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PrÉSentation

  • : Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet
  • : Ce blog de Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet est à votre disposition pour vous informer quotidiennement de l'écologie politique et du travail de Pierre MATHON et d'Hélène ZANIER et de leurs amis.
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L'éditorial du blog

planete_bleur_belle_fond_vert.jpg                                                           

Ce blog «Bagnolet en Vert» est le blog d’Hélène Zanier, de Pierre Mathon et de leurs amiEs. Aujourd’hui militantEs associati -fs –ves (à « Bagnolet Ecologie » et Environnement 93, Jardins partagés, « l’Association des Bagnoletais contre la Dette », Romeurope, RESF, Russie-Libertés, Murs-À-Pêches, etc.), après avoir été élus (régionaux, municipaux) et responsables du parti Les Verts, nous entendons contribuer à l’avancée des idées et des projets écologistes.

Penser et agir, globalement et localement, telle est la devise de notre blog écolo,  Vert et ouvert, militant et d’éducation populaire, libre, bagnoletais, intercommunal et planétaire.

Hélène Zanier et Pierre Mathon

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En Vert et avec tous !

Vous pouvez compter sur 

Pierre MATHON
et toute l'équipe de
BAGNOLET EN VERT


* pour l’environnement et le développement durable, 
* pour la démocratie, la citoyenneté et la laïcité,
 
* pour la solidarité et l’égalité des droits, 
* pour l’école, l’éducation et la culture, 
* pour un urbanisme de qualité

 
En Vert et avec tous                                            

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AGENDA

BONNE ANNEE 2015 !

 

Mardi 3 février à 20h30 conseil de quartier de la Dhuys à l'école Joliot-Curie

 

Mercredi 4 février à 19h atelier participatif sur la ZAC Benoit Hure : les espaces extérieurs  et l'occupation de la mairie historique

 

Jeudi 5 février 19h30 salle P et M Curie conseil de quartier des Malassis

 

PETITIONS

Réaction aux propos intégristes d'un élu de la majorité municipale de Bagnolet : pour le droit des femmes à disposer de leur corps

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Le_maire_de_Bagnolet_defense_du_droit_des_femmes_a_disposer_de_leur_corps/?sMpnibb

 

« Monsieur le Maire de Bagnolet: Nous vous appelons à créer une maison de quartier et citoyenne dans le quartier de la Dhuys»

http://www.avaaz.org/fr/petition/Monsieur_le_Maire_de_Bagnolet_Nous_vous_appelons_a_creer_une_maison_de_quartier_et_citoyenne/?tUmsDgb

 

Pour que cesse l'acharnement juridique contre la confédération paysanne
 
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/stop-acharnement-conf-865.html

 



 

 

 

 

 

 

 


 

18 janvier 2009 7 18 /01 /janvier /2009 10:17

 

Le 18 décembre dernier, le conseil municipal de Montreuil a voté le Budget 2009 par 41 voix pour et 12 abstentions.
Bagnolet en Vert publie ici le compte-rendu qui en est fait dans « Tous Montreuil », à titre d’information sur notre grande voisine et à titre d’éclairage sur le budget en préparation à Bagnolet.

Bonne lecture.

 

Pierre Mathon

 

« « Le courage, c’est d’abord de résister à la crise et de tenir le cap du programme. »

L’équipe municipale de Montreuil a présenté le budget primitif 2009.

Budget de courage, d’équilibre, d’engagement : tels sont les mots qui ont soutenu la présentation du budget primitif 2009 lors du conseil municipal qui s’est déroulé le 18 décembre 2008 à l’hôtel de ville, dans un contexte de crise financière inquiétant.

Adjoint à la maire chargé du budget et des affaires g é n é r a l e s , Emmanuel Cuffini l’a affirmé dès le début de sa présentation : le budget 2009 est « un budget résolument de gauche, de solidarité, intégrant les enjeux écologistes ».

Le courage, c’est d’abord de résister à la crise et de tenir le cap du programme pour lequel cette équipe a été élue, sans augmenter les impôts ni aggraver l’endettement de la Ville. Trouver la marge de manœuvre pour investir et préparer un avenir qui s’annonce, à bien des égards, difficile : telle a donc été la préoccupation, voire l’obsession de l’équipe municipale.

 

Au final, le solde des recettes (173,1 M €) et des dépenses (155,5 M €) de fonctionnement s’élève à 17,6M €, ce qui de reconstituer l’autofinancement prévisionnel qui progresse de 47 % par rapport au budget primitif 2008.

Un « tour de force » rendu possible notamment par la maîtrise des dépenses de fonctionnement.

 

Pour Emmanuel Cuffini, loin de s’apparenter à la rigueur, ce budget consiste surtout à « éliminer les doublons, réduire le train de vie de la mairie, et mutualiser les moyens ». Et, surtout, à penser autrement la gestion.

 

Maîtriser les dépenses de fonctionnement

 

La masse salariale que représentent les employés communaux, le poste budgétaire le plus important de la commune, sera maintenue à 89,4M € avec revalorisation des minima sociaux, augmentation du régime indemnitaire pour les niveaux plus faibles

et hausse des crédits concernant la protection sociale du personnel pour améliorer la couverture des agents. Des postes nécessaires au développement des services aux usagers seront créés (recrutement pour les crèches Églantine et Les Pins et les deux futures micro-crèches, recrutement d’animateurs pour rééquilibrer les équipes du service municipal de la jeunesse à La Noue et à La Boissière). En revanche, pour tenir l’objectif d’une stabilité des dépenses de personnel, un effort sera demandé au personnel communal en termes de remplacements et de renforts. Les dépenses de fonctionnement du budget primitif seront donc contenues à hauteur de 155,52 M€, soit 0,6 % d’augmentation par rapport au budget primitif 2008.

 

Ces économies ne sont pas seulement une nécessité, mais aussi une autre façon d’envisager la gestion municipale, les valeurs du développement durable imprégnant chaque ligne du budget. Mesure, équilibre, solidarité, complémentarité : il ne s’agit pas de « gérer » en termes comptables, mais d’être efficace pour mieux anticiper les enjeux d’avenir, en termes d’environnement et de solidarité. « Nous serons également vigilants, a d’ailleurs ajouté Emmanuel Cuffini, afin d’éviter tout dérapage en cours d’année, comme cela a été le cas en 2006 (166 %) et 2007 (148 %). Devant les alertes des différents cabinets d’audit, nous avons d’ores et déjà réussi à économiser 3 millions d’euros en 2008. »

Les dépenses s’élèvent à 98,47 M €.

La première d’entre elles concerne le remboursement de la dette de 18,68M € en 2009 contre 17,26 M € en 2008.

Concernant les projets en cours, l’opération Cœur de ville nécessitera 6,5 M € d’avance à la Sidec. Des travaux de voirie nécessaires à la desserte du Cœur de ville seront lancés pour 1,5M €. Les aménagements culturels se poursuivront, notamment pour le nouveau cinéma, avec 980 000 €. Le projet de renouvellement social et urbain du Bel-Air sera poursuivi pour un total de 4,37 M€. Des crédits seront alloués pour la fin de la rénovation des crèches Les Pins et Églantine et la sécurité incendie du gymnase Delaune. L’OPHM recevra des subventions d’équipement pour assurer la réhabilitation de son patrimoine.

 



S’engager durablement

 

En termes d’investissement, la priorité ira à un rééquilibrage entre le Haut et le Bas-Montreuil, et au renforcement du service public dans les domaines de l’éducation, de la petite enfance, du sport et de la jeunesse, ainsi que de la culture et la solidarité.

Comme toujours en début de mandat, ce sont les études préalables qui doivent être engagées pour permettre la réalisation des projets les années suivantes.

