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PrÉSentation

  • : Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet
  • : Ce blog de Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet est à votre disposition pour vous informer quotidiennement de l'écologie politique et du travail de Pierre MATHON et d'Hélène ZANIER et de leurs amis.
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L'éditorial du blog

planete_bleur_belle_fond_vert.jpg                                                           

Ce blog «Bagnolet en Vert» est le blog d’Hélène Zanier, de Pierre Mathon et de leurs amiEs. Aujourd’hui militantEs associati -fs –ves (à « Bagnolet Ecologie » et Environnement 93, Jardins partagés, « l’Association des Bagnoletais contre la Dette », Romeurope, RESF, Russie-Libertés, Murs-À-Pêches, etc.), après avoir été élus (régionaux, municipaux) et responsables du parti Les Verts, nous entendons contribuer à l’avancée des idées et des projets écologistes.

Penser et agir, globalement et localement, telle est la devise de notre blog écolo,  Vert et ouvert, militant et d’éducation populaire, libre, bagnoletais, intercommunal et planétaire.

Hélène Zanier et Pierre Mathon

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En Vert et avec tous !

Vous pouvez compter sur 

Pierre MATHON
et toute l'équipe de
BAGNOLET EN VERT


* pour l’environnement et le développement durable, 
* pour la démocratie, la citoyenneté et la laïcité,
 
* pour la solidarité et l’égalité des droits, 
* pour l’école, l’éducation et la culture, 
* pour un urbanisme de qualité

 
En Vert et avec tous                                            

Archives

AGENDA

BONNE ANNEE 2015 !

 

Mardi 3 février à 20h30 conseil de quartier de la Dhuys à l'école Joliot-Curie

 

Mercredi 4 février à 19h atelier participatif sur la ZAC Benoit Hure : les espaces extérieurs  et l'occupation de la mairie historique

 

Jeudi 5 février 19h30 salle P et M Curie conseil de quartier des Malassis

 

PETITIONS

Réaction aux propos intégristes d'un élu de la majorité municipale de Bagnolet : pour le droit des femmes à disposer de leur corps

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Le_maire_de_Bagnolet_defense_du_droit_des_femmes_a_disposer_de_leur_corps/?sMpnibb

 

« Monsieur le Maire de Bagnolet: Nous vous appelons à créer une maison de quartier et citoyenne dans le quartier de la Dhuys»

http://www.avaaz.org/fr/petition/Monsieur_le_Maire_de_Bagnolet_Nous_vous_appelons_a_creer_une_maison_de_quartier_et_citoyenne/?tUmsDgb

 

Pour que cesse l'acharnement juridique contre la confédération paysanne
 
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/stop-acharnement-conf-865.html

 



 

 

 

 

 

 

 


 

27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 18:37
manif20210-902

Chose promise, chose due* : voici les photos de la manifestation du samedi 20 février où nous étions 500, avec le DAL, en soutien aux expulsés du 92 rue Victor Hugo, manif20210-866mais aussi des victimes du marchand de sommeil du 35 rue Marie-Anne Colombier.35MACol 20210-933

Le cortège, qui, au moment fort, compta jusqu’à 500 participants, a parcouru les rues de Bagnolet : du carrefour des rues Robespierre et Victor Hugo par les rues Robespierre, Sesto Fiorentino, Général De Gaulle, Sadi Carnot, avec un crochet place de la mairie, jusqu’au local temporaire de la rue Girardot et retour place du centre ville par la rue Pierre et Marie Curie et Lénine.
 manif20210-846

Avant le départ

manif20210-847
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Rue Robespierre

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La police était discrète
(Au premier plan, on reconnaît Sylvie et Hélène)

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Choc symbolique : les expulsés passent devant le pavillon de vente des appartements Cogédim !
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Un petit crochet par la mairie
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Place du centre ville
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manif 20210-912Devant le baraquement scolaire de l'école Eugénie Cotton qui avait été mis à la disposition des expulsés pour quelques nuits
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Les victimes du marchand de sommeil du 35 rue Marie-Anne Colombier étaient également présentes avec leurs pancartes et nous avons fait, en clôture de la manifestation, un petit rassemblement devant l’immeuble sans toit.
 manif20210-848

Les 35 rue Marie-Anne Colombier étaient présents dans la manifestationmanif20210-858
manif20210-859
35MACol 20210-931Un petit rassemblement devant le 35 rue Marie-Anne Colombier (on reconnaît ci-dessous au premier plan Pascal Mage responsable de l'association "Murs à Pêches, qui était venu de Montreuil)
35MACol 20210-932
Pierre Mathonmanif20210-908
Rue Sadi Carnot

*
Nous n’avions pu publier les photos « à chaud » en raison d’un problème technique aujourd’hui résolu.

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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 02:04

la_lutte_continue.jpg

Jeudi 25 février : grosse journée de lutte à Bagnolet.

