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PrÉSentation

  • : Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet
  • : Ce blog de Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet est à votre disposition pour vous informer quotidiennement de l'écologie politique et du travail de Pierre MATHON et d'Hélène ZANIER et de leurs amis.
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L'éditorial du blog

planete_bleur_belle_fond_vert.jpg                                                           

Ce blog «Bagnolet en Vert» est le blog d’Hélène Zanier, de Pierre Mathon et de leurs amiEs. Aujourd’hui militantEs associati -fs –ves (à « Bagnolet Ecologie » et Environnement 93, Jardins partagés, « l’Association des Bagnoletais contre la Dette », Romeurope, RESF, Russie-Libertés, Murs-À-Pêches, etc.), après avoir été élus (régionaux, municipaux) et responsables du parti Les Verts, nous entendons contribuer à l’avancée des idées et des projets écologistes.

Penser et agir, globalement et localement, telle est la devise de notre blog écolo,  Vert et ouvert, militant et d’éducation populaire, libre, bagnoletais, intercommunal et planétaire.

Hélène Zanier et Pierre Mathon

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En Vert et avec tous !

Vous pouvez compter sur 

Pierre MATHON
et toute l'équipe de
BAGNOLET EN VERT


* pour l’environnement et le développement durable, 
* pour la démocratie, la citoyenneté et la laïcité,
 
* pour la solidarité et l’égalité des droits, 
* pour l’école, l’éducation et la culture, 
* pour un urbanisme de qualité

 
En Vert et avec tous                                            

Archives

AGENDA

BONNE ANNEE 2015 !

 

Mardi 3 février à 20h30 conseil de quartier de la Dhuys à l'école Joliot-Curie

 

Mercredi 4 février à 19h atelier participatif sur la ZAC Benoit Hure : les espaces extérieurs  et l'occupation de la mairie historique

 

Jeudi 5 février 19h30 salle P et M Curie conseil de quartier des Malassis

 

PETITIONS

Réaction aux propos intégristes d'un élu de la majorité municipale de Bagnolet : pour le droit des femmes à disposer de leur corps

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Le_maire_de_Bagnolet_defense_du_droit_des_femmes_a_disposer_de_leur_corps/?sMpnibb

 

« Monsieur le Maire de Bagnolet: Nous vous appelons à créer une maison de quartier et citoyenne dans le quartier de la Dhuys»

http://www.avaaz.org/fr/petition/Monsieur_le_Maire_de_Bagnolet_Nous_vous_appelons_a_creer_une_maison_de_quartier_et_citoyenne/?tUmsDgb

 

Pour que cesse l'acharnement juridique contre la confédération paysanne
 
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/stop-acharnement-conf-865.html

 



 

 

 

 

 

 

 


 

7 avril 2017 5 07 /04 /avril /2017 09:30
« Fessenheim, ultime renoncement d'un quinquennat raté »

Une fois n'est plus coutume, (depuis que nous ne sommes plus encartéEs) nous reproduisons ci-dessous la verte réaction des porte-paroles d'eelv devant la décision d'EDF de retarder une fois de plus la fermeture de la centrale de Fessenheim :

« Fessenheim : ultime renoncement d'un quinquennat raté

Promesse de campagne de François Hollande,  la fermeture de la vieille et dangereuse centrale de Fessenheim est encore une fois repoussée. Les écologistes s’insurgent contre cette décision.

La transition écologique, par le développement des énergies renouvelables entre autres, créerait un million d’emplois. Au lieu de miser sur le développement de nouvelles énergies qui donneraient à la France son indépendance énergétique et sur le démantèlement, qui lui permettrait de développer une filière d’excellence, le Conseil d’administration d’EDF fait le choix du passé et de l’immobiliisme en décidant, encore une fois, de repousser la fermeture de la centrale-passoire de Fessenheim.

Les écologistes dénoncent une passivité inacceptable des représentants de l’état dans une entreprise à 85% publique. S’entêter à tout miser sur le nucléaire constitue une menace pour la population Française et celle des pays voisins mais fait également courir des risques financiers toujours plus grands à EDF.

