous savions que l’Afrique du Sud souffrait d’une criminalité insupportable et détenait le record du monde du viol (Une femme est violée en Afrique du Sud toutes les 26 secondes !)

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Voici que 36 ouvriers en grève des mines de platine de Marikana (dans le nord-ouest du pays) viennent ce jeudi 16 août de mourir sous les balles de la police sud-africaine.*

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« Choqué et consterné », le président Jacob Zuma a déclaré « Nous pensons que notre système démocratique offre suffisamment d'espace pour résoudre les conflits par le dialogue sans atteintes à la loi ni violences » et a décidé la création d’une commission d’enquête.

Nelson Mandela se tait. Pourtant, encore début août, il recevait Hilary Clinton chez lui.

Pierre Mathon

 

Le Nouvel Observateur 17 et 18 août 2012

« AFRIQUE DU SUD. Enquête sur le massacre de Marikana

L'Afrique du Sud était sous le choc vendredi du pire massacre jamais survenu dans une opération policière depuis la chute de l'apartheid en 1994, avec la mort de 34 mineurs grévistes jeudi à la mine de platine Lonmin de Marikana (nord).

Le président Jacob Zuma a quitté subitement vendredi matin un sommet régional au Mozambique pour se rendre sur les lieux du drame, et annoncer la création d'une commission d'enquête.

« Nous devons faire éclater la vérité sur ce qui s'est passé ici, c'est pourquoi j'ai décidé d'instaurer une commission d'enquête pour découvrir les causes réelles de cet incident », a déclaré le chef de l'Etat, dans une allocution retransmise en direct à la télévision.

Pour la chef de la police nationale Riah Phiyega, les choses sont déjà claires: « Le groupe des grévistes a chargé en direction de la police, tirant des coups de feu et brandissant des armes dangereuses. Les policiers se sont repliés et ont été forcés d'utiliser la force pour protéger leur vie », a-t-elle expliqué, avant d'annoncer un bilan de 34 morts, 78 blessés et 259 arrestations.

Vendredi, les lieux du massacre étaient bouclés par des véhicules blindés de la police, survolés par des hélicoptères. La police scientifique ratissait le terrain à la recherche d'indices.

À quelques centaines de mètres, à côté des misérables baraquements des mineurs, quelques centaines de femmes chantaient des chants de l'époque de la lutte contre l'apartheid.

« La police est venue ici, pour tuer nos maris, nos frères. Ici. Nos enfants! », criait l'une d'elles, Nokuselo Mciteni, 42 ans.

Alors qu'aucune liste sur le nom et la nationalité des victimes n'a encore été publiée, certaines femmes, en larmes, cherchaient toujours un mari ou un frère disparu depuis la veille.

Vendredi soir, la direction de Lonmin a annoncé qu'elle allait ouvrir une cellule d'aide à l'hôpital pour aider les familles à identifier les morts, et mettre en place un soutien psychologique.

Près de 2.000 hommes se sont également rassemblés non loin du lotissement, affirmant qu'ils continueront la grève tant que leurs revendications ne seront pas entendues.

Tous les médias du pays ont consacré leur une ou leur antenne au « massacre de Marikana ».

Dans une nation où le souvenir des luttes sanglantes contre le régime raciste de l'apartheid est omniprésent, la vision de policiers tirant sur des grévistes, eux-mêmes armés, a ravivé des plaies encore vives.

Les commentateurs, vendredi, recherchaient les causes de ce drame dans plusieurs directions.

Les uns notaient que les responsabilités étaient partagées: entre la police d'une part, mal formée et mal équipée pour faire face à la situation, et les grévistes d'autre part, qui ont fait de la violence un moyen ordinaire d'appuyer leurs revendications.

D'autres pointaient du doigt la condition misérable des mineurs et l'accumulation de leurs frustrations, exacerbées par la surenchère de certains syndicats.

