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PrÉSentation

  • : Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet
  • : Ce blog de Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet est à votre disposition pour vous informer quotidiennement de l'écologie politique et du travail de Pierre MATHON et d'Hélène ZANIER et de leurs amis.
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L'éditorial du blog

planete_bleur_belle_fond_vert.jpg                                                           

Ce blog «Bagnolet en Vert» est le blog d’Hélène Zanier, de Pierre Mathon et de leurs amiEs. Aujourd’hui militantEs associati -fs –ves (à « Bagnolet Ecologie » et Environnement 93, Jardins partagés, « l’Association des Bagnoletais contre la Dette », Romeurope, RESF, Russie-Libertés, Murs-À-Pêches, etc.), après avoir été élus (régionaux, municipaux) et responsables du parti Les Verts, nous entendons contribuer à l’avancée des idées et des projets écologistes.

Penser et agir, globalement et localement, telle est la devise de notre blog écolo,  Vert et ouvert, militant et d’éducation populaire, libre, bagnoletais, intercommunal et planétaire.

Hélène Zanier et Pierre Mathon

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En Vert et avec tous !

Vous pouvez compter sur 

Pierre MATHON
et toute l'équipe de
BAGNOLET EN VERT


* pour l’environnement et le développement durable, 
* pour la démocratie, la citoyenneté et la laïcité,
 
* pour la solidarité et l’égalité des droits, 
* pour l’école, l’éducation et la culture, 
* pour un urbanisme de qualité

 
En Vert et avec tous                                            

Archives

AGENDA

BONNE ANNEE 2015 !

 

Mardi 3 février à 20h30 conseil de quartier de la Dhuys à l'école Joliot-Curie

 

Mercredi 4 février à 19h atelier participatif sur la ZAC Benoit Hure : les espaces extérieurs  et l'occupation de la mairie historique

 

Jeudi 5 février 19h30 salle P et M Curie conseil de quartier des Malassis

 

PETITIONS

Réaction aux propos intégristes d'un élu de la majorité municipale de Bagnolet : pour le droit des femmes à disposer de leur corps

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Le_maire_de_Bagnolet_defense_du_droit_des_femmes_a_disposer_de_leur_corps/?sMpnibb

 

« Monsieur le Maire de Bagnolet: Nous vous appelons à créer une maison de quartier et citoyenne dans le quartier de la Dhuys»

http://www.avaaz.org/fr/petition/Monsieur_le_Maire_de_Bagnolet_Nous_vous_appelons_a_creer_une_maison_de_quartier_et_citoyenne/?tUmsDgb

 

Pour que cesse l'acharnement juridique contre la confédération paysanne
 
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/stop-acharnement-conf-865.html

 



 

 

 

 

 

 

 


 

2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 20:57

Kokopelli-association.jpg

 

Dans un communiqué publié le 2 septembre 2012, Europe Écologie Les Verts soutient les semences libres.

logo-kokopelli.jpg

« L’association Kokopelli a été condamnée par le Tribunal de Grande Instance de Nancy et la Cour de Justice de l’Union Européenne, pour concurrence déloyale vis-à-vis de l’entreprise Graines Baumaux.

EELV partage les objectifs de cette association, qui visent à préserver la biodiversité semencière en distribuant des semences issues de l’agriculture biologique et biodynamique et en conservant une collection unique de plus de 2200 variétés de plantes potagères, céréalières, médicinales, condimentaires et ornementales.

EELV regrette la condamnation de Kokopelli et s’inquiète des conséquences induites par l’obligation qui lui est faite de payer à l’entreprise Graines Baumaux 100 000 € de dommages-intérêts. EELV soutient la ville de Grigny et son maire René Balme, qui a choisi la désobéissance pour exprimer son soutien à l’association, en achetant des graines interdites à Kokopelli, lesquelles seront distribuées le 29 septembre à la population et aux participants du Colloque sur la désobéissance, co-organisé avec Paul Ariès, directeur du Sarkophage.

EELV appelle à protéger le patrimoine semencier comme bien commun et élément essentiel de l’autonomie alimentaire et à renoncer à la privatisation du vivant.

 

Elise LOWY, Porte-parole »

 

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 15:27

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Le 16 mars, le gouvernement français  se décidait enfin à suspendre la mise en culture du maïs génétiquement modifié MON810 sur le territoire français.

Une mesure attendue, mais tardive et fragile.

Pierre Mathon

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La réaction de GREENPEACE :

« Interdiction du maïs OGM : une mesure fragile et tardive

François Fillon, ministre de l’environnement par interim, et Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture ont annoncé aujourd’hui via un communiqué de presse court et laconique, la suspension de la mise en culture du maïs génétiquement modifié MON810. Une “mesure conservatoire visant à interdire temporairement” la culture du maïs génétiquement modifié Mon 810 sur le territoire français.
Une mesure attendue, certes… Mais face à laquelle la prudence est de mise. Car cette décision tardive ET fragile n’a peut être pas empêché la semaille précoce d’OGM en France au cours des semaines passées.

