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PrÉSentation

  • : Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet
  • : Ce blog de Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet est à votre disposition pour vous informer quotidiennement de l'écologie politique et du travail de Pierre MATHON et d'Hélène ZANIER et de leurs amis.
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L'éditorial du blog

planete_bleur_belle_fond_vert.jpg                                                           

Ce blog «Bagnolet en Vert» est le blog d’Hélène Zanier, de Pierre Mathon et de leurs amiEs. Aujourd’hui militantEs associati -fs –ves (à « Bagnolet Ecologie » et Environnement 93, Jardins partagés, « l’Association des Bagnoletais contre la Dette », Romeurope, RESF, Russie-Libertés, Murs-À-Pêches, etc.), après avoir été élus (régionaux, municipaux) et responsables du parti Les Verts, nous entendons contribuer à l’avancée des idées et des projets écologistes.

Penser et agir, globalement et localement, telle est la devise de notre blog écolo,  Vert et ouvert, militant et d’éducation populaire, libre, bagnoletais, intercommunal et planétaire.

Hélène Zanier et Pierre Mathon

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En Vert et avec tous !

Vous pouvez compter sur 

Pierre MATHON
et toute l'équipe de
BAGNOLET EN VERT


* pour l’environnement et le développement durable, 
* pour la démocratie, la citoyenneté et la laïcité,
 
* pour la solidarité et l’égalité des droits, 
* pour l’école, l’éducation et la culture, 
* pour un urbanisme de qualité

 
En Vert et avec tous                                            

Archives

AGENDA

BONNE ANNEE 2015 !

 

Mardi 3 février à 20h30 conseil de quartier de la Dhuys à l'école Joliot-Curie

 

Mercredi 4 février à 19h atelier participatif sur la ZAC Benoit Hure : les espaces extérieurs  et l'occupation de la mairie historique

 

Jeudi 5 février 19h30 salle P et M Curie conseil de quartier des Malassis

 

PETITIONS

Réaction aux propos intégristes d'un élu de la majorité municipale de Bagnolet : pour le droit des femmes à disposer de leur corps

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Le_maire_de_Bagnolet_defense_du_droit_des_femmes_a_disposer_de_leur_corps/?sMpnibb

 

« Monsieur le Maire de Bagnolet: Nous vous appelons à créer une maison de quartier et citoyenne dans le quartier de la Dhuys»

http://www.avaaz.org/fr/petition/Monsieur_le_Maire_de_Bagnolet_Nous_vous_appelons_a_creer_une_maison_de_quartier_et_citoyenne/?tUmsDgb

 

Pour que cesse l'acharnement juridique contre la confédération paysanne
 
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/stop-acharnement-conf-865.html

 



 

 

 

 

 

 

 


 

20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 20:32

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Communiqué du 17 janvier 2013 de France Nature Environnement :

« Pesticides : L’EFSA dénonce leurs effets sur les abeilles

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié, mercredi 16 janvier, des avis sur trois substances actives de la famille des néonicotinoïdes, qui identifient plusieurs risques pour les abeilles. Ces conclusions confirment les alertes données par FNE depuis plusieurs années sur les dangers de ces substances. FNE appelle une nouvelle fois à l’interdiction des néonicotinoïdes. 

Une reconnaissance des risques

L’évaluation de l’EFSA conclut à des risques élevés pour les trois substances actives évaluées (thiametoxam, clothianidine et imidaclopride) utilisées en traitement de semences ou en granulés. Par exemple, les rapports pointent du doigt les impacts des poussières issues des semences et des granulés sur les populations d’abeilles. De la même manière, un risque a été identifié pour les abeilles exposées au thiamethoxam (substance active du Cruiser) par la voie de la guttation1 pour le maïs. 

Qu’en est-il du pollen ?

Pour Claudine Joly, en charge de ce dossier à FNE : « le rôle du pollen dans l’alimentation des abeilles est fondamental, car il est utilisé pour nourrir les larves. Comme FNE le répète depuis longtemps, les plantes non nectarifères traitées aux néonicotinoïdes, comme le maïs, présentent donc aussi un danger pour les abeilles. FNE s’était félicitée de l’interdiction du Cruiser sur colza en France, mais il faut maintenant aller plus loin. Devant la généralisation de leur emploi en Europe sur de nombreuses cultures, il faut élargir l’interdiction à tous les néonicotinoïdes, ainsi qu’au fipronil qui a le même mode d’action ». 

Des lacunes inacceptables dans les évaluations des risques

L’EFSA n’a pas pu conclure l’évaluation des risques sur les trois substances actives dans certains cas d’exposition, par manque de données disponibles, ce qui confirme les faiblesses des protocoles d’évaluation, dénoncées par FNE depuis des années. Déjà en mai 2012, un avis scientifique2 de l’EFSA pointait les insuffisances des tests réglementaires menés dans le cadre de l’autorisation des substances actives.