Les mineurs de Marikana gagnent environ 4000 rands (400 euros) par mois, et réclamaient jusqu'à 12.500 rands (1.250 euros). La plupart d'entre eux vivent dans des baraquements insalubres accolés à la mine, sans eau courante.

« Il y a eu très peu d'amélioration dans la vie des gens depuis des décennies, indique Daniel Silke, chercheur en sciences sociales, et le gouvernement n'a pas été capable de faire face à cette frustration ».

Une aile minoritaire mais parfois bruyante de l'ANC, le parti au pouvoir, appelle d'ailleurs régulièrement à des mesures radicales pour réduire les inégalités économiques, toujours gigantesques dix-huit ans après l'avènement de la démocratie.

Les milieux économiques s'inquiétaient pour leur part de l'impact négatif de ces incidents, notamment auprès des investisseurs étrangers. « Ca pose clairement question sur l'environnement économique dans le pays", notait Iraj Abedian, Pdg du groupe Pan African Investments, résumant un avis général.

 Le président Jacob Zuma a annoncé la création d'une commission d'enquête chargée de faire la lumière sur le massacre.

Des experts de la police des polices sud-africaine sont arrivés samedi 18 août à Marikana (nord-ouest), pour enquêter sur les circonstances exactes de la fusillade qui a fait 34 morts jeudi, tandis que les mineurs se rassemblaient dans le calme comme la veille à plusieurs centaines de mètres du lieu du drame.

"Une équipe de la Direction indépendante d'enquête sur la police est sur le terrain. L'enquête devra établir si l'action de la police était proportionnelle à la menace représentée par les mineurs", a indiqué cette unité spécialisée, dans un communiqué samedi.

Les lieux du massacre de jeudi étaient toujours sous le contrôle de la police, mais les véhicules blindés étaient nettement moins nombreux que vendredi, a constaté l'AFP sur place.

La police a donné vendredi un bilan de 34 morts, 78 blessés et 259 arrestations, alors que le principal syndicat des mineurs, le NUM, parlait de 36 tués.

Sur le terrain, à distance des policiers au travail, les mineurs de Marikana se rassemblaient dans le calme, pour la deuxième journée consécutive après la fusillade. Par petits groupes, ils se dirigeaient vers le vaste espace où ils s'étaient déjà regroupés la veille.

Comme la veille, nombre de mineurs portaient des bâtons de bois ou des barres de fer. Un hélicoptère de la police survolait les environs. »

Les Echos 17 août 2012
« Afrique du Sud : les milieux d'affaires s'inquiètent

Après le massacre de la mine de platine de Marikana, les milieux d'affaires sud-africains s'inquiétaient de l'image du pays auprès des investisseurs étrangers, et plus généralement des risques d'instabilité. (…) « Le message que cela envoie est bien évidemment négatif », déclare Iraj Abedian, PDG du groupe Pan African Investments, en stigmatisant la compagnie propriétaire, les syndicats, mais aussi les politiques. « C'est une chose d'avoir des syndicats puissants, c'en est une autre totalement différente d'avoir 30 mineurs tués, ce qui veut dire que ni les dirigeants de l'entreprise, ni les leaders syndicaux, ni les leaders politiques n'ont été capables d'anticiper et d'éviter ce type de situation », ajoute-il.

Un autre investisseur sud-africain, Owen Nkomo de Inkunzi Investments, renchérit : « c'est très mauvais pour l'image de l'Afrique du Sud auprès de ceux à l'étranger qui veulent placer leur argent ici ».

De fait les vidéos de policiers tirant à balles réelles sur des grévistes armés ont fait le tour du monde, en rappelant celles de la répression du régime raciste d'apartheid. C'est le plus grave massacre du genre depuis la fin de l'apartheid en 1994. Or, bien que première économie du continent, l'Afrique du Sud, dont la croissance ralentit, a grand besoin de capital frais, pour combattre le chômage et la pauvreté qui engendrent sporadiquement des violences sociales.