Le risque d’une contamination de fait

Le 22 février dernier, Greenpeace, les Amis de la Terre, la FFAP (Fédération française des apiculteurs professionnels), les Faucheurs volontaires d’OGM et une trentaine d’autres organisations ont adressé ensemble une lettre ouverte aux sociétés commercialisant des semences agricoles en France. Dans ce courrier, les associations demandaient à ces entreprises de clarifier leurs intentions concernant la commercialisation de semences de maïs Mon 810 sous licence Monsanto, en vue des semailles du printemps 2012.

Les réponses apportées par les semenciers n’ont pas vraiment rassuré … Invitant les associations à consulter elles mêmes leurs catalogues ou justifiant de l’incertitude légale et économique pour justifier de leur choix de ne pas commercialiser de maïs OGM … pour l’instant. Bref, les semenciers sont restés vagues, se réservant pour la décision du gouvernement français.

Mais cette décision tardive du gouvernement risque de mettre les Français au pied du mur. En effet, depuis novembre 2011 – date à laquelle le Conseil d’État a annulé le moratoire sur la culture de Mon 810 – et jusqu’à aujourd’hui, tout agriculteur désirant semer du maïs OGM en avait légalement le droit. Personne ne peut donc garantir que certains exploitants français favorables aux OGM n’aient profité de la période du début des semailles pour semer du maïs OGM.

t-ogm

L’impérieuse nécessité d’une interdiction solide et durable

Par ailleurs, la mesure conservatoire décidée par le gouvernement français apparaît comme bien fragile au regard de la décision prise la Cour européenne de Justice d’annuler le moratoire de février 2008. Combien de temps durera le montage juridique de la France ? Nul ne peut le dire.

Greenpeace demande au prochain président de la République de s’engager en faveur d’une interdiction solide et durable des OGM en France. Les Français ne peuvent pas s’accommoder d’une situation floue sur ce sujet alors qu’une majorité (52%) d’entre eux estime que la consommation d’organismes génétiquement modifiés (OGM) comporte des risques pour la santé humaine.

Un appel à la vigilance citoyenne

Le gouvernement doit immédiatement mettre en place une surveillance étroite afin de s’assurer qu’aucun maïs OGM, désormais illégal, n’ait été planté et en ordonner la destruction le cas échéant.
Greenpeace appelle également à la vigilance citoyenne dès à présent afin d’identifier d’éventuelles cultures de maïs OGM en France pour cette année. »

 

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 08:31

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Alors que se déroule le salon de l’agriculture, s’il est une question déterminante pour la planète et dont se préoccupent les écologistes, c’est bien la nécessité de changer de modèle agricole.

Nous publions ci-dessous le communiqué du 25 février d’Europe Écologie-Les Verts, la tribune parue dans le Monde du 24 février et signée de nombreux responsables d’associations écologistes ainsi qu’un lien vers le projet d’Europe Écologie-Les Verts. http://www.bagnoletenvert.com/article-europe-ecologie-les-verts-2012-demandez-le-programme-76810605.html qui naturellement, traite des questions agricoles.

Pierre Mathon

 

« Pour Europe Écologie-Les Verts, il faut changer de modèle agricole

 

Au moment où s’ouvre le salon de l’Agriculture, Europe Ecologie Les Verts se réjouit de l’initiative prise par de nombreuses personnalités, organisations et associations représentatives du monde paysan et rural qui demandent  une réorientation en profondeur de la politique agricole, dans une tribune parue sur le site du quotidien le Monde.fr ce 24 février.

La partie agricole du projet d’EELV intitulé « Vivre mieux : vers la société écologique » a été présentée et mise en débat avec l’ensemble des syndicats agricoles lors d’une convention nationale sur l’agriculture qui s’est déroulée le 3 février à Caen, en présence notamment d’Eva Joly, de José Bové, député européen et d’Anny Poursinoff, députée EELV.

EELV constate la totale convergence entre le projet agricole qu’il porte et les souhaits exprimés dans cette tribune.

EELV s’engage à porter fermement dans la nouvelle majorité qu’elle appelle de ses vœux, cette volonté de mettre en œuvre d’urgence une réorientation de la politique agricole tant au niveau des échanges mondiaux, que de l’Europe, de la France et des régions.

Pascal DURAND, porte-parole EELV »

 

Point de vue | LEMONDE.FR | 24.02.12
« Réorienter d'urgence l'agriculture française

par Jacques Caplat, Pierre Rabhi, Jean-Jacques Boutrou, Marie-Paule Jammet et Jean Huet, Hugues Toussaint, Bob Brac de la Perrière, Xavier Bonvoisin…

Les candidates et les candidats à l'élection présidentielle de 2012 ne peuvent ignorer le rôle central de l'agriculture dans les crises et les espoirs de notre époque. A l'approche du Salon de l'agriculture, cette question doit être abordée clairement.

