Dominique Voynet, maire Verte de Montreuil s’est adressée à Madame Frédérique CALANDRA, Maire du 20e arrondissement de Paris et à Monsieur Marc EVERBECQ, Maire de Bagnolet, le 15 mai 2011, au sujet des « marchés informels » de biffins.
Elle leur propose de travailler à un projet coordonné entre nos trois communes, qui aboutirait à la création simultanée d’espaces ponctuels réservés aux marchands biffins sur nos trois territoires.
À notre connaissance, cette lettre est restée sans réponse.
L’accord de la mairie de Montreuil et la démarche entreprise pour un projet coordonné entre Montreuil, Bagnolet et Paris 20ème est une bonne nouvelle pour les biffins et les riverains.
Pierre Mathon
« Madame la Maire,
Monsieur le Maire,
Chers collègues,
La Ville de Paris accueille chaque semaine, en son sein et à ses portes, en particulier dans le XXe arrondissement, des marchés informels de « biffins », qui sont des personnes, femmes et hommes, sans ou à faibles ressources, parfois sans abri, et n’ayant pour seul moyen de survie que celui de vendre des objets recherchés la nuit dans les rues, les poubelles, ou provenant de biens personnels.
Ces marchés ont pris de l’importance à mesure que la situation économique et sociale s’est dégradée.
Ma commune, comme celle de Bagnolet, est directement concernée par ce phénomène, en particulier lors du marché aux puces hebdomadaire qui se tient sur le territoire parisien mais qui déborde largement sur les rues alentour.
Ce type d’activité comporte une part de commerce illicite et engendre des nuisances difficilement supportables pour les riverains. Mais des solutions alternatives à leur éviction par les forces de police peuvent être envisagées, comme la création de « carrés biffins » visant à répondre aux problématiques d’insertion, d’accès au droit et de gestion de l’espace public dans un cadre organisé et coordonné.
La Ville de Montreuil, représentée par Florence FRERY, mon adjointe déléguée au développement économique et à l’emploi, a déjà participé à plusieurs rencontres à ce sujet avec la Ville de Paris et le Conseil régional.
Je tiens à vous faire part de mon soutien de principe à cette démarche, et à vous assurer de mon engagement dans un projet coordonné entre nos trois communes, qui aboutirait à la création simultanée d’espaces ponctuels réservés aux marchands biffins sur nos trois territoires.
Restant à votre disposition, je vous prie de croire, Madame la Maire, Monsieur le Maire, chers collègues, à l’assurance de mes salutations les meilleures.
Dominique VOYNET »