La tuerie de Marikana survient après des heurts meurtriers entre le puissant syndicat des mines NUM et un petit syndicat dissident radical, qui ont fait 10 morts ce mois-ci, provoquant la fermeture de la mine de platine. De plus trois ouvriers ont été battus à mort lors d'une longue grève dans une autre mine, Impala Platinum. Pour ces raisons, le cours international du platine a bondi vendredi à son plus haut niveau depuis plus d'un mois, mais l'action de Lonmin a chuté de près de 6%. Et, selon des experts à Londres, les affrontements meurtriers en Afrique du Sud avivent les inquiétudes sur des perturbations prolongées de la production de métaux platinoïdes dans le pays. L'Afrique du Sud est le premier pays producteur de platine de la planète, avec environ 75% de l'offre mondiale de ce métal précieux très utilisé par l'industrie automobile.

Mais son extraction devient plus coûteuse. Et les industriels des métaux précieux s'inquiètent de propositions de nationalisation, émanant de l'extrême gauche de l'ANC, le parti au pouvoir. Même avant les incidents, les investisseurs du platine semblaient hésiter en raison de mauvaises perspectives sur ce marché, note Hugo Pienaar, un analyste économique à l'université de Stellenbosch, qui ajoute « Ce qui s'est passé cette semaine est vraiment tragique (...) l'environnement n'était déjà pas bien bon, mais maintenant je pense que cela va refroidir les investisseurs potentiels dans le secteur ». »

 

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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 10:14

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Nous publions ci-dessous le Communiqué de presse d’Europe Écologie les Verts sur la Syrie en date du 17 août 2012

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« Syrie : sortir enfin de l’impuissance de la communauté internationale pour faire cesser la barbarie

En Syrie, le décompte macabre des milliers de morts et de blessés continue d’alimenter chaque jour nos journaux. Aucune action de la communauté internationale n’a encore réussi à stopper ou à freiner tout du moins les exactions du régime sanguinaire de Bachar El Assad à l’encontre de son propre peuple. Bachar El Assad et ses forces loyalistes, malgré les multiples désertions observées dans son propre camp ces derniers temps par des politiques ou des généraux ne supportant plus d’être complices de crimes odieux contre leur population, continuent sur le terrain de pilonner sans relâche des civils innocents, dont des enfants.

Les pays musulmans viennent de suspendre la Syrie de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) afin de dénoncer la répression sanglante contre la population syrienne et tenter d’isoler symboliquement le régime de Bachar El Assad. Cependant celui-ci est encore soutenu par des alliés de poids au Conseil de sécurité de l’ONU : la Chine et la Russie. Et cette dernière ne se contente pas de son droit de véto, mais continue de fournir en armes Damas. Le Conseil de sécurité s’est réuni le 16 août pour mettre fin formellement à la mission de ses observateurs en Syrie, dont le mandat arrive à expiration. Un futur médiateur international doit venir prendre la suite de Kofi Annan.

Pour Europe Ecologie Les Verts, il y a urgence et la médiation internationale semble bien dérisoire face à un régime criminel qui ne veut rien savoir. Une véritable protection des civils efficace doit d’urgence être enfin mise en œuvre comprenant exclusion aérienne, couloirs humanitaires sécurisés, sanctuarisation des hôpitaux, libre accès aux ONG, etc. La communauté internationale doit également refuser toute impunité pour le régime syrien et ses agents en engageant la saisine du TPI de La Haye par le Procureur de la Cour Pénale Internationale. Elle doit enfin adopter des sanctions économiques et financières suffisamment conséquentes pour permettre de paralyser la guerre menée contre la population et imposer un embargo total sur les armes délivrées au gouvernement syrien.

EELV rappelle que la France préside le Conseil de sécurité de l’ONU depuis le 1er août et pour un mois. Notre pays se doit d’être à l’initiative, avec tous ses partenaires européens, pour peser d’avantage sur la communauté internationale pour que cette barbarie du régime syrien cesse et pour enfin sortir de l’impasse.

Elise LOWY, Porte-parole »

 

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