Photo de David Delaporte
Voir notre article de fin juin 2008 :
David DELAPORTE au Centre de Rétention Administrative (CRA) de Vincennes
Notre ami photographe, David DELAPORTE, qui était présent sur la liste "BAGNOLET EN VERT", a été interviewé par Thierry Leclère de Télérama, suite à sa visite au Centre de Rétention de [...] Vendredi 27 juin 2008
Alors que le système qui fonctionne jusqu’à présent, depuis plus de 20 ans, permet à la CIMADE, en liaison aves les associations de soutien aux sans papiers, d’assurer un respect minimum des sans-papiers, le ministre de l’immigration, Brice Hortefeux, en a décidé le démantèlement.
Un décret du 22 août prévoit, pour 30 CRA, divisés en 8 lots, la mise en concurrence de plusieurs « prestataires de services » qui pourront désormais exercer des missions d'information et d'aide dans les centres de rétention.
(Comme si la défense des droits de l’homme pouvait être soumise à la logique libérale de la mise en concurrence !)
La Cimade dénonce cet éclatement en lots "pour lesquels des prestataires de service s'arracheraient des parts de marché".
Avec le soutien de 22 associations (notamment Amnesty International, la Ligue des droits de l'homme, Médecins du monde, la Fédération de l'entraide protestante ou le Secours catholique), la Cimade a réagi en demandant au ministre de l'Immigration, Brice Hortefeux, de modifier le nouveau dispositif d'accompagnement des étrangers sans-papiers dans les centres de rétention.
La Cimade, jusqu'à présent seule association habilitée dans les centres de rétention administrative (Cra) a été reçue lundi et mercredi par Brice Hortefeux: elle a réitéré sa demande "de modifier le nouveau dispositif prévu par le décret et l'appel d'offres", indique jeudi un communiqué de l'association.
Pour la Cimade, ce dispositif "relève d'une logique de concurrence libérale déplacée en matière de défense des droits de l'Homme".
Elle "constate que le ministre n'a pas voulu remettre en cause le principe même de l'éclatement et de l'émiettement, et donc la transformation profonde de la mission de défense des droits des étrangers en rétention".
Le 4 Octobre 2008, dans un communiqué de presse suite à son Assemblée générale, la Cimade se déclare « déterminée à poursuivre son action de défense des étrangers placés en rétention, mais elle refuse le morcellement de la mission en lots éclatés attribués à des prestataires de service.
Elle réitére sa volonté de poursuivre son action au service des migrants et recherchera avec des associations et organisations non gouvernementales, les conditions permettant la mise en œuvre d'une mission nationale cohérente assumée conjointement.
En conséquence, la Cimade demande au ministre de l'Immigration de modifier le dispositif prévu par le décret et l'appel d'offres publiés fin août. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cimade