Cela a commencé le matin avec la table ronde préfecture-mairie-expulsés du 92 rue Victor Hugo. Cette première table ronde était immédiatement suivie d’une deuxième sur les mal-logés victimes du marchand de sommeil au 35 rue Marie-Anne Colombier.

Hélène Zanier qui a participé à ces deux tables rondes en fera demain un compte-rendu sur ce blog.

D’ores et déjà, nous pouvons dire qu’un travail constructif a été engagé.

En effet, forts de leur cohésion et de leur détermination, du soutien de nombreux Bagnoletais indignés et émus, de l’engagement du DAL, les expulsés de Victor Hugo et les mal logés du  Marie-Anne Colombier ont imposé un rapport de force : ils iront jusqu’au bout, jusqu’à leur relogement.

Nous étions une cinquantaine devant la préfecture, pour soutenir ceux du 92 Victor Hugo et ceux du 35 Marie-Anne Colombier.

Le temps de se restaurer, à 16 heures 30, nous avons rejoint le rassemblement des ouvriers sans-papiers de la société bagnoletaise de nettoiement GSF : « on bosse ici, on vit ici, on reste ici ! ».

Les négociations sont dans l’impasse, et leur patron joue la division, mais là aussi avec leur syndicat CGT, leur détermination est sans faille. Ils ont demandé à Hélène Zanier de prendre la parole au nom de RESF, ce qu’elle a fait.

Puis, à 18 heures, s’est déroulée une rapide réunion du comité de soutien du 92 rue Victor Hugo au siège de la confédération Paysanne (que nous remercions encore : vive les paysans solidaires !) et nous avons pris la direction du conseil municipal.

Après une magnifique intervention de Jeff, précise et émouvante, au nom des expulsés, deux représentantes du DAL Edith et Julie ont demandé constructivement au maire ce qu’il comptait faire en matière de soutien à la régularisation des expulsés sans-papiers et en matière de relogement (Ces questions sont restées sans réponse malgré une relance pertinente de Christiane Pesci).

Bernard Alleton, habitant de la rue Victor Hugo est intervenu ensuite au nom du comité de soutien.

Nous reviendrons sur le déroulement de ce début de séance du conseil municipal, consacré, à la demande du comité de soutien, en débat sur l'expulsion du 92 rue Victor Hugo, mais nous tenions à vous informer « à chaud ».

Pierre Mathon  

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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 06:46
Dal 11210-P1010676

La préfecture a attribué des chambres aux expulsés de la rue Victor-Hugo dans deux hôtels-résidences de Saint-Denis jusqu’au 30 mars.. Ils ont pu prendre un peu de repos, de répit, après dix jours d’angoisse, sous la neige, dans le froid, sous la pluie, où ils ont été pourchassés sans relâche jour et nuit par des « force de l’ordre » disproportionnées, comme de dangereux malfaiteurs.

Comme ils le souhaitaient, ils restent groupés dans deux lieux : l’un dans la Plaine Saint- Denis, l’autre Porte de Paris.

 

Cependant, les expulsés ne baissent pas la garde à Bagnolet et s’organisent pour assurer la  présence au « piquet » de la rue Victor-Hugo. Pas question de relâcher la pression. Ce « point fixe » est toujours actif car la vigilance est toujours de mise !

 

La table ronde avec la Préfecture de Seine Saint-Denis et ses services, la Mairie de Bagnolet, les expulsés, le DAL et le comité de soutien doit se tenir jeudi 25 février 2010 à Bobigny à 11 h 30.

 

Pendant la table ronde, les expulsés et leurs soutiens se rassembleront devant la porte de la préfecture, sur le parvis, afin de faire prendre conscience aux décideurs que l’émotion est  grande et que la réparation passe par le relogement au plus vite.

 

L’objectif de cette table ronde est évidemment d’arriver à un protocole d’accord avec des engagements précis pour le relogement et la régularisation des travailleurs sans-papiers.

 

Nous demanderons également que le suivi du dossier des locataires « sans toit » de la rue M. A. Colombier soit examiné. (Le compte-rendu de la première table ronde du 12 février n’a pas été fait par la préfecture. Seul un arrêté d’insalubrité a été pris et affiché dans l’immeuble … arrêté que le marchand de sommeil a immédiatement arraché !)

 

Par ailleurs, ce 25 février à 20 h 30, les expulsés, accompagnés du DAL et de leurs soutiens, se rendront au Conseil municipal pour demander réparation au maire et aux conseillers municipaux qui ont « couvert » l’injustice violente qu’ils ont vécue,  la diabolisation dont ils ont été victimes, l’acharnement policier qui n’a cessé que depuis bien peu de temps.

 

Hélène Zanier

 

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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 17:30
Dal 12210-P1010703

Malgré le léger recul tactique opéré par le maire, cela ne passe toujours pas. Et c’est heureux qu’il y ait des hommes et des femmes de gauche, dont la capacité d’indignation reste intacte.