Jean-Claude Bévillard, vice-président de FNE en charge des questions agricoles : « nous sommes satisfaits de voir enfin écrit ce que FNE dénonce depuis des années. En attendant l’évolution des évaluations des risques au niveau européen, nous devons appliquer le principe de précaution et suspendre l’utilisation de tous les néonicotinoïdes. » 



1
La guttation est le processus par lequel certaines plantes exsudent de la sève sous forme de gouttelettes ressemblant à de la rosée.
2 Scientific Opinion on the science behind the development of a guidance document on the risk assessment of plant protection products on bees, EFSA, mai 2012. »

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 13:02

apis1.jpg

 

Ce soir mardi 28 août à 20H50, Arte programme « Le mystère de la disparition des abeilles »

« Aujourd’hui, un tiers de la nourriture de la planète dépend directement de l’abeille, le pollinisateur agricole le plus important. Or depuis plusieurs années, ces petits insectes disparaissent mystérieusement par millions ».

http://cdurable.info/Le-mystere-de-la-disparition-des-abeilles-Documentaire-Arte,2539.html

Un film-documentaire de 2010 de Mark Daniels.

bzzz300.jpg

Nous avions passé, avec les Amis de la Confédération Paysanne un film presque homonyme au Cin’Hoche en décembre 2009 « Disparition des abeilles : la fin d’un mystère » de Natacha Calestréné et Gilles Luneau http://www.bagnoletenvert.com/article-cent-personnes-au-cin-hoche-pour-les-abeilles-et-l-agriculture-paysanne-40614252.html

Pierre Mathon

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 07:08

bzzz300

 

Une pétition circule actuellement pour que cesse l’utilisation des « néonicotinoïdes » à l’origine du déclin des abeilles.

 

http://www.pollinis.org/petitions/video_pesticides.html

 

Cette pétition, à l’initiative du « réseau des conservatoires abeilles et pollinisateurs » (www.pollinis.org) est destinée au Ministre de l'Agriculture, M. Stéphane Le Foll.

 

« Non à la mise en péril de notre écosystème pour servir les intérêts des multinationales agrochimiques.

 

Monsieur le Ministre,

 

Vous savez que les abeilles meurent par million chaque année en France, ce qui met en péril l'ensemble de notre écosystème et de notre alimentation.

Il est encore temps d'arrêter ce phénomène dramatique.

De nombreuses études incriminent une famille de pesticides neurotoxiques, les néonicotinoïdes, pour expliquer le déclin des abeilles. Cela vient d'être confirmé par une étude décisive de l'INRA et du CNRS, qui prouve noir sur blanc que les néonicotinoïdes désorientent et tuent les abeilles d'une façon insoupçonnée jusqu'ici.

Pourtant, sous la pression des firmes agrochimiques, ils sont toujours largement utilisés dans les cultures à travers tout le territoire.

De plus, cette étude montre que les tests de dangerosité des pesticides, menés par les firmes agrochimiques et les autorités sanitaires avant de mettre un produit sur le marché, sont largement insuffisants. Il se pourrait que le risque, pour les abeilles ou pour l'homme, d'autres produits chimiques agricoles soit largement sous-évalué.

Vous venez de faire retirer du marché l'un de ces insecticides tueurs d'abeilles, le Cruiser OSR, utilisé pour traiter le colza.

C'est un premier pas dont je me réjouis. Mais au vu des nouvelles preuves apportées par l'Inra et le CNRS, et vu l'imminence du danger, je vous demande instamment de ne plus céder aux pressions des géants de l'agrochimie, et :

- d'interdire immédiatement l'utilisation de tous les pesticides néonicotinoïdes dans l'agriculture ;

- de réviser dans les meilleurs délais les méthodes d'évaluation de la dangerosité des produits chimiques utilisés sur les cultures, afin d'identifier d'autres produits à retirer du marché avant qu'ils ne provoquent des dégâts irréparables pour les abeilles et notre environnement.

Respectueusement, »

 

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 10:22

Cruiser-res_visuel-cruiser-picto.jpg

Le communiqué du 29 juin 2012 de France Nature Environnement :

fne.gif

« Interdiction du Cruiser : victoire pour les abeilles et FNE !

Le Ministre de l’agriculture a confirmé ce jour sa décision d’interdire le Cruiser sur colza. FNE se félicite de cette décision et demande de poursuivre sur cette dynamique en interdisant toute la famille des néonicotinoïdes, ces insecticides qui – comme le Gaucho – sont dangereux pour les abeilles. 

Une première victoire dans un combat de longue haleine

Depuis son autorisation en enrobage des semences de maïs en 2008, FNE n’a cessé de se battre contre le Cruiser, cet insecticide devenu tristement célèbre en raison du danger qu’il représente pour les abeilles. En plus du plaidoyer auprès du Ministère de l’agriculture, FNE avait lancé une large pétition, une campagne d’affichage dans le métro et plusieurs actions en justice. 

