Même si l’amnistie de Poutine n’est là que pour lui permettre de faire meilleure figure aux jeux olympiques d’hiver de Sotchi http://www.bagnoletenvert.com/article-jo-de-sotchi-poutine-et-kasparov-121275982.html , malgré la loi anti-gays, les atteintes criminelles à l’environnement, la corruption et les gaspillages, réjouissons-nous : Maria Alekhina et Nadejda Tolokonnikova http://www.bagnoletenvert.com/article-qu-est-devenue-nadejda-tolokonnikova-pussy-riot-120925031.html, les deux Pussy Riot http://www.bagnoletenvert.com/article-le-texte-de-la-priere-punk-des-pussy-riot-109202509.html, encore emprisonnées par le régime de Poutine viennent d’être libérées !
Le Monde du 23 décembre retrace leur parcours, de la « prière punk dans la cathédrale de Moscou » à l'amnistie de Poutine
« Maria Alekhina et Nadejda Tolokonnikova ont été libérées lundi 23 décembre de leurs centres de détention respectifs après avoir été amnistiées. Elles purgeaient une peine de deux ans pour « hooliganisme », pour avoir chanté en février 2012 une « prière punk » contre le président Vladimir Poutine.
La chronologie des événements depuis la « prière punk » des Pussy Riot :
21 février 2012 : la « prière punk » déclamée dans une église moscovite
Cinq membres de Pussy Riot, un collectif punk, féministe et écologiste russe, pénètrent masquées dans la cathédrale moscovite du Christ-Sauveur, haut lieu des retrouvailles rituelles entre le Kremlin et le patriarcat orthodoxe, pour y déclamer, en musique et devant l'autel, un Te Deum revisité à la façon punk et demandant à la Vierge Marie de chasser Poutine (« Vierge Marie, mère de Dieu, chasse Poutine, chasse Poutine, chasse Poutine »).
Elles encourent une peine de sept années d'emprisonnement.
17 août 2012 : condamnées à deux ans de camp
Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, sont condamnées par un tribunal de Moscou à deux ans de camp pour « hooliganisme » et « incitation à la haine religieuse », après six mois de détention provisoire, qui seront décomptés de leur peine.
Pour la juge Marina Syrova, elles ont « violé l'ordre public » et « offensé les sentiments des croyants », motivées « par la haine religieuse », et elles n'ont exprimé aucun repentir.
Dans une interview publiée peu avant la lecture du jugement, les Pussy Riot déclarent qu'elles ne demanderont pas à Vladimir Poutine de les gracier. « C'est à lui de nous demander (...) de le gracier », affirme notamment Nadejda Tolokonnikova.
La sévérité du verdict provoque l'indignation en Russie et dans le monde entier.Des manifestations de soutien aux jeunes femmes sont organisées.
12 / 13
: 26 août 2012 : la police traque les autres membres du collectif
La police russe recherche les autres membres du groupe contestataire. Deux d'entre elles réussissent à quitter le pays. « Elle travaillent à recruter des féministes à l'étranger en vue de nouvelles actions », indique le groupe sur son compte Twitter.
3 septembre 2012 : incarcérée, Nadejda Tolokonnikova accorde une interview au Spiegel
De sa prison, Nadejda Tolokonnikova accorde à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel une interview dans laquelle elle déclare notamment qu'« elle aime laRussie mais hait Poutine ». Considérée comme la leader du groupe, celle qui veut« une révolution en Russie », répond par écrit aux questions du magazine allemand par l'entremise de l'un de ses avocats. « Le système Poutine (...) n'appartient pas au XXIe siècle, il rappelle beaucoup plus les sociétés primitives ou les régimes dictatoriaux du passé », déclare-t-elle.
Assurant ne rien regretter, Nadejda Tolokonnikova affirme également : « Au bout du compte, je pense que le procès contre nous était important car il a montré le vrai visage du système Poutine. »
5 septembre 2012 : Le cri d'Elfrie de Jelinek
« Si ces Pussy Riot devaient vraiment être enfermées, alors c'est la Russie tout entière qui s'enferme. Alors la piste de danse, où qu'elle se trouve — et elle peut se trouver partout, elle le doit d'ailleurs ! — est fermée », écrit Elfriede Jelinek dans une tribune publiée dans Libération.
L'Autrichienne, Prix Nobel de littérature 2004, ajoute que « l'incarcération de ces trois jeunes femmes (et leurs conditions de détention qui tiennent manifestement de la torture...) représente une sorte de nœud temporel ».
Pendant ce temps, les membres libres du collectif poursuivent leur action anti-Poutine.
15 septembre 2012 : des milliers de Russes manifestent contre Poutine à Moscou
L'opposition russe rassemble quelque quarante mille personnes contre le pouvoir de Vladimir Poutine. Parmi elles, des manifestants portent des bannières ou pancartes exigeant la libération des Pussy Riot.
Quelques jours plus tôt, le premier ministre, Dimitri Medvedev, a confié que « les Pussy Riot lui donnaient “la nausée” », même s'il a jugé « inutile » et « sévère » de maintenir en prison les trois jeunes femme.
10 octobre 2012 : une Pussy Riot libérée
À l'issue de leur procès en appel, une des trois condamnées, Ekaterina Samoutsevitch, est relâchée. Sa peine est commuée en condamnation avec sursis.
Les peines des deux autres jeunes femmes, Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina sont « maintenues sans changement ». »