 

Nous publions ci-dessous avec son autorisation) la réaction au dernier communiqué de la section du PCF* de Dany Boimare, l’une des citoyennes bagnoletaises, engagées dans le comité de soutien aux expulsés du 92 rue Victor Hugo.

 

Ce texte plein d’émotion et de colère légitime fait chaud au cœur !

 

Pierre Mathon

 

 

« Je pensais que les communistes avaient quitté Bagnolet depuis le 10 février 2010 (jour de l'expulsion des habitants du 92 de la rue Victor Hugo) tant leur silence sur cet évènement s'est fait remarquer !

 

Mais non, les voilà qui s'expriment et avec beaucoup d'adresse d'ailleurs pour noyer les responsabilités de la municipalité dirigée par Marc Everbecq (toujours membre du P.C. ?) dans le bouillon infâme que la politique de Sarkozy nous sert chaque jour... Sur les conséquences et les dégâts de toutes les mesures gouvernementales qui sont prises, nous sommes évidemment bien d'accord. Mais cela ne justifie en rien l'attitude municipale dans cette affaire d'expulsion. Ces gens ont été traités comme des chiens !

 

"Les communistes sont de tous les combats" dites-vous. Vous n'étiez pas de celui-là. Oui "la situation des personnes expulsées du squat a provoqué l'indignation". Quand avez-vous exprimé la votre ?

 

Avez-vous rencontré ces personnes durant tous les jours et les nuits où elles campaient par grand froid sur le trottoir de la rue Victor Hugo ? Etiez-vous là quand à plusieurs reprises les forces de la police les en ont chassés ? Etes-vous venu les soutenir, les dépanner de duvets, de couvertures, de vêtements chaud, de produits alimentaires.... d'un mot, d'une parole chaleureuse ? Un communiste s'est-il présenté à la Confédération Paysanne (où les expulsés pouvaient trouver un peu de réconfort) pour parler avec eux ou pour y rencontrer le comité de soutien constitué ? Avez-vous participé à l'une des trois manifestations de soutien ?

 

La solidarité c'est cela aussi.

 

Depuis 3 jours, ces personnes campent dans un local, un baraquement au 10 de la rue Girardot. Je vous invite à vous y rendre (une pièce pour tout le monde, un seul WC l'autre étant un WC pour petit enfant, pas d'eau chaude, bien sûr pas de douche et rien où l'on puisse préparer ou faire chauffer un aliment). Certains sont souffrants après ces jours au froid.

 

Il est évident que ce lieu ne convient pas même en transitoire.

 

Ancienne adhérente au PCF, je me réjouis (Marx merci !) de ne pas faire partie des communistes de Bagnolet car je m'y sentirais très mal à l'aise... mais je veux croire que cette déclaration du PCF de Bagnolet ne fait pas l'unanimité et que peut-être, d'autres communistes s'exprimeront.

 

Dany Boimare

Militante associative et citoyenne attentive »

 

 

* Le texte de la section du PCF est dans l’article précédent.

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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 12:39
Dal 12210-P1010731

L’ignoble expulsion des habitants du 92 rue Victor Hugo par la municipalité PC de Bagnolet avec l’appui de la police, n’a pas fini de soulever indignation et interpellation. L’oubli n’est pas de mise !

Nous reviendrons bien entendu sur l’attitude du maire et de son premier adjoint (tous deux communistes), sur les textes de justification envoyés aux uns et aux autres, sur les calomnies contre les squatteurs, sur les pas de deux et les rétro-pédalages des élus comme de la section du PCF, sur le malaise d’un grand nombre de communistes « de base » (on aurait aimé plus d’indignation et d’action …) et sur le grand écart de Marie-George Buffet …

Aujourd’hui, il nous a paru intéressant de publier (avec l’autorisation de l’intéressé, bien entendu) le « dialogue » entre un ancien secrétaire de la section du PCF de Bagnolet, Bernard Lombardo*, et le secrétaire actuel, Kamel Brahmi, (qui fut secrétaire de Laurent Jamet à l’OPHLM entre 2001 et 2008).

Si le nouveau secrétaire ne manque pas d’aplomb (pour ne pas dire pire), on constate que l’ancien réussit à rester calme et poli.


Pierre Mathon

Dans l’ordre.

Dal police 12210-P1010725 - CopieLe communiqué officiel du PCF :

« Parti Communiste Français

Section de Bagnolet

Face à la politique Ségrégative de la Droite,

Rassemblons-nous pour imposer le droit au logement.

L’émotion suscitée par l’évacuation du squat de la rue Victor Hugo, met en lumière une situation que les communistes ne cessent de dénoncer. La crise du secteur locatif social est froidement réfléchie et entretenue par la Droite. Son but est de favoriser la marchandisation du logement, faire primer la logique du fric sur celle des droits humains. Il en résulte une souffrance sociale dont le gouvernement se lave les mains.

