Une monnaie locale va naître cet automne à Montreuil. Pour mieux comprendre cette initiative, et éventuellement l’accompagner à Bagnolet et à Est Ensemble, il nous a semblé utile de publier ce texte de l’ARENE Ile-de-France (Agence Régionale de l’Environnement et des Nouvelles Energies ») :
« Une monnaie complémentaire dans ma ville?
Une autre monnaie ? Pour quoi faire ?
L’ambition d'une monnaie complémentaire est généralement de promouvoir une autre conception des échanges, de répondre aux problématiques particulières du territoire mais aussi de révéler l’évolution des comportements.
Parler de « complémentarité » reste cependant réducteur et d’autres qualificatifs sont utilisés pour en valoriser la finalité : locales, sociales, alternatives.
Points clés : • Créer et développer d’autres échanges entre territoire et citoyens • Stimuler une économie de proximité • Renforcer la cohésion sociale, la démocratie locale et les comportements responsables
Mots clés : Monnaie complémentaire
Auteur(s) : ARENE - Octobre 2012
Fiche technique, 4 pages
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Un exemple de monnaie locale, les Sols-Violette de Toulouse http://www.sol-violette.fr/, qui ont cours depuis mai 2011 (photo) :
« À Toulouse, le Sol-Violette fait voir la vie en rose
Le Sol toulousain a connu en 2006, comme dans d’autres villes, une première vie qui n’a pas été concluante : trop complexe dans son principe, dématérialisée (paiement par carte à puce uniquement), elle a également pu paraître trop institutionnelle, éloignée du citoyen. Le nouveau sol-violette est le résultat des corrections apportées à cette première expérience, finalement pas inutile.
Conçu comme une monnaie fondante, il circule sous forme de billets ou via les téléphones portables. Les euros échangés contre des sols-violette (sur la base de 1 euro pour 1 sol-violette + 5 % en plus par tranche de 20 euros), auprès du Crédit municipal, du Crédit coopératif, ou de comptoirs d’échanges, alimentent un fonds local de microcrédit et d’investissements socialement responsables.
Les achats de biens et services peuvent être réalisés uniquement auprès de partenaires référencés pour leur engagement local, social et environnemental. Ces commerçants peuvent utiliser le Sol-Violette pour rendre la monnaie à d’autres clients et payer leurs fournisseurs, voire leurs salariés.
La Ville de Toulouse a investi 120 000 euros dans le projet, qui prévoit notamment que cent familles touchées par le chômage perçoivent chaque mois une allocation de 30 sols leur permettant, tout en augmentant leur pouvoir d’achat, de consommer autrement. L’initiative a également reçu le soutien de la Macif, de Chèques-déjeuner, de la Caisse des dépôts et de plusieurs fondations.
Six mois après son lancement en 2011, le Sol-Violette rassemblait 600 utilisateurs et 75 prestataires. » (Extrait du 4 pages de l’Arene)
Pierre Mathon