C’est un grave fait divers qui a eu lieu mardi soir 26 mai à Bagnolet : une agression à main armée de la supérette de l’avenue de Stalingrad. Le Parisien du samedi 30 mai 2015 relate cette agression et met à juste titre l’accent sur le courage de Diallo, employé.
Voici cet article :
« BAGNOLET
L’employé du Franprix met les braqueurs en fuite
AVEC LEUR ARME et leur bombe lacrymogène, ils pensaient sans doute terroriser tout le monde et repartir avec la caisse. Mais la chance n’était pas de leur côté. Ces deux jeunes hommes ont été arrêtés à Bagnolet, mardi soir, dans une cave où ils avaient trouvé refuge, quelques minutes après avoir tenté de braquer le Franprix de l’avenue Stalingrad.
Il était près de 20 heures lorsque les employés de la supérette ont vu ces deux hommes accourir dans le magasin, une arme à la main. « Ils ont aspergé de gaz lacrymogène le vigile, et vers les caisses », rapporte un responsable adjoint. Les clients se réfugient à l’arrière de la boutique, chacun essaye d’échapper à la vue des malfaiteurs armés de révolvers… factices. Mais à ce moment-là, personne ne le sait, et le danger semble bien réel. « Heureusement que Diallo est intervenu ! Quel courage ! » poursuit le responsable. Diallo est employé du magasin mais, mardi, il était de repos. Par un heureux hasard, il se trouvait à proximité et lorsqu’il a deviné que les deux énergumènes n’étaient pas des clients ordinaires il est intervenu, faisant barrage de son corps. « Il leur a jeté des chariots, des paquets de bière… » explique le commerçant. L’intervention de ce salarié est décisive : les malfaiteurs, qui tentent de forcer la caissière à ouvrir sa caisse, finissent pas s’enfuir.
Les suspects retrouvés dans la cave de l’immeuble voisin.
La police arrive dans la foulée mais les malfaiteurs ont déjà disparu. Les fonctionnaires locaux décident de fouiller les parties communes des immeubles voisins. Leur intuition est payante puisque, dans une cave d’un bâtiment tout proche, ils découvrent deux hommes, plongés dans le noir. L’un est en chaussettes. Tout laisse à penser qu’ils sont en train de se changer. Les deux suspects, dont l’un vit dans le quartier, sont arrêtés et placés en garde à vue. Ils ont été confrontés aux images de surveillance du commerce. Et déférés jeudi soir au tribunal de Bobigny en vue d’un jugement en comparution immédiate.
CAROLE STERLÉ »