C’en est fini de l’ancienne halle du marché de Romainville. Les engins ont débarqué jeudi dernier sur la place du 19-mars-1962 pour raser ces hangars inoccupés depuis plusieurs mois. Ils vont totalement déblayer les lieux d’ici la fin du mois d’août. Les commerçants avaient déménagé début octobre à leur nouvel emplacement, à quelques mètres de là, en rez-de-chaussée d’un immeuble tout neuf. Et bien trop haut selon l’avis des opposants au projet de nouveau centre-ville.(C'est du sous-Disneyland en plus haut et massif ! Ndlr)
Fin mars (Nous y étions ! Ndlr), à l’appel de plusieurs associations locales, une manifestation avait réuni 100 à 200 personnes devant la halle historique pour réclamer l’abandon de sa démolition. Elle doit être remplacée par un immeuble de huit étages et 129 logements, construit par le promoteur Cogedim. Le gros œuvre de cette construction doit démarrer mi-septembre, indique-t-on au cabinet de la maire (DVG) Corinne Valls, pour une livraison au troisième trimestre 2019.
« Nous pensions a minima que la halle du marché serait déplacée ou réutilisée (C'était sans compter sur la rage destructrice des bétonneurs romainvillois ! Ndlr), regrette une représentante de Patrimoine et environnement (regroupant l’Association de sauvegarde du village de Romainville, Spoutnik, Romainville-sud et Romainville-sur-Argile). Les habitants sont consternés par la destruction de ce patrimoine qui date de 1922 et de cet espace public central pour la ville. » Pour s’opposer au projet, ces associations avaient déposé plusieurs recours gracieux en mairie, tous rejetés.
Une rencontre (Je démolis d'abord et j'ouvre la discussion après. Cause toujours, tu m'intéresses. Ndlr) est prévue à la rentrée entre elles et la municipalité, Corinne Valls ayant proposé par courrier au collectif « d’écouter (ses) attentes et éventuelles suggestions pour affiner le projet de conception de 2 000 m2d’espace public » (En réalité, le projet immobilier réduit l'espace public de 340 m2. De fait, le projet Cogédim-municipalité est déjà ficelé et signifie la mort d'une place publique romainvilloise, particulièrement importante pour le fonctionnement de la ville et de son centre ! Ndlr).
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Pierre Mathon