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PrÉSentation

  • : Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet
  • : Ce blog de Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet est à votre disposition pour vous informer quotidiennement de l'écologie politique et du travail de Pierre MATHON et d'Hélène ZANIER et de leurs amis.
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L'éditorial du blog

planete_bleur_belle_fond_vert.jpg                                                           

Ce blog «Bagnolet en Vert» est le blog d’Hélène Zanier, de Pierre Mathon et de leurs amiEs. Aujourd’hui militantEs associati -fs –ves (à « Bagnolet Ecologie » et Environnement 93, Jardins partagés, « l’Association des Bagnoletais contre la Dette », Romeurope, RESF, Russie-Libertés, Murs-À-Pêches, etc.), après avoir été élus (régionaux, municipaux) et responsables du parti Les Verts, nous entendons contribuer à l’avancée des idées et des projets écologistes.

Penser et agir, globalement et localement, telle est la devise de notre blog écolo,  Vert et ouvert, militant et d’éducation populaire, libre, bagnoletais, intercommunal et planétaire.

Hélène Zanier et Pierre Mathon

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En Vert et avec tous !

Vous pouvez compter sur 

Pierre MATHON
et toute l'équipe de
BAGNOLET EN VERT


* pour l’environnement et le développement durable, 
* pour la démocratie, la citoyenneté et la laïcité,
 
* pour la solidarité et l’égalité des droits, 
* pour l’école, l’éducation et la culture, 
* pour un urbanisme de qualité

 
En Vert et avec tous                                            

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AGENDA

BONNE ANNEE 2015 !

 

Mardi 3 février à 20h30 conseil de quartier de la Dhuys à l'école Joliot-Curie

 

Mercredi 4 février à 19h atelier participatif sur la ZAC Benoit Hure : les espaces extérieurs  et l'occupation de la mairie historique

 

Jeudi 5 février 19h30 salle P et M Curie conseil de quartier des Malassis

 

PETITIONS

Réaction aux propos intégristes d'un élu de la majorité municipale de Bagnolet : pour le droit des femmes à disposer de leur corps

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Le_maire_de_Bagnolet_defense_du_droit_des_femmes_a_disposer_de_leur_corps/?sMpnibb

 

« Monsieur le Maire de Bagnolet: Nous vous appelons à créer une maison de quartier et citoyenne dans le quartier de la Dhuys»

http://www.avaaz.org/fr/petition/Monsieur_le_Maire_de_Bagnolet_Nous_vous_appelons_a_creer_une_maison_de_quartier_et_citoyenne/?tUmsDgb

 

Pour que cesse l'acharnement juridique contre la confédération paysanne
 
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/stop-acharnement-conf-865.html

 



 

 

 

 

 

 

 


 

1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 10:28

eau EE 30nov10-2

 

 

Nous publions ci-dessous l’excellente et argumentée intervention d’Alain Callès, co-président du groupe des élus écologistes lors du conseil communautaire d’Est Ensemble qui s’est tenue hier 30 novembre.

A Calles « Monsieur le Président, cher(e)s collègues,

Lors de nos débats au cours du dernier Conseil Communautaire une forte majorité d'intervenants s'est prononcée en faveur d'un retour vers une gestion publique de l'eau pour nos 9 villes à travers une Régie Publique. Pour ce faire, ils ont exprimé leur choix pour que soit établie une convention provisoire prenant fin dans 2 ans avec le SEDIF, comme cela est juridiquement possible. Ce terme de convention provisoire correspond aux modalités juridiques nous permettant de nous doter d'études plus approfondies que celle dont nous disposons actuellement. Ces objectifs sont d'ailleurs conformes à l'esprit du texte « EGALITE RELLE du Parti Socialiste et aux divers écrits du PCF ......

 

Ce délai de 2 ans pour mener des études correspondant à nos objectifs politiques nous permettrait d'affiner les meilleures solutions techniques et financières tout en sachant déjà que des solutions existent à des prix très inférieurs à ce que propose actuellement le SEDIF. Cela est d'autant plus nécessaire, que l'étude dont nous disposons actuellement est incomplète et insatisfaisante et ne convient pas pour prendre des décisions dont le caractère de non retour est évident pour tous. Certains diraient même que cette étude est affectée d'un regard divergeant tourné vers un objectif principal de ré-adhésion. (pas de mention du coût de 1,04€ le M3 à Eau de Paris alors que la meilleure proposition du SEDIF tourne autour de 1,54€, coût de sortie du SEDIF aberrant et rédhibitoire, les bases d’évaluation des volumes d’eau consommée ou les coûts de modification du réseau qui vont de 60,5 M€ à 190,8 M€ ! Idem pour la fourchette de prix pour la construction éventuelle de réservoirs qui varie de 20 à 100 Millions d’€uros.  Le « rachat du patrimoine » est aussi l’objet d’estimations hasardeuses (10 à 12 millions d’euros) car nos communes ont déjà largement contribué à la constitution du patrimoine du SEDIF, sans doute à hauteur de 10%, ce qui aurait pour effet de réduire ce coût à…zéro.). Bref, il est urgent de mener des études approfondies.

 

Aujourd’hui, il est proposé dans la délibération n°9, d’engager des études plus complètes et d’acter le recrutement d’un ingénieur . Nous voterons cette délibération dont la mise en œuvre ne peut que servir notre volonté de passer à une gestion publique de l’eau.  Dans cette étude nous incluons comme objectifs, de façon complémentaire à l'aspect technique et juridique, la mise en place d'une politique sociale de l'eau conforme aux idéaux qui, j'en suis certain, animent la très grande majorité des élus de gauche de cette Assemblée. Une étude sur une reprise de contrôle de l’ensemble du processus de production/distribution/traitement qui permettrait non seulement une prévention des gaspillages, mais aussi l’application de tarifs sociaux modulés (progressifs et non dégressifs), assurant un minimum vital gratuitement ou à bas prix. Ce serait conforme à notre volonté commune de soutenir les plus fragilisés de nos concitoyens. Nous n'en doutons pas.

