« La Fondation Fiminco sur des PARCELLES POLLUÉES ? Nââââââââânnnn...
22 Février 2017
Comme vous, nous avons appris en fin de semaine dernière l'info suivante :
La société d'immobilier commercial FIMINCO investit une friche industrielle à Romainville (Seine-Saint-Denis) pour y implanter son futur centre d'art contemporain à l'horizon 2018. Au programme : 5000 m2 dédiés à la jeune création contemporaine.
Rhôôô, cé bôôôô... une photo belle comme si qu'elle avait été intégrée dans une vidéo de Keren Cytter
Pourquoi pas ?
En mettant de coté les relations privilégiées qu'entretiennent certains promoteurs avec la Ville de Romainville, cette partie de la commune est très fortement impactée par des pollutions diverses passées et à venir :
- L'ancien pôle de production Roussel Uclaf devenu Centre de Chimie Sanofi Aventis
- Le centre multifilière Syctom Tri + Transfert + Déchetterie
Le Syctom souhaite implanter un nouvel incinérateur, qui comme tout le monde le sait, dégagera des bisous, des jolies paquerettes, des dioxynes, des MIOM et des REFIOM (hautement polluant)...
Et sera appelé Chaufferie Collective pour faire moins peur à la populace.
La populace est-elle considérée comme un acteur du territoire ?
À l'AAAAART, revenons-en.
Les bâtiments indiqués dans les communications de la Fondation Fiminco sont situés sur les parcelles 53 et 61.
Sur le site BASOL, on peut lire le rapide descriptif de la pollution au BTEX et Solvants Chlorés, les mêmes ingrédients que notre bon site Wipelec du quartier des Ormes.
Comme vous le lirez sur le site BASOL, la pollution touchent également une pollution des eaux :
2 aquifères distincts sont impactés (nappe perchée et nappe de l'Eocène) et qui sont utilisés pour l'alimentation en eau industrielle (nappe du Lutétien).
Le niveau de dépollution est dit de type industriel.
Cela correspond à une qualité de dépollution interdisant le mutage des parcelles en habitât résidentiel pérenne.
Le niveau de qualité de dépollution de type résidentiel couterait trop cher à Sanofi, considéré responsable de la dépollution du site.
Il y est donc interdit de créer des logements.
Dans la communication de la Fondation Fiminco, il est indiqué :
Au total, près de 20 logements-ateliers d'artistes seront créés d'ici fin 2018
DONC, (tout ce charabia pour en arriver là...)
Les artistes sont-ils des citoyens de secondes zones pour ne pas bénéficier d'une qualité de dépollution suffisante ?
S'il s'agit d'un plan de gestion de la dépollution de type industriel [et non résidentiel], comment concevoir que l'on puisse proposer des environnements à l'atmosphère empoisonné aux artistes ?
En tout cas, vous pourrez visiter le lieu le 25 et 26 Février sur inscription à :
contact@fondationfiminco.com
Consommer de l'Art comme on consomme des Marques, entre le Village des Marques Fiminco et la Fondation pour l'Art Contemporain Fiminco, la cohérence est juste.
Et à tous les coups, j'vous'l'donne en mille, dès qu'on va ouvrir le bec pour émettre la moindre critique du style :
Le seul intérêt de l'art contemporain ne réside-t-il pas dans l'analyse économique et financière générée par ses montants proprement exorbitants autant que dans l'interrogation de sa renonciation à toute prétention esthétique ?
Ch'uis sûr qu'on va nous rétorquer qu'on est juste des crotteux, des incapables à comprendre la modernitude de la merditude, des foutredieux même pas capables de baiser la main qui les gifle...
Bises Trichlorées »