Aujourd’hui, un mois après avoir annoncé son intention de le faire, le Ministre confirme l’interdiction du Cruiser sur colza. Cette décision repose sur un nouvel avis de l’ANSES montrant l’effet de ce produit sur les abeilles, et intervient après avoir reçu l’avis de la société Syngenta, productrice de l’insecticide.

Pour Claudine Joly, chargée du dossier à FNE : « C’est une première victoire. Le colza étant la première plante mellifère de France, l’interdiction sur colza était la première des priorités, nous nous félicitons de cette décision qui marque un tournant dans la lutte contre les fléaux qui menacent les pollinisateurs. »

Aller plus loin pour sauver les pollinisateurs

FNE rappelle que le Cruiser n’est malheureusement pas autorisé que sur colza. Le maïs, la betterave et le pois sont aussi concernés.FNE rappelle également qu’au-delà du Cruiser, c’est globalement toute la famille des néonicotinoïdes, dont fait partie le fameux Gaucho, qui doit être réévaluée, comme le recommande l’ANSES.

Pour Jean-Claude Bévillard, Vice-Président de FNE en charge des questions agricoles : «En attendant la réévaluation européenne des néonicotinoïdes, nous recommandons d’appliquer le principe de précaution et d’interdire tous les pesticides à base de néonicotinoïdes, qui sont dangereux pour les abeilles. L’utilisation généralisée des insecticides en enrobage de semences représente un danger pour la biodiversité dans son ensemble. »

FNE rappelle que la survie de 80% des espèces végétales dépend directement de la pollinisation par les insectes. Pour sauver les pollinisateurs, l’interdiction des insecticides les plus dangereux est une priorité, mais il faut voir au-delà en réduisant de moitié l’usage des pesticides d’ici 2018, en diversifiant les cultures dans les champs et en recréant, dans les exploitations agricoles, des espaces de « nature » comme les haies, bosquets, bandes fleuries… »

 

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 13:02

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Des amis limousins nous signalent ce projet démentiel de porcherie géante, programmée  à Folles dans le Limousin, projet qui, selon José Bové : « est le symbole d'un modèle agricole agonisant qui a épuisé les sols et le monde paysan ».

Pour lecture et action (signature) :

 

« Après avoir détruit l'environnement breton, les porcheries géantes s'attaquent au Limousin. 

Malgré l'opposition et les recours des associations écologiques locales et nationales
*, une porcherie géante va voir le jour à Folles en Limousin. Nous demandons que le projet soit stoppé de toute urgence. 

Cette porcherie est une aberration.

Elle se situe dans une zone Natura 2000. Elle est illégale car l'étude d'évaluation préalable prévue par la loi n'a pas été faite. 
Elle doit engraisser 4000 porcs par an, ce qui nécessitera 1200 tonnes d'aliments, 3400 mètres cube d'eau et l'épandage de 2600 mètres cube de lisier. Cet épandage est prévu sur une zone géologique de captage. La porcherie actuelle de 400 porcs dégrade déjà l'eau : les taux de nitrate sont d'ores et déjà anormaux. Elle va accélérer la pollution du lac du Pont à l'Age, puis s'étendre à la zone Natura 2000 de la Gartempe, menaçant, les sols,les eaux et la biodiversité.

Pour quel bénéfice ?

Elle créera peu d'emplois car les porcs seront abattus dans l'Allier et la charcuterie fabriquée au pays basque ! Elle jettera donc des camions sur les routes, augmentant les émissions de gaz à effet de serre. 
Elle aggravera la surproduction française de viande de porc industriel. 
 

Selon José Bové : « ce projet est le symbole d'un modèle agricole agonisant qui a épuisé les sols et le monde paysan »

Le conseil régional a néanmoins voté une subvention à ce projet.

Nous demandons au conseil régional de revenir sur ce vote et de tout mettre en œuvre pour faire annuler l'autorisation préfectorale de février 2011 accordée à l'earl Frais-Marais porteur du projet.

Nous demandons plus largement que les élus majoritaires du Limousin revoient leur modèle de développement, encouragent et subventionnent systématiquement l'installation de nombreuses petites exploitations de polyculture élevage et favorisent systématiquement les circuits courts de production-consommation. Nous leur rappelons qu'ils sont socialistes et que cette nouvelle orientation est souhaitée par le président de la République socialiste François Hollande. 

* Les associations en lutte sont : France Nature Environnement, Sources et rivières du Limousin, Nature et Patrimoine du canton de Laurière, Association de sauvegarde du Pont à l'âge »

Action : http://www.avaaz.org/fr/petition/Arret_de_toute_urgence_du_projet_de_porcherie_geante_a_Folles_en_Limousin/?cOrGzbb

Pierre Mathon

 

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 08:22

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Le cruiser, cet insecticide de traitement des semences de maïs, mortel pour les abeilles et hautement toxique pour les oiseaux et l’environnement, va enfin être interdit, vient d’annoncer le nouveau ministre de l’agriculture.

Les apiculteurs en sont heureux (Happy apiculteurs !), mais aussi les écologistes, (Bagnolet en Vert is very happy !) conscient de l’importance de la pollinisation pour la vie sur terre.

