Où en sont vraiment les constructions à Bagnolet ?
Bon, nous, ne se plaignons pas vraiment des lenteurs et des blocages qui affectent les projets immobiliers : c'est autant d'équipements publics supplémentaires en moins à financer et autant de béton en moins également… Déjà que les impôts locaux augmentent ...
Pourtant, chacunE constate que les chantiers* et les ventes sont souvent au point mort malgré tous les feux verts obtenus par les promoteurs, notamment de la part de la municipalité actuelle, avec son PLU très favorable. L'actuel maire n'avait-il pas évoqué 3 000 logements neufs à construire d'ici à 2020 lors de la modification du PLU ?
Nous examinerons la situation dans tous les quartiers de Bagnolet, mais nous traiterons - dans cet article – des projets du centre ville (pas tous).
Le projet privé à l'angle des rues R. Berton et S. Carnot : on sait que le permis de construire initial faisait obligation de réhabiliter l'immeuble pour le surélever et comment le promoteur s'y est soustrait du fait de la démolition malencontreuse de l'immeuble en cours de chantier. Depuis, l'immeuble, pourtant terminé, est toujours vide et la commercialisation des logements et des commerces semble bloquée.
L'immeuble du 6 rue Adelaïde Lahaye se traine : il aurait dû être terminé depuis longtemps et les futurs occupants trépignent. On sait qu'il y a eu a des problèmes en raison de la nature des sols lorsqu'ils ont dû creuser leurs 2 niveaux de parkings. En tout cas les futurs acquéreurs, lésés, s'inquiètent
À noter que le même promoteur semble aussi en difficulté en haut de la rue Sadi Carnot.
L'immeuble communal situé au 46 rue S. Carnot (ex-Vivaldi) est toujours vide. Bon, il fait partie des propriétés communales recensées à grands frais, qui devraient être vendues prochainement, la vente précédente projetée sous Everbecq-2 ne s'étant pas faite.
La presse s'est fait l'écho de la succession Piffaut et de ce qu'elle a révélé comme bidouillage des comptes de sa société – William Saurin - (et de la mise en danger de ses salariés). L'opération immobilière dense, initiée sous Everbecq-2 et prolongée sous Di Martino est en attente. Et dire qu'Everbecq-2 avait cru dans la promesse de la richissime Mme Piffaut d'y installer son siège social ...
Si la démolition est semble-t-il achevée (par l'entreprise Colombo), nous sommes sans nouvelle de la construction à venir des logements locatifs intermédiaires annoncés au n°62 avenue Gambetta par Cogedim (en face d'ex Landovski où la cogédim a aussi un projet avec un permis de construire du maire actuel).
La grande ZAC lancée en 1991 (ça ne nous rajeunit pas) qui a déjà coûté cher à la commune et qui va lui coûter cher a été vendue à Vinci par Everbecq-2 à un prix disons intéressant pour Vinci. Le programme initial a été repris à chouïa près par l'actuel maire (il est vrai que de Sidec en Séquano-aménagement, les aménageurs se suivent et sont les mêmes …). Vinci, renforcé par Pitch promotion présidé par Alain Taravella n'a toujours pas tout commercialisé, malgré la situation privilégiée des immeubles, à deux pas de Paris. Par ailleurs, les riverains attendent encore une réunion sur le déroulement du chantier, sachant que visiblement, pour la municipalité actuelle vox vinci, vox déi et que les changements de programme et de planning ne sont pas un problème ...
Parlons de l'opération immobilière Coffim sur la cité d'activité La Rochette-Belin : la municipalité est très fière d'avoir co-élaboré (« à la Macron » avec le promoteur !) - sous la pression d'un collectif de riverains - un projet moins dense que celui autorisé par son propre PLU (Rappelons qu'elle a refusé au PLU de classer La Rochette-Belin en site activités à préserver, ce qui aurait coupé court à toute spéculation foncière …) et d'avoir prévu l'emplacement d'une école plus grande que celle, croupion, qu'elle avait initialement prévue (et qu'il reste à financer ...) À suivre mais l'attitude municipale ressemble à l'histoire du fou qui se tape la tête contre les murs parce que quand il s'arrête, ça fait du bien !
Tiens, parlons aussi des tours Mercuriales, symbole, s'il en est,ù de Bagnolet, depuis l'attentat contre les tours jumelles de New York : de tours de bureaux, elles doivent être transformées en hôtels de luxe par le propriétaire (un permis de construire a ainsi été signé et le conseil municipal y est allé de son acceptation d'un contrat de cour commune ...), mais la bulle hôtelière est semble-t-il en train d'exploser et l'opération a – visiblement – du plomb dans l'aile, malgré l'appui municipal.
Pour ce qui est des bureaux ex-Véolia, rue Jean-Jaurès, ils sont toujours vides.
Bref, il y a loin de la coupe aux lèvres pour les promoteurs.
La suite, à venir, sur ce sujet, dans les autres quartiers de Bagnolet.
Pierre Mathon
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