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PrÉSentation

  • : Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet
  • : Ce blog de Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet est à votre disposition pour vous informer quotidiennement de l'écologie politique et du travail de Pierre MATHON et d'Hélène ZANIER et de leurs amis.
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L'éditorial du blog

planete_bleur_belle_fond_vert.jpg                                                           

Ce blog «Bagnolet en Vert» est le blog d’Hélène Zanier, de Pierre Mathon et de leurs amiEs. Aujourd’hui militantEs associati -fs –ves (à « Bagnolet Ecologie » et Environnement 93, Jardins partagés, « l’Association des Bagnoletais contre la Dette », Romeurope, RESF, Russie-Libertés, Murs-À-Pêches, etc.), après avoir été élus (régionaux, municipaux) et responsables du parti Les Verts, nous entendons contribuer à l’avancée des idées et des projets écologistes.

Penser et agir, globalement et localement, telle est la devise de notre blog écolo,  Vert et ouvert, militant et d’éducation populaire, libre, bagnoletais, intercommunal et planétaire.

Hélène Zanier et Pierre Mathon

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En Vert et avec tous !

Vous pouvez compter sur 

Pierre MATHON
et toute l'équipe de
BAGNOLET EN VERT


* pour l’environnement et le développement durable, 
* pour la démocratie, la citoyenneté et la laïcité,
 
* pour la solidarité et l’égalité des droits, 
* pour l’école, l’éducation et la culture, 
* pour un urbanisme de qualité

 
En Vert et avec tous                                            

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AGENDA

BONNE ANNEE 2015 !

 

Mardi 3 février à 20h30 conseil de quartier de la Dhuys à l'école Joliot-Curie

 

Mercredi 4 février à 19h atelier participatif sur la ZAC Benoit Hure : les espaces extérieurs  et l'occupation de la mairie historique

 

Jeudi 5 février 19h30 salle P et M Curie conseil de quartier des Malassis

 

PETITIONS

Réaction aux propos intégristes d'un élu de la majorité municipale de Bagnolet : pour le droit des femmes à disposer de leur corps

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Le_maire_de_Bagnolet_defense_du_droit_des_femmes_a_disposer_de_leur_corps/?sMpnibb

 

« Monsieur le Maire de Bagnolet: Nous vous appelons à créer une maison de quartier et citoyenne dans le quartier de la Dhuys»

http://www.avaaz.org/fr/petition/Monsieur_le_Maire_de_Bagnolet_Nous_vous_appelons_a_creer_une_maison_de_quartier_et_citoyenne/?tUmsDgb

 

Pour que cesse l'acharnement juridique contre la confédération paysanne
 
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/stop-acharnement-conf-865.html

 



 

 

 

 

 

 

 


 

11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 22:22

Echangeur-au-pied-du-mur-sans-porte-lazare_1.jpg

 

Depuis le 6 janvier et jusqu’au 22 janvier, on joue au théâtre de l’échangeur « Au pied du mur sans porte » une pièce de Lazare. Nous publions ci-dessous un article paru le 3 janvier sur Rue 89 sous la signature de Jean-Pierre Thibaudat, journaliste.

Théâtre de l'échangeur 59 avenue du Général De Gaulle Bagnolet métro Gallieni

 « Au pied du mur sans porte » : tout est théâtre au bazar Lazare !

On avait rencontré Lazare au coin de « Passé je ne sais où qui revient », on le retrouve « Au pied du mur sans porte », c'est le titre de son nouveau spectacle et comme la suite du précédent. Réjouissante confirmation : Lazare est l'un des auteurs-metteurs en scène avec qui il faut compter.

Un univers, une écriture qui lui sont propres, une équipe de collaborateurs fidèles (acteurs et musiciens) que l'on retrouve avec plaisir, à commencer par l'actrice Anne Baudoux.

Echangeur-au-pied-du-mur-sans-porte-lazare_2.jpgPhotos : Hélène Bozzi.