 

Ces études devraient aussi comporter un volet visant à développer une politique dynamique de préservation de la ressource, une analyse sur l'éventuelle présence d'aluminium ainsi qu’une gestion intelligente des eaux usées et leur récupération,  pour du chauffage urbain par exemple. Des exemples concrets ne manquent pas en Europe et dans de nombreuses villes françaises, et ce serait une vraie valeur ajoutée de ce nouveau service public. Une jeune Communauté d'agglomération comme la notre pourrait valoriser des actions respectueuses de l'environnement et lutter contre le gaspillage de ressources qui font partie du patrimoine commun. Les études se devront de prendre en compte ces considérations.

 

L'eau, un service public à reconquérir. Paris et d'autres nous ont montré le chemin. De plus en plus nombreux sont ceux qui posent un choix de société conforme à leur vision sociale, avec la mise en place d'une véritable politique sociale de l'eau comme le préconise aussi le Collectif de défense des Services Publics composé des partis que nous retrouvons majoritairement dans cette assemblée et comme le recommande la Fondation France Liberté présidée par Danièle Mitterrand. Au cours de ces deux années d'études, nous pourrons développer la recherche de solutions allant dans ce sens.

 

Compte tenu de la nécessité de nous doter de l’ensemble des données utiles à la décision, notre groupe « Ecologie et Citoyenneté » soutient une proposition d'études pour conduire une exploration approfondie des possibilités de mise en régie publique, de la faisabilité et des possibilités de raccordement à Eau de Paris, dans le cadre d’un débat ouvert et démocratique. Rien n’interdisant qu’une solution contractuelle, réellement transitoire et non liante sur le long terme, soit trouvée (art. 144 du Code des Marchés Publics). Ce délai de deux ans est possible et nécessaire. La note du Cabinet Sartorio avait confirmé qu’un marché avec mise en concurrence pouvait être fait dans un délai court. 

 

Hélas, il ne nous est pas proposé de voter sur la forme que doivent revêtir ces études pour lesquelles  nous souhaitons donner une vision d'un service public de l'eau avec des objectifs sociaux et écologiques. Nous voulons que ces études éclairent sur ces points et dégagent des solutions.

Dès lors, si nous votons ces études, on comprendrait mal, chacun, à gauche, ayant affirmé sa volonté de s'engager dans la gestion publique au sein d' Est Ensemble, que la proposition d'adhérer au SEDIF pour en sortir dans deux ans soit maintenue telle que décrit dans la délibération N° 10. Ce serait vraiment une situation paradoxale qui va nécessiter des contorsions pour expliquer qu'on souhaite faire demain ce qu'il est possible de faire tout de suite et qui sera irréalisable ultérieurement.

Pour sortir du SEDIF, non seulement il faut que la majorité de l'organe délibérant du SEDIF soit d'accord, mais en plus il est nécessaire que moins d'un tiers des villes composant le SEDIF s'y oppose. Sachant que de surcroît un Conseil Municipal qui ne s'oppose pas est considéré comme s'opposant. Constatons l'évidence : la sortie du SEDIF est tout simplement impossible pour EST Ensemble. En conséquence, les élus qui ont la volonté d'adhérer au SEDIF pour en sortir dans 2 ans doivent refuser la délibération N° 10. Prétendre l'inverse est le tromper ou faire l'autruche. Au 1er janvier 2011, nous seront de toutes façons détachés de tout lien. A nous de savoir contracter temporairement.

 

 

Lors du débat au Conseil, notre groupe a souhaité que notre Communauté soit moins frileuse et moins repliée sur des réponses anciennes à des enjeux nouveaux. Nous avons souhaité qu'elle s'affirme par un peu de courage et de vision politique à long terme pour poser les conditions qui nous permettent d'oser sortir d'une gestion strictement technique et juridique pour bâtir un véritable projet politique dont tout élu se doit d'être porteur. Notre groupe « écologie et citoyenneté » a proposé que nous élaborions ensemble un projet avec une vision à long terme et que des solutions soient dégagées.

 

Notre communauté de près de 400 000 habitants mérite bien que tous les moyens soient pris pour lever les obstacles et non l’inverse, et que nous sachions faire entendre les intérêts d’un marché dont le poids économique et donc politique est loin d’être négligeable.

La création de notre communauté d’agglomération est en elle-même un appel à dépasser les postures strictement administratives,  gestionnaires, voire défaitistes et capitulardes. Elle appelle des initiatives à la hauteur des changements auxquels nos concitoyens aspirent. Il y faut  un peu d’audace, la volonté d’assumer un débat ouvert et transparent avec la population et  aussi un peu de confiance dans la capacité de nos concitoyens à s’approprier les enjeux.

 

Hélas, la richesse du  débat précédent, les pistes et propositions qui se dégageaient, ont été balayés. Le soir même, il nous était annoncé une proposition d'adhésion au SEDIF non amendable et nous liant de fait pour 12 ans à Véolia. Vous venez de refusez de mettre au vote l'amendement que notre groupe a proposé et qui aurait renforcé la cohésion de notre communauté écartant ainsi la mise en œuvre  d'un projet dont EST ENSEMBLE devrait sortir grandie.

Notre groupe fait aujourd’hui les choix qui ne nous ligotent pas pour 12 ans à Véolia en refusant l'approbation de la délibération N°10.

Et en votant pour l'amendement que notre groupe a déposé. »

On connaît la suite.