Garantir le droit au logement suppose de combattre cette logique ultralibérale en développant un vaste plan de construction de logements sociaux de qualité pour répondre aux besoins. Au lieu de cela le pouvoir Sarkozyste offre des milliards pour renflouer les banques et coupe les financements en faveur de l’habitat social. Ceux-ci étaient de 850 millions d’euros au budget de 2008 et ils ne sont que de 480 millions cette année.

Faire de tels choix, comme celui de placer 1 millions de chômeurs en fin de droits, c’est décider de jeter des dizaines de milliers de personne à la rue. C’est inacceptable !

Nous combattons cette politique qui conduit, par l’insuffisance de logements HLM, des hommes et des femmes à se réfugier dans des immeubles indignes où la sécurité n’est plus assurée pour ses occupants comme pour le voisinage. Tout le monde en convient, c’était bien le cas du squat de la rue Victor Hugo laissé à l’abandon depuis plus de 10 ans par son propriétaire privé et que la ville a racheté pour réaliser une opération de construction de logements sociaux modernes. Ce type de difficultés ne se seraient pas créées si, comme nous le revendiquons, un service public national décentralisé du logement et de l’habitat existait. Plus aucune expulsion sans relogement préalable ne serait possible.

 Nous le rappelons avec force, Bagnolet, de par l’action de ses élus et les luttes de ses militants, n’a jamais été en reste de ce combat ! Ainsi Bagnolet compte aujourd’hui 45% de logements sociaux quand des villes comme Le Raincy n’en compte que 4,3% et ne respectent pas la loi des 20% de logements sociaux par ville.

La situation des personnes expulsées du squat a provoqué l’indignation et un légitime trouble. Aucune expulsion n’aurait du se faire dans cette période.

Dans le même temps, les élus de la ville ont œuvré pour une solution humaine et durable pour les occupants du squat. La municipalité a obtenu des hébergements d’urgence jusqu’à la fin de l’hiver, mis à disposition un local et gagner la tenue d’une table ronde réunissant les sans logis, l’association du DAL, la Ville et la préfecture afin d’aboutir à des solutions pérennes. Nous soutenons toutes ces actions au service d’un règlement rapide de la situation des sans logis et des sans papiers du squat Victor Hugo.

Les communistes sont de tous les combats pour la reconnaissance et la concrète  mise en œuvre du droit humain fondamental qu’est le droit au logement pour tous et partout !

 Nous appelons à la mobilisation populaire pour imposer la rupture avec les orientations politiques libérales actuelles et obtenir une politique du logement basée sur la réponse aux besoins, l’efficacité sociale, la solidarité.

PCF Bagnolet »

Dal 12210-P1010720La réponse de Bernard Lombardo :

« Puisque ce message m'est aussi adressé, je donne mon opinion avec les éléments en ma possession. D’abord je trouve que s’il est bien de réagir pour le principal parti politique en charge des affaires de la ville, cette réaction 10 jours après l’expulsion inexcusable et inacceptable est bien tardive. Trois manifestations se sont déroulées dans notre ville avec l’absence très remarquée des communistes et de leurs élus. En dehors des deux tracts municipaux et d’un texte d’une “habitante de Bagnolet” (sic) (dont seule la modestie certainement l'empêchât de dire qu’elle était aussi la compagne du 1er adjoint de Bagnolet délégué au logement) traitant les expulsés de gangsters de drogués et de proxénète, ce qui retire un peu de force à ce qui est dit aujourd’hui, je cite “ La situation des personnes expulsées du squat a provoqué l’indignation et un légitime trouble. Aucune expulsion n’aurait du se faire dans cette période. ” Cette indignation n’a pas empêché la mairie de faire dépêcher, 1 heure après l’expulsion, une pelleteuse sur place pour détruire le bâtiment sans même que beaucoup ne puisse récupérer leurs affaires et pour certains les papiers qui permettraient leur régularisation. Je signale en passant que tous ces gens stigmatisés de la sorte sont aujourd’hui, grâce à deux semaines de manifestation et d’actions diverses placés dans un algéco, lui même dans une école, c’est à dire au milieu des enfants. Si ce qui leur est reproché correspondait à la réalité, ce que je ne crois pas les connaissant un peu, les placer à cet endroit aurait été tout a fait irresponsable.

