Mardi 21 juillet, 10H30. Huit cars de gendarmes, un bulldozer. De pauvres gens chassés – une fois de plus - de l’endroit où ils survivaient. Nous étions présents ce mardi matin, avec une cinquantaine de Roms et plusieurs dizaines d’associatifs impliqués dans la défense des droits des Roms, lors de l’expulsion policière du bidonville de Bobigy-La Folie.
Cette expulsion ne débouchera –une fois de plus – pour les Roms et leurs enfants que sur l’errance vers des « solutions » de plus en plus précaires et aléatoires. Cette expulsion est d’autant plus poignante qu’elle va éloigner les familles de l’école où des enfants roms apprenaient et qu’elle touche spécifiquement des personnes particulièrement vulnérables et « captives » qui s’étaient retrouvées dans ce bidonville, parce qu’elles n’avaient aucune autre solution.
Evidemment il n’était pas possible de s’opposer physiquement à ce désastre humain, mais notre présence a porté témoignage de la solidarité qui entoure les Roms.
Pierre Mathon