Dessin : le massacre des abeilles, mais c'était avant ...

Voici l’article du Nouvel Observateur du 1er juin 2012 :

« La France va interdire le pesticide Cruiser pour protéger les abeilles

 

Le gouvernement s'est prononcé pour l'interdiction du pesticide Cruiser OSR du groupe suisse Syngenta, utilisé pour les cultures de colza et accusé de contribuer au déclin des colonies d'abeilles, une décision saluée par les écologistes et les apiculteurs.

« J'ai averti le groupe qui commercialise le Cruiser que j'envisage de retirer l'autorisation de mise sur le marché », a déclaré vendredi le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll.

Cette décision fait suite à un avis de l'Anses (l'agence sanitaire pour l'alimentation et l'environnement), sollicitée par son prédécesseur Bruno Le Maire, qui relève l'impact néfaste sur les abeilles d'une des molécules actives du Cruiser, le thiaméthoxam, montré par deux études récentes.

Les abeilles qui consomment du nectar contenant cette molécule à faible dose seraient susceptibles de troubles de comportement affectant leur capacité à revenir à leur ruche. Cet effet pourrait contribuer au déclin des colonies concernées, a précisé le ministre.

Le gouvernement français a dans le même temps saisi la Commission européenne sur le sujet.

Dans son avis, l'Anses souligne l' « approche originale » des chercheurs, qui ont suivi les abeilles en leur apposant des puces à radio-identification. Ils ont pu constater qu'à une dose sublétale, c'est-à-dire au-dessous de la dose jugée mortelle, le thiaméthoxam avait un effet néfaste sur leur retour à la ruche.

L'Anses reconnaît que les doses utilisées étaient supérieures aux doses usuelles, mais estime qu'une exposition à cette dose « ne peut être totalement exclue dans des circonstances particulières ». Elle relève aussi que d'autres études vont dans le même sens.

- Un hectare sur deux traité au Cruiser -

Syngenta, numéro un mondial de l'agrochimie, dénonce une étude basée sur une « méthode non validée et très éloignée de la pratique ». « Il y a matière à discuter et nous allons revenir vers le ministère rapidement », a déclaré un porte-parole, précisant qu'un hectare sur deux (soit 650.000 hectares) est protégé par du Cruiser en France.

Le groupe dispose de 15 jours pour faire part de ses observations, avant que l'interdiction définitive ne soit prononcée.

Défenseurs de l'environnement et apiculteurs ont applaudi à la nouvelle.

« C'est super ! », a lancé le député PS Gérard Bapt, qui avait demandé cette interdiction. Les apiculteurs, « heureux », ont alerté sur l'urgence d'une interdiction effective, à quelques semaines du traitement des semences pour la prochaine récolte. « C'est enfin un pas dans la bonne direction », a souligné France nature environnement (FNE).

Tous ont souhaité aussi que tous les types de Cruiser, utilisé aussi pour le maïs, les pois et les betteraves, soient interdits. « L'utilisation généralisée des insecticides en enrobage de semences représente un danger pour la biodiversité dans son ensemble », a estimé Claudine Joly de FNE.

Générations Futures a jugé la décision du ministre « positive et hautement symbolique », en rupture avec celles de son prédécesseur.

Du côté des agriculteurs*, la vision est radicalement différente. Gérard Tubery, président de la Fédération des producteurs d'oléagineux et de protéagineux s'est étonné d'une décision « disproportionnée par rapport aux conclusions du rapport de l'Anses », qui pénalise les Français par rapport à leurs concurrents européens.

De son côté, la Coordination rurale et l'Organisation de producteurs de grains s'étonnent qu'une autorisation de mise sur le marché délivrée il y a un peu plus d'un an puisse être retirée aussi rapidement.

Rappelant que les abeilles et les bourdons contribuent à la pollinisation de 80% des plantes à fleurs produisant fruits ou légumes, M. Le Foll a souligné que des alternatives existaient pour la protection du colza. « Si le retrait de l'autorisation est confirmé, les agriculteurs auront donc des solutions », a-t-il affirmé. »

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Voici ce qu’écrivait l’association Agir pour l’environnement :

« Quatre-vingt pour cent des espèces végétales dépendent directement de la pollinisation par les insectes.

S’il fallait donner une valeur monétaire à ce service écologique, il serait estimé à 153 milliards d’euros*, presque 10% de la valeur de la production agricole mondiale destinée à la consommation humaine. Mais depuis quelques années le sort des abeilles est devenu inquiétant : leur taux de surmortalité atteint 30 à 35%, taux anormalement élevé qui atteint dans certains cas 50% de pertes hivernales. Sur le banc des accusés : multiplication des substances chimiques et des pesticides dans l’environnement, présence de parasites, effets désastreux des monocultures, ravages du frelon asiatique, impact du changement climatique etc.