Remettre à demain ce qui, pour sauver des vies et les terres, devrait être fait depuis hier devient chaque jour, et au fur et à mesure des incidents techniques, de plus en plus irresponsable. François Hollande s’était engagé sens entrain ni conviction à fermer cette centrale. Il doit aujourd’hui, au terme d’un quinquennat en berne et décrié par une majorité de la population pour le nombre de promesses non tenues, avoir un minimum de courage politique et aller au bout de ce qui a été promis.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux »

 

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31 mars 2017 5 31 /03 /mars /2017 19:44
Nucléaire, la cuve de l'EPR de Flamanville : les nucléocrates savaient

Décidément les nucléocrates sont des gens dangereux, des apprentis sorciers qui jouent avec notre argent et nos vies !

Non seulement la cuve de l'EPR de Flamanville (dans la Manche) est défectueuse en terme de sécurité, mais EDF et AREVA savaient. C'est ce que révèlent des informations de France Info ce vendredi 21 mars. Depuis 2005 l'Autorité de Sûreté Nucléaire les avaient mis en garde sur des problèmes de qualité de l'usine du Creusot qui a fabriqué la cuve.

Au mépris de ces informations EDF et AREVA non seulement ont récupéré une cuve fragilisée par une concentration de carbone trop forte en son fond et son couvercle, mais ils ont même installé la cuve dans le bâtiment du réacteur de l'EPR en 2014.

Sur le plan financier, la nécessité de désinstaller la cuve rendra les coûts de réalisation de l'EPR encore plus grands.

Au fou !

Pierre Mathon

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25 mars 2017 6 25 /03 /mars /2017 15:37
Enfouissement des déchets nucléaires à Bure : la justice ménage l'Andra

Communiqué du 23 mars 2017 de France Nature Environnement :


« CIGEO : La justice refuse de sanctionner les dissimulations de l’ANDRA


Ce jeudi 23 mars, la cour d’appel de Versailles a rendu son verdict dans le recours opposant les associations Réseau “Sortir du nucléaire“, ASODEDRA, Bure Stop 55, CEDRA 52, Les Habitants Vigilants de Gondrecourt et MIRABEL-Lorraine Nature Environnement à la société ANDRA concernant les dissimulations du potentiel géothermique de la zone de Bure (55).

Les juges de la cour d’appel de Versailles ont refusé de prendre acte de la faute commise par l’ANDRA quant à la dissimulation du potentiel géothermique de la zone pour la construction du centre d’enfouissement de déchets radioactifs appelé CIGEO. Pour FNE, ce refus est plus que décevant, mais l’existence du potentiel géothermique de la zone prévue pour CIGEO demeure et doit être pris en compte. Les associations requérantes envisagent de saisir la cour de cassation.

Le potentiel géothermique, une raison majeure pour enterrer le projet

Le guide de l'autorité de sûreté nucléaire (ASN) concernant le stockage définitif des déchets radioactifs en formation géologique profonde est clair : « les sites retenus ne devront pas présenter d'intérêt particulier » du point de vue de la « géothermie et stockage de chaleur » (page 31).Or la société GEOWATT AG, spécialisée en géothermie a été mandatée pour évaluer le potentiel géothermique de la région de Bure. Dans son rapport de 2013, elle conclue notamment que « les ressources géothermiques au Trias dans la région de Bure peuvent aujourd’hui être exploitées de manière économique avec l’emploi de techniques et de matériel appropriés ». Ainsi, il existe bien un potentiel géothermique exploitable dans la zone envisagée pour construire CIGEO. Dès lors, il est impossible de réaliser ce projet selon les règles de l’ASN.

Pour Denez L’HOSTIS, président de FNE : « Si les associations ne peuvent faire condamner les dissimulations de l’ANDRA devant la justice, le potentiel géothermique de la zone doit néanmoins être pris en compte, et le projet CIGEO abandonné, en attendant une réelle réflexion sur la gestion des déchets nucléaires ».

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10 mars 2017 5 10 /03 /mars /2017 17:33
Il y a 6 ans, Fukushima, manifestons samedi !

Il y a 6 ans, le 11 mars 2011, la catastrophe nucléaire de Fukushima commençait.

