Nous avons lancé il y a quelques temps sur ce blog une consultation au sujet de ce qu’il convenait de faire avec ce que nous avait laissé Everbeccq, tout particulièrement avec la place Salvador Allende barriérée et défoncée et avec la mairie historique abîmée, fermée (et reliée à la nouvelle mairie non-fonctionnelle et ruineuse par une passerelle - à 700 000 euros - qui n’aboutit nulle part). Mais aussi avec une ZAC Benoit Hure en panne : et en panne parce que son programme et ses recettes en commerces, logements, hôtels, parking, Vinci à gogo… étaient des leurres.
Le moins que l’on puisse dire est que la situation financière catastrophique de la commune a refroidi les ardeurs des internautes et que les projets sont rares. Everbecq n’a pas laissé en effet qu’un centre ville dévasté, il a aussi vidé les caisses et surchargé la barque de la Ville de remboursements d’emprunts. Il est clair que cela limite les marges de manœuvres et bride les imaginations citoyennes.
Bon l’idée serait plutôt :
- d’une part, de mettre en place une réflexion citoyenne sur le plus long terme concernant l’opération d’urbanisme. Cela pourrait s’apparenter à un atelier public d’urbanisme à l’image de celui que j’avais fait fonctionner en 2001-2006 quand j’étais maire-adjoint à l’urbanisme. Pourquoi ne pas imaginer un petit programme de type logements sociaux qui vont faire défaut dans les Malassis par exemple et une école élémentaire au lieu des leurres que l’on nous faisait miroiter ?
- d’autre part, de procéder rapidement – avec les habitants - à des aménagements provisoires, sommaires et peu couteux : enlever les palissades de chantier (bien sûr aussi virer les panneaux de propagande architecturale du projet précédent qui y sont restées accrochées, aménager rapidement devant la mairie historique un espace vert en comblant les trous qui restent du déménagement à la sauvette des algécos. Pourquoi ne pas replanter des arbres là où Everbecq-Attila les avait arrachés (les beaux platanes sacrifiés à sa folie destructrice).
Parlant d’arbres, il a été proposé de planter des séquoias géants (photo du haut), assez hauts pour cacher l’horreur architecturale de la nouvelle mairie, mais c’était vraisemblablement une plaisanterie.
C'est fou comme un arbre peut presque faire oublier l'horreur architecturale
Concernant la mairie historique, seul un état des lieux sur l’état du bâtiment, de l’escalier monumental et de la salle des mariages (quid de ses peintures …), ainsi que sur le devenir de la passerelle permettra d’aller plus loin dans la réflexion, mais plusieurs idées circulent sur l’utilisation de ce bâtiment remarquable et symbolique. A débattre en fonction des moyens nécessaires et de la maturité des projets.
Un bon point, quand même, dans tous nos malheurs : la nouvelle équipe a remis en marche l’horloge de la mairie historique. Une remise à l’heure en quelque sorte.
Pierre Mathon