À ne pas rater, ce soir à 20h40 sur Arte « Notre poison quotidien » un film-documentaire sur les pesticides. La réalisatrice, Marie-Monique Robin, qui est l’auteure du « Monde selon Monsanto »
Il n’y a pas que le nucléaire, il y a aussi les pesticides etc. Si cela n’améliore pas notre moral, il faut voir toute la réalité en face, pour la faire changer.
Voici l’invitation par l’auteure elle-même à voir le film. Marie-Monique Robin nous explique aussi sa démarche.
Pierre Mathon
« J’ai le plaisir de vous informer que le film Notre poison quotidien sera diffusé
le 15 Mars 2011 sur ARTE, à 20 heures 40.
Je commence aujourd'hui une série de papiers qui vont expliquer la démarche que j'ai suivie pour réaliser cette longue enquête qui m'a conduite dans six pays européens (France, Italie, Allemagne, Suisse, Grande Bretagne, Danemark),
aux Etats Unis, au Canada, au Chili, et en Inde.
Pourquoi cette enquête ?
Alors que je travaillais sur le passé et le présent peu glorieux de Monsanto et que je découvrais comment depuis sa création, au début du XXème siècle, la firme n'a cessé de cacher la haute toxicité de ses produits, je me suis posé trois questions :
- Est-ce que le comportement de Monsanto constitue une *exception* dans l'histoire industrielle?
- Comment sont réglementées les 100.000 molécules chimiques qui ont envahi notre environnement depuis la fin de la seconde Guerre mondiale?
- Y-a-t il un lien entre l'exposition à ces produits chimiques et " l'épidémie de maladies chroniques évitables" que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a constaté, surtout dans les Pays dits "développés"
(les termes, que j'ai mis entre guillemets, sont ceux utilisés par l'OMS,)
Consciente que le champ d'investigation était très vaste, j'ai décidé de ne m'intéresser qu'aux seuls produits chimiques qui entrent en contact avec notre chaîne alimentaire du champ du paysan (pesticides) à l'assiette du consommateur. (additifs et plastiques alimentaires).
Avant d'entreprendre mon nouveau tour du Monde, j'ai réalisé un long travail de recherches préparatoires, qui a consisté à lire de nombreux livres (une centaine, essentiellement anglophones), rapports, études scientifiques et j'ai rencontré des experts (toxicologues, biologistes, représentants des agences de réglementation), soit directement lors de rendez-vous personnels ou lors de colloques spécialisés. J'ai aussi consulté les archives d'Organisations internationales comme l'OMS, ou le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) qui dépend de la première.
Des infos > http://robin.blog.arte.tv/category/notre-poison-quotidien/
Marie-Monique Robin. »
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