Où l'on retrouve Libellule

Le précédent spectacle nous entraînait en Algérie, sur les traces d'un grand-père maternel mort avec d'autres à Guelma lors de révoltes – le même jour que les événements, mieux connus, de Sétif –, également sur les traces d'un père, mort lui aussi. La mère était au centre du propos et son fils Libellule à la périphérie. Cette fois, c'est l'inverse.

Libellule, au début du spectacle, est un enfant qui se demande lui-même, dans le bureau de la directrice de l'école qui a convoqué sa mère, s'il n'est pas « un peu bizarre ». « Non », répond la mère, « ce n'est pas un peu bizarre mais tu as du retard de l'école ».

Elle parle comme ça la mère : comme un poète, elle réinvente la langue. Oui, Libellule perd son cartable, ses vêtements, ses lunettes, « oui, il est étourdi ». « Il préfère les rêves à l'école », conclut la directrice. « On ne peut pas dire avec des mots ce qu'il a », ajoute sa maîtresse. Non, on ne peut pas. Mais le théâtre peut tout.

Un « Français sans France »

Libellule est désormais, plus grand. Dans la cité, il y a JR qui roule en voiture de sport, un caïd. Libellule lui parle dans le hall d'un immeuble : « Dès que j'essaye d'agir, je suis arrêté, un brouillard oppressant et silencieux m'arrête. J'ai abandonné. » JR lui demande ce qu'il a abandonné. « L'école, la maison, tout quoi. »

Libellule revendra la drogue de son protecteur JR, il se fera prendre, garde à vue. Devant Loula, la jeune fille idéale, il se comporte en imitant les durs : gros mots et coups. Et il reprend à son compte les mots du Criquet (un client de JR) : « Je suis un Français sans France. » Libellule vit par procuration, et se raccroche où il peut.

La pièce avance par bonds et dérives : on entre dans la tête de Libellule qui ne sait pas y faire avec la vie, l'école, les filles, les mots. Il dit :

« Ma parole n'est pas fêlée parce que ma parole n'a pas de faille, c'est le ciel avec son filet de grandes mailles qui ne laisse rien passer de mes paroles. Parce que je suis faible et ma voix n'agit jamais. »

Il y a du Woyzeck en lui. Entreront en scène des magiciens et des policiers. Mais aucune prison jamais n'enfermera les rêves.

« Son enfant j'ai pas mangé »

La pièce multiplie les balanciers, les couples, les doubles. A commencer par « Le double » (Lazare le désigne ainsi) de Libellule, un « jumeau mort avant d'être né », ange gardien et démon qui le suit partout comme son ombre, à la fois mauvaise conscience et frère.

Libellule grandit mais l'enfant reste en lui, tapi. Peurs, cauchemars, culpabilité d'être né et vivant. « Non, n'allume pas la lumière maman ! Moi je ne suis pas le monstre, je reste. Je reste dans le noir » et se tournant vers les magiciens : « Et son enfant j'ai pas mangé. »

Libellule ne peut pas non plus manger de sandwich jambon-beurre, à cause du jambon (c'est interdit). Mais s'il était seul dans le désert et s'il n'y avait à manger que du jambon, aurait-il le droit d'en manger ? Libellule se pose la question. La vie le torture.

Le frère de Lazare a reconnu dans cette séquence du jambon un souvenir d'enfance. Lazare-Libellule. Il y a là, on s'en doute, un fort soubassement biographique. Entrera aussi en scène la petite sœur, on parlera d'un Dehane qui s'est jeté dans la Seine, il y aura un mur sans porte et les derniers mots de Libellule seront « Partir ! Partir ! Partir ! Une bonne fois pour toutes ». Dernière réplique qui annonce une suite probable.