Et nous n’en avons toujours pas fini avec cette catastrophe !

Ce samedi 11 mars à 14h30 se déroulera une manifestation (départ de la République - Paris) à l’appel de « Sortir du nucléaire".


18h la coordination antinucléaire organise un débat)

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14 février 2017 2 14 /02 /février /2017 17:59
Au fou ! Zut edf a oublié un dispositif de sécurité à Cattenom …
Au fou ! Zut edf a oublié un dispositif de sécurité à Cattenom …

Communiqué de France Nature Environnement du14 février 2017 :

« Dispositifs de sûreté manquants à la centrale nucléaire de Cattenom : EDF convoquée à la Cour d'appel de Metz le 10 février 2017

Alors qu’un important incendie vient de mettre à nouveau en lumière des problèmes de sûreté criants à la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle), EDF devra répondre devant la Cour d’appel de Metz de l’absence d’un dispositif censé empêcher la vidange accidentelle des piscines de combustible, qui faisait défaut depuis la construction. L’audience aura lieu le 10 février 2017 à 9 h.

Un dispositif de sûreté primordial manquant depuis la construction de la centrale
Dans toute centrale nucléaire, un dispositif basique dénommé « casse-siphon » équipe normalement les piscines où sont stockés les assemblages combustibles neufs ou usés, pour éviter que celles-ci ne se vidangent par erreur suite à une mauvaise manipulation. Une telle vidange accidentelle pourrait survenir en l’espace de quelques heures. Les combustibles, qui ne seraient plus refroidis, entreraient alors en fusion, relâchant de la radioactivité dans l’environnement. Un tel accident serait d’autant plus grave que les piscines en question ne sont pas confinées [1].

Or EDF s’est aperçue, le 21 décembre 2011, que sur les piscines de combustible des réacteurs 2 et 3 de Cattenom, les dispositifs casse-siphon n’avaient jamais existé ! Pendant près de 30 ans, seule la chance a empêché qu’un accident n’advienne. Alors que ce problème aurait dû être déclaré immédiatement, EDF n’en a informé l’Autorité de sûreté nucléaire que 28 jours après. Fait rare, celle-ci a d’ailleurs classé cette anomalie au niveau 2 de l’échelle INES, qui sert à évaluer la gravité des incidents et accidents en matière nucléaire.

Pour dénoncer cette négligence inacceptable qui aurait pu déboucher sur un accident grave, le Réseau “Sortir du nucléaire“ a porté plainte en février 2012, puis fait citer EDF devant la justice. France Nature Environnement et MIRABEL-Lorraine Nature Environnement se sont également portées parties civiles. Le 3 novembre 2015, l’affaire a été examinée par le Tribunal correctionnel de Thionville.

De manière inexplicable, alors même que l’Autorité de sûreté nucléaire avait longuement témoigné de l’importance du dispositif casse-siphon, le tribunal a relaxé EDF. Les associations ont donc fait appel et l’affaire doit être examinée par la Cour d’appel de Metz le 10 février 2017, à 9h.

Des dysfonctionnements de plus en plus inquiétants

La centrale de Cattenom, la plus puissante de France, est depuis plusieurs années le théâtre d’une inquiétante succession de problèmes : état dégradé des diesels de secours, dysfonctionnement de vannes, nombreux arrêts non prévus… et dernièrement, un gigantesque incendie qui a ravagé 1000 m2 de bureaux.

Le fait même que cet incendie ait pu se déclencher dans l’enceinte de la centrale est inquiétant en soi, mais ses conséquences ne sauraient être minimisées. Les bâtiments incendiés avaient été érigés dans le cadre du « Grand carénage », ce programme de travaux de maintenance censés permettre la remise aux normes de la centrale et l’extension de son fonctionnement au-delà de 40 ans.

Si, comme le souligne le Républicain Lorrain, « il faudra un certain temps aux sous-traitants pour remettre la main sur des documents brûlés et sur les données disparues de leur ordinateur à cause des flammes », on peut légitimement s’inquiéter des conditions dans lesquelles seront réalisés ces travaux lourds, dangereux et parfois inédits, censés faire l’objet d’un contrôle étroit et d’une traçabilité importante !

