Pour les loups et les oiseaux migrateurs, la vie est dure sous Ségolène Royal.
La coexistence entre le loup et l’élevage mérite autre chose que l’autorisation de tirs sur les loups. Pourtant l’État persiste et s’enferre.
Le communiqué de France Nature Environnement du 20 décembre 2014 (suivi du communiqué de FNE sur la décision du Conseil d’Etat qui a confirmé la fin de la chasse aux oiseaux migrateurs le 31 janvier) :
« Tir de loups dans le Var : l'État s'enferre !
FNE et FNE PACA réagissent à la publication de l'arrêté pris le 18 décembre 2014 par le Préfet du Var qui autorise à partir du 2 janvier 2015 le tir de quatre loups. Une décision inefficace et à l'encontre de la voie à prendre pour organiser la coexistence entre le loup et l'élevage.
Le préfet du Var a autorisé ce 18 décembre dans plusieurs communes des alentours du camp militaire de Canjuers le tir de quatre loups par les chasseurs lors de chasses ordinaires à partir du 2 janvier jusqu'au 28 février 2015.
Quatre loups au lieu des trois autorisés ont récemment été abattus dans ce département, dans ce même secteur de Canjuers. Or, malgré l'élimination de ces quatre loups, des prédations se sont poursuivies. La réponse apportée par l'État n'a donc pas porté ses fruits et pour autant, il reconduit et amplifie la même mesure inefficace, sans se poser de question sur le dispositif de protection des troupeaux et son efficience. De plus, si ces tirs venaient à être réalisés, cela pourrait conduire à supprimer le loup du département varois, ce qui est à l'encontre des engagements de l'Etat dans le cadre du « plan loup ».
FNE et FNE PACA estiment que l'État ne peut pas poursuivre une telle anti-gestion d'une espèce protégée où la seule perspective de prévention des dommages donnée est la destruction. Quand l'État aura-t-il le courage d'affirmer que la présence du loup est une donnée pérenne et que la protection efficace des troupeaux est la réponse prioritaire à donner ? Le tir ne doit être qu'une solution de dernier recours lorsque toutes les autres mesures ont échoué.
Aussi, face à cette situation, FNE et FNE PACA envisagent de déposer un recours contre cet arrêté contre-productif qui méconnait les objectifs de protection de l'espèce.
Cet énième épisode de l'atermoiement gouvernemental sur la coexistence entre le loup et les troupeaux conforte la suspension de participation de notre fédération au Groupe National Loup. »
Sur la requête de France Nature Environnement, la Ligue pour la Protection des Oiseaux et Humanité et Biodiversité, le Conseil d’État vient d’annuler l’arrêté du ministère de l’écologie prolongeant la chasse des oies jusqu’au 10 février 2014.
Loin du souci de gestion durable de la faune sauvage, les chasseurs, à la veille des élections, avaient encore une fois fait pression sur le gouvernement et les parlementaires pour offrir une prolongation de la chasse en invoquant des prétextes mensongers.
Saisi en urgence en février dernier, le Conseil d’État avait déjà suspendu l’arrêté ministériel. Aujourd’hui, jugeant sur le fond, il vient d’annuler l’arrêté en rappelant que la chasse en février, qui affecte des oiseaux en migration prénuptiale, est contraire à la directive européenne « Oiseaux » et à la loi française qui imposent la protection complète des oiseaux en période de reproduction.
Ainsi, pour la cinquième fois en dix ans, le Conseil d’État a réaffirmé que la chasse des oiseaux d’eau doit impérativement fermer au plus tard le 31 janvier.
Dans le même temps, l’étude menée durant trois ans par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage vient de rendre ses conclusions : celles-ci démontrent sans aucune ambiguïté que la migration des oies cendrées débute avant la fin du mois de janvier sur l’ensemble du territoire français.
France Nature Environnement, la Ligue pour la Protection des Oiseaux et Humanité et Biodiversité appellent la ministre de l’écologie à prendre en compte ces résultats scientifiques et à ne pas céder aux revendications démagogiques du monde de la chasse. Alors que l’urgence écologique n’a jamais été aussi forte, il est temps de mettre un terme à des années de conflit autour des dates de chasse aux oiseaux migrateurs. »