La mobilisation pour sauver les gymnases Reneault et Politzer s’organise. En témoigne l’article paru ce mardi matin dans le Parisien de ce mardi 15 mai 2012
« BAGNOLET
Le maire promet de garder les gymnases ouverts
Ce fut d’abord la venue d’ouvriers pour effectuer des forages qui éveilla les soupçons à Bagnolet. Puis l’affirmation de l’un d’entre eux qui mit le feu aux poudres : « Nous allons détruire les gymnases Reneault et Politzer cet été. » Rapidement, un collectif rassemblant des personnalités d’horizons très différents s’est alors constitué et il affirme être prêt à occuper les bâtiments s’il le faut pour éviter leur disparition.
Professeurs, parents d’élèves, riverains, militants et responsables associatifs, usagers… Ces utilisateurs des deux gymnases ont décidé de lancer une pétition pour réclamer un moratoire sur la destruction des bâtiments décidée par la ville. A commencer par les professeurs d’EPS du collège Politzer, qui ont déjà eu à subir, l’année dernière, la fermeture des gymnases durant cinq mois. Ils avaient alors dû utiliser des cars scolaires pour aller dans d’autres structures.
« Notre mur d’escalade est unique dans le département
PATRICK BRESSION, UTILISATEUR DU GYMNASE POLITZER
« Cela a coûté cher au conseil générale mais, surtout, nous perdions quasiment quarante-cinq minutes de cours à chaque déplacement, déplore Jordan Grataloup. Sans compter le fait que les écoles primaires à proximité ont été quasiment privées de sport pendant cinq mois. »
Les parents d’élèves sont aussi montés au créneau. »Il est hors de question que nos enfants fassent du sport dans la salle polyvalente du collège comme c’était le cas l’année dernière », s’insurge Frédéric Picard, délégué FCPE. Les associations, dont le club d’escalade, sont aussi folles de rage. « Le gymnase Politzer a moins de 20 ans et notre mur d’escalade, qui a à peine 3 ans, est unique dans le département, détruire tout cela n’a aucun sens », se lamente Patrick Brebion, membre du club et l’un de fondateurs du collectif.
Pour rappel, la démolition des gymnases et la vente des terrains à un promoteur étaient censées permettre la création de logements. La somme obtenue par la municipalité devait servir à rembourser l’emprunt qui a été contracté pour acheter un site à côté de l’église, où un nouveau gymnase aurait vu le jour. Problème : cet achat a été annulé début avril par le tribunal administratif, qui a estimé que la commune avait payé les terrains beaucoup trop cher (Cette annulation portait sur ces acquisitions, mais aussi sur la vente à IDEC –le même que le bénéficiaire de la démolition des gymnases- d’un terrain rue Jean Lolive. Voir : http://www.bagnoletenvert.com/article-au-sujet-de-l-annulation-par-la-justice-de-la-vente-a-idec-d-un-terrain-rue-jean-lolive-104297947.html. Ndlr)
Par ailleurs, des riverains ont également contesté le permis de construire des logements (Et l’association Bagnolet Ecologie. Ndlr.) , arguant que celui-ci ne respectait pas le plan local d’urbanisme et l’accès handicapés (Entre autres. Ndlr).
Face à tant d’hostilité, la municipalité communiste a préféré tout mettre en suspens. « Les deux gymnases ne seront pas détruits et ils resteront ouverts au public, promet Marc Everbecq, le maire PC de la commune.
Quant aux études de sol réalisées (Sur les études de sols : http://www.bagnoletenvert.com/article-ils-preparent-la-demolition-des-gymnases-104219944.html. Ndlr), elles n’engagent à rien. (Ah bon, pourquoi le directeur général des services a-t-il alors affirmé aux riverains que le projet était maintenu, en présence du promoteur Idec ? Ndlr.) Nous cherchons toujours à faire un gymnase provisoire (Bizarre, la somme de 900 000 euros prévue à cet effet dans le projet de budget 2012 a disparu du budget voté le 12 avril par la majorité du conseil municipal. Ndlr.) en attendant un bâtiment définitif mais nous manquons de foncier (Certes ! Ndlr). Par ailleurs, nous ferons sans doute appel de la décision du tribunal administratif (Faire appel de la décision du 5 avril du tribunal administratif, annulant les délibérations d’acquisition des terrains prévus pour la construction du « nouveau gymnase », n’a pas beaucoup de sens puisque les propriétaires ne veulent pas vendre et ce depuis plusieurs mois. Ndlr.) .
SÉBASTIEN THOMAS »
La mobilisation continue.
Et la vigilance http://www.bagnoletenvert.com/article-gymnases-le-double-jeu-de-marc-everbecq-103156261.html s’impose pour cet été, la période des mauvais coups.
Pierre Mathon