Cette centrale, qui menace toute une région européenne, ne doit surtout pas voir son fonctionnement prolongé ! Les associations appellent à un rassemblement à 8h45 devant la Cour d’appel (3 rue Haute-Pierre) pour rappeler la nécessité de fermer Cattenom au plus vite.

Un point presse se tiendra avant l’audience.

Retrouver l’ensemble du dossier juridique

Notes
[1] Ce scénario accidentel a été évoqué en 2012 par l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire et a également été détaillé dans une note anonyme reçue par le Réseau “Sortir du nucléaire“. Retrouvez ces documents sur notre site »

 

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9 février 2017 4 09 /02 /février /2017 16:18
Enfouissement des déchets nucléaires à Bure. FNE : « l’Andra s'enterre ! »

France Nature Environnement, ce 9 février 2017 :

« Projet CIGEO à Bure : l’Andra s'enterre !

Le projet de construction du centre d’enfouissement des déchets radioactifs dit « CIGEO » à Bure dans la Meuse n’en finit pas de faire parler de lui. Des nouvelles tentatives de travaux aux récentes conclusions du rapporteur public concernant le bois Lejuc, l’actualité est éclairante sur les pratiques de l’ANDRA. Réactions de France Nature Environnement (FNE), de FNE Grand Est et de MIRABEL Lorraine Nature Environnement.

De la condamnation à remettre un site en l’état à la poursuite des travaux ?

En août 2016, la justice a condamné l’ANDRA pour avoir débuté des travaux (défrichements, construction d’un mur de béton) sur le site du « Bois Lejuc » sans avoir respecté les procédures d’autorisation et lui a demandé de remettre les lieux en état. Fin janvier 2017, après plusieurs tentatives d’intimidation, des engins de chantier arrivent sur ce site, l’ANDRA expliquant vouloir remettre le site en l’état. Est-ce que c'était seulement pour enlever les gravats du mur à quelques jours de l’échéance légale de « réhabilitation » ?

Jusqu’où iront les méthodes douteuses de l’ANDRA ?

L’ANDRA emploie une équipe de vigiles qui se montrent régulièrement violents envers les opposants. Certains salariés de l’ANDRA emploient les mêmes méthodes : tentatives de repousser des opposants avec un engin de chantier, déversement d’essence près d’opposants qui empêchaient le passage des engins. Jusqu’où iront les méthodes de l’ANDRA ? Va-t-on revivre un 2ème Sivens ?

Le manque de transparence, autre méthode de l’ANDRA pointée par le rapporteur public

Pour construire le projet CIGEO, l’ANDRA a dû acquérir de nombreux terrains dans les diverses communes concernées. Dans un contentieux en cours, mené par 4 habitants du village, le rapporteur public a pointé les conditions dans lesquelles l’ANDRA a acquis le Bois Lejuc. En effet, il s’agit d’un échange avec la commune qui en était propriétaire. Cet échange a été validé lors d’un conseil municipal convoqué à 6h00 du matin et qui n’aurait pas respecté les modalités de vote à bulletin secret.

France Nature Environnement, France Nature Environnement Grand Est et MIRABEL Lorraine Nature Environnement espèrent que le juge suivra les conclusions du rapporteur public dans son délibéré du 28 février prochain et que le conseil municipal pourra de nouveau statuer dans de meilleures conditions, à la lumière des éléments apportés par les requérants (cession opaque et à vil prix au détriment de la commune).

