Si nous publions ce communiqué appréciant favorablement le vote de la loi de transition énergétique, nous nous permettons cependant de noter le grand écart d’EELV et de formuler ce commentaire « rabat-joie » : si cette loi était aussi bien, pourquoi Cécile Duflot a-telle refusé la proposition de Valls d’un grand ministère de l’écologie et de l’énergie où elle aurait pu impulser une telle politique « historique » … et maintenir la taxe poids lourds (voir autre communiqué d’EELV le même jour)?
Le communiqué d’EELV du 14 octobre :
« Vote de la loi sur la transition énergétique : les écologistes saluent une loi qui prépare l’avenir
EELV se félicite de l’adoption en première lecture à l’Assemblée nationale du projet de loi relatif à la transition énergétique et souligne l’aspect historique de ce vote, concrétisant un long combat pour les écologistes.
Ouvrant une brèche dans le dogme du nucléaire, en actant la réduction de la part de l’atome de 75% à 50% en 2025, la diminution de 50% de la consommation énergétique à horizon 2050 (avec une étape intermédiaire de réduction de 20% d’ici 2030), le déploiement des énergies renouvelables ou la division par quatre des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, la France tourne enfin la page du passé et s’engage pleinement vers les solutions d’avenir.
Si le dérèglement climatique exige une réponse à la hauteur de ce défi de civilisation, et en cela la transition énergétique en est une, ce projet de loi permettra aussi la création d’emplois, notamment dans le bâtiment (grâce aux rénovations thermiques) ou les transports, et un surplus de pouvoir d’achat pour les ménages, en réduisant la facture énergétique.
Les écologistes resteront toutefois vigilants à la mise en œuvre de ces engagements et rappellent la promesse présidentielle de fermer la centrale de Fessenheim en 2016.
Ils attendent aussi que l’urgence écologique et sociale soit prise en compte dans tous les domaines et que les politiques publiques de transition soient financées par une fiscalité écologique basée sur le principe du pollueur-payeur.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-paroles nationaux EELV »