Une étrangeté langagière

Lazare ramasse à la pelle les mots et les êtres délaissés. Il se méfie des phrases et des idées toutes faites, la marge est son sauve-qui-peut, le pas de côté et le retrait, familiers aux laissés pour compte, son positionnement de prédilection. C'est là qu'il écrit. « Au seuil d'un monde normé, s'éprouve l'exclusion inhérente à un système dogmatique qui procède par élimination. ». Déterminé. « Ecrire : s'attaquer à ce principe de marginalisation qui réduit l'autre au silence », écrit Lazare.

Le metteur en scène Claude Régy (la rencontre de Lazare avec Régy fut déterminante) dit de cette pièce :

« On dirait les éclats d'une métaphysique analphabète. »

La mise en scène de l'auteur inscrit dans l'espace les « éclats » de son écriture sans essayer de rationnaliser son étrangeté langagière. Au contraire. Les acteurs (Anne Baudoux, Julien Lacroix, Mourad Musset, Claire-Monique Scherer, Claude Merlin et Yohann Pisiou) sont à l'unisson, Benjamin Collin a composé la musique et mis des notes sur les chansons de la pièce.

Après la découverte de cet auteur via leur comité de lecture, Daniel Jeanneteau et Marie-Christine Soma qui codirigent le Studio théâtre de Vitry ont invité Lazare à venir répéter « Au pied du mur sans porte » mettant leur lieu à sa disposition cinq semaines durant. Cette étape s'était achevée par quatre présentations au public et surtout aux professionnels. Aujourd'hui, le spectacle est à l'affiche de l'Echangeur de Bagnolet.

Au pied du mur sans porte, Echangeur de Bagnolet, du lun au sam 20h30, dim 17h - du 6 au 22 janvier - Rens. : 01 43 62 71 20.

Au pied du mur sans porte - éd. Voix Navigables - 82p. - 10€ »

 

Th--changeur-avr-09.jpgAU PIED DU MUR SANS PORTE

DU 06 AU 22 JANVIER
[20h30] du lundi au samedi, [17h] dimanche, [relâche] les mercredis

 

Libellule, un enfant au fond de la classe, perd toujours toutes ses affaires et sa carte de transport pour aller à l’école. Les jours de pluie, l’ennui le fait s’égarer dans les flaques et rencontrer son double, un jumeau mort avant d’être né.

Metteur en Scène : LAZARE

Auteur : LAZARE

Nom CIE : CIE VITA NOVA

Choregraphie : Conseil chorégraphique Marion Faure

Comedien : Anne Baudoux, Julien Lacroix, Claude Merlin, Mourad Musset, Yohann Pisiou, Claire-Monique Scherer

Musicien : Benjamin Colin, Frank Williams

Lumière : Bruno Brinas

Son : Composition sonore Benjamin Colin, Frank Williams

Scenographie : Marguerite Bordat

Au pied du mur sans porte c’est comme une obligation de rendre possible le seul impossible. On dirait les éclats d’une métaphysique analphabète. L’éventualité d’être conçu et de ne pas naître instaure un doute universel, ébranle le monde parce que, justement, ce n’est peut-être qu’une éventualité. Claude Régy

Là, de l’autre coté de la porte, sur le seuil de la vie, un frère mort. Imbéciles, nous sortons du nid où nous avions rêvé le monde et à peine nous dévalons la pente qu’il nous faut des béquilles. Lazare

Libellule, un enfant au fond de la classe, perd toujours toutes ses affaires et sa carte de transport pour aller à l’école. Les jours de pluie, l’ennui le fait s’égarer dans les flaques et rencontrer son double, un jumeau mort avant d’être né. Le chemin qui mène à l’école fait école. La route est de plus en plus longue pour s’y rendre. L’adolescence s’approche et s’installe dans les halls et caves d’immeubles de la cité du Couvercle. Libellule, au pied du mur, s’initie au contact d’autres “qui ne sont pas”. Il dort dans une cave et touche de ses mains les limites de ce qui fait un homme.

Durée 1h50

 

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