Dimanche soir 9 août un jeune homme de 18 ans s’est donc tué sur une moto trial à Bagnolet en essayant d’échapper aux policiers qui intervenaient suite aux plaintes des riverains excédés par les nuisances. Il a heurté une barrière métallique avenue Raspail, à la hauteur du stade de la Briqueterie et il est mort.
Devant ce drame et la gravité de la situation, nous avons choisi, pour ne pas compliquer la tâche de la municipalité, pour respecter la douleur de la famille et des proches, et compte tenu des réactions violentes que ce décès avait provoquées, nous en tenir, sur notre blog, aux déclarations du maire, qui dans un premier temps nous ont paru convenables. Les premières déclarations du maire étaient en effet conformes à ce que l’on est en droit d’attendre du premier magistrat d’une commune touchée par un tel drame.
Ce décès a été suivi par deux nuits de violences : trente voitures brûlées la première nuit, avec des abribus détruits, des feux de poubelles et des dégâts au lycée Eugène Hénaff, cinq voitures et un autocar brûlés la deuxième nuit.
Malheureusement, le maire a par la suite (et en particulier sur son blog) dérapé gravement. Nous aurons l’occasion de reparler ces prochains jours de ces dérapages inadmissibles et indignes.
Au début 2006 un jeune habitant des Coutures avait été tué par balle
Face à ce drame et aux problèmes récurrents qui empoisonnent la vie des Bagnoletais, une analyse et un débat en profondeur avec les citoyens sont nécessaires, pour comprendre et agir afin de résoudre les questions posées, du point de vue du malaise d’un certain nombre de jeunes (et il ne s’agit pas seulement du rapport des jeunes avec la police) mais aussi du droit à la tranquillité et à la sécurité des habitants de Bagnolet.
Un débat s’est installé et des avis se sont exprimés dont il faudra bien tenir compte. Nous avons en particulier publié sur notre blog un remarquable témoignage d’une habitante des Malassis, auquel d’autres citoyens ont répondu en écho. Ce débat doit être poursuivi et approfondi en y associant les citoyens dans toute leur diversité.
A suivre.
Pierre Mathon