Dans le domaine des transports et de la circulation, outre la création dès 2009 de deux zones 30, la Ville accueillera dix-neuf stations Vélib’ dans le Bas-Montreuil et la première extension d’un système complémentaire dans le Haut-Montreuil.

Dans le domaine scolaire, des crédits d’étude sont alloués au démarrage de la restructuration du groupe scolaire Jean-Jaurès, le préprogramme de la 3e phase de travaux du groupe scolaire Nanteuil. S’y ajoutent les études pour la restructuration de deux classes de la maternelle Picasso.

Les études pour le lancement d’une nouvelle crèche, rue Ernest-Savart, et deux micro-crèches démarreront également.

Le sport sera mis à l’honneur avec des études préalables à la réalisation d’une piscine écologique dans le Haut-Montreuil, qui vaut engagement à la réaliser, pour un montant de 75 000 €. La culture n’est pas en reste avec notamment la restructuration du théâtre Les Roches, les travaux de création d’une ludothèque place Jules-Verne, et des études préalables à la construction d’une médiathèque. Une nouvelle antenne pour la jeunesse sera créée rue Paul- Signac et le service municipal de la jeunesse sera installé dans de nouveaux locaux restructurés et plus fonctionnels. Sont également prévues des études pour lancer la future Maison de la justice et du droit, ainsi que l’aménagement de deux mairies annexes dont au moins une dans le Haut-Montreuil.

Le travail de résorption de l’habitat indigne sera poursuivi. En termes de solidarité, des villages transitoires pour les Roms seront aménagés. Enfin, les programmes d’entretien et de renouvellement du patrimoine, y compris les bâtiments communaux, seront développés avec le souci permanent des économies d’énergie pour réduire les dépenses de fonctionnement.

Là aussi, loin des effets d’annonce ou des projets grandioses, il s’agit de développer durablement ce qui fonde le tissu social de la ville, sans laisser personne de côté, et sans se payer de mots.

Un courage dans la résistance comme dans le développement, qui a valeur d’engagement.

Cependant, a conclu Dominique Voynet, le budget ne représente pas l’intégralité de l’action municipale, qui s’incarne également sur des projets de partenariat avec le CCAS, par exemple, ou dans le domaine culturel. Nous y reviendrons lors du prochain conseil municipal qui se tiendra le 29 janvier 2009 à 19 heures.

 

 

Minorité municipale : dans le doute, on s’abstient

 

« Pas assez ambitieux, trop rigoureux, étriqué et mal inspiré... » le budget municipal n’a pas convaincu les élus de la minorité, qui l’ont critiqué parfois sévèrement, sans pour autant voter contre. Dans le doute, on s’abstient...

«La crise a bon dos, commença Dominique Attia, du Groupe communiste, lors du débat qui a suivi la présentation du budget primitif 2009. Face à cette droite arrogante,une ville de gauche devrait être un point d’appui. Nous attendons plus qu’une approche gestionnaire, et c’est pourquoi nous nous abstenons. »

Une abstention qui a créé la surprise dans les rangs de la majorité, et que confirme Gaylord Le Chequer, de la Gauche unie et citoyenne. Pour lui « la culture est sacrifiée », avec une baisse sans précédent des subventions versées aux associations. « Étriqué, mal inspiré, en deçà des attentes, nous ne le voterons pas, car les points positifs sont insuffisants. » Stephan Beltran, pour le Groupe Communiste, déplore à son tour l’absence de « dynamique » positive, dans un contexte national et international désastreux : « On aurait voulu dire que l’essentiel est préservé, que nous sommes toujours du côté des exploités…

Mais la maîtrise des dépenses fait preuve du peu de valeur accordé aux conditions de travail des agents. » Stephan Beltran craint également que la Ville glisse vers « l’externalisation », voire la « privatisation »  de certains services. Le mot est lâché. Emmanuel Cuffini, élu de la majorité, s’indigne : « Allez-vous délivrer des “brevets de gauche” » ?

Dominique Voynet rappelle la philosophie de ce budget primitif : « Pour résister à la crise, développer le territoire, nous avons dû faire des choix. Oui, nous demandons à ceux qui ont le plus d’aider ceux qui ont moins. Dépenser plus sobrement, cela peut être par exemple choisir des illuminations de Noël qui consomment quatre fois moins d’énergie que l’année dernière, réduire notre train de vie, faire appel aux subventions externes. Jamais nous n’avons envisagé comme vous le dites de “privatiser”, et vous le savez bien. » Néanmoins, pour Jean-Pierre Brard, député, du groupe Gauche unie et citoyenne, ce budget s’inscrit dans une logique de « coupes terribles » assénées par le gouvernement dans les domaines de la santé et de la culture. « Face à la crise, il importe moins de contester le bilan de l’équipe précédente que de regarder devant soi », a-t-il affirmé.

À plusieurs reprises les conseillers municipaux de la minorité ont appelé la majorité à reconnaître le bilan positif de l’ancienne équipe. Un sentiment que Frédéric Molossi, conseiller général, du Groupe socialiste, résumait ainsi : « Nous vous demandons d’assumer honnêtement ce que vous appelez les coups partis, en hommes et femmes de gauche. » •

 

Du neuf dès 2009

 

C’est bien la maîtrise du budget de fonctionnement en 2009 qui permet de proposer de nouveaux projets dès cette nouvelle année.

Un forum citoyen de la jeunesse sera organisé, les ateliers sportifs seront développés et des stages multisports seront proposés pendant les vacances.

            Les crédits de la restauration scolaire augmenteront de 9 % pour accueillir 900 élèves supplémentaires, et la dotation en fourniture scolaire de 20 % par enfant et par an.

            À propos de la santé, solidarité, intégration, un centre local d’information et de coordination gérontologique va être créé, un nouveau centre social mis en place au Morillon et 50 000 € consacrés au lancement d’une épicerie sociale.

Une maîtrise d’œuvre urbaine et sociale (MOUS) Rom sera initiée.

Pour les personnes handicapées, 170 000 € seront consacrés aux études préalables à la mise en place de l’accessibilité des équipements publics et de la voirie.

Le budget Environnement-Développement durable sera augmenté de 53 %, 115 000 € seront attribués à la relance de l’Agenda 21 et à plusieurs actions nouvelles comme le plan climat et le bilan carbone.

Une Maison du logement verra le jour. On effectuera le diagnostic du foyer du Centenaire et du foyer Bara et l’évaluation des relogements au Bel-Air, 75 000 ? iront dans les Murs-à-Pêches, l’îlot 104 et l’îlot de l’église.

Dans le domaine sportif, la Ville soutiendra l’organisation probable d’un meeting d’athlétisme en juin 2009.

 

 



Budget 2009 : la municipalité s’engage

de frais de représentation : le budget « communication, relations publiques et cérémonies » sera réduit de 28 %.

de téléphonie et d’informatique (- 10 %) notamment grâce à une baisse des cotisations au SICIM.

de voyages : les échanges internationaux baisseront de 12 %, non pas sur les actions concrètes de coopération au profit des populations, mais sur les voyages, le protocole et l’accueil des délégations.

+d’efficacité énergétique : les crédits d’entretien des bâtiments seront augmentés et dirigés vers la recherche d’une politique systématique d’économie d’énergie (ampoules basse consommation, joints de fenêtre, minuterie dans les escaliers, etc.).

+pour la petite enfance : travaux dans les crèches Julie-Daubié, Les Pins, Kergomard et Églantine.

d’emprunt : 6,5 M € contre 35,2 M € en 2008. Le premier pas vers un désendettement de la Ville. »

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2 janvier 2009 5 02 /01 /janvier /2009 22:54


Voici l’article du Parisien sur le réveillon solidaire de Montreuil :

« 500 invités au réveillon solidaire de Montreuil

Elus et bénévoles ont fêté la nouvelle année à l’hôtel de ville en compagnie de familles démunies, de personnes âgées ou handicapées.