Pour Michel Dubromel, Vice-président de France Nature Environnement : « les méthodes de l’ANDRA sont inacceptables, on risque de se retrouver dans la même situation qu’à Sivens. Par ailleurs, l’enfouissement des déchets radioactifs n’est pas la solution ni ici, ni ailleurs. Pour ces raisons, nous demandons au gouvernement d’arrêter le projet CIGEO, d’arrêter la coûteuse fuite en avant de la filière nucléaire et de développer un vrai programme pour les économies d'énergie et pour les énergies renouvelables respectant la biodiversité ». »

 

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3 février 2017 5 03 /02 /février /2017 12:21
Fukushima : quand Tepco mesure une radioactivité mortelle

À l'heure où l'opinion publique française se pose (ou devrait se poser) quelques questions sur l'avenir de l'industrie nucléaire, qui en plus d'être insécure revient de plus en plus cher (une fois que l'on y a intégré tous les coûts), les nouvelles qui nous parviennent du Japon ne sont guère rassurantes …

Plus de cinq ans après l'explosion de la centrale nucléaire de Fukushima : la compagnie Tepco,  a annoncé avoir observé des niveaux de radiations record et un trou dans une partie métallique à l'intérieur de l'enceinte de confinement du réacteur 2. 

Une petite caméra a été envoyée fin janvier dans cette unité et l'analyse des images filmées à l'intérieur permet de déduire que règne dans une partie de l'enceinte de confinement « des radiations qui peuvent atteindre 530 sieverts par heure ». Un homme exposé à une telle radioactivité mourrait presque instantanément.

Le précédent relevé, en 2012 en un autre endroit du réacteur 2, était selon Tepco de 73 sieverts. 

Le niveau extrêmement élevé de radiations semble indiquer que le combustible n'est pas loin et qu'il n'est pas recouvert d'eau . Qant au trou carré d'un mètre de côté, constaté sur une plateforme métallique située dans l'enceinte de confinement sous la cuve qui contient le coeur du réacteur, il pourrait avoir été causé par la chute du combustible qui aurait fondu et percé la cuve.

Bref, tout va bien dans le royaume du nucléaire : et si on en sortait ? »

Pierre Mathon

 

Fukushima : quand Tepco mesure une radioactivité mortelle
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24 janvier 2017 2 24 /01 /janvier /2017 18:11
La fermeture de Fessenheim dans Reporterre

Pour mieux comprendre les enjeux autour de la fermeture de la plus vieille centrale nucléaire de France, Fesseheim, l'article du 24 janvier 2017 de J.-F. Gérard dans Reporterre https://reporterre.net/EDF-accepte-l-indemnisation-de-l-Etat-pour-fermer-Fessenheim-Les-elus-locaux : 

« EDF accepte l’indemnisation de l’Etat pour fermer Fessenheim.
Les élus locaux réfléchissent à l’après-nucléaire



Le conseil d’administration d’EDF accepte l’indemnisation proposée par l’Etat pour la fermeture de la centrale de Fessenheim. Sur place, les élus commencent à imaginer la reconversion du site de la centrale nucléaire. Le constructeur de voitures électriques Tesla est une hypothèse de travail.

Actualisation Mardi 24 janvier 2017 - Le conseil d’administration d’EDF a accepté ce mardi matin les conditions d’indemnisation proposées par l’Etat pour la fermeture de la centrale de Fessenheim. La convention négociée avec l’Etat prévoit d’indemniser EDF à hauteur d’environ 450 millions d’euros d’ici 2021 pour la fermeture des deux réacteurs nucléaires. Celle-ci interviendrait à l’horizon fin 2018, au moment de la mise en service de l’EPR de Flamanville (Manche). Plus de détails sur cette indemnisation ici.

Strasbourg, correspondance

Le 31 décembre 2016 François Hollande présentait ses derniers voeux aux Français. Ce moment marquait aussi l’enterrement d’une des 60 promesses du président socialiste, la fermeture de la plus vieille centrale nucléaire de France à Fessenheim (Haut-Rhin). Ironie du calendrier, le réacteur numéro 1 à l’arrêt depuis le 10 décembre pour des contrôles a recommencé à fonctionner le 31. Quant au réacteur numéro 2, affecté par des défauts intrinsèques de concentration de carbone, il est à l’arrêt depuis juin 2016 et sa reprise n’est prévue, au plus tôt, que pour le 31 mars 2017.

Le calendrier ne sera pas respecté, mais la fermeture de la centrale reste possible à terme. Le décret prévu “pour la fin 2016” n’est pas paru, mais devrait l’être avant l’élection présidentielle d’avril 2017, si l’on en croit la ministre de l’Environnement Ségolène Royal (PS) qui a déclaré sur Europe 1 le 8 janvier (à 19 minutes) que “la procédure se poursuit comme prévu”.