La délibération alternative déposée par le groupe Écologie et Citoyenneté ne fut pas soumise au vote.
Et l’adhésion au SEDIF (et donc au système « SEDIF-Véolia-Santini » pour 12ans – les faits sont têtus !) fut approuvée par 53 voix (PS, UMP, PC Bobigny et le Pré Saint-Gervais, le Modem et le MDC) contre 38 (Les écologistes, le parti de gauche, les alternatifs, le PC de Bagnolet, Bondy,Les Lilas et Noisy-le-sec).

 

Pierre Mathon

 

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 09:23

eau EE 30nov10-4

Hier soir, mardi 30 novembre, le conseil communautaire de l’agglomération Est Ensemble a décidé par 53 voix contre 38, le retour au SEDIF.

eau EE 30nov10-3Il y avait cmme une "barrière" entre la majorité PS-UMP-PC Bobigny et les citoyens, hier soir au conseil communautaire

eau EE 30nov10-1

Pour votre information, dans les meilleurs délais, nous publions le 1er compte-rendu, fait par Bondy Blog, sur le vote d’hier soir.

Pierre Mathoneau EE 30nov10-2

eau EE 30nov10-5« L'UMP, le PS et le MODEM contre les habitants d'Est Ensemble

Le dernier point à l’ordre du jour du Conseil communautaire d'Est ensemble du 30 novembre 2010 (mais celui pour lequel les habitants étaient encore venus très nombreux) était l’adhésion d’Est ensemble au SEDIF. Cette séance du conseil communautaire avait été convoquée en toute urgence par Kern, après l’irruption citoyenne de la semaine précédente. Une cinquantaine de vigiles de la société Enyce gardait l’entrée de la salle (la démocratie crée de l’emploi !). A l’intérieur, des barrières protégeaient les élus de « leurs » citoyens. Des échauffourées ont d’ailleurs eu lieu à l’extérieur devant l’impossibilité pour les citoyens venus assister d’entrer effectivement. Nos commentaires sont en italique et entre parenthèses.

 

Bertrand Kern (président d’Est ensemble, PS, Pantin) commence par rappeler le débat du 9 novembre et que tous les maires continuent à vouloir laisser la compétence eau à Est ensemble, tous veulent une gestion publique (faux !), un débat digne (la salle rit, les vigiles bougent). Entre le début et la fin pour Paris, il a fallu 6 ans… Est ensemble n’a pas de locaux, cela nous retarde (très drôle). « Nous avons fait le maximum dans un minimum de temps ». « Je m’engage à travailler dans ce sens-là (la régie publique), d’ores et déjà j’ai rendez-vous avec Bertrand Delanoë qui a souhaité me voir en tant que président d’agglo sur cette question » (là on se dit qu’on a du mal entendre, sinon ça signifie que c’est Delanoë qui a demandé rendez-vous à Kern…). « Ce soir vous avez deux délibérations qui essaient de concilier ce débat…

Marie-Geneviève Lentaigne : au nom du groupe Ecologie et Citoyenneté, et conformément au règlement je demande que la délibération de Mme Voynet (proposée vendredi 26 et relayée par la presse) soit soumise au vote.

Kern : Le texte est disponible où ? (la salle : il ne connaît pas son dossier !)

Les Verts font distribuer leur délibération que Kern avait reçue déjà… et qu’il ne mettra pas aux voix !

Alain Calles (Les Verts, Montreuil) : « lors du dernier débat une forte majorité des intervenants s’est exprimée pour un retour en gestion publique avec une convention provisoire comme cela est juridiquement possible. Cela nous permettrait d’améliorer les études que certains ont trouvé dirigée vers l’adhésion au SEDIF ». Il signale dans le rapport un prix de 1,39€, faux, des coûts de sortie du SEDIF qui vont de 1 à 10… « Je ne doute pas de la volonté de nous tous de faire moins cher pour la population ». Je ne doute pas des élus PC et PS, ni de leur volonté de réduire la coupure entre citoyens et élus. (attends la fin du vote, tu douteras…)

Dominique Attia (Alter-agglo93, Montreuil): nous voterons pour la proposition pour une régie publique, nous voterons contre le retour au SEDIF. Engagées dans Alter-Agglo93, réseau de citoyens, d’associations et de partis politiques, nous avons toujours pris position pour la régie publique. Les principaux groupes de gauche le clament la main sur le coeur mais certains ont du mal à passer à la pratique. On nous propose d’entrer au SEDIF pour en sortir deux ans après… Mais imagine-t-on d’ailleurs que les élus de gauche siégeant aux côtés de Santini soient pour notre sortie, alors que tant de pressions sont exercées et que leurs prix augmenteraient ? ! Autant ne pas y entrer ! L’eau ne serait pas servie ? Absurde d’imaginer VEOLIA et le SEDIF le faire. Par arrêté, M. le président (Kern) vous pourriez les réquisitionner. Pour janvier 2011, on ne pourra pas être membre, il faudra bien une convention, dont vous disiez qu’elle n’était pas possible pour la régie publique ! Retourner au SEDIF, c’est capituler devant les riches.

Catherine Peyge (PC, Bobigny) : oui au droit à l’eau, et même on pourrait parler de gratuité. L’eau a été confiée au privé depuis longtemps. Nous devons apprendre à travailler mieux ensemble autrement. Nous partageons la volonté de sortir du SEDIF, qui confie sa gestion à VEOLIA (ce n’est pas ce que dit le représentant du PC au SEDIF, Gilles Poux…). C’est possible grâce à Est ensemble, nous avons renforcé notre capacité de négociation. Notre communauté a encore besoin de temps pour sortir du SEDIF, une période transitoire (de 12 ans ? 20 ans ?) (La salle : Trahison ! Tu n’as pas honte ! )