 

Sur le parquet, les bambins s’adonnent aux traditionnelles glissades de début de soirée. Hier, dans la grande salle des fêtes de l’hôtel de ville de Montreuil, Muriel Casalaspro, l’adjointe à la solidarité, veille au grain talkie-walkie en main. C’est elle qui organise ce grand réveillon solidaire, le premier de l’ère Voynet qui veut marquer une rupture avec la municipalité précédente.

 


Depuis l’an 2000, la municipalité conviait avec faste pas moins de 2 000 habitants à chaque 31 décembre. L’entrée dans l’année 2009 se veut plus humble et s’adresse surtout « à ceux qui sont vraiment dans le besoin », souligne l’adjointe à la solidarité.

« Tout le monde fait le service, même les élus ! »

Dès 19 h 30, tout le monde est à son poste. Danièle, 48 ans, qui fait partie de la soixantaine de bénévoles, s’occupera du buffet. « Mon mari est comédien et il joue ce soir. Du coup, je suis venue aider, j’ai envie d’être avec des gens, de partager », confie la Montreuilloise. Un peu plus loin, au bar, le conseiller municipal (PS) de la minorité Bruno Rebelle assure le service aux côtés de Muriel Alphonse, la représentante MoDem de la ville. Le duo d’un soir s’attire les railleries de Jacques Archimbaud, le directeur de cabinet (Verts) de Dominique Voynet. « Tout le monde fait le service, même les élus ! » encourage Muriel Casalaspro.




Pas moins de 500 convives ont été invités par des associations comme les Restos du coeur, le Secours populaire ou encore Emmaüs. « C’est chouette, c’est la première fois que je viens au réveillon de Montreuil. Le champagne, c’est sympathique mais je viens surtout pour me changer les idées, voir du monde, c’est convivial ! » s’enthousiasme Evelyne, bénéficiaire des Restos, venue avec sa fille de 6 ans. « Ce que j’apprécie, c’est ce privilège qu’on a donné aux plus démunis, pour une fois », poursuit Nadine, une coupe de fines bulles dans la main.
Assis autour d’une grande table, Lynda et ses parents n’avaient pas eu de réveillon depuis bien longtemps. « Nous sommes arrivés de Tchétchénie il y a dix mois et ce sont les Restos du coeur qui nous ont proposé de venir », explique la fillette de 10 ans. « Dans notre pays, la fête, elle n’existe plus. Alors ici, c’est bien, c’est beau », glisse la maman dans un sourire.
 »

 Le Parisien Marjorie Corcier  01.01.2009

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1 janvier 2009 4 01 /01 /janvier /2009 15:57

 

Solidarité avec les plus démunis, la mairie de Montreuil agit.

Lu dans le Parisien du mercredi 31 décembre 2008 :

« Un plan d’Urgence hivernale dans la commune de Montreuil

La MAIRIE de Montreuil a décidé de mettre en place son propre plan d’Urgence hivernale, niveau Grand Froid, valable de novembre à mars, et dont la vigilance augmente à mesure que les températures baissent. Dès qu’elles sont comprises entre 5°C le jour et -10°C la nuit durant plusieurs jours, la ville active ce dispositif. Un numéro d’accompagnement, le 01.48.70.62.99, est mis en place au centre communal d’action sociale (CCAS). Une cellule de veille est constituée à la mairie pour organiser l’aide d’urgence et augmenter la capacité d’hébergement avec l’aide de la cité Myriam, des équipes de secours et des services sociaux. Ce seuil d’alerte prévoit le renforcement du 115, des équipes de maraudes et la réquisition du gymnase Romain-Rolland. Sous les 10°C, la mairie mettra à disposition des structures chauffées comme des préaux d’écoles ou des gymnases et livrera du chocolat chaud deux fois par jour dans les écoles et centres de loisirs. »

Par ailleurs la mairie de Montreuil a organisé le soir du 31 décembre un réveillon pour 500 personnes « qui sont vraiment dans le besoin » (voir le Parisien du 1er janvier : 500 invités au réveillon solidaire de Montreuil. Élus et bénévoles ont fêté la nouvelle année à l’hôtel de ville en compagnie de familles démunies, de personnes âgées et handicapées »)

Photo : Muriel Casalaspro maire-adjointe à la solidarité de Montreuil

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28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 08:17

Les budgets communaux sont en pleine préparation dans nos communes. Voici l’article que le Parisien consacre à la préparation de celui de Montreuil où la nouvelle équipe, confrontée à l’héritage « lourd » de la gestion précédente, a choisi de jouer la transparence.


À lire en pensant au budget communal de Bagnolet où  l’opacité habituelle est de rigueur, ce qui n’empêche pas les problèmes d’exister…
Nous en reparlerons.
Pierre Mathon

« Les finances de Montreuil dans le rouge

La situation de la ville est inquiétante. La sénatrice-maire verte Dominique Voynet se refuse à augmenter les impôts, mais des projets pourraient être différés.

 

C’est désormais officiel. En proie à d’importantes difficultés financières, la ville de Montreuil vient d’être placée en réseau d’alerte par le préfet de Seine-Saint-Denis. C’est l’un des voyants préalables à la mise sous tutelle d’une commune (voir ci-dessous). L’adjoint au maire chargé du budget, Emmanuel Cuffini l’a annoncé jeudi soir lors du conseil municipal.

Un second audit présenté par le cabinet Ernst & Young a confirmé les finances calamiteuses de la ville.
-
« Impasse financière ». C’est la conclusion tirée par le cabinet d’experts sur la situation de la ville au 31 décembre 2007. Malgré un assainissement des finances entre 2001 et 2006, grâce notamment à l’augmentation des impôts et de la taxe professionnelle, la situation s’est nettement dégradée en 2007, où les dépenses de fonctionnement ont bondi de 10 %. Les dépenses en personnel ont gagné 8 % (soit 6,4 M€ de plus) et les subventions aux associations ont connu une hausse de 7,2 %. « Certaines associations ont vu leur dotation multipliée par quatre », s’insurge la sénatrice-maire (Verts), Dominique Voynet, qui accuse son prédécesseur Jean-Pierre Brard de « dérapages préélectoraux ». Quant à l’investissement, il est passé de 18 M€ en 2001 à 56 M€ en 2007. En parallèle, la dette de la ville s’est accrue de 23 M€. « Nous avons financé la fin de nombreux chantiers, comme le théâtre, la piscine, plusieurs écoles, l’église », énumère l’intéressé, qui souligne avoir aidé les associations « suite au désengagement de l’Etat ».

- Voynet refuse d’augmenter les impôts. Dès lors, les marges de manœuvre sont faibles pour la nouvelle municipalité. « Je refuse d’augmenter les impôts », martèle la maire. Selon l’audit, pour retrouver une capacité d’investissement de 30 M€, le minimum pour une ville de 100 000 habitants, la ville devra économiser au moins 5 M€ sur le budget de fonctionnement de 2009.

- Des propositions le 6 novembre. Un chantier s’ouvre entre les différents services de la mairie avec, pour échéance, le débat sur l’orientation budgétaire prévu au prochain conseil municipal, le 6 novembre. D’ici à cette date, des propositions seront faites pour faire des économies. Et même si 55 % du budget de fonctionnement est absorbé par les salaires des agents, pas question de toucher aux emplois, rassure-t-on au cabinet de la maire, où l’on promet déjà « aucun licenciement sec ». Enfin, certaines opérations coûteuses pourraient « peut-être être étalées dans le temps », estime-t-on.

