Ces bilans sont évidemment provisoires et ne tiennent pas compte des nombreux blessés. Ils sont le résultat du fanatisme religieux qui sévit dans le monde aujourd’hui. Ces trois massacres ont en commun d’avoir été commis au nom de dieu, tout au moins celui auquel se réfèrent les musulmans.
L’islam est une religion en conquête. Ce n’est pas un scoop, évidemment. Et en conquête violente, ce n’est toujours pas un scoop. Cela s’appelle le jihad. Ce n’est pas à prouver, le fait est établi et même revendiqué, y compris dans certaines mosquées en France.
Pourtant il est de mauvais aloi, non politiquement correct, dans nos sociétés démocratiques de le dire, de dénoncer la violence générée par cette idéologie totalitaire. Et ceux qui dénoncent la violence de fanatiques aveuglés par leur « amour » de dieu et la haine de leur … prochain sont immédiatement renvoyés au qualificatif d’islamophobe qui est brandi en forme d’argument pour défendre l’idéologie (qui serait mal comprise par certains fidèles).
Il s’agit en fait d’une tactique pour faire taire les résistances démocratiques, pacifiques, non-violentes : faire passer les conquérants agresseurs … pour des victimes. Ce tour de passe-passe est vieux comme le monde et s’appelle la victimisation. Elle peut avoir n’importe quel nom, ici et maintenant, elle s’appelle – ils l’appellent – l’islamophobie. Imparable.
Sauf que, comme dans tous les régimes totalitaires (religieux ou autres), il ne faut pas grand-chose pour être infidèle ou hérétique, pour preuve la haine violente que se vouent (et se prouvent) réciproquement les musulmans chiites et les musulmans sunnites. Cette violence sanglante a du mal à être cachée par les slogans dont on nous abreuve du « type « religion de paix »… islamophobes les sunnites ? … islamophobes les chiites ?
Nairobi Kenya,68 morts
Fusillade à Nairobi : au moins 68 morts, la prise d'otages continue (dimanche 22 septembre 2013 à 20h30) dans le centre commercial Westgate Mall
Photos : attentat de Nairobi
Une dizaine d’islamistes shebab retiennent toujours, dimanche, un nombre inconnu d’otages au centre commercial Westgate Mall de Nairobi, au Kenya. La prise d’assaut du bâtiment, la veille, a fait au moins 68 morts dont le neveu du président kenyan et plus de 200 blessés, selon des sources officielles. »
Bagdad, 74 morts
Bagdad Irak : 74 morts dans les attentats
Un attentat visant les participants à des funérailles a tué au moins 56 personnes samedi à Bagdad, ont indiqué des sources au sein des services de sécurité. Une voiture piégée conduite par un kamikaze a explosé en fin d'après-midi à Sadr City, un quartier chiite de la capitale, à proximité d'une tente dressée, selon la tradition, pour accueillir les participants aux funérailles d'un homme mort de causes naturelles.
Une seconde explosion, a eu lieu dans la même zone. L'attentat, qui a également fait 128 blessés, intervient au lendemain d'une attaque à la bombe contre une mosquée sunnite qui avait fait 18 morts près de Samarra, à 110 km au nord de Bagdad.
Dans ces massacres, on constate, sans surprise, que la violence touche les deux branches de l’islam.
Ces attentats portent à plus de 500 le nombre de personnes tuées dans des attentats depuis le début du mois, et à plus de 4.300 le nombre de ceux tués depuis le début de l'année, selon un bilan établi à partir de sources sécuritaires et médicales.
Pakistan, 78 morts
Pakistan : 78 morts dans l'attentat
Un double attentat suicide perpétré devant une église à la sortie de la messe de l’église de tous les saints à Peshawar, au Nord-Ouest du Pakistan.
Selon le ministre pakistanais de l'Intérieur, l'attentat a fait au moins 78 morts, dont 34 femmes et sept enfants.
Cette région du Pakistan est un bastion conservateur de nombreux groupes islamistes, dont le Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), alliés à Al-Qaïda et auteurs d'innombrables attentats-suicides qui ont fait plus de 6.000 morts depuis 2007.
Outre la minorité chrétienne qui ne représente que 2 % de la population du Pakistan, la minorité chiite est également régulièrement visée par les sunnites talibans.
L'attaque de dimanche fait craindre que les Pakistanais chrétiens, traditionnellement pauvres, victimes de discrimination, relégués à des métiers subalternes (nettoyage notamment) et vivant souvent dans des bidonvilles, ne soient eux aussi de plus en plus visés par ces attentats.
Hélène Zanier