L’affaire fait évidemment la UNE de la page 93 du Parisien du jeudi 6 juin 2013 mais est aussi relatée par d’autres journaux comme Libération, Le Figaro etc., sans parler de la radio où l’info tourne en boucle.
Le Parisien :
« Cocaïne et armes saisies au garage municipal
A Bagnolet, les stups ont trouvé 11 kg de drogue et des armes au centre municipal dont deux agents sont en garde à vue.
La nouvelle a mis Bagnolet en ébullition. Hier matin, les policiers de la brigade des stupéfiants ont perquisitionné aux aurores le centre technique municipal de la ville. Après avoir d’emblée interpellé le responsable du garage municipal et son adjoint, âgés d’une trentaine d’années, ils ont procédé une bonne partie de la journée à une fouille minutieuse d’es locaux et des véhicules communaux. « La police est arrivée avant les premiers employés, à 7 h 30 », raconte cet agent, qui, comme ses collègues, a été prié de rentrer chez lui pour la journée. « Quand on a vu les chiens, on a tout de suite compris qu’ils cherchaient de la drogue. »
Les fonctionnaires, qui agissaient sur commission rogatoire d’un juge d’instruction après des mois d’enquête, ont d’abord mis la main sur cinq armes
dont un pistolet mitrailleur, un fusil à pompe et un révolver de type Glock, un gilet pare-balle, 41 000 € , des bijoux et du cannabis.
Mais c’est dans un coffre-fort, repéré par un chien renifleur que les policiers ont fait leur plus belle prise : 11 kg de cocaïne.
Un ancien boxeur à la réputation sulfureuse
Le centre technique municipal de Bagnolet servait-il de base arrière et de planque discrète à un vaste trafic de drogue ? C’est ce que vont maintenant tenter de déterminer les enquêteurs, qui, hier soir, continuaient d’entendre leu deux agents au 36 quai des Orfèvres, mais aussi l’un des frères du responsable du garage municipal, interpellé hier matin en Seine-et-Marne.
Jamais inquiété jusqu’ici par la police, le chef du garage municipal pâtissait néanmoins d’une réputation sulfureuse dans la ville. Selon nos informations, cet ancien boxeur, embauché en 2006 à la mairie et passé par les services courrier et manutention, assurait le service d’ordre informel lors de réunions publiques et de conseils municipaux, ce que la ville dément. Il s’était notamment montré menaçant lors d’une séance très agitée le 15 février 2012.
Dès hier matin, le maire (PC) Marc Everbecq, « consterné et affligé » par l’affaire, assurait tomber des nues. « J’étais à mille lieues d’imaginer que des agents se servaient de locaux communaux pour cacher de la drogue et des armes », promet-il. Un peu plus tard, le maire a suspendu les deux hommes interpellés avant d’enclencher une procédure de licenciement. Pas sûr que la décision calme l’opposition très remontée mais aussi une majorité déjà chancelante. Hier les élus communistes ont ainsi réclamé dans un communiqué qu’une « transparence totale soit établie sur le fonctionnement des services de la ville ». Le groupe local d’Europe Ecologie interroge : « Quand va s’arrêter la déliquescence de la ville ? Le maire et sa majorité devront s’expliquer. » Chef de file du Parti socialiste, Tony Di Martino demande, « a minima », une enquête administrative. « Que la justice fasse son travail, réclame l’élu. Mais si les faits sont avérés, je crains qu’ils n’aient été rendu possible par l’opacité régnant dans l’organisation des services. »
« C’est une déflagration qui aura des conséquences multiples », résume un habitant atterré. Le prochain conseil municipal, prévu le 19 juin, s’annonce déjà électrique.
JULIEN DUFFÉ AVEC GWENAEL BOURDON ET NATHALIE REVENU »
On sent Le Parisien très distant lorsqu’il reproduit les déclarations du maire. Ses journalistes auraient-ils entendu des choses qu’ils n’écrivent pas… ?
Quant à l’enquête administrative demandée « a minima » par Tony Di Martino, il serait judicieux qu’elle ne se soit pas réalisée par le Directeur Général des Services sous l’autorité du maire. Ces deux personnes étant complètement et personnellement impliquées dans le recrutement et la gestion du personnel.
Notre premier article sur le sujet, hier matin :
Deux autres articles :
On aimerait que Bagnolet fasse la UNE pour autre chose !
Hélène Zanier