 

Le Parisien 27 septembre 2008. Marjorie Corcier »

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24 septembre 2008 3 24 /09 /septembre /2008 05:40

Le château d’eau du Bel Air, signal identitaire de ce quartier de Montreuil, devait être démoli par la municipalité précédente. Il sera préservé et couvert de panneaux solaires.
Mais les choses changent et c’est heureux, dans la Verte commune voisine.

Voici l’article du Parisien d’aujourd’hui qui en rend compte :

 

"MONTREUIL
Bientôt des panneaux solaires au château d’eau

L’édifice sera transformé en pile thermique et permettra de chauffer l’eau d’une partie des habitants de la cité du Bel-Air.

AU BEL-AIR à Montreuil, le château d’eau, c’est un peu la boussole du quartier. Avec sa forme peu banale, ce point culminant devait pourtant disparaître dans le cadre de la deuxième phase du projet de rénovation urbaine (PRU) de la cité pour laisser place à un parking de supérette. Mais la nouvelle municipalité vient de réorienter le futur chantier du Bel-Air, l’un des plus importants de la commune.

Quant au château d’eau, il sera sauvé et la mairie souhaite le transformer en une pile thermique urbaine unique en Europe. « Nous avons lancé une pré-étude pour l’habiller de 500 m 2 de panneaux solaires. Nous garderons sa fonction de château d’eau pour alimenter 5 000 m 2 de logements en complément des chaudières à gaz », explique Patrick Petitjean, l’adjoint au maire (Verts) chargé de la politique de la ville, qui espère voir le chantier achevé « d’ici à deux ou trois ans ».

Un financement à trouver pour la troisième phase

« Cela correspond à nos objectifs de campagne, qui sont de mettre le développement durable au service du social. Pour les habitants, cela se traduira par une diminution des charges et, de notre côté, nous espérons obtenir des financements à hauteur de 85 % », poursuit Sébastien Maire, directeur de cabinet adjoint à la mairie de Montreuil.

La deuxième phase chantier urbain devrait démarrer en 2009. Dix pavillons rue Pierre-de-Montreuil et dix appartements de la barre Osica échapperont à la démolition, prévue à l’origine. « Nous ne ferons que deux percées dans cette barre pour faire passer de la voirie », précise Patrick Petitjean. Les aménagements des espaces publics seront également retravaillés autour du thème de l’eau. Par ailleurs, la maire, Dominique Voynet, a demandé aux maîtres d’ouvrage de revoir leur copie en matière énergétique pour viser une consommation de 30 kwh/m 2 , ce qui est bien en deçà de la moyenne francilienne de 65 kwh/m 2 . Aux logements doit s’ajouter un pôle commercial de 1 200 m2 .

Enfin, la nouvelle municipalité envisage pour le Bel-Air une troisième phase de travaux qui comprendrait la création de surfaces pour des très petites entreprises (TPE). Une réflexion s’engage aussi sur l’avenir des écoles et du collège du Bel-Air, victimes d’évitements. « Pourquoi ne pas rapatrier les écoles vers le centre du quartier et créer une dynamique en utilisant la proximité avec l’IUT ? » propose Patrick Petitjean.

Seul hic, et de taille, la facture totale pour la rénovation du Bel-Air initialement fixée à 84 M€ risque d’augmenter encore. Et cette troisième phase, dont le lancement pourrait intervenir en 2011 n’a, pour l’heure, aucun financement.

Le Parisien Marjorie Corcier | 24.09.2008 "



 

 

 

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17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 06:00

C’est devenu une habitude sur le blog Bagnolet en Vert, nous vous informons régulièrement de la situation à Montreuil.

Il est vrai que nous aimons beaucoup notre grande voisine. Nous l’aimons encore plus depuis qu’elle est gérée par une équipe municipale Verte-socialiste dissidente-citoyenne.

Voici l’entretien où Dominique Voynet fait le point sur la rentrée (publié par Montreuil Dépêche Hebdo le 10 septembre)

« La période de la rentrée est propice aux changements, à la mise en place d’actions nouvelles. La Maire, Dominique Voynet, a rencontré Montreuil-Dépêche hebdo pour faire un tour d’horizon des sujets d’actualité et des projets de la municipalité.

D’abord un constat, l’été s’est bien passé à Montreuil. Cela s’est même plutôt mieux passé que les années précédentes, grâce à l’implication des personnels et à la motivation associative.
La rentrée scolaire s’est quant à elle déroulée dans un excellent climat, en dépit de l’afflux important de nouveaux élèves, environ 350 élèves supplémentaires.
Il faut remercier les services municipaux et la communauté enseignante et éducative pour le travail qui a été conduit entre les directeurs d’école, les enseignants, les animateurs de centres de loisirs, l’Éducation nationale. Tout cela a porté ses fruits. Le bouleversement était d’importance avec à la fois le changement des rythmes scolaires voulu par le ministre, la modification du plan éducatif local qui avait été annoncé pendant la campagne électorale et préparé depuis par la nouvelle municipalité. La rentrée a été marquée par la mise en service des nouveaux locaux de l’école Nanteuil, et il faut souligner qu’en dépit des incidents comme l’incendie et les difficultés liées à la nature du terrain, les locaux ont été fournis en temps et en heure.

L’éducation, une priorité

L’ensemble du programme des travaux dans les écoles a été mené à bien, même si on n’a pas échappé à des incidents inattendus comme, la veille de la rentrée, une inondation liée à une maladresse humaine à l’école Diderot 2. Cela nécessitera plusieurs jours avant la remise en état, mais ça n’a pas empêché la rentrée de s’effectuer dans des conditions satisfaisantes.
Tout cela me conforte dans ma conviction que l’éducation est une priorité. C’est une condition essentielle pour restaurer l’égalité des chances et réduire les inégalités. Notre volonté d’investir pour l’école et l’éducation va se traduire dans nos choix budgétaires.
Certes, la rentrée s’est bien passée, mais elle pourrait se passer mieux encore, notamment dans les écoles qui souffrent de locaux dégradés et exigus, ce qui est le cas à peu près partout dans le Bas-Montreuil. Nous allons devoir demander l’aide de l’Inspection académique et de l’État sur cette question.
En ce qui concerne la carte scolaire, nous avons été amenés à la revoir simplement à la marge, toujours en ayant le souci de ne pas séparer les fratries. On observe des phénomènes dont on se réjouit, par exemple l’école Louise-Michel, mise en service l’année dernière, est extrêmement attractive et on a vu affluer des élèves qui étaient inscrits l’an dernier dans le privé. On a un retour de plusieurs dizaines d’enfants du privé vers le public.
Au total, on compte cette année  12 ouvertures de classes (5 en maternelle et 7 en élémentaire) et seulement 2 fermetures (1 en maternelle et 1 en élémentaire).

L’État se désengage de plus en plus    

Avant les vacances, le président de la République a cru faire un bon mot en déclarant que lorsqu’il y avait des manifestations personne ne s’en rendait compte. Il en tire la conclusion que les Français soutiennent sa politique et que les mouvements sociaux ont renoncé à contester cette politique. Dans les faits, on constate lors de cette rentrée un désengagement accru de l’État dans bien des domaines, qui conduit les Villes à être en première ligne face à des situations de pauvreté extrême, face aussi à un problème devenu crucial pour des dizaines de milliers de familles dans notre département et des milliers dans notre ville, qui est la situation du logement. Des annonces mirobolantes avaient été faites concernant le lancement de programmes de construction massifs par la ministre du Logement, de programmes de construction de haute qualité environnementale, via le Grenelle de l’Environnement et les déclarations du ministre de l’Écologie, et je constate qu’aujourd’hui il n’y pas un sou ! Nous sommes abandonnés et notre volonté de construire vite des logements nouveaux, de réhabiliter des logements anciens dégradés, se heurte à l’absence de nouveaux moyens.