Malgré cet effondrement alarmant, le ministre de l’Agriculture a ré-autorisé en décembre 2008 le Cruiser, un insecticide de traitement des semences de maïs, mortel pour les abeilles et hautement toxique pour les oiseaux et l’environnement, fabriqué par la firme Syngenta, l’un des leaders mondiaux sur le marché des pesticides. Cette seconde autorisation court jusqu’au 15 mai 2009, juste après les semis de maïs, et risque d’être reconduite pour 2010. Pourtant, nos voisins allemands, italiens et slovènes ont suspendu l’homologation de ce produit suite aux mortalités catastrophiques des abeilles au printemps 2008. En autorisant à nouveau le Cruiser, le ministère de l’Agriculture privilégie une fois de plus les intérêts des firmes agrochimiques. Sur la seule foi des industriels, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments a émis un avis favorable tout aussi complaisant que surprenant. Schizophrène, l’Etat mobilise par ailleurs des fonds pour le soutien de la filière apicole !

D’autres facteurs affectent les butineuses. Le frelon asiatique, introduit accidentellement en France dans les années 2000, envahit et détruit les ruches d’abeilles… sans que les responsables politiques pourtant alertés n’agissent face à cette menace grandissante.

Plus que jamais, une autre agriculture et une large sensibilisation sont nécessaires. L’abeille est un maillon indispensable des écosystèmes. La protéger, c’est nous éviter le cauchemar d’un nouvel écocide irréversible. »

Pierre Mathon

* Les agriculteurs ? Il n’est question dans cet article du nouvel Observateur que de ceux qui regardent par le petit bout de la lorgnette.

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 22:07

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En Bretagne, il n’y a pas que les marées noires, il y a aussi les algues vertes !

Pierre Mathon

 

ALGUES VERTES : LA FRANCE REFUSE DE RENDRE PUBLIQUE SA RÉPONSE À LA COMMISSION EUROPÉENNE

À l’initiative de Sandrine Bélier, une lettre ouverte cosignée par José Bové, Yannick Jadot et Nicole Kiil-Nielsen a été adressée à Bruno Le Maire, Ministre de l’Agriculture, et Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l’Ecologie, afin d’exiger que les récentes informations transmises par la France à la Commission européenne dans le dossier des algues vertes soient rendues publiques.

 « Strasbourg, le 13 décembre 2011

Dans le cadre d’une procédure pré-contentieuse, la Commission européenne demandait en juillet dernier à la France des précisions sur son plan algues vertes. Saisis d’une pétition par un collectif breton, les parlementaires européens d’EELV sollicitaient la communication de cette réponse. Lundi 12 décembre, la Commission, par courrier officiel, nous faisait part du refus des autorités françaises de divulguer cette note.

A l’initiative de Sandrine Bélier, une lettre ouverte cosignée par José Bové, Yannick Jadot et Nicole Kiil-Nielsen (eurodéputé-e-s EELV) a été adressée ce jour à Bruno Le Maire, Ministre de l’Agriculture et Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l’Ecologie, afin d’exiger que les récentes informations transmises par la France à la Commission européenne dans le dossier des algues vertes soient rendues publiques.

Pour les eurodéputé-e-s Europe Ecologie - Les Verts : « La décision de la France de ne pas rendre publique sa réponse est injustifiable. La situation continue à empirer chaque année. Cet été ce sont 11 % d’algues en plus qui ont été ramassées par rapport à 2010 et leurs conséquences sur la santé ont rarement été aussi flagrantes qu’aujourd’hui, notamment après la mort de 36 sangliers cet été dans l’estuaire du Gouessant. Au regard des impacts sociaux, environnementaux et sanitaires liés à la prolifération des algues vertes, la transparence complète sur ce dossier doit être assurée.

La France fait l’objet d’une surveillance particulière de la Commission européenne sur le dossier des algues vertes, mais aussi maintenant du Parlement Européen via sa commission des pétitions. Les élu-e-s écologistes européens continueront à se mobiliser sur ce dossier. »

La lettre envoyée par les euro-parlementaires Europe Écologie les Verts :

« Les députés européens

Sandrine Bélier José Bové Yannick Jadot Nicole Kiil-Nielsen

Lettre ouverte A l’attention de Monsieur le Ministre de l’Agriculture et de Madame la Ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement

Strasbourg, le 13 décembre 2011,

Objet : Demande d’accès à la réponse de la France concernant le dossier des algues vertes

Madame la Ministre, Monsieur le Ministre,

Les pollutions par les nitrates et les marées vertes constituent des problèmes particulièrement récurrents en France. L’ampleur des proliférations algales et surtout leurs conséquences sur la santé ont rarement été aussi visibles qu’aujourd’hui, notamment après la mort de 36 sangliers cet été dans l’estuaire du Gouessant. Le dossier est également d’actualité au niveau de l’Union européenne comme l’illustrent les actions menées récemment.