Je lis par ailleurs que ce squat a été racheté par la ville “ pour réaliser une opération de  construction de logements sociaux modernes.” reprenez moi si je me trompe mais il me semble que le conseil municipal a voté la vente de ce terrain au groupe Auchan. Ce qui veut dire que, contrairement à ce que dit la municipalité (“accessibles à tous”), même si des logements sociaux sont construits, en aucun cas les 2700 demandeurs de logements sur la ville ne pourront y accéder, ceux-ci seront réservés aux salariés d’Auchan. Si je partage complètement l’analyse qui est faite du gouvernement Sarkozy et des gouvernements de droite en général, je pense après avoir lu ce texte, que si les actes pouvaient correspondre aux paroles la crédibilité y gagnerait. »

Dal police 12210-P1010696Les nouvelles précisions apportées par la section du PCF :

« Sans vouloir polémiquer, mais pour répondre à quelques unes de vos interrogations. Vous êtes en droit d’être critique vis-à-vis de la déclaration de la Section du 11 février, dont vous avez finalement pris connaissance. Nous maintenons cette déclaration qui ne se limite pas à traiter l’événement mais souhaite plonger aux racines du problème. La section a donc une position plus nuancé que la votre sur cette affaire et tient compte, alors que vous semblez l’évacuer, du travail de la Municipalité pour répondre aux problèmes de fond des sans logis tout en replaçant cette problématique dans un contexte plus large.

S’agissant de vos griefs sur la Municipalité, rien ne vous empêche de vous adresser aux personnes concernées qui auront sûrement des éléments précis à vous communiquer du fait de leurs confrontations quotidiennes aux réalités de notre ville L’amalgame, section, élus, municipalité, «  habitante de Bagnolet » etc, est assez spécieux et ne mérite pas plus de commentaires.

Soyez assuré de l’action des militants communistes dans le soutien aux sans logis et aux sans papiers du squat Victor Hugo, selon les formes qui leurs paraitront les plus efficaces.

Enfin, nous estimons qu’il n’est jamais inutile d’épiloguer sur ce qui nous rassemble, l’Unité est un combat, que nous continuerons à mener sans relâche. »

Dal 11210-P1010676Réplique de Bernard Lombardo (poli, mais ferme) :

« Comme il me semble avoir été mal compris je reviens sur ce que je voulais dire.

Je pense inutile d’épiloguer sur ce qui nous rassemble, il faut effectivement mener une lutte sans merci contre cette droite qui mène le pays et le monde à la catastrophe. Je serai pour ma part de toutes les luttes qui tendront à affaiblir le capitalisme et à le dépasser lorsque ce sera possible. Je pense aussi que pour y arriver il faut être crédible et pour cela ne pas se comporter de la même manière que l’adversaire, ne pas agir en contradiction avec les idéaux que l’on prétend représenter.

Je vais donc essayer d’être plus clair.

Il est dit par exemple dans ce texte que :”La section de Bagnolet a réagi dès le lendemain de cette expulsion, “. mais cette réaction ne correspondait pas du tout aux évènements vécus par les expulsés et rendait le gouvernement seul responsable de cette situation. Si l’attitude de l’état est à déplorer et à condamner, cela n’excuse en rien le comportement de la mairie. Je trouve que cette manière de rendre compte est très partisane et non conforme à la réalité.

Par exemple:

L’huissier qui est intervenu au cours de l’expulsion a remis au comité de soutien, à sa demande, le document qui a trait à son intervention. Sur ce document que j’ai pu voir, c’est la mairie qui l’a mandaté. Est-ce vrai ou pas ?

La pelleteuse qui a détruit le bâtiment pour empêcher les expulsés de revenir a été envoyée par la mairie, est-ce vrai ou pas ?

Si cela est vrai, la mairie était donc au courant, comme le soutien la préfecture et n’a rien fait, au contraire, pour empêcher ce forfait ignominieux.

“Ce ne sont pas les squatteurs en tant que tels qui étaient facteur d’insécurité,” dites vous encore, j’en prends acte mais ce n’était pas la teneur des tracts de la municipalité et de “l’habitante de Bagnolet” (sic) pour lesquels il s’agissait de dealers, de drogués de proxénètes et de personnages violents. Là encore, si je me trompe, reprenez-moi.

Le premier adjoint à qui l’on posait la question à la télévision sur une expulsion pendant la trêve hivernale répondait que “cette loi ne s’appliquait pas aux occupants sans droits ni titres” je ne me trompe toujours pas ? Autrement dit, pour ceux-là il est normal d’être jetés à la rue même en plein hiver par moins 5° ?

Vous dites encore que “la Municipalité s’engageait à soutenir la régularisation des sans papiers.” Malheureusement, comme vous le savez la démolition a englouti les documents qui auraient permis à certains d’entre eux d’être régularisés.

 Je note dans votre texte ; “ découvrir que 16 salariés sans papiers vivaient dans ce squat, doit nous interroger sur notre capacité à être aux plus proche des gens pour mobiliser et agir en partant des réalités que nous côtoyons. “ Votre combat sur cette affaire a été trop discret pour que les quelques centaines de Bagnoletais qui se battent avec le comité de soutien l’ait remarqué.

La teneur de votre texte aujourd’hui laisse à penser que votre action maintenant sera plus déterminante et je m’en réjoui. Il est certain que l’intervention, même tardive, des communistes avec leurs élus aux côté du comité de soutien aux expulsés ne pourra que favoriser et accélérer l’issue positive du conflit. »

Et de conclure :

« Vous me dites répondre à quelques unes de mes interrogations mais je ne vois aucune réponse aux questions pourtant claires que j’ai posées. Cela ressemble plutôt à de la langue de bois.»