Les crises sociales, environnementales, sanitaires et économiques que traverse notre société sont connues, mais leur dimension alimentaire et agricole n'est pas toujours mise en lumière : effets dramatiques et désormais irréfutables des pesticides dans la progression de nombreuses maladies (cancers, maladies neuro-dégénératives et auto-immunes, allergies, etc.), atteintes à l'environnement (destruction des paysages, pollution des eaux dont le coût de traitement risque d'exploser, érosion, appauvrissement des sols) et en particulier à la biodiversité dont les abeilles sont un témoin alarmant, contribution majeure de l'agriculture industrielle à l'effet de serre, déstructuration du tissu rural en France et en Europe, paupérisation des paysanneries au Nord comme au Sud, pénuries alimentaires apparentes (dues aux problèmes d'accès à la nourriture)…

Des décisions récentes risquent de renforcer les dégâts de cette agriculture déshumanisée : la loi sur les obtentions végétales votée en novembre 2011 interdit aux paysans de re-semer leur récolte et va renforcer la mainmise des multinationales sur les choix agricoles ; la modification des règles d'épandage de l'azote va augmenter les rejets des élevages hors-sols dans l'environnement des zones dites "sensibles" ; l'annulation de la "clause de sauvegarde" française sur les OGM et le délais pris avant l'adoption d'une nouvelle interdiction mettent directement en danger la production de miel en raison des contaminations prévisibles du pollen.

Pourtant, l'agriculture peut également être porteuse d'espoirs, à condition de changer en profondeur notre politique agricole, qui n'est actuellement ni durable, ni efficiente.

Les techniques alternatives de production agricole et de transformation alimentaire, et en particulier celles issues de l'agriculture biologique, prouvent chaque jour leur pertinence agronomique, économique, sociale et environnementale à l'échelle mondiale. Elles créent ou maintiennent des emplois ruraux, préservent les ressources en eau et la biodiversité, réduisent la dépendance énergétique des exploitations et réconcilient les cycles du carbone et de l'azote, évitent la dissémination de substances toxiques dans l'environnement et les aliments, remodèlent des paysages cohérents, ré-ancrent les entreprises agro-alimentaires dans les territoires, permettent aux populations de disposer de ressources alimentaires locales et accessibles (tant dans les pays du Nord que du Sud)…

Une agriculture biologique, paysanne et insérée dans un tissu économique local peut parfaitement nourrir l'humanité – et elle le fera sans détruire les moyens de production que sont la terre, l'eau, les semences et les humains. Il n'y aura pas de durabilité agricole sans durabilité environnementale. Par ailleurs, des initiatives citoyennes comme les AMAP (associations pour le maintien d'une agriculture paysanne) ou Terre de liens témoignent à la fois de l'inventivité maintenue de l'agriculture française, et de la volonté des citoyens de s'impliquer dans son évolution. Plus de 40 000 d'entre eux ont pu le démontrer récemment en participant aux campagnes de mobilisation "Osons la bio !" et "Développons l'agriculture biologique".

Il n'est plus concevable de nier qu'une autre agriculture est possible, et il est temps pour les élu(e)s et pour les candidat(e)s aux élections de prendre conscience de la volonté des citoyens de se réapproprier collectivement les politiques agricoles, alimentaires et rurales, dans un objectif de souveraineté alimentaire, de respect du vivant et de vitalité des territoires. Pour paraphraser Clémenceau, "l'agriculture est une chose trop sérieuse pour être confiée aux seuls agriculteurs et à l'agro-industrie".

Nous, organisations agricoles et rurales, associations de solidarité internationale, mouvements de l'éducation populaire, organisations de défense de l'environnement ou de la santé, réseaux de citoyens, demandons instamment aux candidats de s'engager à :

réformer en profondeur la gouvernance de l'agriculture, afin que la société civile soit enfin associée à toutes les instances de décision agricole (CDOA, SAFER, Chambres d'Agriculture, etc.) ;

mettre en œuvre les moyens nécessaires pour atteindre impérativement 20 % d'agriculture biologique en 2020 : formations agricoles, recherche agronomique, accompagnement technique, financier et humain des paysans en conversion vers la bio, soutien aux filières bio en construction, etc. ;

préparer la transition technique de l'ensemble des agriculteurs, notamment en réduisant de 50 % l'usage des produits phytosanitaires et en interdisant les plus polluants et rémanents ;

faire de l'installation une priorité absolue face à l'actuel agrandissement continu des exploitations agricoles françaises, qui empêche les transmissions et met en danger le renouvellement des générations ;

abroger la loi sur les semences du 28 novembre 2011 et la remplacer par une législation qui reconnaisse le rôle des paysans dans la sélection évolutive et conservatrice ;

prendre toutes les mesures pour interdire les OGM sur le territoire français, de façon à protéger les pollinisateurs, les semences paysannes et les consommateurs ;

défendre résolument une Politique Agricole Commune verte et solidaire, où toutes les aides inciteront au respect de l'environnement (avec des montants progressifs en fonction des pratiques) et à l'emploi agricole, et ne favoriseront pas des exportations portant préjudice aux paysans du Sud ;

consacrer une part importante de "l'aide publique au développement" au soutien à l'agriculture familiale et biologique des pays du Sud ;

créer, maintenir et renforcer des outils de gestion et de régulation des marchés agricoles, et lutter activement contre la spéculation sur les produits agricoles et alimentaires.

