Rescapé des camps de la mort, résistant de la première heure, Juste parmi les Justes, Stéphane Hessel est co-rédacteur de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.
Cet ambassadeur de France, sait qu’en politique il faut une VISION et pour cela, a décidé de soutenir Europe Ecologie.
Nous sommes très fiers que cette immense personnalité ait perçu la vision qui nous guide dans cette démarche européenne pour répondre à l'urgence sociale, environnementale et démocratique.
Pierre Mathon
Stéphane Hessel
(né à Berlin le 20 octobre 1917) est le fils d'Helen Grund et de l'écrivain allemand Franz Hessel, qui inspire le personnage de Jules dans le roman Jules et Jim d’Henri-Pierre Roché.
Il rejoint la France avec sa mère en 1924. Bachelier à 15 ans, il est reçu en 1937 à l’Ecole Normale Supérieure et simultanément naturalisé français[2], avant d'être mobilisé en 1939 à Saint-Maixent, avec trois promotions de normaliens.
Résistant lors de la seconde guerre mondiale, Stéphane Hessel rejoint le Général De Gaulle en 1941. Il est envoyé en mission en France à la fin du mois de mars 1944. Déporté à Buchenvald et à Dora, camp de concentration dépendant de Buchenwald, Hessel échappe à la pendaison à Dora et s'enfuit lors d'un transfert vers en échangeant son identité avec Michel Boitel, qui se mourait du typhus.
Après la guerre, Stéphane Hessel participe à la rédaction de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme en 1948, aux côtés entre autres de René Cassin, en sa qualité de chef de cabinet de Henri Laugier, secrétaire général adjoint de l’ONU et secrétaire de la Commission des Droits de l’Homme des Nations Unies.
En 1962, il crée l'AFTAM (Association de formation des travailleurs africains et malgaches) dont il devient président[4]. En 2008, l'AFTAM compte 22 000 lits d'hébergement.
En aout 1982, il est nommé, pour 3 ans, membre de la Haute autorité de la Communication audiovisuelle où il est plus particulièrement chargé du dossier compliqué des radios locales privées.
Stéphane Hessel demeure à plus de quatre-vingt-dix ans, ambassadeur de France[ . Il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la décennie de la culture de paix et de non-violence. Il soutient, depuis sa création en 2001, le fonds associatif Non-Violence XXI.
Stéphane Hessel compte également parmi les membres fondateurs du Collegium international éthique, politique et scientifique.
Il a été élevé à la dignité de grand officier de la légion d’honneur (décret du 14 juillet 2006) et à la dignité de grand croix de l’ordre national du mérite (décret du 16 novembre 1999).
Stéphane Hessel a été membre de la Commission nationale consultative des Droits de l’homme, ainsi que du Haut Conseil de la coopération internationale.
En 1986, il prend sa carte au Parti Socialiste mais ses positions ultérieures l'en éloignent : ainsi, en 2003, il signe, avec d'autres anciens résistants, la pétition « Pour un Traité de l'Europe sociale ».
Stéphane Hessel a signé l'appel collectif de résistants de la première heure à la commémoration du 60e anniversaire du Programme du conseil national de la Résistance du 15 mars 1944. Ce texte enjoint notamment « les jeunes générations à faire vivre et retransmettre l'héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle. »
Le 21 février 2008, sur la place de la République à Paris, Stéphane Hessel dénonce le non respect de l'article 25 de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme par le Gouvernement français et lance un appel pour que le Gouvernement mette à disposition des fonds pour que tous les sans logis puissent obtenir un toit.
Le 10 décembre 2008, Hessel a reçu le Prix UNESCO/Bilbao pour la promotion d’une culture des droits de l’homme. Le 10 décembre est aussi la date du 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.[5]
Le 15 mars 2009, lors de la convention nationale des comités locaux Europe Écologie réunie au Parc de la Villette, à Paris, aux côtés de Daniel Cohn-Bendit et José Bové, Stéphane Hessel annonce sa volonté de soutenir les listes Europe Ecologie en vue des élections européennes du 7 juin 2009, dans l'espoir de voir émerger une gauche impertinente qui puisse peser[6].
En août 2006, Stéphane Hessel signe un appel contre les frappes israéliennes au Liban.
Le 5 janvier 2009, Stéphane Hessel déclare à propos de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza : « En réalité, le mot qui s’applique - qui devrait s’appliquer - est celui de crime de guerre et même de crime contre l’humanité. Mais il faut prononcer ce mot avec précaution, surtout lorsqu’on est à Genève, le lieu où siège un haut commissaire pour les Droits de l’Homme, qui peut avoir là-dessus une opinion importante. Pour ma part, ayant été à Gaza, ayant vu les camps de réfugiés avec des milliers d’enfants, la façon dont ils sont bombardés m’apparaît comme un véritable crime contre l’humanité » Le 4 mars 2009, Stéphane Hessel est membre du comité de parrainage du Tribunal Russel sur la Palestine. Il préside la conférence de presse organisée à l’occasion de son lancement[8].