* Bernard Lombardo a rompu avec le PCF il y a un peu plus de 15 ans. Il a conduit à 3 reprises 1995, 2001 et 2008 une liste « Bagnolet plurielle » aux élections municipales de Bagnolet

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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 23:19
Dal 12210-P1010682

Le comité de soutien aux expulsés du 92 rue Victor Hugo se tient ce lundi 22 février à 20 heures au local de la confédération paysanne rue Robespierre à Bagnolet.

Après la très réussie manifestation de samedi où 500 personnes se sont rassemblées pour soutenir la légitime revendication des expulsés à un relogement durable, la semaine qui vient peut s’avérer décisive avec la table ronde Expulsés-DAL-Comité de Soutien/ Mairie de Bagnolet/ Préfecture, prévue le jeudi 25 février.

C’est de tout cela dont il sera question ce lundi ainsi que de la poursuite de la solidarité et de l’action.

Pour en revenir à la manifestation de samedi, ce fut effectivement une belle réussite puisqu’un cortège, qui, au moment fort, compta jusqu’à 500 participants, a parcouru les rues de Bagnolet : du carrefour des rues Robespierre et Victor Hugo par les rues Robespierre, Sesto Fiorentino, Général De Gaulle, Sadi Carnot, avec un crochet place de la mairie, jusqu’au local temporaire de la rue Girardot et retour place du centre ville par la rue Pierre et Marie Curie et Lénine.

Les victimes du marchand de sommeil du 35 rue Marie-Anne Colombier étaient également présentes avec leurs pancartes et nous avons fait en clôture de la manifestation un petit rassemblement devant l’immeuble sans toit.

Pour des raisons techniques « indépendantes de notre volonté », nous ne sommes pas en mesure de publier les photos de la manifestation. Nous les publierons dès que les problèmes techniques seront résolus.

la_lutte_continue.jpg
Pour les expulsés du 92 Victor Hugo (et ceux du 35 Marie-Anne Colombier), avec le DAL, la lutte continue.

Pierre Mathon

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 08:59
Dal 12210-P1010720 

La marche de soutien aux expulsés de Bagnolet de ce samedi 20 février est bien évidemment maintenue : le rendez-vous est fixé à 14 heures au squat de la rue Victor Hugo au carrefour des rues Robespierre et Victor Hugo.

Le cortège parcourra ensuite les rues de Bagnolet.

Contrairement à ce que peut laisser supposer le titre de l’article du Parisien (« Expulsés … et relogés par la mairie »), que nous reproduisons ci-dessous la municipalité n’a pas relogé les personnes qu’elle avait expulsées le mercredi 10 février au petit matin.

Elle a simplement mis à leur disposition un préfabriqué inoccupé de l’école Eugénie Cotton. Ce baraquement (mal entretenu et vétuste) peut permettre à une quinzaine d’expulsés, (sur 41) et en se serrant beaucoup, de dormir au chaud.

C’est une avancée non négligeable qui permet d’envisager positivement la suite des négociations, mais ce ne sont pas les relogements durables demandés par les expulsés, le DAL et leurs soutiens.

C’est pourquoi la manifestation de ce samedi 20 février à 14 heures est importante.

Pierre Mathon


Dal 12210-P1010692
L’article du Parisien :

« Les expulsés du squat Victor Hugo ont trouvé refuge, depuis jeudi soir, dans un local mis à la disposition par la mairie. Ils étaient une dizaine, selon la municipalité, tandis que l’association Droit au Logement (DAL) évoque une quarantaine de personnes. La situation est pour le moins paradoxale puisque c’est cette même mairie qui avait provoqué leur expulsion douze jours plus tôt (10 jours ndlr) , au motif que « l’endroit était devenu un lieu de trafic de drogue, de voitures, de prostitution, de tapage nocturne incessant ». L’équipe municipale a néanmoins précisé qu’il s’agissait « d’une mesure extrêmement temporaire ». Selon le DAL, « cette décision traduit un signe d’apaisement, mais nous attendons que l’Etat mette en place des hébergements durables à proximité de Bagnolet ». Une table ronde aura lieu à la préfecture de Seine-Saint-Denis le 25 février, avec le DAL, la mairie et les autorités préfectorales. »
Dal 12210-P1010709

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 17:46

 

 

 


Dal police 12210-P1010696

La municipalité vient de mettre à la disposition des expulsés un bâtiment préfabriqué à l'école Eugénie Cotton 6 rue Girardot.

Pour les expulsés, cette première avancée vient après plus d’une semaine de cauchemar dans la neige, le froid, la rue où ils ont été pourchassés par la police à chaque tentative de s’abriter ne serait-ce que sous une tente ou dans un sac de couchage. Une semaine épouvantable seulement adoucie par l’accueil chaleureux de la Confédération Paysanne et la solidarité des voisins et des habitants, émus par l’injustice et l’acharnement dont ils ont été victimes.