Un PRUS jugé exemplaire

En dépit de cela, la municipalité a travaillé en étroite collaboration avec le préfet de la Seine-Saint-Denis et le sous-préfet de Bobigny, qui se sont montrés très disponibles et très attentifs pour permettre à la nouvelle municipalité de concrétiser ses engagements, notamment dans le cadre du projet de renouvellement urbain et social (PRUS) du quartier Bel-Air-Grands-Pêchers. Dans ce cas précis, l’État a salué le travail de nos services, et il considère le programme montreuillois exemplaire. Les orientations voulues par la nouvelle municipalité améliorent sensiblement le projet en le rendant plus facile à financer, moins brutal pour les habitants en limitant les destructions et en gardant les traces de l’histoire du quartier. Le château d’eau va faire l’objet d’un projet tout à fait innovant : équipé de panneaux solaires et d’un réseau de chaleur, il permettrait de contribuer à chauffer des logements du quartier. C’est un projet tellement nouveau que nous bénéficierons pour le mener à bien de contributions importantes de l’Union européenne et de différents autres partenaires. Nous avons renforcé le volet isolation - choix des matériaux - performances énergétiques car c’est un enjeu social majeur que de baisser les factures et les charges d’énergie des personnes qui habiteront ces logements.

Traquer les gaspillages et améliorer les réponses aux besoins des Montreuillois

L’audit financier qui a été confié au Cabinet Ernst & Young au printemps dernier, dont les conclusions seront présentées au prochain conseil municipal, conforte le diagnostic qui avait été fait par le Cabinet Klopfer, à savoir le dérapage important des frais de fonctionnement et des dépenses courantes, notamment les dépenses de personnel liées à une mauvaise évaluation de la part de l’ancienne équipe du coût du PELG. Nous allons traquer les gaspillages sans mettre en péril les réponses aux besoins des usagers, au contraire. Nous sommes en train de lancer un grand chantier qui consiste à améliorer la réponse donnée aux besoins de toutes ces personnes qui sollicitent la mairie, et qui ne savent pas s’orienter dans le maquis de l’administration municipale. La territorialisation n’est pas toujours bien comprise. Notre souci est d’avoir un guichet unique où les usagers pourront avoir une réponse rapide à leurs questions ou être orientés vers les institutions et organismes compétents. Autre point à améliorer, la réactivité aux demandes des citoyens. En dépit de l’implication du personnel, qui est réelle, nous avons un problème d’organisation qui conduit à ce que du temps est perdu et à l’exaspération des usagers. J’ai demandé au nouveau Directeur général du service d’engager ce chantier très rapidement.

Améliorer l’information des habitants

Concernant l’information des habitants, pendant la campagne électorale, nous avons dénoncé les outils de concertation et de démocratie locale comme des outils réservés à des gens connaissant les codes. Le mot d’ordre de cette rentrée est de faire en sorte, qu’il s’agisse du site de la Ville, du journal municipal, de la communication par les affiches, des messages transmis dans les quartiers, du fonctionnement des conseils de quartiers, du rôle des élus de quartiers, que la lisibilité des messages et à la cohérence des outils soient améliorés afin de rendre la démocratie plus vivante et plus efficace.
Il faudra une refonte du site Internet de la Ville qui est extrêmement bien fait, mais qui s’adresse aux  gens qui sont rompus à l’usage de l’informatique.
Le journal est-il un journal d’information et de propagande municipale ou un journal de débats ? Nous serons amenés à en rediscuter avec les habitants de Montreuil, mais dans un premier temps, ce qui nous est demandé, c’est d’apporter une information fiable à la fois sur les réalisations et sur les projets de la Ville. Au fil du temps, nous serons amenés à renforcer l’aspect de débat contradictoire, qui ne nous intéresse que s’il permet à des points de vue différents de s’exprimer. Cela doit permettre à des gens qui aujourd’hui peinent à s’exprimer de pouvoir le faire ; par exemple solliciter l’avis des conseils de quartiers et des habitants sur des projets d’aménagement. Le journal qui va changer de nom et qui va devenir « quinzomadaire » aura plus de temps pour mener à bien des dossiers dans lesquels il n’y aura pas seulement l’avis de la municipalité, mais éventuellement des questionnements sur lesquels l’avis de groupes de citoyens impliqués pourrait être sollicité.

Agir pour les plus jeunes

Pour la jeunesse, nous avons la volonté d’investir pour équiper les quartiers qui le sont insuffisamment. Nous voulons installer le service Jeunesse dans des locaux mieux adaptés à leur activité.
En matière d’éducation, il y a le besoin incontestable de construire une ou deux écoles au cours du mandat, avec des problèmes importants de localisation de celles-ci, car on constate aujourd’hui que les écoles du Bas-Montreuil explosent en terme d’effectifs, mais d’un autre côté, c’est plutôt dans les quartiers du Haut-Montreuil que se construiront les nouveaux logements.
Concernant les crèches, on a une offre dramatiquement insuffisante, même si deux nouvelles crèches vont entrer en service vers la fin de l’année. Il avait été annoncé de façon un peu rapide pendant la campagne électorale la construction de trois nouvelles crèches. Un des terrains pressentis est pollué, et il est douteux qu’on puisse y réaliser un équipement de cette nature. Sur le deuxième terrain, il y a des fouilles archéologiques à conduire. Il est donc très probable qu’il faille revoir la stratégie. D’une part, les coûts de construction et de fonctionnement des crèches n’avaient pas correctement été évalués, d’autre part les délais de réalisation sont beaucoup trop longs. Avec la nouvelle majorité du Conseil Général qui a choisi d’investir fortement dans le domaine de l’enfance, nous sommes en train de travailler sur l’hypothèse de mini-crèches localisées en priorité dans les quartiers les plus populaires, pour permettre aux jeunes femmes, souvent seules avec les enfants, de ne pas renoncer à la reprise d’un emploi.

Revoir l’aménagement du Bas-Montreuil

La  précédente municipalité avait mis l’accent sur la construction de bureaux dans le Bas-Montreuil, avec un vécu assez difficile pour les habitants. Nous souhaitons une révision partielle du POS dans ce quartier pour permettre une vraie mixité avec des logements, des activités et des commerces. Ceci devrait permettre de signer une nouvelle convention habitat-activités avec l’Etat qui nous engage à construire un mètre carré de logement pour chaque mètre carré de bureau, ce qui n’était pas respecté par l’ancienne équipe.
Nous avons engagé un travail en commun avec la Mairie de Paris sur l’aménagement de la Porte de Montreuil, afin que Paris n’aménage pas le secteur sans prendre en compte l’impact pour Montreuil. Nous souhaitons que les équipements qui seront réalisés à la Porte de Montreuil soient utiles aux Parisiens et aux Montreuillois.
Un groupe de travail a été constitué entre les villes de Montreuil et de Paris pour permettre de travailler ensemble notamment sur la requalification de l’axe constitué par la rue d’Avron à Paris et la rue de Paris à Montreuil. J’ai rencontré Anne Hidalgo et Pierre Mansat, adjoints au Maire de Paris, et le climat est très bon.