Daniel Bernard (Parti de Gauche, Bagnolet) : Je fais le bilan des réunions : j’y ai rencontré beaucoup d’habitants pour une régie publique, peut-être que d’autres sont pour le SEDIF et VEOLIA, donc il fallait une consultation, un referendum, comme je l’ai déjà demandé. Eaux de Paris s’est engagé à ne pas monter son prix de l’eau, le SEDIF peut augmenter chaque trimestre (17% en 6 ans !) Et quand le SEDIF obtient une baisse de VEOLIA, ce sont les salariés qui paient la note. Si le Oui au SEDIF l’emportait, il faudrait une motion de soutien aux salariés en lutte de VEOLIA. A gauche, tous sommes engagés pour le service public (la salle : pas tous !), nous divergeons sur le chemin. Sur la délibération qui propose la création d’un poste d’ingénieur (pour « étudier » l’idée d’une régie), je m’abstiendrai parce que la délibération sous-entend d’adhérer au SEDIF

Gilbert Roger (PS, Bondy) nous n’avons pas fait de débat aux municipales pour sortir du SEDIF (ni pour faire l’intercommunalité !). Il n’y a pas d’alternative immédiate : nous sommes soit clients d’Eaux de Paris soit du SEDIF. Quant à la réquisition, c’est toujours pour des durées contraintes dans le temps, pas pour des temps longs. Je suis satisfait que le maire de Paris nous reçoive et j’espère que le conseil de Paris ouvrira la gouvernance à d’autres villes (ça change quoi ? On sera au SEDIF de toute façon!). Dans la délibération, on prend un ingénieur, on permet une sortie d’une ville, on continue à étudier la régie publique (sous-entendu : « que voulez-vous de plus ? »), est-ce que nous n’avons pas confiance en nous, je ne crois qu’il y a d’un côté les bons et les blancs et de l’autre les méchants… Si Est ensemble redonne la compétence aux villes en 2014 (La salle : vendu ! cumulard ! menteur !), elles sortiront d’elles-mêmes.

Dupont (UMP) s’exprime pour le SEDIF, contre la « foule », inaudible tellement il a été hué (la salle : il n’est pas vendu, il est à jeter ! UMP-PS !).

Jacques Champion (prétendue gauche citoyenne, parti de la mairesse de Romainville), défend l’idée qu’il faut adhérer au SEDIF pour y peser (9 sur 143, ça fait une majorité ?). Il faut du temps pour vérifier si la régie est possible (la salle chante bla-bla-bla- bla-bla), réadhérer au SEDIF ce ne sont pas des suppôts du Capital. (mais au fait, sa mairesse n’avait-elle pas expliqué qu’il ne fallait pas de régie du tout lors du débat du 9 novembre ?!)

Marc Everbecq (PC, Bagnolet) je considère que ce n’est qu’un premier débat, parce que nos valeurs de services publics, de justice, etc. sont partagées par tous les maires de l’agglo, pour moi ce n’est pas une décision définitive, les attentes citoyennes sont fortes sur ce sujet. Je voterai contre l’adhésion au SEDIF. Il nous aurait fallu donner plus de données pour l’étude. Je m’abstiendrai sur la délibération portant création d’un poste d’ingénieur parce que cela suppose le SEDIF, mais les élus de Bagnolet sont disponibles pour parvenir à l’objectif de sortir du SEDIF.

Carole Brevière (MODEM) : je ne peux pas me satisfaire de la seule étude CALIA, mon vote sera responsable, pour les habitants, pragmatique, sans dogmatisme, indépendant etc. (elle s’excuse déjà…). Elle critique ensuite le fait que le PS n’a pas été cohérent en ne faisant pas une étude suffisante assez tôt. Elle déclare voter pour la « ré-adhésion » au SEDIF (on l’avait deviné…)

Dominique Voynet (Les Verts, maire de Montreuil) rappelle que les élus au SEDIF se sont résignés, parfois confortablement. « Les études faites ont pu être démontées très facilement en prenant nous-mêmes des contacts ». Il a fallu attendre mi-octobre pour des contacts, alors que nous-mêmes n’avons eu aucun mal à avoir des rendez-vous. Nous avons perdu 8 mois. Nous sommes hors-délai quel que soit le choix (adhésion au SEDIF ou Eaux de Paris). Impossible de faire une convention ? Le SEDIF ne voudrait pas ? Mais aucune négociation n’a été entamée ! On devrait passer des marchés ? Mais on serait autonomes pour choisir ! Est ensemble demande au préfet d’accorder une convention de 3 mois avant de retourner au SEDIF, il est donc possible de passer une convention de 6 mois pour passer des appels d’offre !

Je veux des garanties :

- une eau de qualité et un entretien du réseau (alors qu’il faudrait actuellement 2 siècles et demi pour renouveler le réseau)

- la possibilité de sortir dans 2 ans du SEDIF

- la possibilité si Est ensemble reste au SEDIF, qu’une commune en sorte ?

Je ne doute pas de la bonne volonté, sinon il faudrait mettre un terme à Est ensemble, ce n’est pas ce que nous voulons.

M. Péries (chevènementiste, Pantin) : il n’y a pas de capitulard à Est ensemble. Eaux de Paris travaille encore avec des éléments de Veolia alors qu’il faut une régie où rien ne soit laissé au privé (la salle est morte de rire : gauchiste !), c’est pourquoi il veut retourner au SEDIF.