Cette avancée arrive après des tentatives de les discréditer, de les « diaboliser » par des calomnies, aux yeux de la population, mais aussi et surtout après une condamnation massive dans la presse, par les associations, les syndicats, les partis politiques de gauche.

Ce lieu leur permettra de se mettre à l’abri des intempéries, de se  reposer après cette semaine d’une rare dureté (un ex-habitant est hospitalisé), de s’organiser avec le DAL pour faire aboutir leurs demandes de relogement, de faire valoir leurs droits à la réparation pour les traitements dont ils ont été victimes, pour les dégâts qu’ils ont subis par la destruction de leurs biens, de leurs vêtements, de leurs papiers, de leur souvenirs… car ils n’ont plus rien … que leur voix.

Voix qu’ils feront entendre avec leurs soutiens :

SAMEDI 20 FÉVRIER à 14 H au carrefour Victor-Hugo/Robespierre

Hélène Zanier

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 15:21
Dal 12210-P1010686

 

 

Nous reproduisons ci-dessous le tract du DAL qui va être distribué sur Bagnolet à plusieurs milliers d’exemplaires.

Nous vous appelons à le diffuser  (tractage, internet) et à venir participer à la marche de samedi.


Pierre Mathon

 

« MARCHE DE SOUTIEN  

aux expulsés du 92 rue Victor Hugo

Samedi 20 février à 14H

RV carrefour Victor-Hugo/Robespierre - Bagnolet

M° Robespierre

 

Les expulsés et le comité de soutien demandent :

• Le relogement et l’hébergement en attendant, si nécessaire par voie de réquisition

• Une enquête sur la destruction de biens, et la réparation des dégâts

• La régularisation des expulsés qui n’ont pas de papiers

 

L’Etat et la Mairie sont chacun responsables

 

Depuis mercredi 10 février, un déploiement policier disproportionné quadrille le quartier. A chaque tentative d’installation de tente ou de duvet, la police expulse, confisque le matériel éteint le brasero, parfois jette la nourriture, en pleine nuit.

 

Pour se justifier la Mairie a diffusé des communiqués calomnieux envers les expulsés, qui sont contredits par les témoignages des voisins. Les conditions de vie dans ce squat insalubre, privé d’eau et de tout confort étaient très difficiles, mais ne justifiaient pas d’expulser en plein hiver et sans relogement.

 

Malgré la crise du logement, l’Etat continue d’expulser. Il réduit les aides à la construction de logements sociaux, il refuse de réquisitionner les logements vacants, il piétine la Loi DALO, et s’attaque au logement social, il réprime les plus précaires.

 

L’absence d’hébergement, l’expulsion en plein hiver, la destruction immédiate des affaires des expulsés ont provoqué une vive émotion parmi les voisins, habitants de Bagnolet et dans les associations.

 

La Mairie et l’Etat partagent la responsabilité de cette méthode inqualifiable, et doivent désormais chacun apporter des solutions concrètes.

 

Une table ronde, avec la Mairie, la Préfecture, les expulsé(e)s, le DAL et leurs soutiens, est annoncée pour le 25 février à 11 h 30.

 

Il faut une solution, d’hébergement avant cette date

 

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Rappel des faits

 

Expulsés. Par – 5 °C, mercredi 10 février vers 6 h, les 38 habitants du 92 rue Victor-Hugo, propriété de la Mairie de Bagnolet, ont été expulsés avec brutalité par la police, ne leur laissant que 5 minutes pour prendre leurs affaires. Sitôt l’évacuation terminée, un tractopelle, de la Mairie, a détruit l’arrière du bâtiment, emportant dans les gravats les meubles, vêtements, papiers, argent et autres objets de valeur restés à l’intérieur.

 

Soutenus par des militants de Droit Au Logement (DAL), les expulsés se sont rendus à la Mairie. Après 2 heures d’attente sous la neige, ils ont appris que personne ne les recevrait.

 

Le groupe s’est alors réfugié au Gymnase Jean Reneault, d’où ils ont à nouveau été délogés par la police. Alors ils ont installé des tentes en face du 92 rue Victor-Hugo et allumé un brasero pour passer la première nuit. Ils ont à nouveau été évacués jeudi matin par la police.

 

Dès jeudi, la Confédération Paysanne a ouvert ses locaux aux expulsés pour se réchauffer et se reposer un peu, et les expulsés se relaient jour et nuit à coté de l’immeuble détruit.

 

Samedi 13 février, des propositions d’hébergement ont été faites à 18 ménages sur 27, dans des hôtels de Cergy-Pontoise et Gennevilliers pour quelques nuits.

 

Ils n’ont pas pu accepter ces propositions, trop précaires, éloignées de Bagnolet, de leur lieu de travail et de la solidarité du quartier. Depuis, la Préfecture a coupé le contact.