Les outils et dispositifs qui permettront d'atteindre 20 % des surfaces françaises en agriculture biologique sont les mêmes que ceux qui aideront l'ensemble des agriculteurs français à évoluer vers une meilleure intégration de l'environnement et de l'emploi rural… et qui aideront les paysanneries des pays en développement à construire leur nécessaire et urgente souveraineté alimentaire.

Mesdames les candidates, messieurs les candidats, à vous de choisir : maintenir une politique agricole archaïque et néfaste à l'environnement, à la santé et au tissu rural (en France comme dans les pays du Sud), ou faire le choix de l'agriculture du XXIe siècle.


Jacques Caplat (Agir pour l'environnement) ; Pierre Rabhi (paysan et écrivain) ;Jean-Jacques Boutrou (directeur général d'Agronomes et vétérinaires sans frontières) ; Marie-Paule Jammet et Jean Huet (co-présidents de la fédération Artisans du monde) ; Hugues Toussaint (président de Bio consom'acteurs) ; Bob Brac de la Perrière (coordinateur de BEDE) ; Xavier Bonvoisin (président de Chrétiens dans le monde rural) ; Cyril Dion (coordinateur du mouvement Colibris) ;Yves Berthelot (président du Comité français pour la solidarité internationale) ;Philippe Colin (porte-parole de la Confédération paysanne) ; Jo Hervé (président d'Eau et rivières de Bretagne) ; Jacques Maret (association Ecologie, démocratie, développement durable) ; Xavier Poux (administrateur de l'European Forum onNature Conservation and Pastoralism) ; Dominique Marion (président de la Fédération nationale d'agriculture biologique) ; Didier Lorioux (président de la FNCIVAM) ; Yann Arthus-Bertrand (président de la Fondation GoodPlanet) ;François Veillerette (porte-parole de Générations futures) ; Allain Bougrain-Dubourg (président de la Ligue pour la protection des oiseaux) ; Jean-Michel Florin (coordinateur du Mouvement de l'agriculture biodynamique) ; Jérôme Dehondt (porte-parole du Mouvement interrégional des AMAP) ; Richard Marietta(président de Nature & Progrès) ; Jean-Paul Sornay (président de Peuples solidaires / Action Aid) ; Sandrine Mathy (présidente du Réseau action climat – France) ; Jacques Morineau (président du Réseau agriculture durable) ; Claude Gruffat (président du réseau Biocoop) ; Armina Knibbe (présidente du réseau Cohérence) ; Patrick de Kochko (coordinateur du Réseau semences paysannes) ; Jacques Berthelot (association Solidarité) ; Sjoerd Wartena (président de Terre de liens) ; Olivier Belval (président de l'Union nationale de l'apiculture française) ;Isabelle Autissier et Serge Orru (présidente et directeur général du WWF-France). »

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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 11:19

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Pétition

Depuis l’apparition des premières cultures d’OGM en Europe il y a quelques années, les apiculteurs ne cessent d’alerter les pouvoirs publics sur l’impossible coexistence entre ces cultures et l’apiculture. Sous l’influence du lobby OGM et semencier, la Commission Européenne et les autorités nationales sont jusqu’à présent restées sourdes à cet appel.

Or, un apiculteur allemand qui a constaté la présence de pollen de maïs OGM MON 810 dans son miel a intenté une action en justice. Le 5 septembre 2011, la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) a décidé qu’un tel miel ne pouvait pas être commercialisé [1].

Nos gouvernants ne peuvent donc plus feindre d’ignorer cette réalité : l’autorisation de cultures d’OGM en plein champ serait fatale à l’apiculture (miel, pollen, propolis) et à l’abeille.

Les consommateurs européens ne veulent pas d’OGM dans le miel. La prise de conscience environnementale est devenue telle que la Commission Européenne ne peut prendre le risque de sacrifier délibérément l’abeille au profit de multinationales. Depuis la décision de la CJUE, les tractations vont pourtant bon train.

L’arrêt de la Cour de Justice s’appuie sur le fait que le pollen de maïs MON 810 n’est pas autorisé à la consommation humaine. Des manipulations juridiques qui permettraient de contourner cette interdiction dans le cas du miel sont à l’étude, au mépris de la transparence exigée par les consommateurs.

Seule solution : le moratoire

La coexistence des cultures OGM en plein champ et de l’apiculture est impossible. Personne ne peut plus ignorer cette réalité.

L’abeille est un élément indispensable de l’environnement, de la biodiversité, et un atout incontournable pour la pollinisation de nombreuses cultures. Déjà mise à mal par la pression des pesticides, elle pourrait tout bonnement disparaître de nos campagnes par décision politique, ou être accusée de disséminer les pollens OGM !

Face à ce risque inadmissible, nous demandons instamment à John Dalli, Commissaire européen à la Santé et à la Consommation, et à nos décideurs européens et nationaux de protéger l’abeille, l’apiculture et les professionnels de l’apiculture et de : 
 suspendre immédiatement et ne pas renouveler l’autorisation de culture en plein champ du maïs MON 810, 
 bloquer l’avancée de tous les dossiers de plantes génétiquement modifiées nectarifères ou pollinifères, 
 faire évaluer rigoureusement l’impact des plantes transgéniques sur les ruchers, notamment les couvains et les abeilles hivernales, et de rendre publics tous les protocoles et résultats 
 respecter le droit à la transparence pour les consommateurs.

