Citoyenneté en actes, vient de publier sur son site un article qui fait le point sur la lutte citoyenne et pluraliste, engagée contre la démolition barbare des immeubles de la rue Marceau :

Nous publions ici le compte rendu que nous a adressé Pierre Vionnet concernant la mobilisation du 30 juillet contre la démolition de deux maisons rue Marceau. Le billet rappelle les faits et les développements des actions pour stopper l'opération dont la légalité semble désormais remise en cause. Nous remercions tous ceux qui se mobilisent pour  protester et faire cesser ces agissements anti-démocratiques, et Pierre Vionnet en particulier.

Le samedi 27 juillet dernier, était lancée sur le blog Citoyenneté en Actes l'alerte relative à la démolition en catimini et sans information préalable des maisons de la place de la mairie. Dimanche, l'alerte était reprise sur le site Bagnolet en Vert. Lundi matin, le président du groupe communiste au Conseil municipal rendait public sur le site des élus PC le courrier qu'il avait adressé au Maire le vendredi 26 juillet. Lundi soir dernier, Citoyenneté en Actes lançait un appel à un rassemblement citoyen sur le site de la démolition.

Malgré le caractère précipité des choses et la période estivale, environ 30 personnes étaient sur place le mardi 30 juillet à 8h30. Toutes les principales forces politiques de la ville étaient représentées :

> Le PC (le président des élus communistes au Conseil municipal, André Baraglioli, ainsi que l'ex 1ère adjointe Jocelyne Riou)

> Le PS (la député-suppléante Émilie Trigo, le président des élus socialistes au Conseil municipal Tony Di Martino)

> Les Verts (la conseillère régionale Mireille Ferri et le secrétaire local Michel Pesci )

> Bagnolet du neuf à gauche (Pierre Sardou et Marie Christine Lacazette conseillère municipale qui avait envoyé un message de soutien participatif)

> Des responsables associatifs (Colette Hebette, Anne-Colette Cossard et Marilou Brossier pour Citoyenneté en Actes. Catherine Denis pour Bagnolet-Montreuil - Essor Parisien)

> Hélène Zanier et Pierre Mathon pour Bagnolet en Vert

> et bien sur des citoyens indignés.

Malgré cette mobilisation, le Maire n'a pas répondu aux lettres qui lui ont été envoyées et la démolition se poursuit dans une atmosphère de vandalisme (toitures retirées précipitamment ...).
Nous avons de surcroît appris par les services de l'Etat que les Architectes des Bâtiments de France avaient à deux reprises donné un avis très défavorable aux permis de démolir déposés par Sequano au nom de la Marie, ce qui a entraîné le retrait des permis de démolir !
L'opération de destruction est donc en cours sans concertation, sans même une information, sans délibération du Conseil municipal, sans affichage sur site ou en mairie, et même sans permis !!!
Au viol et au mépris de la démocratie s'ajoutent le viol et le mépris de la légalité !
L'action des citoyens de Bagnolet ne s'arrêtera pas !

Mercredi, Mireille Ferri a officiellement saisi le Préfet pour faire cesser ce forfait, avant de faire intervenir sur site un huissier jeudi malgré les intimidations municipales à l'encontre du premier huissier sollicité.
Jeudi, André Baraglioli a de nouveau adressé une injonction au Maire de faire cesser les travaux.
Vendredi, Pierre Mathon a formulé une demande de référé auprès du Tribunal administratif. (Le dépôt est en cours. Ndlr)

L'action continue, avec les citoyens de Bagnolet nous maintiendrons la garde pour que cette fin de mandat ne soit pas chaque jour davantage des dénis de démocratie, synonyme de déprédations. »

Très prudemment, le Parisien traite aujourd’hui jeudi 1^er août, du coup de force du maire qui a entrepris la démolition des immeubles, situés au 13 et 15 rue Marceau, typiques du centre ville de Bagnolet, et constitutif de ce qu’il reste encore du charme de la place de la mairie-Salvador Allende.

Voici l’article, qui a quand même attiré l’attention de la télévision puisqu’il en a été question sur France 2 ce matin à la revue de presse de Télé-Matin.