Jacques Jakubowicz (PC, Bondy), le vote de ce soir est un choix concret : soit le public soit la multinationale VEOLIA

Georgia Vincent (UMP, Bondy) : Quand on a annoncé la création d’Est ensemble à Bondy, j’ai émis des réserves –notamment sur la fiscalité-, en ne sachant pas si on avait bien réfléchi… Pourquoi pas tenter l’aventure ? Mais ce soir la majorité se bat, n’est pas soudée. Le débat pour ou pas VEOLIA est un faux débat, ce sont des enjeux de pouvoir. Eaux de Paris ou VEOLIA ? Qui peut concurrencer VEOLIA ? Où est l’intérêt d’Est emble (la salle : payer l’eau moins chère !)? Mme Voynet je vous trouve assez irresponsable (la salle : tu ne connais pas le dossier !). Signalons que Mme Vincent, comme les élus PS de Bondy a toujours refusé de rencontrer les 5 associations de sa ville pour connaître les arguments des 900 Bondynois qui ont signé la pétition pour une régie publique…

Mariama Lescure (Alter-agglo93, Le Pré-Saint-Gervais) : le « principe de réalité » est souvent l’expression utilisée pour justifier tous les renoncements ! Cette assemblée majoritairement de gauche pourrait ne pas déléguer l’eau au privé. Vous savez tous les conséquences sur les hommes et les outils des contrats choisis au moins-disant, comme aujourd’hui VEOLIA avec ses salariés. Seule une gestion publique permet la garantie des salariés, l’eau au prix coûtant. Que la gauche ne tienne pas un discours aux élections et un autre dans les décisions.

Pierre Desgranges (Verts, Montreuil) : peut-on sortir du SEDIF ? VEOLIA a intérêt à l’augmentation du nombre de ses clients à cause des coûts fixes (Est Ensemble représente 6 millions d’euros pas an), donc c’est un argument fort pour ne pas laisser sortir.

Les indices de VEOLIA favorisent l’augmentation des prix. D’autre part, le dossier ne peut pas être voté puisque la délibération 9 suppose déjà que le conseil a voté la délibération 10. Je me tourne vers Jean Jaurès qui est à côté (les pancartes des citoyens présents): « n’ayant pas la force d’agir, ils dissertent », je vous invite à avoir la force d’agir.

camion-pompierDaniel Guiraud (PS, Les Lilas), nous ne pouvons pas prendre le moindre risque avec l’eau à cause de la sécurité incendie (la salle éclate de rire et chante Pimpon ! Pimpon ! Pimpon !). Nous devons prendre le temps de faire des études.

Kern : je voyais la délibération 9 (sur le poste d’ingénieur) comme politique et la 10 (sur l’adhésion au SEDIF) comme une délibération de gestion (très fort ! Il admet que la délibération politique ne sert à rien et la gestion se fera par l’adhésion au SEDIF !)

53 votent pour l’adhésion au SEDIF : UMP, PS, MODEM, une minorité du PC (Bobigny et Le Pré-Saint-Gervais).

38 votent contre : Ecologie et citoyenneté, Alter-agglo93, le Parti de gauche, et une majorité du PC.

Les habitants ne désarment pas en quittant la salle aux cris de « et maintenant au tribunal ! Et maintenant aux cantonales ! » 

Publié sur Bondy Blog»

 

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 09:32

robinet-eau-manif---Copie.JPG

Les élus  communautaires écologistes d’Est Ensemble tenaient hier une conférence de presse à Montreuil pour faire une ultime tentative afin d'éviter qu’Est Ensemble n’adhère au Sédif (et on sait que ce serait une adhésion "sans retour"). Rappelons que la décision sera prise ce soir au conseil communautaire.

Le Parisien de ce matin y consacre un article.

Et nous publions ci-dessous la délibération « alternative » qui sera proposée ce soir par les élus écologistes.

La séance du conseil communautaire a lieu aujourd'hui à 20h30 au palais des Fêtes de Romainville rue Paul Vaillant-Couturier (près de la mairie). La coordination Eau Ile-de-France vous y donne rendez-vous à 20 heures.

 L’article du Parisien d'aujourd'hui 30 novembre :

« EST ENSEMBLE

Les écolos font pression avant le vote sur l’eau

Adhérer  au Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif), quitte à en sortir dans quelques années pour revenir à une gestion publique de l’eau. Ou faire le forcing pour négocier une nouvelle convention provisoire, moins contraignante, avec le syndicat. Le dilemme n’en finit pas d’agiter la communauté d’Le dilemme n’en finit pas d’agiter la communauté d’agglomération Est Ensemble (Bagnolet, Montreuil, Le Pré-Saint-Gervais, Romainville, Bondy, Bobigny, Noisy-le-Sec, Pantin, Les Lilas). Après le report de la séance de mardi dernier, en raison de l’intervention animée de dizaines de militants favorables à un retour en gestion publique de l’eau, les 91 conseillers communautaires se réunissent de nouveau ce soir à 20 h 30 au palais des fêtes de Romainville pour voter ou non l’adhésion de l’agglo au Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif) au 1er janvier*.

La proposition de Voynet déplaît à Kern

La convention provisoire d’un an négociée avec le Sedif pour étudier les modalités d’un retour en gestion publique de l’eau arrive en effet à son terme le 31 décembre.

Hier matin, nouveau coup de théâtre : la maire (Verts) de Montreuil Dominique Voynet et les élus du groupe Ecologie et citoyenneté ont annoncé leur intention de proposer ce soir une délibération alternative ou un amendement proposant une convention provisoire avec le Sedif. En clair, regrettant l’insuffisance des études menées cet été, les élus refusent une adhésion pour douze ans au Sedif qui, selon eux, « fermerait les portes » pour longtemps à un retour en gestion publique de l’eau. « Si nous sommes mis en minorité, on l’acceptera mais nous refusons que jeux soient faits », plaide la maire.
Délibération alternative ou amendement, le président (PS) de l’agglomération, Bertrand Kern, refuse de les inscrire à l’ordre du jour ce soir. « Je suis désagréablement surpris par cette initiative solitaire, explique-t-il. Le procédé est assez cavalier pour les autres maires. Sans compter que le Sedif a prévenu qu’il ne peut y avoir de convention provisoire. Or, il faut être deux pour signer une convention. » Les débats promettent donc d’être vifs ce soir. S’ils peuvent se tenir… Bertrand Kern annonce vouloir renforcer les mesures de sécurité pour empêcher porte-voix ou banderoles dans le public et n’exclut pas de demander le vote à huis clos si nécessaire.
JULIEN DUFFÉ

