Nous abordons la question, très discutée à Bagnolet, du dispositif d’aide au nettoyage des tags.
Plusieurs types d’arguments ont été avancés contre ce dispositif.
D’une part, certains, confondant visiblement tags et graffitis et faisant peu de cas des volontés des propriétaires des constructions taguées, ont dit qu’il s’agissait là d’une activité artistique à encadrer et encourager mais pas à réprimer. Nous partageons l’idée, exprimée dans le communiqué ci-après de la municipalité selon laquelle ces tags participent à la dégradation et à la saleté de la commune.
Que par ailleurs le graffiti soit une forme artistique et qu’il existe des surfaces soit abandonnées soit sur lesquelles les propriétaires ont exprimé leur accord qu'il y ait une oeuvre est une autre question.
D’autre part, d’autres personnes ont émis l’idée que les tags étant une incivilité et une dégradation de l’espace public, il n’était pas normal que les personnes victimes de ces nuisances soient obligées de payer. Ils n’ont pas tort à ceci près que la Ville de Bagnolet
1-n’a pas les moyens suffisants pour nettoyer à chaque fois les tags si les propriétaires n’y mettent pas du leur ;
2-prend à sa charge 100 000 euros, ce qui n’est pas rien, vu l’état des finances communales
3-et qu'en l’occurrence, il s’agit d’une amélioration par rapport à l’existant, le dispositif qui existait précédemment ayant été abandonné depuis plusieurs années.
Nous publions ci-dessous pour information le communiqué du 9 avril de la Ville de Bagnolet :
« La Municipalité de Bagnolet entreprend de détagger les murs de la ville.
Le Conseil municipal du 8 avril 2015 a adopté une délibération pour l’enlèvement des tags et des graffitis qui envahissent le territoire communal.
La ville de Bagnolet, plus que d’autres communes en région parisienne, souffre de l’apparition régulière de tags et de graffitis sur les murs des bâtiments aussi bien publics que privés. De très nombreux habitants interpellent la Municipalité sur ces incivilités, visibles de tous, qui engendrent une impression de saleté et d’insécurité et qui n’avaient pas été traitées pendant de nombreuses années.
Bien que le nettoyage sur les bâtiments privés ne relève pas directement de sa compétence, la Municipalité s’attache à lutter contre ce fléau afin d’améliorer le cadre de vie des habitants et d’œuvrer pour l’embellissement et l’attractivité de la ville.
Ainsi, nouvelle convention d’enlèvement des tags a été approuvée hier. Son objectif est double : permettre, d’une part, aux propriétaires de bâtiments touchés (particuliers, bailleurs, hôtels, entreprises et commerces) de faire appel aux services de la commune et, d’autre part, d’inciter les propriétaires à traiter préventivement la surface extérieure de leur bâtiment selon les techniques existantes et dans le respect de l’environnement.
Ainsi, des conventions avec les bailleurs seront mises en place dans les semaines à venir afin que chaque recoin de la ville puisse bénéficier de ce service. Les particuliers, entreprises, commerçants, désireux d’y faire appel pourront se rapprocher des services de la Mairie qui répertorieront l’ensemble des demandes.
- Le 1er enlèvement sera gratuit, le coût sera entièrement pris en charge par la ville.
- Tout enlèvement supplémentaire sur une façade protégée par un traitement préventif sera mis à la charge des propriétaires moyennant une redevance forfaitaire annuelle de 100€.
- Tout enlèvement supplémentaire sur une façade non protégée sera mis à la charge des propriétaires moyennant une tarification à l’acte de 10 €/m².
Ce dispositif s’inscrit donc dans la volonté de la majorité municipale de rétablir un cadre de vie agréable dans notre ville. »