Le miel et les produits de la ruche doivent rester des aliments sains et naturels.

[1]  UE : le miel contaminé par des OGM ne peut être mis sur le marché sans autorisation spécifique, Inf’OGM 

Je télécharge la pétition

Je signe la pétition | 


Haut du formulaire

 

« Pour une protection de l’apiculture et des consommateurs face au lobby des OGM »

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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 12:16

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« Greenpeace, les Amis de la Terre, la FFAP (Fédération française des apiculteurs professionnels), les Faucheurs volontaires d’OGM et une trentaine d’autres organisations ont adressé ensemble le 22 février une lettre ouverte aux sociétés commercialisant des semences agricoles en France.

Dans ce courrier, les associations demandent à ces entreprises de clarifier leurs intentions concernant la commercialisation de semences de maïs Mon 810 sous licence Monsanto, en vue des semailles du printemps 2012.

Une situation peu claire… et risquée !

La position française est des plus floues : un exploitant agricole français peut aujourd’hui acheter légalement des semences de maïs Mon 810 sur le marché et ce, malgré la demande effectuée par les autorités françaises auprès de la Commission européenne le 20 février 2012 de suspendre l’autorisation de mise en culture des semences de maïs Mon 810.

Une brèche juridique qui entrouvre la porte aux semailles de maïs OGM

Dans l’attente de la réponse de la Commission, un agriculteur français souhaitant semer du maïs transgénique est absolument libre de le faire. Or la période des semailles commence dans quelques jours, début mars… De surcroît, si la Commission européenne refuse finalement de donner une suite favorable à la demande de la France et de suspendre l’autorisation de mise en culture du Mon 810, le risque d’un retour des OGM dans les campagnes perdurera tant que les autorités françaises n’auront pas pris des mesures d’urgence d’interdiction.

Cette brèche juridique ouvre la voie à la réapparition du maïs génétiquement modifié dans les champs français. La menace est immédiate et bien réelle : la demande de suspension des autorités françaises ne change rien pour l’instant.

Les associations signataires de cette lettre demandent donc aux semenciers de clarifier leurs intentions : ces entreprises ont-elles déjà commercialisé des semences de maïs Mon 810 ou ont-elles l’intention de le faire ? Si cette commercialisation permettait à des exploitants agricoles français de semer du maïs Mon 810, les conséquences seraient irréversibles pour l’environnement, pour les autres exploitants (agriculteurs bio notamment), pour les apiculteurs. La mise en culture de maïs transgénique serait par ailleurs contraire à la volonté des Français, qui sont massivement opposés aux OGM.

La lettre ouverte a été adressée aux sociétés suivantes : Euralis semences, Caussade Semences, Maïsadour semences, RAGT, Limagrain, Pioneer semences SAS, KWS maïs France, Syngenta, Terrena, Triskalia, Arterris, Terre du Sud et Lur Berri. Elle sera remise également par des militants, en main propre, à toute société faisant négoce de semences»

 

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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 13:04

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José Bové, député européen Europe Écologie-Les Verts et ses compagnons faucheurs volontaires injustement (et lourdement*), condamnés en appel par le tribunal de Poitiers jeudi 16 février, pour s'en être pris à deux parcelles de maïs OGM du semencier Monsanto en août 2008, ont décidé de se pourvoir en cassation.

Photo : José Bové et François Dufour à Poitiers, le 16 février


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Suit, le communiqué d’Eva Joly.

 

Pierre Mathon

*José Bové écope de 200 "jour-amendes" à 6 euros par jour, François Dufour et un autre militant à "100 jour-amendes". Les autres faucheurs ont des amendes avec sursis. Les prévenus doivent aussi dédommager Monsanto à hauteur de 132 702 euros pour ces destructions. Ils sont en outre condamnés à verser 3 000 euros pour préjudice moral.

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 « José Bové et les faucheurs volontaires injustement condamnés !

Publié le 16 février 2012

José Bové, député européen Europe Ecologie les Verts et porte-parole d’Eva Joly, a été condamné avec ses compagnons faucheurs volontaires en appel d’une relaxe à leur jugement pour avoir fauché un champ d’OGM en 2008.

Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle, a tenu à réagir :

« Je dénonce ce jugement qui est clairement en faveur de Monsanto. A 15 jours de la décision sur la clause de sauvegarde, on sent la volonté hypocrite du gouvernement à faire avancer le dossier OGM avant le départ de Nicolas Sarkozy. La connivence du politique et du judiciaire dans cette affaire n’entraînera que la confiscation d’une alimentation saine pour tous les Français.
Les procès faisant de Monsanto l’entreprise reine des scandales sanitaires sont pléthores et il y a deux jours, l’entreprise était une nouvelle fois reconnue responsable de l’empoisonnement d’un agriculteur français.