 

Le comité de soutien – Premiers signataires :

Les expulsés, DAL, Des habitants de Bagnolet,

ATTAC, les Amis de la Conf, Confédération Paysanne, CIP, RESF 93, LDH, MRAP 93, SNUIPP Bagnolet, SNES Bagnolet, SNPES PJJ FSU (personnel de la protection judiciaire), CGT commune de Bagnolet…

 

Avec le soutien de :

Bagnolet en vert, LO, NPA 93, PS 93, Europe Ecologie 93

 

Contact : DAL – 01 42 78 22 00 – Droitaulogement.org »

 

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 12:49
Dal 11210 tentes rue V Hugo

 

Voici l’article de Julie Le Boizer (que nous avons rencontrée, enquêtant dans le quartier sur l’expulsion) paru dans le Siné Hebdo de ce mercredi 17 février.

Pierre Mathon

« SAC DE NŒUDS POLITIQUE AUTOUR DU SQUAT DE BAGNOLET

41 personnes jetées sur le trottoir le matin du 10 février. Face au tollé, la municipalité communiste et la préfecture se rejettent la faute.

C’est l’histoire d’une patate chaude – et bien pourrie – que tout le monde se refile. Pas facile d’assumer l’expulsion de 29 familles (41 personnes dont une dizaine d’enfants), à l’aube d’une des journées des plus glaciales de l’hiver. En pleine tempête de neige. Et dans des conditions d’une rare brutalité.

D’autant plus difficile que la ville de Bagnolet est dirigée par une majorité communiste, donc a priori encline à soutenir les plus démunis et à s’opposer aux expulsions. Bien emmerdée, la municipalité a d’abord tenté de mouiller les squatteurs, expliquant à la presse, puis par le biais d’un tract distribué aux administrés, que les habitants du squat étaient des putes, des toxicos et des mafieux. Elle a ensuite rappelé que la trêve hivernale ne s’applique plus aux squatteurs depuis une réforme – adoptée sous le gouvernement … socialiste – de 1991. Dernière  manœuvre : se dédouaner sur le mode du « c’est pas moi, c’est le préfet ».

Pas faux. C’est bien le préfet qui a envoyé la police déloger les squatteurs. Sauf que cette intervention s’est faite sur demande du propriétaire de l’immeuble, qui n’est autre que… la mairie bagnolaisienne. Laquelle s’est abstenue de formuler un sursis à exécution. Sauf, aussi, que la démolition du bâtiment a eu lieu cinq minutes après l’évacuation, et que la pelleteuse avait été commandée par les services techniques communaux.

Pourquoi ce soudain empressement à expulser les squatteurs et à démolir un immeuble jugé insalubre depuis quinze ans, et préempté en 2008 par la mairie qui promettait de le transformer en logements sociaux ? Pourquoi jeter des familles sur le trottoir en pleine vague de froid, et se mettre ainsi à dos toute l’opinion ? Le jugement du tribunal d’instance de Pantin autorisant l’expulsion remonte à février 2009. Pourquoi maintenant, donc ?

Pourquoi ? Peut-être parce que le bâtiment vient d’être vendu à une filiale d’Auchan, qui réalise du logement  1% à destination des salariés du groupe de grande distribution. Et que pour éviter une décote de 30 %, la municipalité se devait de faire rapidement le sale boulot elle-même, en expulsant les habitants.

Fin janvier, elle avait déjà tenté le coup, accusant de prostitution les mères de famille, et de trafics divers les hommes qui bossent sur les chantiers, à la plonge ou comme agents de sécurité. Une descente de flics avait eu lieu, les 17 sans-papiers su squat avaient été placés en détention, le tout se soldant par une sacrée prise… deux barrettes de shit !

« De toute façon, ce n’est pas l’essentiel, commente Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de Gauche (PG), dont les élus bagnolaisiens se sont élevés contre l’expulsion. Qu’il s’agisse de travailleurs, de sans-papiers, de squatteurs, de trafiquants ou de mafieux, utiliser de telles méthodes est irresponsable en période de grand froid. Un préfet n’est pas une personne comme une autre, c’est un représentant de l’État qui a une capacité d’initiative. L’initiative vient-elle de lui ou de son supérieur hiérarchique… le ministre de l’Intérieur ? »

Au ministère de l’Intérieur, justement, le chargé de com’ d’Hortefeux explique, sans rire, qu’il n’est « pas sûr que cette affaire soit remontée jusqu’à eux ». Et nous conseille : « Référez-vous à ce que dit la Préfecture, je n’ai pas suffisamment d’éléments. »

Pas suffisamment d’éléments ? Les anciens habitants, eux n’ont plus rien : plus un slip de rechange, plus une photo, plus un document administratif, plus la moindre preuve qu’ils bossaient en France depuis quinze ans. Toute leur vie est ensevelie dans les gravats.

Julie Le Boizer »

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