Ce blog de Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet est à votre disposition pour vous informer quotidiennement de l'écologie politique et du travail de Pierre MATHON et d'Hélène ZANIER et de leurs amis.
Au moment où le sort de la moitié – féminine – de l'humanité connaît de fracassantes régressions sous les coups de boutoir de religions obscurantistes et machistes en conquête – en particulier dans l'ère d'influence en expansion des musulmans - , il n'est pas inintéressant que certaines et certains continuent le combat de l'égalité jamais aboutie et surtout jamais acquise. Merci à eux et à elles.
C'est le sens de cet article de Gruni paru dans Agoravox «Fraternité c’est ringard, vive l’adelphité ! »
Et c'est parce que la France a été fer de lance dans la conquête des droits humains qu'elle a la responsabilité de continuer le travail. Et il est donc vrai que la « fraternité » ne renvoie qu'à une moitié de l'humanité, qu'elle ne dit rien de la mixité et fait plutôt penser à la fraternité des armes, des mecs, des vrais, en oubliant la « sororité ».
C'est bien sûr à partir de ce constat qu'est né le concept et le mouvement féministe qui n'est autre que ce combat pour l'égalité de tous les êtres humains.
Je ne sais pas aujourd'hui si le mot adelphité est le bon, le meilleur … mais ce que je sais c'est qu'il s'agit d'un vrai sujet qui mérite d'être sur la table...et en haut de la pile !
Voici l'article :
« Fraternité c’est ringard, vive l’adelphité !
"Adelphité", percevez-vous toute la poésie et l'agréable sonorité de ce mot qui pourrait remplacer la "Fraternité" de notre devise nationale ? Qui deviendrait donc "LIBERTE - EGALITE - ADELPHITE. Et que les ronchons aigris et autres machos se taisent, car il est question ici d'arriver à une parfaite égalité entre les sexes. L'idée, on peut dire ça comme cela, vient du "Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes" qui a fait 9 recommandations dans son rapport du 18 avril, pour ne plus exclure les femmes de la Constitution.
Bon, maintenant nous vous précipitez pas sur votre dictionnaire pour jouer les malins et faire croire que vous connaissiez la signification du mot adelphité. Humblement et comme moi, admettez votre ignorance ! D'ailleurs, je n'ai pas bien compris le sens de cet avis du Haut Conseil, peut-être, qu'avec votre pertinence habituelle, vous pourrez me l'expliquer. Pour vous rendre service j'ai consulté le Wiktionnaire et j'ai trouvé ça ! "Fraternité entre frère et soeurs", et alors il est où le problème ? Selon le Haut Conseil, le terme "exclut les femmes de la communauté politique". Bigre ! Mais, il y a une autre explication de Florence Montreynaud (historienne, fondatrice des Chiennes de garde et animatrice de La Meute). Le mot fraternité serait inappropriée à cause de son androcentrisme. Elle propose son remplacement par « adelphité », qui « désigne un sentiment entre fraternité et sororité. En français, sœur et frère proviennent de deux mots différents. Le mot adelphité est formé sur la racine grecque adelph - qui a donné les mots grecs signifiant sœur et frère ».
Mais ce n'est pas tout !
Le Haut Conseil recommande la modification de l'alinéa 1 de l'article 1 de la Constitution, rien que ça. Pour les oublieux, que dit-il...
"La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales".
Qu'il faudrait remplacer par...
"Elle assure l'égalité devant la loi de toutes les citoyennes et tous les citoyens sans distinction de sexe, d'origine, de race ou de religion, sans préjudice des mesures prévoyant des avantages spécifiques destinés à assurer concrètement une pleine égalité ou à compenser des désavantages subis par le sexe sous représenté ou discriminé."
Et plus encore !
Le Haut Conseil propose qu'au pays de la macronnie, où Jupiter dégaine les réformes plus vite que son ombre hollandaise, que "Droits de l'Homme" se transforme en "droits humains", "selon la formule utilisée dans la plupart des pays francophones". Bon d'accord avec cette proposition, mais moins avec la suivante qui consisterait à l'adoption de l'écriture inclusive. "Notamment par le biais de la double flexion : "les ambassadeurs et ambassadrices", des termes englobants : "l'électorat" ou encore du point médian : "les député.e.s", "afin que la Constitution s'adresse autant aux femmes qu'aux hommes et les concerne également".
Toutefois, si les citoyen.e.s devaient en arriver là, et pour faciliter vos futures études de langue avec des points partout, j'ai déniché ce petit manuel d'écriture inclusive. Bien moins drôle que le manuel des Castors Juniors.
Maintenant, comme nous n'avons pas la moindre idée de ce que l'avenir nous réserve, et sait-on jamais, un jour le pouvoir pourrait revenir à des extrémistes. Le Haut Conseil a donc décidé d'anticiper et a proposé d'inscrire dans la Constitution ""La République garantit le droit à la contraception et à l'avortement, ainsi que le droit à une vie sans violence sexiste et sexuelle." Mais bon, un gouvernement totalitaire changerait de toute façon la Constitution comme bon lui semblerait.
Vous noterez, que le Haut Conseil s'engage quand même à ne pas demander la modification du titre de la "Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen", afin de "préserver les traces de l'histoire". Certes, ne rien faire pour avancer vers une égalité réelle entre les hommes et les femmes n'est pas acceptable. Mais, changer un mot, une phrase, ou ajouter un "e", peut-il aider à changer les mentalités ? »
L'auteur pose la question de l'efficacité de la loi. Eh bien, oui ! Sans hésiter … même si elle n'est pas toujours respectée ou entièrement, ou immédiatement.
Tant qu'on n'a pas encore basculé dans le totalitarisme, il faut demander à la loi de protéger les plus faibles et à la justice de l'appliquer.
Hélène Zanier