Le 11 octobre dernier, un collectif d’élus Europe Ecologie Les Verts de la Région Bretagne ainsi que des représentants associatifs, ont officiellement déposé une pétition au Parlement européen à ce sujet. Les personnes à l’origine de cette pétition avaient déjà déposé un recours en manquement devant la Commission européenne en octobre 2010. Au total, sept recours en manquement ont été enregistrés devant la Commission entre 2010 et 2011 sur ce dossier.

Dans une lettre datée du 18 juillet 2011, la Commission a questionné la France afin d’éclaircir de nombreux points du plan de lutte contre les algues vertes pour lesquels les informations qui lui ont communiquées étaient trop imprécises voire injustifiées. Elle a remarqué de nombreuses carences, notamment dans la méthodologie de lutte et la définition des zones fragiles. La France fait donc l’objet d’une surveillance particulière non seulement de la part des parlementaires européens mais aussi de la Commission européenne qui souhaite que ces nombreuses incertitudes soient levées. L’Etat français a répondu à ces questions dans un courrier adressé le 19 octobre dernier aux services de la Commission européenne.

Cependant, la Commission européenne nous informe que les autorités françaises refusent de rendre publics cette réponse ainsi que les documents transmis. Nous ne comprenons pas cette décision tant la situation pour la France au niveau européen est délicate aujourd’hui. Au regard des impacts sociaux, environnementaux et sanitaires liés à la prolifération des algues vertes, la décision de la France est injustifiable et la transparence complète sur ce dossier doit être assurée.

Il est en effet de la responsabilité de la France d’informer correctement non seulement les décideurs politiques mais également les citoyens. C’est pourquoi nous vous demandons, par la présente lettre, de rendre publique la réponse que vous avez communiquée à la Commission européenne, dans un souci de transparence mais surtout de respect vis-à-vis des citoyens français.

Veuillez agréer Madame, Monsieur les Ministres, l’expression de notre plus sincère considération,

Sandrine Bélier Yannick Jadot

Nicole Kiil-Nielsen José Bové

Dossier suivi par Bureau de Sandrine Bélier : sandrine.belier@europarl.europa.eu 0032 22847150 03 88 177 150 »

 

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 12:17

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Rappel. Ce lundi 28 novembre à partir de 19h, les amis de la Confédération paysanne vous invitent au cinéma Méliès à Montreuil pour voir le film « Tous au Larzac », de Christian Rouaud, suivi d’un débat.

http://www.bagnoletenvert.com/article-lundi-28-novembre-tous-au-melies-pour-tous-au-larzac-88645684.html

tous-au-larzac affiche

 tous-au-larzac-2_igrande.jpg

La bande annonce :

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19255062&cfilm=192885.html

 

Un texte de Bertrand Tavernier :

« 21/11/2011

En exclusivité aujourd'hui, découvrez un texte de Bertrand Tavernier sur TOUS AU LARZAC:

"Il y a d’abord tous ces visages qui crèvent l’écran. Ces visages dont la caméra, on le sent si bien, tombe immédiatement amoureuse, qu’elle n’a pas envie de lâcher tant ils impressionnent la pellicule, les visages de Léon Maillé, Marizette Tarlier, Michel Courtin, Christian Roqueirol, José Bové et pardon pour ceux que je ne cite pas.

Ces visages et ces voix. Chaudes, prenantes, qui savent raconter, qui semblent avoir assimilé,   le poids, l’importance, la beauté des mots et qui vivent avec comme on vit à coté d’un arbre, d’une prairie, sous un ciel d’orage. Leur langue est drue, cocasse, chaleureuse, émouvante et fait paraître d’autant plus sec, plus racorni, plus pauvre le vocabulaire des politiques (qu’on entend d’ailleurs trop peu). "Le discours politique est destiné à donner aux mensonges l'accent de la vérité, à rendre le meurtre respectable et à donner l'apparence de la solidarité à un simple courant d'air" écrivait Georges Orwell. On peut penser que quelqu’un de décent comme Giscard D’Estaing s’est fait battre  en 1981 à cause de son incapacité à écouter, à comprendre cette langue et la réalité qu’elle traduisait.

C’est qu’on entend ici le langage des gens qui sont sur le terrain, de ceux qui mettent les mains dans le cambouis. La langue des poilus de la guerre de 14/18, si déchirante, si concrète, ceux des appelés de la guerre d’Algérie, ces paysans, ces ouvriers, que j’ai filmé avec Patrick Rotman dans la GUERRE SANS NOM. Une langue qui se méfie des slogans, qui n’a pas envie d’être embrigadée.