*Le Sedif, qui regroupe 144 communes franciliennes et 4 millions de consommateurs, délègue à l’opérateur privé Veolia la gestion de l’eau. »

La délibération qui sera proposée ce soir par les élus du groupe Écologie et Citoyenneté :

« La Communauté d'agglomération Est Ensemble

VU la loi n° 99.586 du 11 juillet 1999 relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale;

 

VU la loi n° 2004.809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales;

 

VU le Code Général des Collectivités Territoriales, et notamment son article L. 5216-7, I ;

 

VU l’arrêté préfectoral N° 09-3597 du 22 décembre 2009 portant création de la Communauté d’agglomération Est ensemble ;

 

VU les statuts de la Communauté d'agglomération Est ensemble notamment son article 5.2, selon lequel la Communauté est compétente à compter de sa création, pour gérer le service public d'eau potable ;

VU le code général des collectivités territoriales, et notamment les articles L 1411-1 à L 1411-18, L 1413-1 et L 2131-1 relatifs aux délégations de service public des collectivités territoriales et de leurs établissements publics ;

 

VU la séance du Conseil syndical du Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif), en date du 24 juin 2010 qui a sélectionné le nouveau régisseur du Sedif, la société Veolia Environnement, dont le nouveau contrat de régie intéressée porte sur une durée de 12 ans et prend fin le 31 décembre 2022 ;

 

VU la convention de gestion provisoire signée entre le Sedif et la communauté d’agglomération Est Ensemble, conformément à la délibération du Conseil communautaire en date du 16 février 2010, convention qui reprend l’ensemble des droits et obligations de l’actuel contrat de régie intéressée qui assurait la distribution de l’eau sur l’ensemble des 9 villes d’Est Ensemble ;

 

VU le code général des collectivités territoriales, et notamment l’article L 2211-1 concernant le pouvoir de police du maire relatif à l’exercice des missions de sécurité publique ;

 

VU le code de la santé publique, et notamment l’article L 1311-4 ;


VU la loi n° 93-122 du 29 janvier 1993 dite loi SAPIN

VU Loi n° 2001-1168 du 11 décembre 2001 dite loi MURCEF

Vu Le Code des marchés publics

 

Considérant la volonté de la Communauté d'agglomération Est Ensemble de réaliser des études approfondies en vue d’organiser le retour à une gestion publique du service public de l’eau

 

Considérant la nécessité d’organiser le service public de l’eau dans une période transitoire, nécessaire à la conduite des études techniques, financières et organisationnelles préalables aux décisions sur le mode de gestion final du service public de l’eau ;

 

Considérant que deux options s’offrent aux élus communautaires pour la période transitoire, afin de garantir la continuité de l’alimentation en eau, sa qualité et le bon entretien du réseau : soit une adhésion au SEDIF, soit le recours à des marchés publics ;

 

Considérant qu’une adhésion au SEDIF n’est réversible qu’à des conditions de majorité internes au syndicat qui rendent aléatoire un retrait libre de la Communauté d'agglomération Est Ensemble au terme des études complémentaires ;

 

Considérant que la passation des marchés publics nécessaires à l’organisation du service pendant la période des études complémentaires doit respecter les délais prévus au code des marchés publics et qu’il est donc nécessaire de prévoir un dispositif transitoire ;

 

Considérant qu’une convention de délégation de service public provisoire peut être conclue dès lors que l’urgence est constatée, ce qui est le cas en l’espèce, et conformément à la jurisprudence du Conseil d’Etat (CE, 21 juin 2000, SYNDICAT INTERCOMMUNAL DE LA COTE D'AMOUR ET DE LA PRESQU'ILE GUERANDAISE, req. n° 209319) ;

 

Considérant la séance du Comité syndical du SEDIF du 24 juin 2010, approuvant la signature d’une convention de régie intéressée avec Véolia, et l’annexe 46 de la dite Convention, qui prévoit le cas expresse de l’adhésion des communes membres d’Est ensemble dans un délai de deux ans  à compter de la signature.

 

Décide

 

Article 1

 

Autorise le Président de la Communauté d'agglomération Est Ensemble à organiser les procédures de marché public nécessaires à l’organisation du service public de l’eau.

 

Article 2

 

Autorise le Président de la Communauté d'agglomération Est Ensemble à engager une procédure en vue de la passation d’une convention provisoire de délégation de service public avec l’opérateur compétent

 

Article 3

 

Demande que cette organisation provisoire ne dépasse pas un délai de 18 mois, à compter du 24 juin 2010 »

 

Nos articles sur l’eau, publiés dans ce blog, de la conférence de presse de novembre 2007, à laquelle Hélène Zanier représentait les élus Verts du Sédif, à aujourd’hui :

http://www.bagnoletenvert.com/article-13797410.html

http://www.bagnoletenvert.com/article-24126599.html

et

http://www.bagnoletenvert.com/20-categorie-10243242.html

Pierre Mathon

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 18:53

coordination-eau-ile-de-france-logo.jpg

La coordination eau Ile-de-France se prononce en faveur d’une convention provisoire d’Est Ensemble avec le Sédif et appelle les citoyens à venir à la réunion du conseil communautaire d’Est Ensemble qui se tient ce mardi 30 novembre à n20 heures à Romainville.

Pierre Mathon

Voici son communiqué :

« NON A L’ADHÉSION FORCEE AU SEDIF

TOUS AU CONSEIL D’AGGLO D’EST ENSEMBLE !

