Ouest France de ce mardi 17 septembre 2013 donne la parole (dans un gros dossier) à un conseiller général socialiste qui dénonce le « fiasco » (un de plus !) de l’usine TMB que nous avions visitée en 2012…
La surprise ne vient évidemment pas du fiasco que nous connaissons parfaitement, mais de sa dénonciation par un élu socialiste qui avait par « solidarité (politique)» soutenu le projet.
Aujourd’hui, il ne peut plus se taire et estime que les élus (de sa famille politique) de l’agglo se sont trompés.
Nous attendons de nos élus d’Est Ensemble et de ceux du Syctom la même honnêteté et qu’ils n’acceptent pas de dépenser un demi-milliard d’euros (nos impôts) pour une usine qui polluera notre banlieue, qui ne marchera pas, qui ne produira ni énergie ni compost.
On a envie de dire que c’est leur dernière chance pour sortir « par le haut » de cette mauvaise aventure.
L’exemple de Gérard Pilet (conseiller général PS d’Angers) est à suivre. N’est-ce-pas Monsieur Cosme (président d’Est-Ensemble … arrêtez de couvrir Monsieur Dagnaud (président du Syctom) et Monsieur Dagnaud, reconnaissez votre « erreur » avant que les citoyens n’aient payé un demi-milliard d’euros pour vivre l’enfer !
Un peu d’esprit de responsabilité ne nuit pas.
Voici une partie du dossier d’Ouest France :
« Un élu dénonce le « fiasco » de l’usine des déchets
Le conseiller général Gérard Pilet, en retrait du parti socialiste, sort du silence et accuse « les élus de l’agglo » d’impuissance dans la gestion de l’usine des déchets. Biopole n’est toujours réceptionnée.
« C’est un vrai fiasco sanitaire ! », confiait hier l’élu de gauche, Gérard Pilet, à propos de Biopole. Il a décidé de sortir de sa réserve en jetant un pavé dans la mare de sa famille politique.
(…)
En retrait du parti socialiste, le conseiller général d’Angers-Est vise l’agglomération en adressant une lettre ouverte à Gilles Mahé, vice-président chargé de l’environnement. Étonné par l’absence de réponse à ses courriers, il soupçonne « l’impuissance, depuis plus de 36 mois, de tous les responsables impliqués dans la gestion du dossier lié à l’usine de tri mécano-biologique ».
Le conseiller général du canton habite à 1,5 km de l’usine de traitement des déchets. En tant que riverain et ancien maire de Saint-Brthélémy-d’Anjou. Il est informé des nuisances de cette usine qui se vouait un modèle. « Jusqu’ici, j’étais discret, loyal et solidaire. Mais aujourd’hui, mon mutisme pourrait être pris pour une complicité passive ou une complaisance corporatiste. » (Absolument Monsieur Pilet. Ndlr)
Pour lui, le concept initial « zéro odeur » a fait place « aux parfums pestilentiels avec des régiments de mouches, que l’on propose de traiter à l’insecticide dans les habitations privées ». Certains riverains, contactés, auraient d’ailleurs refusé de quitter leur habitation pendant huit jours pour subir ce traitement. (Il faut oser proposer un tel « remède » aux mouches qui envahissent les maisons des habitants. Les pesticides (encore plus dangereux que les odeurs) sont déjà injectés en grande quantité dans l’usine elle-même … avec zéro résultat ! On croit rêver mais c’est une partie de la réalité qui attend les milliers de riverains du projet de Romainville. Ndlr)
Gérard Pilet dénonce encore des « tests olfactifs liés à des études multiples, diverses et contradictoires de nombreux bureaux spécialisés, sans aucunes améliorations notoires… Sauf alourdir l’enveloppe financière des 65 millions investis dans une construction ratée ! » Il relève enfin que « 30 000 € d’insecticides sont ventilés chaque année » pour se débarrasser des mouches de l’usine. « Curieuse pratique écologique ! Encore une fois, quel sera le coût final pour les contribuables ? »
Concept « militant » et « non évalué »
Gérard Pilet, qui ne veut plus se taire et sous-entend que l’agglo s’est trompée, estime que « ce choix technologique reposait seulement sur un concept militant, non abouti, donc non évalué ». Il assène : « Aucune usine de même type, construite en France, ne procure satisfaction fiable et ne fonctionne correctement. Fin 2013, plus de trois ans et demi après sa construction et mise en service, Biopole, elle-même, n’est ni réceptionnée (1), ni bien sûr inaugurée ! »
Dossier réalisé par Jean-François MARTIN, Nathalie HAMON et Arnaud WAJDZIK.
La réception des travaux marque la fin du contrat entre le maître d’ouvrage (l’agglo. Ndlr) et le constructeur. »
Hélène Zanier