Entre autres conséquences de l’entrée en campagne de Sarkozy , il n’y a plus de ministère de l’Ecologie, NKM, nommée porte parole du président-candidat n’étant pas remplacée.
Cette suppression pendant plusieurs mois du ministère de l’écologie est sans précédent. Elle témoigne du mépris dans lequel Sarkozy et la Droite tiennent l’environnement et le développement durable.
On est passé de « l’urgence écologique », décrétée au Grenelle de l’environnement en 2007 à la suppression du ministère en passant par les propos scandaleux, tenus en 2010 au salon de l’agriculture « L’environnement, ça commence à bien faire ».
Décidément pour que l’environnement existe encore, votez écolo, votez Eva Joly.
Pierre Mathon
Le communiqué des Amis de la Terre du 21 février 2012 :
L’annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy à sa propre succession a réorganisé l’organigramme politique autour du président-candidat et d’un seul objectif : sa réélection. Ainsi, Nathalie Kosciusko-Morizet quitte le Gouvernement pour se consacrer au porte-parolat du candidat de l’UMP aux côtés de François Fillon. Les Amis de la Terre sont indignés d’apprendre par la même occasion qu’elle ne sera pas remplacée au ministère de l’Ecologie, du développement durable, des transports et du logement.
Certes, l’Ecologie, le développement durable et le logement sont rattachés au Premier ministre quand les Transports ont leur propre ministère mais accepterait-on aussi facilement la vacance du ministère de l’Economie et des finances ? ou celle du ministère de l’Industrie ? C’est la preuve s’il en était encore besoin de l’importance accordée à l’environnement par le président sortant ! Qui peut croire que le Premier Ministre aura du temps à consacrer à ces problématiques ?
Pour Martine Laplante, présidente des Amis de la Terre : « Cette vacance est la cerise sur le gâteau du mépris de Nicolas Sarkozy à l’égard des problématiques environnementales. Or, avec le changement climatique, les pertes de biodiversité et la raréfaction des ressources naturelles, on ne peut pas sérieusement parler de perspectives économiques et sociales sans prendre en compte l’impact de ces facteurs. Sans cela aucune projection dans l’avenir n’a de sens. C’est justement la spécificité de l’écologie de lier environnement, économie et social. »
Cet abandon du Gouvernement intervient alors que des dossiers « délicats » devaient passer par un arbitrage interministériel car ils impactaient plusieurs ministères. C’est le cas des OGM, en particulier de la position française sur le pourcentage de contamination toléré des semences paysannes, pour laquelle il y avait désaccord avec le ministère de l’Agriculture. C’est aussi le cas de la réforme du code minier qui révèle un conflit avec le ministère de l’Industrie et de l’énergie.
Face à la gravité de la situation actuelle, les Amis de la Terre demandent qu’aucune décision interministérielle, en rapport avec l’environnement, ne soit prise durant la campagne. En revanche, nous demandons que les engagements pris par Nathalie Kosciusko-Morizet soient respectés, en particulier la clause de sauvegarde sur les OGM et l’interdiction de la fracturation hydraulique dans les recherches de gaz et huiles de schiste. »