MARDI 30 NOVEMBRE A 20H à Romainville, Palais des fêtes (à côté de la Mairie)

28, rue Paul Vaillant Couturier

OUI A UNE CONVENTION PROVISOIRE

Le conseil communautaire d’Est Ensemble n’a pas pu se tenir le 23 novembre. Il a été envahi par une foule bon enfant aux cris de « VEOLIA basta ! » C’est le signe d’une exaspération croissante des citoyens : il faut arrêter de jouer avec l’eau ! Le devenir de la gestion de l’eau ne peut se décider en l’absence de tout débat démocratique avec la population, contrairement aux engagements pris par le président de l’agglomération. Encore moins à huis clos ou à la sauvette comme le voudraient certains ou à bulletins secrets comme au Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF).

Il faut arrêter de jouer avec l’eau en racontant que le service public ne sera plus assuré le 1er janvier si Est Ensemble n’adhère pas au SEDIF! Car de toute façon Est Ensemble ne sera pas adhérente au SEDIF au 1er janvier, la procédure d’adhésion au SEDIF prenant au moins trois mois !

Mais au fait qui préside vraiment Est Ensemble ? Est-ce le président du SEDIF, M. Santini ? En effet, les élus ont eu la surprise de trouver sur leur table une lettre de sa part leur expliquant en détails qu’ils n’avaient pas le choix, qu’il fallait adhérer au SEDIF ! Quelle démission de la part du président en titre de l’agglomération !

Alors que quasiment tous les élus d’Est Ensemble se prononcent pour une gestion publique, quel intérêt supérieur peut bien guider la majorité socialiste (et une partie des élus communistes) vers une adhésion au SEDIF/VEOLIA ? Il faut arrêter de jouer avec l’eau en s’affirmant pour la gestion publique dans les discours et en retournant dans les faits au SEDIF, dans le giron de VEOLIA. Si c’est soi-disant pour en sortir plus tard, pourquoi y aller maintenant ?

Plutôt que l’adhésion au SEDIF qui divise et déchire la gauche et l’agglomération, une convention provisoire peut rassembler élus, associations et citoyens et assurer la continuité du service public. »

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 15:00

ensemble

 

Notre amie Mireille Alphonse, militante Modem de Montreuil, a laissé aujourd’hui un commentaire sur la situation à Est ensemble, au moment où la majorité du conseil communautaire s’apprête à voter le retour au Sédif, reportant aux calendes grecques la régie publique de l’eau attendue par les citoyens.

Elle nous interpelle sur la gestion de l'eau, mais aussi sur le sens de l'agglomération Est Ensemble. 

Nous lui avons répondu.

Voici son texte, suivi de notre réponse :

 « Fort bien ! Ce débat doit avoir lieu et chacun doit donc savoir qui vote quoi... mais, au-delà de cet intérêt (?) partisan uniquement, à quoi cela servira-t-il aux habitant-es de Est Ensemble ?
Nous savons tous que le Conseil Communautaire votera le retour inconditionnel au sein du Sedif. Cela nous a été à plusieurs fois confirmé par des élus socialistes lors de ce conseil "festif" et avorté : il y a une discipline de vote ! Même la déclaration courageuse d'Elisabeth Guigou sur le Bondy Blog n'avait pas, ce soir-là, fait flancher de "camarades" à la rose. La seule élue Modem a dit vouloir voter pour le retour au sein du Sedif, certains élus PC songeaient courageusement à s'abstenir. Alors ???

Je pose très sérieusement la question aux militants EELV, MoDem... de gauche ou de droite qui sont pour une étude du retour en gestion publique de l'eau sur notre territoire : à quoi sert la construction communautaire si le premier vote symbolique consiste à poursuivre ce qui se faisait avant, avec pour seule certitude la continuité d'une eau très chère (l'une des plus chères de France) et pour seul constat le fait que des élus "de gauche" font une fois installés (nous serons tous d'accord je pense pour admettre que la désignation des conseillers communautaires par leurs conseils municipaux respectifs est assez éloignée de la stricte "démocratie"), le contraire de ce que leurs déclarations enflammées tendraient à faire croire ?

Ne voyez-vous pas que cette communauté d'agglomération, déjà difficile à faire comprendre aux citoyens, est aujourd'hui bien malmenée ? Ne voyez-vous pas que les habitants vont vérifier qu'elle ne sert qu'aux intérêts de certains ? Et toujours pas, pour l'instant, à ceux de ces habitants ?

Ce qui se passe sur ce sujet de l'eau est proprement inadmissible par les citoyens. Réveillez-vous ! 
»

Voici notre réponse :

« Chère Mireille,

La question du sens de la nouvelle interco est évidemment posée.

Faute du symbole fort qu’aurait dû* constituer la mise en régie publique de l’eau, cela va être difficile de faire comprendre aux citoyens à quoi (aqua ?) sert Est ensemble.

Je n’aurais pas la cruauté d’ajouter à ce triste constat la décision de l’agglo de répartir 10 millions d’euros d’investissement 2010 (la plus grosse partie de la dotation de l’Etat pour intercommunalité) aux neuf communes pour des utilisations sans aucun rapport avec des considérations intercommunautaires !

Restons optimistes. Je pense fondamentalement que l’agglomération Est Ensemble se justifie pour mettre en commun, dans une logique de développement durable, à une dimension pertinente et avec des moyens suffisants des projets communs et faire interface avec l’Etat, Paris et la Région dans le cadre du grand Paris.

Il n’en reste pas moins qu’il faut se ressaisir pour que la réalité soit au rendez-vous et que le message passe.

Pierre Mathon

* Il semble malheureusement que tu aies raison et que le vote soit acquis. »

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 17:59

interco 16210-Patrick Sollier et Aline Archimbaud-P1010827

 

Nous reproduisons ce texte de nos amis Europe écologie-Les Verts de Pantin, publié aujourd’hui sur leur blog (toujours remarquable) au sujet du vote reporté d’hier soir au conseil communautaire d’Est Ensemble pour ou contre la ré-adhésion au Sédif.