Elle a ajouté qu’il est “très nocif [d’avoir] des allers-retours sur la politique énergétique de la France”, évoquant ceux des candidats à l’élection présidentielle qui veulent revenir sur cette fermeture ou sur la loi de transition énergétique qui prévoit de réduire la part de l’énergie nucléaire de 75 % aujourd’hui à 50 % en 2025.

Même André Hartz, porte-parole du collectif Stop Fessenheim, se dit “optimiste sur le fait qu’il y ait un décret", mais en revanche il est “craintif sur l’échéance” et les conditions : “Ce qui m’inquiète est la corrélation possible dans le décret entre la fermeture de Fessenheim et l’ouverture de l’EPR de Flamanville prévue pour fin 2018. D’abord parce qu’on ne souhaite pas que l’EPR démarre, mais aussi parce qu’il ne démarrera peut-être jamais.”

Cependant, selon lui, un décret courant 2017 serait une avancée tangible, même à l’aune des élections présidentielles.

Date capitale dans le processus, le conseil d’administration d’EDF du 24 janvier qui acceptera, ou non la décision de fermer Fessenheim. Les six représentants des salariés voteront contre la fermeture et les six représentants de l’État ne pourront pas voter, étant considérés comme en conflit d’intérêt. Reste à savoir ce que feront les six autres administrateurs indépendants, sachant qu’en cas d’égalité, la voix du PDG Jean-Bernard Levy comptera double.

Les syndicats du personnel de la centrale, opposés à sa fermeture, ont commandé trois rapports d’experts sur les impacts économiques locaux, la place de Fessenheim dans la production nationale et le mécanisme d’indemnisation. Si le contenu exact ne sera dévoilé que jeudi 12 janvier, “les premiers retours confirment nos intuitions” estime Jean-Luc Magnaval, secrétaire CGT du comité central d’entreprise (CCE) d’EDF.

Mardi 10 janvier, durant la tenue du CCE qui a pris officiellement position contre la fermeture, 150 salariés (sur 850 agents et 200 sous-traitants) se sont rassemblés devant le site pour manifester leur refus de la fermeture. Une partie a arrêté le travail quelques minutes ou quelques heures.

Chez les élus locaux, les lignes bougent… doucement

Longtemps, les responsables politiques alsaciens se sont refusés à envisager une fermeture du site, notamment au nom de l’emploi et d’une sécurité qu’ils estiment suffisante, en dépit des arrêts répétés et de la situation de la centrale sur une faille sismique. L’année dernière, une visite d’un liquidateur de Tchernobyl s’était soldée par un cadeau de remerciements on ne peut plus maladroit : le livre Vivre le nucléaire heureux.

Président du conseil départemental du Haut-Rhin depuis 2015, Eric Straumann (LR), adopte pourtant un autre discours : “On intègre le fait qu’elle va fermer et peut-être plus vite qu’on ne le pense. Si l’Autorité de sûreté nucléaire estime qu’il y a un danger, je ne m’opposerai pas à sa décision.” Or des contrôles avec des normes plus exigeantes se profilent au début des années 2020. En ce qui concerne la date, M. Straumann pense à “une décennie" plutôt qu’à deux ans comme le voudrait la procédure en cours.

Une usine Tesla ? “Pas complètement absurde”

Alors que mettre à la place de la centrale quadragénaire ? Ségolène Royal avait proposé d’y implanter une usine de voitures électriques Tesla, dont le PDG Elon Musk a un jour dit que l’Alsace serait un bon emplacement. Éric Straumann trouve pourtant l’idée “pas complètement absurde. On reste en contact avec Tesla grâce à notre agence économique. On en a encore parlé il y a trois semaines avec le ministère. Sur le site même, c’est trop petit, mais il y a une grand zone économique au nord. Fessenheim a un accès direct au Rhin et se trouve au carrefour de l’Allemagne, la France et la Suisse.” Également député, il avait proposé fin août un projet économique expérimental : “Une grande zone européenne franche de 5 ou 10 ans pour avoir des investissements.”