Le Cœur de ville

Autre gros chantier d’urbanisme, le Cœur de ville, dont on voit bien aujourd’hui les faiblesses du projet initial. Des terrains extrêmement précieux assez peu utilisés puisque le projet initial d’aménagement au-delà du maintien des tours existantes est centré sur trois places et un centre commercial. Nous avons engagé un travail avec le promoteur et la société d’économie mixte d’aménagement pour réexaminer l’équilibre général du projet afin qu’il soit moins coûteux pour les finances de la Ville et qu’il soit plus vivant et plus varié. Sans doute plus de logements, plus de services à la population – on a impérativement besoin d’une crèche en centre ville et d’une école. Est-ce que ce sera possible techniquement ? Sans doute ; est-ce que ce sera possible financièrement et juridiquement ? On est en train d’y travailler.
De plus, nous devons préparer le déménagement du personnel du centre administratif puisque l’ancien maire, qui a vendu la tour, n’a pas prévu de point de chute pour le personnel. Les locaux proches, qui devront être loués à grands frais, n’ont pas été conçus pour accueillir du public. L’idée de revoir la vocation du bâtiment central du projet Cœur de ville pour accueillir les services municipaux et permettre d’avoir des équipements publics et limiter les commerces au sous-sol et au rez-de-chaussée est une question qui mérite d’être posée.

Le Haut-Montreuil

Nous avons annoncé durant la campagne électorale notre intention d’effacer la coupure entre le Haut et le Bas-Montreuil. Ce chantier, énorme, ne pourra pas être conduit par la Ville seule, il devra l’être avec le Conseil Général qui est propriétaire de bien des emprises autour de l’ancienne autoroute, sur le tracé de laquelle circulera le tramway. A ce sujet, nous avons rencontré les maires de Noisy-le-Sec et de Fontenay-sous-Bois et des réunions de concertation avec la population seront organisées par le STIF (syndicat des transports d’Ile-de-France) début décembre.
Concernant le sport, nous travaillons à la réalisation du terrain synthétique promis aux jeunes, mais nous rencontrons de gros problèmes avec la réhabilitation du stade Robert-Barran, le terrain est un vrai gruyère et on ne sait pas encore si on pourra le réhabiliter ou devoir trouver un autre endroit. Une solution provisoire a été trouvée avec le club de rugby.
Par ailleurs, nous sommes en train de travailler à la concrétisation du projet de piscine dans le Haut-Montreuil, une piscine écologiquement impeccable avec un filtrage biologique au travers d’un lagunage. Un système moins coûteux en fonctionnement, mais qui nécessite plus d’espace.

Les transports

Pour les transports en commun, nous pouvons nous féliciter de l’obtention d’une amélioration de la fréquence des métros de la ligne 9. D’ici à quelques mois, la ligne d’autobus 545 sera prolongée jusqu’à Bagnolet Louise-Michel en passant par l'hôpital intercommunal, qui sera donc désormais relié par ce bus au RER E à Noisy-le-Sec. Au printemps prochain, fort probablement, nous devrions avoir une amélioration de la fréquence du 129 et du 102, et de l'amplitude de fonctionnement du 102.
Autre moyen de déplacement, les Vélib’. Suite à la décision judiciaire de cet été, la distance limite a été fixée à 1,5 km des limites de Paris. Cela signifie que 19 stations, dont 6 stations allégées pourront être installées à Montreuil. Elles seront implantées à la mairie, à Jean-Moulin, à La Noue, à la Croix-de-Chavaux et dans le Bas-Montreuil. Mais, même si le Vélib’ ne coûte pas un centime à la Ville de Montreuil, on ne peut pas laisser des quartiers à l’écart,  il ne faut pas que des quartiers soient défavorisés. Il ne faut pas non plus que chaque commune tente de trouver une solution individuelle. C’est pourquoi nous réfléchissons avec le conseil général, les maires de Noisy-le-sec, Romainville, Bagnolet et Pantin pour un système commun et complémentaire au Velib’.

L’intercommunalité

Dès mon élection j’ai indiqué vouloir sortir Montreuil de son isolement. C’est pourquoi un chantier est mené en vue d’une communauté d’agglomération avec les villes  de Pantin, Les Lilas, Le Pré-Saint-Gervais, Romainville, Bagnolet, Bobigny, Bondy, Noisy-le-Sec et Rosny-sous-Bois. Nous nous sommes donnés le 1er janvier 2010 comme échéance avec ces villes. Le chantier est énorme. Un diagnostic territorial pour vérifier la cohérence du périmètre et être bien sûrs que l’intérêt de la communauté d’agglomération est engagé. Une délibération sera proposée au conseil municipal du mois d’octobre pour permettre de conforter la démarche, avec l’élaboration du schéma territorial, une réflexion sur les compétences et les ressources de cette communauté d’agglomération. Il faut aussi regarder ce qui s’est fait ailleurs, par exemple avec Plaine Commune, pour voir ce qui a bien fonctionné et ce qui n’a pas marché pour en tirer les conclusions.
Des rumeurs indiquent que l’Etat se désengagerait encore plus et ne compenserait plus la taxe professionnelle pour les communautés d’agglomération. Nous avons bien l’intention de nous mobiliser, par exemple lors du congrès des maires de France mais aussi lors des débats parlementaires à l’occasion du projet de loi de finance pour essayer de conjurer cette menace.

Une ville solidaire

D’abord une chose est claire : Montreuil est une ville de gauche depuis toujours, et où personne n’est choqué quand on dit qu’il est juste que ceux qui vivent dans les meilleures conditions soient solidaires de ceux qui souffrent le plus. C’est sur cette base que nous avons été élus et nous avons bien l’intention de nous y tenir. Cela n’évite ni les tensions ni les difficultés. On se doit de dire à des gens qui paient beaucoup d’impôts : vous avez droit à des services de qualité ; à côté de cela nous devons supprimer les gaspillages et revenir sur des dépenses qui n’étaient pas de la compétence de la Ville pour nous concentrer sur les problèmes des Montreuillois et dégager des marges de manœuvre sur des questions qui sont cruciales et sur lesquelles on nous attend.

L’intégration des Roms

Concernant les Roms, il est évident qu’on ne règlera pas à Montreuil la question de la mobilité d’un pan entier de la population issue de Roumanie. En même temps, nous avons des personnes installées de fait à Montreuil, depuis des années, qui ont été chassées de squat en squat, dont les enfants grandissent sans être scolarisés en raison même de la précarité de cette situation, et dont on sait très bien qu’elles  resteront à Montreuil même si l’on devait les chasser une fois de plus. Notre choix, qui a été annoncé pendant la campagne et que l’on assume devant les électeurs, c’est  de réunir les conditions permettant à ces personnes de vivre de façon plus digne. Notre pari, c’est qu’en leur offrant des conditions de vie plus dignes nous réduirons les nuisances que génèrent la présence de squats auprès des riverains. Le squat de la rue Dombasle, dont je dois rappeler qu’il ne s’est pas constitué sous la nouvelle municipalité, a suscité l’exaspération des riverains et la colère des animateurs de la Maison populaire. Le statu quo n’était pas une solution, pas plus que le recours à la force publique pour déplacer les gens d’un site à un autre. Avec le concours de l’Etat, qui est d’accord, et qui nous aide financièrement, avec le concours de la fondation Abbé Pierre qui est pour nous un partenaire solide, avec l’intervention professionnelle de Rues et Cités, nous avons souhaité faire en sorte qu’un « village d’insertion » soit mis en place pour stabiliser progressivement ces personnes qui ont une vie communautaire très riche mais qui doivent effectivement bénéficier de soutien. Il faut souligner que cette politique ne se fait pas au détriment des Montreuillois. On n’a pas mis les Roms dans des logements sociaux à la place de ceux qui attendent depuis des années.

