Le mercredi 19 avril (2017)*, sous la pression associative et celle du conseil de quartier, la municipalité de Montreuil a - enfin – organisé une réunion qui aurait dû permettre aux personnes intéressées par l'avenir des murs à pêches de prendre connaissance des projets proposés sur la parcelle EIF et les terrains non construits situés autour.
Las, au lieu de proposer leur projet, mis à part un concurrent (et encore le plan masse - par ailleurs fort bétonnant – était suceptible de modifications importantes). Donc les 3 concurrents retenus par le Grand Paris, 3 promoteurs immobiliers, Bouygues, REI et Amétis, sélectionnés sur leurs références et leur assiette financière, se sont efforcés de nous renvoyer la balle (que voulez-vous?) alors que les enjeux sont ailleurs ... sans ne rien dire de leurs projets. Ni vu ni connu, je t'embrouille,
À noter que les élus montreuillois, directement impliqués dans l'affaire, le maire, l'adjoint-au-maire à l'urbanisme et le vice-président d'Est Ensemble, chargé des murs à pêches, s'étaient bien gardés d'être présents : sans doute se doutaient-il de l'accueil qui leur aurait été réservé devant cette caricature de concertation. Pas simple de rendre des comptes aux citoyenNEs non plus, quand on sait que le terrain d'assiette (EIF et autour), qui participe du dépeçage des murs à pêches a été proposé au Grand Paris par la municipalité de Montreuil il y a plusieurs mois dans la plus grande opacité.
Bref chacunE a très bien compris que sous couvert d'innovation, le fond de l'affaire n'est autre que la délicate question d'argent et de bizness : combien de logements de rapport pourra-t-on bâtir, ? Quels prix veulent tirer de leurs parcelles les propriétaires publics actuels (Région, Département et Commune) pour refiler au privé les droits de construire. La rétrocession au secteur public d'une partie des terrains a été évoquée, mais sans précision et pour cause. Et cette interrogaton lancinante : qu'adviendra-t-il ces prochaines années de ce morceau des murs à pêches cédé en 2017 face aux appétits des promoteurs privés ?
Pierre Mathon
* La réunion se tenait dans la maison des murs à pêches qui à peine construite est condamnée par le projet du grand paris.