Voici le communiqué de Jean Louis Roumégas, porte-parole des Verts.
Nous l’avons illustré avec les photos que notre ami Daniel Monoury a réalisé au Forum Social Mondial de Belém (Brésil) en janvier 2009.
Daniel Monoury est photographe-citoyen. Il est militant écolo-associatif à Saint-Ouen et en Seine-Saint-Denis.
A l’occasion de la « journée internationale des populations autochtones », les Verts dénoncent la situation des communautés indigènes de l’Amazonie péruvienne.
Pierre Mathon
« Alors que le 9 août prochain, l’ONU fête à Genève « la journée internationale des populations autochtones », la situation des populations autochtones de l’Amazonie péruvienne est très préoccupante.
Le 5 juin, « journée mondiale de l’environnement », triste coïncidence, le gouvernement péruvien de Alan Garcia, a perpétré un massacre contre les communautés indigènes dans la province de Bagua, département d’Amazonas, alors que celles-ci se battaient contre 11 décrets législatifs, attentatoires à leurs droits et à la survie de la forêt amazonienne, et contre les concessions faites par le gouvernement aux entreprises multinationales du pétrole, des minerais, de l’agro-industrie. Concessions qui occupent déjà 70% du territoire de la forêt du Pérou.
Les Verts dénoncent le refus de l’ambassade Suisse à Lima, d’octroyer le visa à Daysi Zapata, présidente de l’Association Indigène pour le développement de l’Amazonie Péruvienne (AIDESEP), qui devait assister début août à la 75 ème Session du Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale (CERD) de l’ONU à Genève. Son absence a permis que la version fallacieuse du massacre de Bagua, exprimée par le Ministre de la Justice du Pérou, ne puisse pas être confrontée au témoignage de la représentante légitime des communautés indigènes de l’Amazonie péruvienne.
Les Verts demandent :
• La fin de la politique néo-libérale, répressive, et raciste du gouvernement péruvien envers les populations indigènes du Pérou.
• La présence d’une commission d’enquête internationale indépendante pour faire la lumière les assassinats, disparitions, emprisonnements et persécutions subis par les communautés indigènes amazoniennes depuis le 5 juin.
• Le respect des droits humains et des libertés démocratiques et la fin de la persécution et de l’emprisonnement des dirigeants d’AIDESEP et de dizaines de membres des communautés indigènes, en particulier : Alberto Pizango président d’Aidesep, exilé au Nicaragua, et Santiago Manuin, leader de la lutte pour les droits humains et pour la défense de l’environnement dans l’Amazonie péruvienne, gravement blessé, que la prison attend à sa sortie de l’hôpital.
• L’annulation de tous les décrets législatifs, mis en cause par les communautés indigènes, émis par le gouvernement péruvien, sans tenir compte de la convention 169 de l’OIT et d’autres traités internationaux sur les droits des peuples indigènes, dont l’état péruvien est signataire.
• La fin de politique d’ingérence du gouvernement péruvien, qui tente d’éliminer la direction légitime d’AIDESEP, et d’imposer une direction plus docile face aux intérêts du gouvernement et des entreprises multinationales. »