Jean-Paul Huchon n’est plus président de la Région. Je te salue Jean-Paul.
Il avait été élu président du conseil régional en 1998 après une vraie-fausse campagne de DSK ministre tête de liste qui finalement préféra rester ministre et laisser le champ libre à Jean-Paul Huchon. « La gauche et les Verts », en phases dynamiques, s’étaient alors rassemblés. J’y avais, pour ma part, contribué – comme responsable des Verts Ile-de-France délégué aux élections – en négociant le programme et les listes avec le PS (et le PC aussi), en faisant en sorte que la décision régionale d’union soit respectée partout, dans l’Essonne en particulier et en menant campagne.
Puis, progressivement les dynamiques (de gauche et écolo) se sont essoufflées, pour en arriver là …
J’ai été conseiller régional de 1992 à 1995 (Ce fut une période passionnante où nous avions, par nos propositions et nos amendements, jeté les bases d’une politique régionale écologiste), puis j’ai démissionné pour faire – comme on disait – la rotation des éluEs Verts à mi-mandat. Par la suite, fonctionnaire territorial, j’ai travaillé comme attaché au groupe Vert du conseil régional de 1995 à 2004 (jusqu’à l’arrivée de JV Placé comme président de groupe). Enfin, de 2004 à 2014, j’ai travaillé comme chargé de mission aux agendas 21 locaux d’Ile-de-France (Ce très utile dispositif d’aide aux communes a été supprimée par la vice-présidente eelv …)..
C’est dire l’importance, pour moi, de la région, ce qui est somme toute normal pour un écolo. C’est dire, aussi, l’émotion que je ressens.
Pour information, l’article du Parisien de ce 19 décembre 2015, dont nous partageons le titre :
« L’émotion de Jean-Paul Huchon
Il est un peu plus 13 heures ce vendredi. Jean-Paul Huchon descend les marches du perron de l’hôtel de région après la passation de pouvoir. Il n’est plus le président de l’Ile-de-France, lui qui rêvait de rempiler et qui n’a même pas eu le droit de défendre ses chances, les socialistes ayant préféré envoyer le soldat Bartolone au front pour le résultat que l’on sait...
L’émotion est palpable. Embrassades, larmes plus ou moins contenues parmi ses collaborateurs venus lui faire une haie d’honneur. Jean-Paul, comme ils l’appellent affectueusement, s’engouffre dans une voiture. Voilà, c’est fini. Une page de 17 ans se tourne, presque brutalement.
Son dernier discours, improvisé, résonne encore : «Humanité et bienveillance sont les deux mots sur lesquels je vous quitte. J’ai toujours cherché à travailler dans un esprit consensuel. Valérie [Pécresse], vous avez avec vous de formidables fonctionnaires. Notre région est devenue un grand vaisseau incontournable. Il va falloir continuer à servir l’intérêt général. Soyons fiers de ce que l’on a fait ensemble. 17 ans, ça marque une vie, c’était un grand bonheur. Merci beaucoup...»
Valérie Pécresse clot la cérémonie par un compliment à son ex-rival : «On ne peut vous retirer votre engagement total pour la Région. Cher Jean-Paul, très bon vent pour les nouvelles aventures qui vous attendent.» Il pourrait être chargé par le gouvernement d’une mission pour doper le tourisme en Ile-de-France.
Bertrand Schneider »