La lutte des Griallet

Autre domaine dans lequel la solidarité s’exprime, la lutte des salariés de Griallet. La municipalité a été dès le premier jour au côté des salariés qui ont été les jouets, les otages et les victimes d’un patron sans scrupules. Ces salariés de bonne foi devraient être régularisés. Ce type d ‘entreprise qui change de ville chaque année pour échapper à ses obligations est un cas d’école. La ville est toujours solidaire, mais la nature de cette solidarité évolue au fil du temps, parce qu’il n’est pas possible et illégal du point de vue du budget municipal de poursuivre ce qui avait été engagé au début du mois de juin. Les choses sont claires, personnes ne comprendrait que ce soit la solidarité municipale qui tienne à bout de bras les salariés de Griallet pendant des mois et des mois si l’Etat ne fait pas son travail en traquant ce patron malhonnête, cynique et sans scrupules. 
»

 

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14 juillet 2008 1 14 /07 /juillet /2008 20:00
Lu dans le Parisien du 14 juillet 
« Révolution écologique dans les espaces verts Marjorie Corcier Haro sur les produits chimiques, retour au binage et réhabilitation des herbes folles... La maire, Dominique Voynet, imprime sa marque jusque dans les jardins publics. DEPUIS l'accession de Dominique Voynet à la tête de la ville, Montreuil, sous la loupe des observateurs, doit montrer l'exemple. Partant de ce constat, Fabienne Vansteenkiste, ajointe au maire (Verts) chargée de la voirie, a décidé de bousculer un peu le quotidien des agents des espaces verts. Haro sur les produits chimiques, retour du binage et du fauchage, réhabilitation des herbes folles... « Au-delà de l'enjeu financier, c'est une question de santé publique mais aussi une volonté de changer le regard des gens sur la nature en ville. Et la nature, ce n'est pas forcément des brins d'herbe coupés à la même hauteur », défend l'élue. Engrais et pesticides au placard. En 2007, la ville avait dépensé 8 000 € en produits phytosanitaires. Ce budget n'existera plus ou se limitera à la portion congrue. « Ces produits sont une catastrophe pour la santé des enfants dans les jardins mais aussi celle des agents qui les utilisent », alerte Fabienne Vansteenkiste qui veut accélérer l'élan donné par la précédente municipalité. La ville utilise déjà du mulch (NDLR : hachis de résidus d'arbres élagués) pour empêcher les mauvaises herbes de pousser au pied des massifs. « Nous allons en produire davantage et même en proposer aux habitants en octobre », projette l'élue. Le choix des plantes s'orientera vers les moins demandeuses en produits chimiques. Côté voirie, les herbes indésirables seront binées. Moins d'eau. Une fois encore, la ville va privilégier des plantes moins gourmandes en eau et chaque nouveau projet d'aménagement devrait intégrer des récupérateurs d'eau de pluie. « Pour remplir les étangs du parc Montreau, il faut 3 870 m 3 , c'est beaucoup ! Si par exemple nous étions amenés à refaire la halle du marché de la Croix-de-Chavaux, des récupérateurs permettront de fournir l'eau pour le nettoyage des rues. » Des prairies urbaines à la place des pelouses. Un certain nombre de pelouses seront rendues à la nature. « Des graminées, des boutons d'or, de la sauge, du plantain vont y pousser. Nous ne faucherons que deux fois par an », explique Fabienne Vansteenkiste. Le retour des légumes décoratifs. Fini les géraniums rouges et les pétunias roses ! Choux ou haricots grimpants auront droit de cité dans les massifs. « Ces plantes seront accompagnées de panneaux explicatifs pour présenter aux habitants d'autres types de plantes », conclut l'adjointe. »
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28 juin 2008 6 28 /06 /juin /2008 16:09

Lu ce matin dans le Parisien

A suivre de près (en espérant que la situation est moins grave à Bagnolet)

« Montreuil va devoir se serrer la ceinture

Un rapport met en lumière un endettement très important, aggravé par une accélération des dépenses en 2007. La nouvelle municipalité est au pied du mur.

SÉANCE houleuse, jeudi soir au conseil municipal de Montreuil qui devait se pencher sur le compte administratif 2007 de la première ville de Seine-Saint-Denis. Si la minorité municipale vante le solde positif des recettes et dépenses de la ville, soit « une cagnotte de 1,39 million d'euros », en revanche, l'intervention par vidéo du cabinet d'experts Klopfer qui suit les finances de la ville depuis 2000 ne va pas dans le même sens. Celui-ci laisse entendre que si rien n'est fait pour désendetter la commune Montreuil court tout droit à la mise sous tutelle.

La minorité municipale a émis des doutes sur la vidéo projetée, « qui a bénéficié de coupures et d'un montage », avance Gaylord Le Chéquer, conseiller municipal de la liste Brard. Le rapport incriminé a été mis en ligne hier sur le site Internet de la ville.

Une situation calamiteuse au début des années 2000. Christian Escallier, membre du cabinet Klopfer, dont l'interview a été diffusée jeudi, part sur le constat de « financements très tendus » à l'époque notamment du départ d'entreprises et de pertes de taxe professionnelle. L'endettement de la ville avoisine alors les 210 millions d'euros.

Un redressement entre 2002 et 2005. L'augmentation des impôts locaux combinée à une maîtrise des dépenses de la ville a permis un redressement des comptes. « En 2006, la situation était excellente », observe le spécialiste. Les investissements de la ville se sont en effet limités à 10 millions d'euros par an. L'endettement atteint alors 180 millions d'euros. Une accélération des dépenses en 2007. Alors que les recettes plafonnent à + 3 %, l'ensemble des dépenses de fonctionnement a augmenté de plus de 10 % en 2007. L'endettement est remonté à 200 millions d'euros. « Aucune ville n'est en mesure de soutenir un tel effort de dépenses de fonctionnement », souligne l'expert. Selon l'analyse de l'adjoint au budget, Emmanuel Cuffini, les charges de personnel ont ainsi bondi de 8,4 %, soit 6,4 millions d'euros supplémentaires à supporter. Et Dominique Attia, présidente du groupe communiste, de justifier ce chiffre par le recrutement des animateurs pour le plan éducatif local global (PELG), la réfection de la piscine, la construction du Centre dramatique national, de crèches, et la réfection d'écoles.

Une capacité d'investissement réduite à 12 millions d'euros par an. Au final, le bilan dressé par le rapport Klopfer s'achève sur la faible marge de manoeuvre dont dispose la mairie, dont la capacité d'investir ne sera que de 12 millions d'euros en 2008. « C'est l'investissement d'une ville de 25 000 habitants », indique ce spécialiste financier, qui souligne que l'endettement atteindra alors 220 millions d'euros. Dès lors, les solutions sont maigres pour éviter la mise sous tutelle. « Pas question d'augmenter les impôts », rappelait jeudi Dominique Voynet, la sénatrice-maire. Aussi, l'analyste financier suggère de sacrifier des investissements ou de baisser le coût du fonctionnement, en supprimant des postes par exemple. C'est la menace que brandit la minorité municipale. « Mais quel plan d'austérité nous préparez-vous ? », s'alarme Gaylord Le Chéquer.

La sénatrice-maire, qui attend les résultats d'un audit financier pour la mi-juillet, se laisse l'été pour « passer les dépenses au peigne fin ».

