Ce mardi 3 mars à 19 h 30 au château de l’étang se tiendra une réunion d’information sur les grandes orientations budgétaires de la commune de Bagnolet.
Au-delà de ce qui a déjà été dit sur l’héritage de la gestion Everbecq (qui se traduit par un endettement abyssal* et qui a fait l’objet de l’audit de l’an dernier**), nous verrons comment la nouvelle mairie entend desserrer la contrainte financière, notamment pour payer la nouvelle école élémentaire du centre ville (promise pour 2017), la reconstruction de la maternelle Pêche d’or et trois crèches (deux aux Malassis et une à la Noue) ainsi que le paiement de diverses dettes dont 7 millions d’euros à Deltaville (l’aménageur de La Noue) etc.
Nous parlons bien d’information et nous serions très étonnés que des éléments « participatifs » soient fournis avant le vote du conseil municipal aux citoyens, associations et conseils de quartier …
Quoi qu’il en soit, à mardi.
Pierre Mathon
* Les échanges de courriers de l’ « Association Bagnoletaise Contre la Dette » et du conseiller municipal délégué aux finances sur les emprunts toxiques
Nos articles
- du 15 janvier :
« Suppression du cours plancher du Franc suisse : quelles conséquences sur nos emprunts toxiques ?
La Banque Nationale Suisse vient, aujourd’hui, de supprimer le cours plancher de sa monnaie, avec entre autres conséquences de faire plonger l’euro à un niveau d’une faiblesse jamais atteinte. Comme nous le savons une partie des emprunts à taux variables souscrits par la municipalité de Bagnolet début 2008 sont indexés sur le Franc suisse. L’Association Bagnoletaise Contre la Dette (ABCD) a donc adressé au maire de Bagnolet et au conseiller municipal délégué aux finances, le courrier suivant :
« Comme vous le savez, la Banque Nationale Suisse vient brutalement, aujourd’hui, de supprimer le cours plancher de sa monnaie, faisant plonger l’euro à un niveau d’une faiblesse jamais atteinte.
Cette décision a des incidences mécaniques sur les emprunts adossés au franc suisse et donc sur une partie des emprunts de la ville de Bagnolet.
Nous vous demandons de bien vouloir nous faire savoir vos estimations des conséquences de cette décision de la Banque Suisse pour notre ville et à quel niveau vous les estimez.
Nous vous remercions d’avance de ces informations qui intéressent les citoyens de Bagnolet et dans cette attente nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de nos salutations distinguées et associatives.
Hélène Zanier
Copie à Olivier Taravella, conseiller municipal délégué »
- du 28 janvier 2015 :
« Emprunts toxiques d’Everbecq / franc suisse : Olivier Taravella répond à l’ABCD
Olivier Taravella conseiller municipal délégué aux finances de Bagnolet a répondu au courrier d’Hélène Zanier, présidente de l’Association Bagnoletaise Contre la Dette, qui l’interrogeait sur les conséquences sur les emprunts de la Ville de Bagnolet (ceux, toxiques, souscrits du temps d’Everbecq) de la décision de la banque suisse de ne plus intervenir sur le marché des devises.
« Madame la Présidente,
J’ai bien reçu votre courrier en date du 15 janvier 2015 dernier par lequel vous me faisiez part de vos inquiétudes quant aux répercussions sur notre encours de dette de la récente décision de la Banque centrale de Suisse de ne plus intervenir sur le marché des devises, permettant ainsi au Franc suisse de s’apprécier, notamment vis-à-vis de l’Euro.
Je tenais tout d’abord à vous rassurer en précisant que notre collectivité ne détient plus d’emprunts dont les taux sont indexés sur la parité entre l’Euro et le Franc suisse.
En septembre 2012, l’ancienne municipalité a opéré une renégociation concernant les deux derniers emprunts de ce type (prêts MIN278124 et MIN27812). Cette opération, menée de manière hâtive et à tout prix, a eu pour conséquence l’intégration d’une soulte de 6,1 millions d’Euros dans l’encours de notre dette, ce qui nuit lourdement à notre capacité d’autofinancement.
Les évènements financiers de ces derniers jours, qui soulignent la forte volatilité des marchés, nous renforcent dans notre volonté de mener, contrairement à nos prédécesseurs, une politique globale d’apurement et de consolidation de notre dette.
Ainsi, des propositions ciblées seront bientôt soumises à la population quant aux trois typologies d’emprunts que nous possédons et qui appellent des solutions à la fois différenciées et cohérentes. A savoir que nous possédons pour 52 % d’encours à taux fixe, 17 % d’encours à taux variable et 31 % à taux structurés.
Conformément à notre volonté de transparence sur ces sujets et afin d’éclairer vos interrogations, je vous transmets, joint au présent courrier, l’état de notre dette au 1er janvier 2015. (Pour obtenir la copie du courrier, adresser un courriel à l’ABCD : abcd93170@gmail.com )
Je vous prie d’agréer, Madame la présidente, mes salutations les plus distinguées. »