(Photos du rassemblement citoyen de mardi matin)

« BAGNOLETDes habitants assurent (Les citoyens, eux assurent et assument, ce qui n’est pas le cas du maire qui refuse de répondre « aux sollicitations du Parisien ». Ndlr) que l’opération est illégale

Polémique autour de la démolition de deux maisons anciennes

Les bulldozers ne sont pas encore arrivés. Mais rue Marceau, en face de l’hôtel de ville de Bagnolet, les deux maisons anciennes des numéros 13 et 15 vont être démolies. « Ils font cela en en catimini, s’insurge Marc Bourgeois, un habitant de Bagnolet. Ces maisons devaient être réhabilitées car elles appartiennent au patrimoine de la ville. D’ailleurs, sur le Plan local d’urbanisme (PLU), on voit bien elles ne doivent pas être démolies. »

Pourtant, l’entreprise Sequano Aménagement, en charge des travaux, assure que cela sera chose faite d’ici dix jours. « Il y a eu une modification du PLU qui a été validée par les élus » (C’est bien évidemment faux, il n’y a jamais eu de modification du PLU ! Ndlr), explique Jean-Jacques Adragna, directeur de programme chez Sequano. Impensable pour les opposants qui affirment que ces habitations se trouvent à moins de 500 m d’une église classée et « qu’il faut donc une autorisation de l’architecte des bâtiments de France que la mairie n’ai pas. » Contactée à plusieurs reprises, la mairie n’a pas répondu à nos sollicitations. (C’est bien pourtant la mairie, l’encore-maire et son directeur des services techniques M. Lasseron qui sont à l’origine de cette ignominie. Et en plus ils n’assument pas … Ndlr)

A.LE. »

Nous reviendrons sur l’aspect juridique de la question.

Pierre Mathon

Nous reproduisons ci-dessous la déclaration de « Citoyenneté en actes », lue par Colette Hebette lors du rassemblement citoyen du mardi 30 juillet devant les immeubles du 13-15, rue Marceau :

« L'appel à la mobilisation contre la destruction arbitraire - et sans permis - des maisons du 13-15 rue Marceau a été entendu ! Un rassemblement de plus contre le déni de démocratie et de transparence de notre Maire Marc Everbecq.

Colette Hebette a lu la déclaration de Citoyenneté en Actes que nous vous soumettons dans son intégralité :

« Bonjour à tous,
Je tiens d’abord à remercier les personnes présentes qui se sont mobilisées en pleine période de congés. Merci en particulier  à Pierre Vionnet, le lanceur d’alerte et à tous ceux qui se sont mobilisés pour relayer l’information.
Le sens de cette mobilisation, c’est une fois de plus le refus de l’arbitraire du maire qui nie toute forme de concertation. Cette démolition est en débat depuis des années car elle pose de nombreuses questions : quel est notre patrimoine, quel aménagement du centre ville voulons nous, comment connecter la dalle Galliéni avec le centre ville, comment faciliter les déplacements piétonniers. Ou pour le dire plus simplement : démolir, mais pour quoi faire à la place ?
En faisant table rase de ces deux maisons, le Maire nous lance un message clair : la démocratie locale, vos débats,  mes propres engagements au dialogue, je m’en tape ! Une majorité m’a élu il y 5 ans, alors le pouvoir, c’est moi.
De nombreux Bagnoletais lui ont dit non !
Sa propre majorité s’est une nouvelle fois désolidarisée de sa décision.
Par son refus de la concertation, par son refus de la démocratie locale, Marc Everbecq , jour après jour, se disqualifie pour être notre Maire. Et le résultat, c’est qu’il est désormais seul, seul, entouré de ses quelques obligés.
Cette démolition à la sauvette sera pour notre ville le symbole de l’abus de pouvoir, et par votre présence ce matin,  vous en serez les témoins.. Bientôt nous célébrerons l’anniversaire de la nuit du 4 Aout, l’abolition des privilèges. Rappelons nous que le débat et la concertation sont le ciment de la vie démocratique, partout, et aussi à Bagnolet.
Citoyenneté en Actes à Bagnolet »

 Mobilisation : les bagnoletais unis contre la destruction arbitraire

by Citoyenneté en Actes Bagnolet»

Nous reviendrons ultérieurement sur l’historique de cette démolition de bâtiments typiques et caractéristiques de l’urbanisme de Bagnolet.