L’action de José Bové et des militants qui l’ont accompagné, c’est la seule opposition politique qui fasse exister le débat sur le plan médiatique. La désobéissance civile qu’ils incarnent devrait être saluée. Aujourd’hui, ils sont condamnés à payer une exorbitante somme d’amendes et d’indemnités. C’est une véritable honte. 130 000 euros, ce n’est rien comparé aux bénéfices de Monsanto, c’est énorme pour des citoyens. C’est un chantage financier contre la démocratie. À leurs côtés, je milite pour l’interdiction pure et simple de toute culture d’OGM en France, et plus largement en Europe.»

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 07:54

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Des milliers d’agriculteurs manipulent chaque jour en France des produits extrêmement toxiques et nombre d’entre eux déclarent parfois des maladies graves.

Grande première, ce lundi 13 février, le tribunal de grande instance de Lyon a reconnu la responsabilité de la société Monsanto dans l’intoxication de Paul François, un agriculteur charentais, en 2004 par un puissant herbicide.

Communiqué d’Europe Écologie Les Verts :

 

« L’irresponsabilité de Monsanto enfin sanctionnée

 

Ce lundi 13 février, le tribunal de grande instance de Lyon a reconnu la responsabilité de la société Monsanto dans l’intoxication d’un agriculteur charentais en 2004 par un puissant herbicide. Il s’agit d’une première en France.

Le 27 avril 2004, Paul François, un céréalier de Bernac (Charentes) aujourd’hui âgé de 47 ans, avait reçu au visage des vapeurs de Lasso, puissant désherbant produit par Monsanto, en ouvrant normalement la cuve de son pulvérisateur. Très rapidement pris d’une multitude de troubles physiques, l’agriculteur fut obligé d’interrompre son activité pendant près d’un an, avant de devenir le porte-parole des victimes des pesticides et d’obtenir en justice la reconnaissance de ses troubles comme maladie professionnelle par la Mutualité sociale agricole.

Paul François lança alors une procédure en responsabilité civile contre le numéro un mondial de l’agro-chimie Monsanto.

Le TGI de Lyon a reconnu aujourd’hui que la multinationale était bien responsable de l’intoxication de l’agriculteur. Monsanto devra donc indemniser l’agriculteur de la totalité de son préjudice.

C’est la première fois que la société Monsanto aura à payer des dommages et intérêts à une victime de ses produits. Monsanto avait pourtant tout tenté auprès des autorités françaises pour que l’herbicide Lasso ne soit pas retiré du marché français, alors qu’il avait été reconnu comme dangereux et interdit par plusieurs pays comme la Belgique ou le Royaume-Uni dès les années 90. Il aura fallu attendre 2007 pour qu’il le soit enfin en France.

Pour Europe Écologie-Les Verts, cette décision est une excellente nouvelle devant être amenée à faire jurisprudence. En effet, à l’image de Paul François, des milliers d’agriculteurs manipulent chaque jour en France des produits extrêmement toxiques et nombre d’entre eux déclarent parfois des maladies graves. Systématiquement, les fabricants de ces produits chimiques nient le lien pouvant être fait entre leur utilisation et les maladies dont sont victimes ensuite nombre de leurs utilisateurs. Et la France s’illustre souvent par son inertie face à des produits pourtant reconnus comme dangereux des années auparavant par certains de ses partenaires européens.

Plus que jamais, face aux pressions des multinationales qui font prévaloir leurs profits au détriment de l’intérêt général et des objectifs de santé publique, EELV en appelle au législateur pour enfin introduire dans le droit français la possibilité des « class actions », ou actions de groupe.

Celles-ci permettraient à minima aux citoyens de pouvoir essayer de se battre à armes égales avec de grandes firmes telles que Monsanto.

EELV demande également que le règlement REACH, censé garantir un niveau de protection élevé des consommateurs et de l’environnement sur l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, s’impose de façon ambitieuse et efficace pour interdire de manière préventive des produits tels que le Lasso de Monsanto, quelles que soient par ailleurs les actions de lobbying opérées par les grands groupes pour pouvoir continuer à vendre en toute liberté de véritables « poisons » .

Par ailleurs, il serait temps que la charge de la preuve en matière de risque sanitaire soit inversée et qu’il appartienne aux grandes sociétés industrielles de démontrer de manière effective l’innocuité de leurs produits en cas d’accident.

Pascal DURAND,
Porte-parole
Europe Écologie-Les Verts

 

Le 13 février 2012 »

 

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 21:29

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« Ni OGM, ni loi COV*

 

Lors d’un colloque à l’Assemblée nationale hier matin 2 février, les élu-es écologistes Anny Poursinoff (députée), Sandrine Bélier (eurodéputée), Joël Labbé (sénateur), et Thierry Pradier (conseiller régional) ont renouvelé leur soutien aux organisations paysannes qui demandent l’abrogation de la loi COV* (Certificats d'Obtention Végétale) et s’inquiètent d’un projet d’arrêté sur la coexistence entre cultures OGM et non OGM.