Le maire de Fessenheim Claude Brender (sans étiquette mais qui appelle à voter François Fillon) est sur la même position : “On ne peut plus être dans une logique que la centrale est éternelle. Malheureusement, le processus est enclenché et il faudra agir lors des présidentielles. Mais en ce qui concerne les visites de sûreté qui auront lieu autour de 2021, on n’est pas sûr qu’elles donnent le feu vert.”

Plutôt que d’autres activités économiques ou de l’électricité renouvelable, le maire imagine de nouveaux équipements nucléaires : “Le meilleur avenir du site serait de continuer à produire de l’électricité, nucléaire ou conventionnelle, car tous les équipements de raccordement sont là. Peut-être faudrait-il implanter une nouvelle génération de réacteur, encore plus moderne que l’EPR.”

L’Etat aux abonnés absents

La centrale rapporte entre 2,8 et 3 millions d’euros d’impôts à sa commune, en plus de l’activité des ménages des travailleurs qui y résident. “On parle beaucoup de l’indemnisation d’EDF mais jamais des territoires”, souligne le maire qui pointe les 2.200 emplois induits. “On n’a plus aucune nouvelle de ’Monsieur Fessenheim’ Jean-Luc Malerba (délégué interministériel à la fermeture de la centrale de Fessenheim ndlr), qui ne nous a jamais rien proposé, confirmer Eric Straumann. Je l’ai vu une fois et il était tout seul dans son bureau à Paris" »

 

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30 novembre 2016 3 30 /11 /novembre /2016 14:47
Tchernobyl : un sarcophage à 2,1 milliards d'euros

Trente ans après la catastrophe nucléaire, les géants français du BTP Vinci et Bouygues, ont installé, ce dimanche 27 novembre, la nouvelle enceinte de confinement de la centrale de Tchernobyl - le sarcophage.


Cette cloche de confinement doit assurer la sécurité du site pour - théoriquement - les cent ans à venir. Elle est construite au-dessus du premier sarcophage, réalisé dans l’urgence après l’explosion du réacteur 4, le 26 avril 1986. Il faut dire que la durée de vie de cette première structure s’est finalement avérée beaucoup plus courte que les 20 à 30 ans prévus et annoncés. Dès 1999, des signes de faiblesse sont apparus et il a fallu mener des premiers travaux de renforcement.


Ce nouveau sarcophage est financé principalement par les pays européens et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).
 

Haut de 108 mètres, ce sarcophage affiche une longueur de 162 mètres pour une portée de 257 mètres, ce qui équivaut, explique-t-on chez Vinci, à couvrir le Stade de France. Son poids est de 36 000 tonnes, dont 25 000 d’acier, équivalant à trois tours Eiffel et demie.

 

Bref, le nucléaire nous coûte cher et est plein d'aléas - qui font "boum" et "pschiit" et les apprentis sorciers qui nous ont conduit dans l'impasse n'ont pas de solutions à proposer.

Pierre Mathon

Tchernobyl : un sarcophage à 2,1 milliards d'euros
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28 novembre 2016 1 28 /11 /novembre /2016 14:30
Et hop, 170 milliards d'euros : quand le Japon multiplie par 2 le coût de Fukushima
Le gouvernement japonais a presque doublé, de fin 2013 à fin 2016, son estimation du coût de la catastrophe nucléaire de Fukushima. C'est ce que vient de rapporter dimanche le quotidien des affaires de ce paysSi l'on prend en compte la totalité de la facture y compris l'indemnisation des victimes, le coût du démantèlement de la centrale de Fukushima Daiichi serait estimé à plus de 170 milliards d'euros. Rien que ça !

Naturellement, une partie de cette augmentation faramineuse serait reportée sur les coûts de l'électricité pour les usagers.

Et la France n'a toujours pas décidé de sortir du nucléaire … D'ailleurs ses politiques n'en débattent même pas !

Pierre Mathon

Et hop, 170 milliards d'euros : quand le Japon multiplie par 2 le coût de Fukushima
Et hop, 170 milliards d'euros : quand le Japon multiplie par 2 le coût de Fukushima
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