Pour la démocratie et le défense du patrimoine !
À suivre.

Pierre Mathon

Il ne sera pas dit que les BagnoletaisEs se laissent faire ! Suite à l’alerte lancée par Pierre Vionnet dans Citoyenneté en actes et aux différentes réactions, Citoyenneté en actes appelle, avec tout notre soutien, à un rassemblement devant les immeubles des 13 et 15 rue Marceau, demain matin 30 juillet 2013 à 8 heures 30.

Suite à l'alerte de Pierre Vionnet concernant le projet destruction des maisons du 13 et 15 rue Marceau, nous vous annonçons - qu'à l'heure où nous écrivons ces lignes - les toits de ces édifices ont été déposés ce matin...

L'arrivée des pelleteuses est imminente et le maire Marc Everbecq n'a toujours pas communiqué d'annonce, ni organisé de concertation sur le projet à venir.

L'Association Citoyenneté en Actes appelle à une mobilisation générale demain 30 juillet à 8h30 devant le 13 & 15 rue Marceau à Bagnolet (Place de la Mairie - Salvador Allende)

Ces décisions arbitraires qui sont le fait du prince doivent cesser ! »

Pierre Mathon

1-http://www.bagnoletenvert.com/article-alerte-a-bagnolet-menace-imminente-de-nouvelles-destructions-place-de-la-mairie-119274959.html

2-http://www.bagnoletenvert.com/article-demolition-des-immeubles-13-15-rue-marceau-une-lettre-d-andre-baraglioli-sans-reponse-du-maire-119298236.html

3-http://www.bagnoletenvert.com/article-demolitions-en-cours-rue-marceau-bagnolet-ecologie-ecrit-au-maire-avec-copie-au-prefet-et-a-l-abf-119299282.html

Nous reproduisons ci-dessous le courrier du 26 juillet d’André Baraglioli au maire que vient de publier le blog des élus communistes (frondeurs) de Bagnolet.

Ce courrier n’a reçu aucune réponse du maire alors que la démolition des immeubles a commencé ce jour, lundi 29 juillet (Photo !)

« Une concertation sur de biens mauvais rails...

Monsieur le Maire,

Le 11 juillet, je vous interrogeais sur les conditions de mise en œuvre de la concertation prévue pour l’aménagement de la place du centre ville et le devenir de la mairie historique. Les élus avaient validé en bureau municipal, l’idée d’une réunion de démarrage avec l’ensemble des élus - y compris ceux de l’opposition - mais aucune date n’a été proposée.

Depuis, aucune information n’a été donnée et, si il est acté qu’aucun travaux n’a eu lieu dans la vieille mairie, il semble toutefois que des travaux de démolition soient prévus au 13 et 15 rue Marceau.

Je me suis inquiété de l’imminence des démolitions hier auprès de votre directeur de cabinet, en insistant particulièrement sur le caractère inopportun de ces travaux alors que s’ouvre une fenêtre de concertation qui donne à tous une occasion de traiter de façon pacifiée l’ensemble de la question de l’aménagement de la place.

Je renouvelle donc la demande de disposer d’un calendrier précis de la concertation, celui présenté en Bureau municipal étant de fait obsolète et vous demande de bien vouloir faire arrêter les travaux de démolition prévus pour le 13 et 15 rue Marceau. Ces derniers n’ayant aucun caractère d’urgence et pourraient inutilement grever la concertation à venir.

Vous remerciant de l’attention que vous porterez à cette demande.

André Baraglioli

Bagnolet, le 26 juillet 2013

A l'heure où nous mettons en ligne cette lettre nous n'avons reçu aucune réponse, pas plus qu'à la demande précédente du 11 juillet. En revanche les travaux de démolition se poursuivent. »