Voici l’article du Parisien sur le réveillon solidaire de Montreuil :
« 500 invités au réveillon solidaire de Montreuil
Elus et bénévoles ont fêté la nouvelle année à l’hôtel de ville en compagnie de familles démunies, de personnes âgées ou handicapées.
Sur le parquet, les bambins s’adonnent aux traditionnelles glissades de début de soirée. Hier, dans la grande salle des fêtes de l’hôtel de ville de Montreuil, Muriel Casalaspro, l’adjointe à la solidarité, veille au grain talkie-walkie en main. C’est elle qui organise ce grand réveillon solidaire, le premier de l’ère Voynet qui veut marquer une rupture avec la municipalité précédente.
Depuis l’an 2000, la municipalité conviait avec faste pas moins de 2 000 habitants à chaque 31 décembre. L’entrée dans l’année 2009 se veut plus humble et s’adresse surtout « à ceux qui sont vraiment dans le besoin », souligne l’adjointe à la solidarité.
« Tout le monde fait le service, même les élus ! »
Dès 19 h 30, tout le monde est à son poste. Danièle, 48 ans, qui fait partie de la soixantaine de bénévoles, s’occupera du buffet. « Mon mari est comédien et il joue ce soir. Du coup, je suis venue aider, j’ai envie d’être avec des gens, de partager », confie la Montreuilloise. Un peu plus loin, au bar, le conseiller municipal (PS) de la minorité Bruno Rebelle assure le service aux côtés de Muriel Alphonse, la représentante MoDem de la ville. Le duo d’un soir s’attire les railleries de Jacques Archimbaud, le directeur de cabinet (Verts) de Dominique Voynet. « Tout le monde fait le service, même les élus ! » encourage Muriel Casalaspro.
Pas moins de 500 convives ont été invités par des associations comme les Restos du coeur, le Secours populaire ou encore Emmaüs. « C’est chouette, c’est la première fois que je viens au réveillon de Montreuil. Le champagne, c’est sympathique mais je viens surtout pour me changer les idées, voir du monde, c’est convivial ! » s’enthousiasme Evelyne, bénéficiaire des Restos, venue avec sa fille de 6 ans. « Ce que j’apprécie, c’est ce privilège qu’on a donné aux plus démunis, pour une fois », poursuit Nadine, une coupe de fines bulles dans la main.
Assis autour d’une grande table, Lynda et ses parents n’avaient pas eu de réveillon depuis bien longtemps. « Nous sommes arrivés de Tchétchénie il y a dix mois et ce sont les Restos du coeur qui nous ont proposé de venir », explique la fillette de 10 ans. « Dans notre pays, la fête, elle n’existe plus. Alors ici, c’est bien, c’est beau », glisse la maman dans un sourire. »
Le Parisien Marjorie Corcier 01.01.2009