Lu dans Leparisien.fr du 26 avril. Pour information :
« Bagnolet : un mercredi sans cantine ni centre de loisirs
« C’est du 49.3 ! » Cet agent de Bagnolet ne décolère pas : la municipalité a récemment adopté une série de mesures concernant les employés municipaux et l’une d’entre elles — l’écrêtement du régime indemnitaire à partir du 11e jour d’absence pour maladie — ne passe pas.
Une partie du personnel s’est mise en grève ce mercredi, après plusieurs jours de débrayage. « Ils nous disent que ces mesures, c’est pour résorber l’absentéisme mais ils connaissent les concernés, qu’ils aillent les voir, poursuit cet agent. Il y a des moyens aujourd’hui pour lutter contre l’absentéisme, il existe des contrôles. »
Il fait partie des 100 à 200 mécontents qui se sont réunis devant l’hôtel de ville ce mercredi, aux alentours de midi, à l’appel des syndicats CGT, Sud et FSU.
Dans la foule, pas mal de parents et d’enfants. Car la grève initiée la semaine dernière a eu une nouvelle conséquence ce mercredi : l’accueil en centres de loisirs n’a pu être assuré, « pour des raisons de sécurité liées à l’encadrement des enfants » précise la municipalité.
Cela fait plusieurs jours que des repas froids sont servis aux élèves à l’heure du midi. « Je vais perdre mon travail à force de prendre des jours, craint une mère de famille. Il faut que cela cesse. » Comme de nombreux parents, elle était malgré tout présente devant la mairie pour soutenir les manifestants.
« On est là pour défendre nos animateurs et nos dames de la cantine. Si elles sont mal dans leur peau, comment ça va se passer avec les élèves ? Le but, c’est de défendre nos enfants », explique une maman, déléguée FCPE de l’école Francine-Fromont
La ville rappelle qu’elle compte « 16 000 jours d’absence par an ». Une nouvelle rencontre est prévue avec les syndicats ce vendredi. Mais la municipalité prévient qu’elle ne cédera pas à la demande de l’intersyndicale de « retrait pur et simple de la délibération ».
« Nous voulons bien discuter des modalités », poursuit-on à la ville. « Cela aurait dû se faire en amont », maintient une déléguée CGT. Depuis le 18 avril, premier jour du mouvement, la mobilisation a connu des hauts et des bas. Ils étaient 48 à débrayer mardi et 73 en grève ce mercredi.
leparisien.fr E. M.»