En parcourant distraitement le dépliant des « assises », nous n’en croyons pas nos yeux : le grand Circus Campana-Eleb-Everbecq ("Bagnolet raconte Bagnolet") nous invite, jeudi matin 16 juin, à un « pieux » arrêt à l’église Saint-Leu Saint Gilles. Cela pourrait se comprendre, s’il s’agissait de nous faire visiter ce monument patrimonial bagnoletais*, mais il ne s’agit pas de cela puisque la visite, préparée par le curé de la paroisse, qui nous racontera son « pieux » engagement, s’intitule « HISTOIRE DE FOI ».
Mais le maire et ses amis, les très « chers » communiquants de l’agence Campana-Eleb n’en restent pas là en matière de violation de la laïcité : le lendemain, vendredi 17 juin après-midi, le dépliant nous annonce fièrement « VOUS ETES INVITÉ(E) À LA GRANDE PRIÈRE » à la Mosquée de l’Olivier de la paix **.
Prions mes bien chers frères, prions mes bien chères sœurs, prions en toute laïcité.
Pour faire bon poids, le cirque des assises aura fait aussi, le mercredi 15 juin après-midi), une escale à la synagogue.
Les bras nous en tombent.
Nous savions qu’en matière de religion le maire de Bagnolet était un émule de Sarkozy, qui prône une laïcité « ouverte » (Par « ouverte » il faut comprendre : ouverte aux religieux).
Oubliées les règles élémentaires de la séparation entre les églises et les pouvoirs publics. Jetée aux orties la loi de 1905.
C’est « ouvertement » et en grandes pompes que le maire de Bagnolet a décidé de piétiner les principes de la laïcité !
Pierre Mathon
* L’église Saint-Leu Saint-Gilles devait être démolie dans les années 70, avec l’accord du curé de l’époque (!). Elle n’a dû sa préservation et sa réhabilitation qu’à la (juste) décision de la maire PC de l’époque, Jacqueline Chonavel.
** La mosquée, achetée cash par Monsieur Ounissi et ses amis, (qui avait déclaré, « pieux mensonge », vouloir réaliser une activité économique dans les 1 200 M2 de locaux d’entrepôt qu’il achetait) a été aménagée sans permis de construire et contre l’avis de la copropriété. Cette mosquée « très politique » qui vient d’accueillir les frères Ramadan, l’antisémite Iquioussen et les tenants du créationnisme divin anti-darwin n’a dû sa légalisation qu’au soutien du Préfet et à la volte-face du maire, qui (rappelons-le) était laïque au début de son mandat avant de virer sa cuti.