A de nombreuses reprises, je me suis dit que Christian Rouaud avait du avoir drôlement du mal à dire « Coupez », à arrêter sa caméra. On le sent si à l’écoute de tous ses personnages, si à l’aise avec eux et si respectueux de leurs émotions, de leurs peines, de leurs joies. J’étais embarqué, je pouvais rester trois, quatre heures de plus pour partager plus longuement leurs espoirs et leurs désillusions, leur ténacité et leur extrême malignité : cette manière de faire tourner en bourrique l’adversaire, de le surprendre, d’avoir un coup d’avance sur lui réjouira tous les amateurs de l’Oiseau Mimi, le Roadrunner dans ses combats incessants contre le Vil Coyote. Ah le récit sur les déboires des gardes mobiles avec les brebis sur le Champ de Mars…

Et c’est vrai aussi que cette chronique de solidarité épique  peut enchanter les amoureux du western. Tous les ingrédients sont au rendez vous : ces extraordinaires paysages, ces escarpements, ces ciels qui dévorent l’horizon ( lequel n’est jamais au centre de l’image comme le réclamait John Ford à ses chefs operateurs), ces arbres magnifiques, ces maisons isolées dans lesquelles on se barricade et qu’on défend coute que coute. Ces éleveurs qu’on veut chasser de leurs terres comme ces fermiers expropriés par des compagnies de chemin de fer. Dont on clôture les terres comme dans l’HOMME QUI N’A PAS D’ÉTOILE. Ou qui luttent contre le « progrès », les autoroutes et les camions comme dans SEULS SONT LES INDOMPTÉS (comme par hasard écrit par un scénariste progressiste et de gauche : Dalton Trumbo)

Ils ne courent pas les rues les films qui réchauffent autant le cœur des pauvres hommes, qui regardent le passé, constatent qu’il n’est pas mort, loin de là. Qu’il n’est même pas encore passé.. « Qui comprend le nouveau en réchauffant l’ancien peut devenir un maître », disait Confucius."

Bertrand Tavernier

http://blogpartenaire-larzac.blogs.liberation.fr/ »

Pierre Mathon

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 10:12

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Il y a encore (pas beaucoup, mais un peu ...) de l’agriculture en Seine-Saint-Denis et en particulier une ferme de 50 hectares à Coubron .

Saluons l’aboutissement d’un parcours long et difficile pour faire de cette ferme un lieu phare de l’agriculture biologique.

Saluons aussi le début d’une belle aventure.

Voici l’article paru dans le magazine « Seine-Saint-Denis » de novembre :

 «  TIERRY LELEU, AGRICULTEUR BIO

L’homme aux 93 légumes

La ferme de Thierry ouvrira ses portes au public en 2013 à Coubron et produira légumes, fruits et lait bio…

Il sera le tout premier agriculteur bio de la Seine-Saint-Denis. Un véritable challenge… Mais Thierry Leleu sait de quoi il parle. Tombé très tôt dans la soupe de légumes familiale, le jeune maraîcher de 32 ans s’est nourri de l’expérience de cinq générations d’agriculteurs. De père en fils, la passion s’est transmise. Puis, de formation (BTS agricole) en expériences professionnelles (paysagisme), Thierry Leleu a peaufiné sa trajectoire, et en 2009 il se jette à l’eau. « J’ai alors repris dans l’Oise, l’exploitation de mon père parti à la retraite. Je me suis mis au bio et je produis des fruits et légumes pour 11 AMAP*, soit 500 familles. C’est une belle expérience pour aider les gens à retrouver le goût de la nature ». Mais Thierry Leleu veut aller encore plus loin et se rapprocher des portes de la ville… Son installation en Seine-Saint-Denis ne doit rien au hasard. L’agriculteur de l’Oise a ainsi été choisi pour faire vivre la charte des coteaux de l’Aulnoye signée entre la ville de Coubron, la Région, le Département et l’Agence des Espaces Verts. Un partenariat pour protéger la biodiversité, développer des actions pédagogiques et maintenir une activité agricole. Thierry Leleu reprend donc 50 ha de terrain sur lesquels il va installer ses cultures légumières et ses vaches laitières. « Pendant deux ans, nous précise-t-il, je vais faire des céréales pour nettoyer les terres et les préparer à la production biologique. Il nous faut aussi installer un système d’irrigation et mettre sur pied ce projet de ferme pédagogique ouverte au grand public et aux scolaires ».

Dès le printemps 2013, les habitants du département reverront des vaches paître dans leurs prés et pourront goûter aux premières récoltes sorties de terre. Choux et carottes, mais aussi pâtisson, rutabagas et panais… Thierry Leleu nous promet un choix savoureux de 93 légumes. Pas moins… Comme un clin d’œil à la Seine-Saint-Denis qui l’accueille aujourd’hui.
Sabine Cassou
* l’Amap (association de maintien d’une agriculture paysanne) est un partenariat d’économie solidaire de proximité entre un groupe de « consomm’acteurs » et un agriculteur. »

Un autre article paru en juin dans le journal du conseil régional :

« Connaissez-vous la Seine-Saint-Denis ? Ses pâturages qui se perdent dans les bois, son paysage de bocage, ses champs vallonnés bordés d'arbres et de bosquets... Non ? C'est pourtant cette vision verte et aérée qui s'offre au visiteur de passage à Coubron (93). Ce village d'irréductibles ruraux cultive son originalité à l'abri de la forêt de Bondy à 14 kilomètres de Paris. Déterminée à préserver son patrimoine agricole et forestier, la commune s'est alliée à la Région et à l'Agence des espaces verts (AEV) d'Ile-de-France en signant la charte des coteaux de l'Aulnoye. Au programme : protection de la biodiversité, actions pédagogiques, aménagement des espaces forestiers, maintien d'une activité agricole respectueuse de l'environnement...

