On allait voir ce qu’on allait voir ! Roland Castro avait annoncé sa venue au pique-nique des citoyens pour s’expliquer.
En fait, le projet de R. Castro est fragilisé depuis que la riposte citoyenne s’est mise en route. Manuel Valls aussi est fragilisé et a tout à craindre d’une probable ZAD dans le parc de la Courneuve en pleine COP 21 du 30 novembre au 19 décembre 2015. Stéphane Troussel aussi est fragilisé car il a perdu sa majorité au conseil départemental. Ne parlons pas de l’affairiste Rozenblat (celui qui avant de se lancer dans l’immobilier s’était « occupé » d’assurances auto et de la MNEF, de laquelle il avait tiré un petit pactole de 17 millions de francs (nous étions fin 1990). Quant à Claude Bartolone, il a tout intérêt à ce que l’on ait oublié cette histoire lors des élections régionales des 6 et 13 décembre 2015 où il se présente pour la succession de JP Huchon.
Mais indiscutablement, le « MAILLON FAIBLE », c’est Roland Castro.
Stéphane Troussel, aux prises avec les conséquences de son soutien au bétonnage du Parc de La Courneuve n’a en effet pas hésité à le « lâcher » en écrivant au lendemain du 1er pique-nique citoyen : « D'abord, ce projet n'est rien d'autre qu'un scénario, une initiative privée qui n'engage personne sinon ceux qui l'ont initiée. ». Certes, nous en sommes conscients, 1- les propos sont ambigüs et 2-tant que le 1er ministre, décideur en dernière instance, n’a rien décidé, tout ce qui est dit ici ou là ne peut être assimilé qu’à des manœuvres pour gagner du temps.
Cependant, ce quasi-lâchage par Troussel a dû l’énerver. D’où la réaction de Castro dans le Parisien de vendredi « on allait voir ce qu’on allait voir ». Certes il s’est déplacé (oh, sans Rozenblat, sans Troussel, sans Bartolone et sans Valls). Certes, il n’a fait qu’un petit tour, à l’entrée de Stains pour repartir vraisemblablement dans un restau.
Visiblement encore à table, Il n’est pas réapparu lors du débat et de la conférence de presse à la maison du parc (entre 13 et 15 H) où il s’était pourtant annoncé.
De toute façon, sa présence n’est pas vraiment un atout pour le projet : quand il était venu avec son compère Rozenblat – à l’invitation du maire Azzédine Taïbi – au bureau municipal de Stains, il n’avait réussi qu’à se mettre tout le monde à dos. Il faut dire qu’il a au moins le mérite d’être franc et d’annoncer la couleur : son mépris des citoyens, des élus (etc.) et de la protection de la nature.
D’autres informations sont à suivre sur les suites des pique-niques citoyens (aujourd’hui rejoint par les maires de La Courneuve, Saint-Denis sans oublier le maire de Stains qui était déjà présent lors du dernier pique-nique).
Pierre Mathon