Samedi 28 juin 2008  Marjorie Corcier  Le Parisien »

 

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26 juin 2008 4 26 /06 /juin /2008 10:47

 

« Marina Petrella : simplement respecter le droit »

Communiqué du 20 juin de Dominique Voynet sénatrice Verte de Seine-Saint-Denis

« Je me suis rendue, le 19 juin dernier à Villejuif, à l'hôpital Giraud, pour y exercer le droit de visite que la loi accorde aux parlementaires. Je souhaitais constater par moi-même dans quelles conditions y séjourne Marina Petrella, hospitalisée d'office depuis le 12 juin dernier. Me Terrel, avocate de Marina Petrella, et les membres de son comité de soutien m'avaient alertée sur la situation, qu'ils jugeaient très préoccupante. J'ai pu voir à quel point, hélas, ils disaient vrai.
Marina Petrella est cette ancienne membre des brigades rouges italiennes qui, comme tant d'autres, a rompu avec les armes il y a près de trente ans, puis trouvé l'asile en France. François Mitterrand, alors Président de la République, avait engagé sa parole : à celles et ceux qui renonçaient à la violence, la possibilité de refaire leur vie. Et, pendant près de vingt ans, ils ont été quelques dizaines à bénéficier de l'asile. La parole a été rompue lorsque la France a commencé à répondre favorablement aux demandes d'extradition de l'Italie. C'est ainsi que Marina Petrella a été arrêtée, en août 2007. Par hasard : c'est elle qui s'est rendue dans un commissariat, pour y déposer plainte. Elle n'en est ressortie que pour entrer à la prison de Fresnes, menacée d'extradition.
Depuis, et l'administration pénitentiaire l'admet elle-même, sa santé s'est très fortement dégradée, allant jusqu'à mettre sa vie en jeu. C'est la raison pour laquelle, pour la deuxième fois en quelques mois, l'administration a ordonné son hospitalisation.
Aujourd'hui, Marina Petrella vit, presque 24 heures sur 24, entre les murs nus d'une pièce minuscule. Il ne s'y trouve rien, sauf une bouteille d'eau. Ni télévision, ni radio, ni journaux, ni livres. Marina Petrella n'a, il est vrai, même pas pu conserver ses lunettes. Sortir est impossible, puisque la loi impose que, pour quitter sa cellule, la détenue soit accompagnée de deux infirmiers... soit la totalité des personnels du service ! Elle ne sort donc pas. Je vous laisse imaginer sa joie lorsque j'ai pu lui transmettre quelques journaux que le médecin s'est engagé à lui laisser lire.
J'ai pu le constater, au cours d'un tête à tête de près d'une heure avec elle : Marina Petrella traverse un très profond épisode dépressif, et n'a plus le goût de vivre. Au point de préférer ne pas voir ses filles plutôt que de ne pas savoir à quoi ressemblera la prochaine visite, plutôt que de revivre encore et encore la détresse de l'incertitude. Toutefois, et le Docteur Lachaux, chef du service avec lequel j'ai pu m'entretenir le confirme, Marina ne présente pas de pathologie mentale. Sa dépression est liée à la situation dans laquelle elle se débat, et à laquelle elle n'imagine pas d'issue.
Je ne souhaite pas faire de cette situation une affaire politique. Il ne s'agit pas de demander un traitement de faveur, même au nom de la parole donnée. Ce que je souhaite, ce que j'ai demandé à Rachida Dati dans une lettre restée jusqu'ici sans réponse, c'est le simple respect du droit. La France peut refuser d'extrader Marina Petrella vers l'Italie : la Convention européenne d'extradition stipule que « l'extradition pourra être refusée si la remise est susceptible d'avoir des conséquences d'une gravité exceptionnelle pour la personne réclamée, notamment en raison de son âge et de son état de santé». C'est manifestement le cas ici, et l'on ne comprend pas pour quelle raison le gouvernement persiste à ne pas l'entendre.
Je le redis : je ne demande aucun traitement d'exception. Mais je constate que tout, dans la situation faite à Marina Petrella, laisse penser qu'un traitement d'exception prévaut bel et bien : les conditions de ce qu'on n'ose plus appeler une « hospitalisation », le refus opposé à son avocate d'accéder au dossier médical de sa cliente, la négligence de son état de santé ; tout cela montre bien que, pour la France, Marina Petrella n'est pas une détenue comme les autres. C'est cet acharnement qui constitue un objet de scandale, alors que devraient simplement prévaloir l'application de la loi et, au delà, le respect dû à la personne humaine, fût-elle privée de liberté.

 

Lettre de Dominique Voynet à Rachida Dati

Dominique Voynet, a écrit à la Ministre de la Justice, Rachida Dati, pour lui demander de renoncer à l’extradition de marina Pietrella.

« Madame la Ministre,

Au lendemain de la signature par Monsieur François FILLON, Premier ministre, du décret d’extradition de Madame Marina PETRELLA, je souhaite à nouveau attirer votre attention sur son cas.

Loin de moi la tentation d’excuser les faits commis au cours d’une période douloureuse de l’histoire de l’Italie. Loin de moi la tentation de négliger la détresse des victimes, de leurs proches et de l’opinion italienne… Ce n’est pas de cela qu’il est question ici, mais des voies et moyens par lesquels on peut tenter, alors que Marina PETRELLA vit depuis plus de vingt ans sur le territoire français, de ne pas ajouter de la douleur à la douleur, de l’injustice à l’injustice.

Les faits qui lui sont reprochés ont été commis en Italie dans les années 1970. Madame PETRELLA ne nourrit aucune nostalgie de cette époque : elle a rompu avec ce passé, et reconstruit sa vie. Depuis des années, elle travaille au grand jour comme assistante sociale à Argenteuil. Mariée avec un Français, elle a un enfant âgé de dix ans.

Comme vous le savez, Marina PETRELLA, profondément déprimée, traversée d’élans suicidaires, vient d’être hospitalisée en hôpital psychiatrique pendant cinquante jours, à la demande des médecins de la prison de Fresnes. Son avocate craint pour sa santé mentale et pour sa vie.

Il me semble, Madame la Ministre, que la France s’honorerait en appliquant la clause humanitaire prévue par la Convention d’extradition franco-italienne signée en 1957. Il ne s’agit pas d’un passe-droit, ou d’une revendication d’exception, mais de la stricte application de la loi, qui prévoit très explicitement des dérogations à l’incarcération et l’extradition pour raisons médicales.

Je vous remercie, Madame la Ministre, pour la bienveillance avec laquelle vous voudrez bien examiner le dossier de Marina PETRELLA.

Dans l’attente d’une réponse que j’espère favorable, je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma haute et sincère considération.

Dominique VOYNET »

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24 mai 2008 6 24 /05 /mai /2008 09:25



Il y avait conseil municipal ce jeudi soir 22 mai à Montreuil. Une séance très ordinaire avec surtout des délibérations résultant d'actions engagées par la municipalité précédente. Mais c'était pour nous l'occasion de rencontrer nos amis montreuillois et de se rendre compte de l'ambiance.

Le ton des débats était sérieux et serein, ce qui n'excluait pas l'humour.

On sentait, de la part de la nouvelle majorité municipale à la fois un respect de l'opposition à laquelle il était répondu en détail. De même, nous avons noté avec plaisir le respect porté au public qui pouvait suivre et comprendre les débats tant les élus faisaient un effort de pédagogie.

Certes Jean-Pierre Brard et quelques autres conseillers d'opposition ont bien essayé de faire déraper les débats avec des interventions un peu « lourdes », mais en vain : cette séance a pu se dérouler dans un excellent climat.

En fin de réunion vint la longue séance des questions orales : pas moins de 6 questions sur l'eau, un squat récent dans un terrain destiné à recevoir une opération de logement social, l’annulation du coûteux et discutable voyage prévu à l’occasion des Jeux Olympiques de Pékin,  le projet Sarkozy d'accueil obligatoire dans les écoles en cas de grève etc. 

Alors que compte-tenu que les auteurs de ces questions connaissaient déjà tous les éléments de la position de la municipalité, l’on pouvait s’attendre à des réponses brèves et minimalistes, nous avons noté le soin que les différents maires-adjoints concernés mettaient à répondre en détail. Ce souci et ce respect tranchent avec les pratiques habituellement en vigueur. Encore un bon point pour la nouvelle municipalité.

Après le conseil municipal, nous avons poursuivi les échanges avec Dominique Voynet  et les membres de son équipe : amitié et convivialité, mais aussi quelques sujets d’intérêt commun entre Verts de Montreuil et Bagnolet.

Hélène Zanier et Pierre Mathon

(Sur cette séance, lire aussi le Parisien d’aujourd’hui samedi)

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