Bois et terre agricoles

La charte n'en est pas restée au stade des belles intentions. Les responsables d'un élevage laitier qui occupait 50 hectares à Coubron devaient partir à la retraite. Mais pas question de laisser l'exploitation se disperser ! "La commune craignait que soient laissées à l'abandon certaines parcelles moins intéressantes, explique Benoît Lelaure, chargé de mission à l'Agence des espaces verts d'Ile-de-France. Le risque était alors de voir se développer des occupations illicites. Pour protéger un espace, le mieux est d'y construire un projet." L'AEV se lance alors dans une vaste opération foncière : 4,7 millions d'euros sont mis sur la table pour acquérir au total 80 hectares de terres agricoles et de bois éparpillés entre une centaine de propriétaires. Ensuite, un appel à projet est lancé pour trouver un agriculteur capable de valoriser le domaine en respectant la charte et les vœux de la commune.

Ferme idéale

C'est la candidature de Thierry Leleu qui est retenue. Un vrai coup de coeur ! Ardent défenseur de l'agriculture biologique et des circuits courts de type Amap, Thierry Leleu est déjà à la tête d'une exploitation de 60 hectares, dans l'Oise, qui emploie six salariés. Son projet : faire de son activité à Coubron une vitrine. "Mais, précise-t-il, pas une ferme pédagogique artificielle, une vraie exploitation maraîchère ouverte sur le public." Dans deux ou trois ans, les Coubronnais reverront des vaches paître dans leurs prés, pourront peut-être acheter à la ferme le fromage local, récolter eux-mêmes leurs légumes ou les cultiver dans les jardins familiaux. En attendant, l'Agence des espaces verts, la commune et Thierry Leleu investissent et travaillent à faire pousser leur ferme idéale dans un îlot rural planté au milieu du béton.

Source : Jean-François Hennion, le journal du conseil régional. Juin 2011. »

Pierre Mathon

 

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 21:24

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Le communiqué d’Europe Écologie Les Verts :

« Taxes sur les semences : le droit à l'alimentation en danger

Le 9 novembre, la Commission Économie de l'Assemblée nationale examinera une proposition de loi sur les Certificats d'Obtention Végétale qui devrait être soumise au vote des députés courant novembre. Cette loi, si elle est adoptée en l'état, interdira aux paysans de réutiliser leurs propres semences à moins de payer des royalties à l'industrie semencière.

Adopté en juillet par l'ancienne majorité sénatoriale, ce texte est soutenu par un gouvernement  rendu aveugle par sa défense des intérêts privés des financiers et des actionnaires des industriels semenciers.

Les semences de ferme sont au fondement de l'agriculture : les plantes possèdent la capacité de se reproduire gratuitement en s'adaptant aux conditions dans lesquelles elles sont cultivées. Des générations de paysans ont sélectionné les plantes cultivées qui nourrissent aujourd'hui l'humanité. C'est en continuant ainsi qu'ils pourront adapter leurs cultures au changement climatique, à la nécessaire diminution des pesticides chimiques, tout en assurant la sécurité du stock semencier et celle de l'alimentation. 

Cette gratuité est insupportable pour les financiers  qui veulent forcer les paysans à acheter des semences standards et dépendantes des produits chimiques.

Au prétexte de rémunérer sa recherche et oubliant qu'elle a bénéficié gratuitement de millénaires de recherches paysannes en utilisant des semences prélevées dans les champs, l'industrie veut pouvoir poursuivre jusque dans l'assiette du consommateur toute récolte sur laquelle elle n'aurait pas prélevé de royalties.

Europe Écologie  Les Verts s'oppose à l'application des pures logiques financières et de concurrence marchande à la semence de ferme. EELV n'accepte pas cette nouvelle atteinte à la liberté du monde paysan qui consiste à l'aliéner  au monde de l'industrie.

EELV s'insurge également de la mise sous tutelle du droit à l'alimentation - droit fondamental de l'humanité -  par une poignée de sociétés multinationales qui se sont emparées de dizaines de milliers de brevets et de Certificat d'Obtention Végétale sur la totalité des semences, afin de contrôler l'ensemble de la chaine alimentaire et imposer leurs OGM.  

EELV proposera à  la représentation nationale de rejeter cette proposition de loi, afin que soit réaffirmé le droit inaliénable des paysans à pouvoir ressemer, échanger librement et gratuitement leurs semences de ferme, seul garant de la souveraineté alimentaire, qui constituera en France, comme sur l'ensemble de la planète, l'un des enjeux majeurs du XXIème siècle.

Anny POURSINOFF, Députée

Pascal DURAND, Porte-parole »

 

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