 

Mobilisé-es contre la loi sur les certificats d’obtention végétale et le brevetage des semences paysannes, les élu-es écologistes ont rappelé qu’il s’agissait là d’un affrontement entre deux choix de sociétés, entre une agriculture industrielle ou une agriculture de proximité, garante d’une alimentation de qualité et source de biodiversité.

Les parlementaires écologistes ont également dénoncé les incohérences gouvernementales sur les OGM. Ainsi, le décret sur l’étiquetage « sans OGM » qui devrait entrer en vigueur le 1er juillet prochain risque d’être rendu caduque par un projet d’arrêté du Ministère de l’agriculture qui réduit les distances entre parcelles OGM et non OGM, augmentant ainsi le risque de contamination.

« Sur les semences comme sur les OGM, le gouvernement choisit les lobbies contre l’agriculture paysanne » ont déploré les élu-es écologistes.

Anny Poursinoff, députée
Sandrine Bélier, eurpdéputée
Joël Labbé, sénateur

* Communiqué du 30 novembre 2011 de la FNAB (Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique)

Le projet de Loi sur les certificats d'obtention végétale a été voté hier par l'Assemblée Nationale. Cette Loi instaure, à l'image de ce qui se fait sur le blé,  une cotisation sur 21 espèces visant à indemniser les semenciers pour la réutilisation de "leur génétique" par les producteurs qui re-sèment leur récolte. Cette taxe qui ne dit pas son nom est non discriminante et ne reconnait pas le rôle immémorial des paysans dans la sélection variétale.

 

Elle va faire peser sur une profession déjà en difficulté un nouveau poids financier en faveur d'acteurs, les semenciers, qui sont loin d'être en difficulté...   Mais cela n'est pas le plus grave puisqu'en dehors de ces 21 espèces, le fait de re-semer sera totalement illégal, tout comme l'échange de semences, même issue d'une sélection "maison".

 

Dominique Marion, lors de sa clôture de l’événement du 24 novembre, n’a pas hésité à distribuer des semences de fermes bio aux élus présents en leur rappelant qu’ils étaient dans l’illégalité en les acceptant. Il a souhaité marquer au nom du réseau FNAB son soutien actif  à la mobilisation prévu pour le 28 novembre devant l’Assemblée nationale.

 

Près de 300 personnes s’étaient mobilisées effectivement au moment du vote de ce projet de loi. Rien n’y a fait, les députés de la majorité, au service de l’agrosemence, ont adopté sans amendements ce texte soutenu par le GNIS et la profession agricole majoritaire. Cette taxe devrait rapporter 16 millions d’euros par an. Il nous reste  à savoir ce que l’on peut encore faire avec le GNIS. »

 

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 20:25

Jose_Bove_Faucheur_d__OGM.jpg

La lutte contre les OGM continue. Neuf faucheurs volontaires, dont José Bové et François Dufour, vont comparaître demain au tribunal de Poitiers. L’occasion de réclamer le maintien de l’interdiction du maïs OGM « MON 810 ».

Pierre Mathon

Pour plus de précisions, l’information des eurodéputés Europe Écologie Les Verts :

 « Des faucheurs volontaires à nouveau jugés à Poitiers

 

Vendredi 13 janvier, 9 faucheurs volontaires d’OGM dont José Bové, vice-président de la commission Agriculture et Développement rural du Parlement européen et François Dufour, vice-président à l’Agriculture de la Région Basse-Normandie, comparaîtront devant la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Poitiers, pour avoir participé à la neutralisation de parcelles d’OGM en plein champs en août 2008.

 

Ils seront soutenus par les témoignages de Jacques Testart, directeur de recherche honoraire à l’INSERM, Pierre-Henri Gouyon, professeur au Muséum national d’Histoire naturelle, à l’AgroParisTech et à Sciences-Po (Paris) et de Benoit Biteau, vice-président à l’Agriculture de la Région Poitou-Charentes. Stéphane Hessel, l’auteur d’Indignez-vous, a été contraint de renoncer pour des raisons de santé à son témoignage physique devant la Cour, un enregistrement vidéo sera transmis aux magistrats.

Ces 9 militants anti-OGM ont été relaxés en première instance en juin dernier, sur un problème de droit tenant à la définition des nouvelles infractions votées par le législateur en 2008 : les prévenus étaient poursuivis à tort pour destruction de culture OGM ayant reçu une autorisation de mise sur le marché et non d’un essai d’OGM en plein champ. Le Parquet avait fait appel de la décision, sur demande de la chancellerie, faisant preuve une nouvelle fois d’acharnement.

Cette action avait permis de neutraliser deux parcelles de la firme Monsanto portant sur l’empilage de deux modifications génétiques : le MON 810 résistant à la pyrale du maïs et le NK 603 tolérant au glyphosate. Cet essai sur une variété MON810, dont la culture avait été interdite au début de l’année 2008 par le gouvernement français, était de plus déclaré illégal par le Conseil d’Etat en octobre 2008.

