Alerté par des citoyens bagnoletais, nous avions immédiatement, dès le début août, dénoncé, sur notre blog, la suppression du passage piéton entre les rues des Blancs Champs et de la Fraternité et réclamé son rétablissement.

http://www.bagnoletenvert.com/article-retablissez-le-passage-pieton-entre-la-rue-des-blancs-champs-et-le-rue-de-la-fraternite-82969172.html

http://www.bagnoletenvert.com/article-passage-pieton-coupe-a-centre-sud-81095741.html

En réponse à un courriel du 31 août, où nous l'avions mis en copie du maire, Daniel Bernard nous répond le même jour par mail :

« Dès le début du mois d'août, j'ai demandé à la directrice de la voirie de mettre en œuvre les travaux nécessaires au maintien de ce cheminement. En ce qui me concerne il ne s'agit maintenant que de délais d'organisation de ces travaux. »

Vérification faite, les travaux ont commencé, non pas début août comme cela aurait dû être le cas, mais début septembre. Ils sont en cours.

Ce lundi matin 5 septembre ils semblaient interrompus et les (nombreux) passants étaient obligés de marcher dans la boue.

Souhaitons que les travaux soient terminés rapidement, même si nous constatons qu’ils ne prennent pas en compte les handicapés en fauteuil roulant.

Pour conclure, il semble plus facile à Bagnolet, de supprimer un passage piéton (et de laisser un chantier s’étaler largement au-delà de ses limites de propriété) que de rétablir ce passage, puisqu’il a fallu, pour obtenir cela, insister et protester. La lutte paie.

Et terminons sur une note positive en notant que le maire-adjoint à la voirie, lui  au moins, il répond …

Pierre Mathon

Il existait depuis 2005 dans le quartier « Centre-Sud » de Bagnolet un espace de respiration agréable qui faisait une liaison piétonne entre l’impasse de la rue des Blancs Champs et la rue de la Fraternité*.

Il existait. Il n’existe plus.

Avant

Après

Car depuis quelques jours ce passage piéton a été coupé par l’installation d’un chantier. Il s’agit d’un chantier privé qui bénéficie d’une autorisation municipale. Cette situation suscite pour le moins quelques questions :

- Pourquoi le passage piéton existant a-t-il été coupé ou au moins, pourquoi n’en a-t-il pas été aménagé un nouveau, pour tenir compte du chantier ?

- Pourquoi le propriétaire privé, qui n’a obtenu qu’une simple autorisation de travaux pour conforter un mur de soutènement, a-t-il ouvert un chantier de cette importance ? Et pourquoi l’arrêté de voirie qui autorise ce chantier mentionne-t-il des travaux de construction d’un entrepôt, qui ne font l’objet à ce jour d’aucun permis de construire ?

- Dans quelles conditions ces clôtures du chantier ont-elles été installées en débord sur l’espace public et pourquoi n’y-a-t-il sur le terrain aucun bornage de propriété ? 

Si nous ne mettons pas en cause l’intérêt de l’entreprise « SOMEFLU » d’étendre son activité, nous constatons une fois de plus le mépris dont la municipalité fait preuve vis-à-vis des Bagnoletais et de la loi.

Pierre Mathon

"En prime"

*Le terrain dit « des deux rues avait été aménagé par la municipalité au début 2005 (après l’incendie de décembre 2004 du bidonville où avaient vécu les Roms avant d’être hébergés au château de l’étang puis avenue Gallieni).

A la demande de la mairie de Paris, une équipe d’architectes s’est essayée à réinventer le périphérique et en particulier l’espace de l’échangeur de la porte de Bagnolet.

Alors qu’il y a encore peu, certains s’extasiaient à Bagnolet sur ce magnifique échangeur, présenté par son auteur Serge Lana comme une véritable « macro-sculpture urbaine », aujourd’hui les architectes nous décrivent le lieu comme « un trou noir urbain ».

C’est nettement moins exaltant, mais beaucoup plus vrai !

On a peine à imaginer, surtout à des coûts raisonnables des solutions à cette gigantesque erreur urbanistique.

La « métamorphose » que nous propose l’équipe TVK (Pierre Alain Trévelo et Antoine Vigier-Kohler est là pour faire rêver.

Le Parisien qui en parle mercredi 17 décembre titre justement : « Périphérique : et si on rêvait »

« Un projet pharaonique : couvrir totalement l’énorme nœud autoroutier et le centre commercial de la porte de Bagnolet. Un vrai quartier naîtrait sur cette couverture avec logements, bureaux, commerces… Ou bien un gigantesque espace vert, maillon principal d’une ceinture verte entre la porte de Vincennes et celle des Lilas. »

La visite que j’ai effectuée ce samedi au pavillon de l’Arsenal ne m’a pas permis de répondre aux questions que l’on peut se poser en termes de faisabilité.

Au cours de la mandature précédente, sur la base des premières réflexions de l’atelier d’urbanisme sur le centre ville que j’avais animé avec l’architecte-urbaniste Cantal-Dupart, j’avais proposé au maire que la ville de Bagnolet copilote avec la ville de Paris une étude sur l’avenir possible du secteur de l’échangeur. Cette proposition reste toujours d’actualité, malgré la crise et malgré les nombreux retards pris sur le reste de Bagnolet.

Déjà l’étude AIRPARIF que nous avions obtenue Hélène Zanier et moi (avec le soutien de Jean-Félix Bernard, alors président du conseil national de l’air) pour la commune de Bagnolet avait permis de situer une partie des problèmes de la zone de l’échangeur : une pollution excessive due à la circulation automobile.

Le travail doit se poursuivre pour résorber « le trou noir urbain ». C’est dans nos relations avec Paris, de la porte de Montreuil à la porte des Lilas, que nous modelons aussi le Bagnolet dans lequel nos enfants et nos petits enfants vivront.

Pierre Mathon