Le procès de Poitiers se déroulera dans un contexte particulier : le 28 novembre dernier, le Conseil d’État, suivant l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union européenne, a prononcé l’annulation du moratoire sur le MON810. Bien que le gouvernement et le chef de l’Etat se soient depuis réengagés à maintenir leur interdiction sur ce maïs, aucune mesure n’a encore été prise. Le mouvement anti-OGM aura l’occasion de le leur rappeler à Poitiers. »

 

 

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 20:44

patate.jpg

Peut-on rire de tout ? Oui mais pas avec n’importe qui disait Pierre Desproges. Bon, je crois quand même, amis lecteurs, que nous pouvons rire ensemble des patates OGM.

Dans un roman (que je viens de finir de lire et dont je vous conseille la lecture) « Le dernier amour du président », Andreï Kourkov  met en scène l’histoire de patates extraordinaires.

patate

Cette idée de patates transgéniques et miraculeuses est d’autant plus remarquable que le roman a été écrit en 2005, avant la création de pommes de terre transgéniques par l’industriel allemand BASF (dans un 1er temps pour l’alimentation animale http://www.bagnoletenvert.com/article-non-aux-patates-ogm-45978425.html et dans un 2ème temps –c’est tout récent- pour les humains http://www.bagnoletenvert.com/article-non-aux-frites-ogm-88191040.html).

Que nos lecteurs pardonnent les propos légèrement blasphématoires de l’auteur.

kourkov-le-dernier-amour-du-president.jpg

Lisons :

« Svetlov entre dans mon bureau à quatre heures pile. Il a le regard agité. Ses joues se sont creusées et il les a rasées jusqu’à les rendre bleues. On dirait qu’il n’a pas mangé depuis trois jours. Il tient un porte-document de cuir.

- L’affaire est grave, dit-il en fixant son regard sur mon verre de tisane brûlante.
- Un peu de cognac ?
Moi-même (président de l’Ukraine en 2015 ndlr), j’ai besoin de boire quelque chose d’agréable pour enlever de la bouche l’amertume de la tisane.
Svetlov tire de son porte-document une feuille pliée. Il la déplie devant moi. C’est une carte.
- J’ai trouvé le miracle. C’est là.
Il appuie l’index de sa main droite sur un cercle rouge qui entoure un point presque invisible marquant un petit groupe d’habitations.
- En Ukraine occidentale. Région de Ternopol. Une nuit, l’été, des anges sont descendus du ciel, ils ont éclair d’une lueur céleste le jardin en friches de la mère Oryssia Stepanidovna Loukiv, dont les enfants et le mari sont morts après la guerre en luttant contre le NKVD1. Elle a elle-même perd depuis longtemps les deux mains. C’est une sœur cadette qui la nourrit, elle habite dans le voisinage. Donc ces anges se sont mis à labourer son jardin et ils y ont planté des pommes de terre d’une sorte particulière. En taille et en poids, elles ont surpassé toutes les pommes de terre de production locale. Et voilà le miracle. J’en ai même une dans la voiture.
- Une quoi ?
- Une pomme de terre. Vous voulez la voir ?

patate

Je soupire :
- Le miracle de la pomme de terre ! D’accord ! On va voir ça !
Il appelle son chauffeur avec son portable. Deux minutes plus tard, je tiens en mains le légume, rond et gros comme un ballon. Dans ma tête, les idées sont à sec.
- J’en ai déjà donné deux à analyser. La vieille les vend maintenant cinquante hrivnas pièce !... D’ailleurs elle s’est- déjà convertie au catholicisme et ses voisins sont sur la même voie. Le Vatican a envoyé des ouvriers polonais qui sont en train de finir les fondations de la future église.

- Embarque-moi cette patate. Des miracles de ce genre, ça n’existe pas !
- D’accord ! promet Svetlov.

(…)

Svetlov se lève. Il tend la main vers sa pomme de terre en forme de ballon qu’il a posé sur la carte.

- Laisse-la là, je lui demande. Reprends simplement la carte !

Il ne pose pas de questions déplacées. Il roule sa carte soigneusement, de façon à ne pas laisser tomber sur la table la terre de son légume.

p de t ogm avec mayonnaise

Une fois qu’il est sorti, je donne la pomme de terre à cuisiner pour qu’il en fasse des frites, de cette patate catholique. On les aura pour le dîner, Maïa et moi, et on verra bien ce qu’il advient de ceux qui dévorent un « miracle » !

(…) »

patate

Quelques chapitres plus loin :

« Et cette pomme de terre ! Au fait, l’expertise est peut-être terminée ?

(…)

- La pomme de terre est transgénique. Nous n’avons pas cette variété chez nous et cet échantillon est supérieur à tout ce que produisent les Américains. En plus elle contient une énorme quantité de fer vitaminé. Les experts disent que c’est un miracle de l’agronomie.

- Normal, dis-je avec un signe d’approbation. Personne ne trouve à redire à un miracle de la science. Ce qui compte c’est que la Vierge n’a rien à voir là-dedans.

- Oui mais nous ne pouvons pas nous permettre de polémiquer avec le Vatican.

(…)

- Mais qu’est-ce qu’on va faire pour ce miracle. Moi je jouerais le jeu du Vatican. (…) Les pèlerins vont venir nous voir et ça va développer le tourisme religieux. (…) »

 

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