 Bonne lecture.

 

 Pierre Mathon

 

interco 16210-Philippe Lebeau

 

Photos : lors du conseil communautaire du 16 février, Aline Archimbaud  élue Verte pantinoise (en compagnie de Patrick Sollier, élu bondynois et Philippe Lebeau élu Vert pantinois

« Mercredi 24 novembre 2010 3 24 /11 /2010 09:56

Débat sur l'eau : conseil communautaire reporté... Bonne nouvelle ?

Hier soir, le Conseil Communautaire devait se prononcer sur l’adhésion d'Est Ensemble au Syndicat des eaux d’Ile-de-France (SEDIF). Le débat, rapidement interrompu par des manifestants partisans d’un retour à une gestion publique de l’eau, a finalement été reporté à une date ultérieure par Bertrand Kern (président d’Est Ensemble et maire de Pantin).

 

Le moins que l'on puisse dire est que la très probable décision d'un retour dans les bras de Véolia de cette communauté d'agglomération pourtant entièrement composée de majorités de gauche fait débat. Pétitions, réunions publiques, flash-mob, la mobilisation est constante depuis plusieurs mois. Les élus, militants et sympathisants Europe Écologie - Les Verts, attachés au retour en régie publique, se sont bien évidemment investis dans cette mobilisation, aux cotés d'autres partis, syndicats, et collectifs citoyens.

 

Une mobilisation forte qui démontre, si l'en était besoin, que la question de l'eau, et plus globalement les services publics, sont des sujets qui concernent nos concitoyens, qu'il y a là une attente forte vis-à-vis du politique et des politiques. Annoncée comme provisoire, la proposition qui est faite d'un retour au SEDIF est incomprise, tout autant parce qu'il existe des alternatives crédibles (mettre en place une convention provisoire avec le SEDIF et continuer les études en parallèle) que parce qu'elle est semée d'embuches : qui peut penser que les villes appartenant actuellement au SEDIF laisseront sortir sans entrave 9 villes (400 000 habitants) du syndicat mixte dans deux ans compte tenu de l'impact que cette sortie aura sur le prix de leur eau ?

 

Une mobilisation qui n'a cessé d'exiger un débat large avec la population pour entendre celle-ci et essayer de construire avec elle une juste proposition. L'absence d'un tel débat laisse désormais la place à des actions qui, bien que festives (les manifestants étaient munis de cotillons !), donnent le beau rôle aux partisans de la ré-adhésion au Sedif qui condamnent, expérimentés, l'entrave à la démocratie.

 

Ce vote doit pourtant avoir lieu, même si nous n'arrivons pas à convaincre du bien fondé de nos propositions. Parce que la communauté d'agglomération doit avancer sur d'autres dossiers, mais aussi parce qu'il ne marque pas la fin du combat. En quelques mois, le rapport de force a évolué, l'étude Calia et ses approximations ont été balayées, faisant ressortir de vrais chiffres, et rendant réaliste la possibilité d'une alternative au SEDIF. Si un retour provisoire au SEDIF était voté, la mobilisation citoyenne actuelle devra se structurer et s'inscrire dans le temps, afin de pouvoir suivre avec vigilance le travail sur les scenarii de sortie du SEDIF que doit mener un ingénieur eau dans les deux prochaines années.

 

eau bien public

 

Depuis le début de cette mobilisation, le groupe Europe Écologie - Les Verts de l'agglo, en séance comme en réunion publique, tient un discours unique, en cohérence avec les valeurs de gauche et de l'écologie qu'il porte, s'engageant à voter contre le renouvellement de la convention avec le SEDIF. Il nous semble aujourd'hui indispensable de tout mettre en œuvre pour que ce vote puisse se dérouler au grand jour (et non à huis-clos) afin que chaque élu et chaque groupe politique soit amené à prendre ses responsabilités. Seule la transparence du vote pourra mettre à jour les incohérences entre les discours tenus et les actes. »

 

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 11:36

3-eau EE 23nov10-6 - Copie

 

Le vote prévu hier pour ou contre la ré-adhésion au SEDIF-Véolia n’a pu avoir lieu.

Cinq minutes après le début de la séance qui devait décider de cette question, une partie du public a franchi les barrières symboliques, qui avaient été dressées pour l’occasion,1-eau EE 23nov10-2 pour exiger la poursuite du débat avec les citoyens.

11-eau EE 23nov10-196-eau EE 23nov10-15Suite à cette manifestation et aux discussions qui s’en sont suivies, le vote a été reporté à une date ultérieure.

Rappelons que ré-adhérer au SEDIF signifie ne plus avoir la possibilité d’en sortir ( http://www.bagnoletenvert.com/article-gestion-publique-de-l-eau-la-preuve-par-l-article-l-5211-19-que-la-sortie-du-sedif-est-impossible-61344643.html ) et que cela condamnerait Est Ensemble à rester lié, via le SEDIF, à Véolia.

10-eau EE 23nov10-1713-eau EE 23nov10-3Une autre solution existe :

- passer une convention de 2 ans avec le SEDIF (Ce dernier et Véolia n’ayant pas le droit de refuser de fournir en eau 400 000 personnes) et ce au prix normal (le SEDIF et Véolia n’ayant pas intérêt à « se griller ») ;

- ce délai permettra de mettre sur pied une coopération entre EST ENSEMBLE et Eaux de Paris (qui dispose de la capacité suffisante en eau et qui, depuis le 1er janvier, a opté pour la gestion publique).

Rappelons le déficit du débat public préparatoire au choix du mode de gestion de l’eau à Est Ensemble et notamment le fait que dans la plupart des communes les maires n’ont pas organisé de débat public, certains ayant même refusé de recevoir une délégation de la Coordination Eau Ile-de-France. On peut y ajouter qu’il serait bien de faire droit à la demande légitime d’un référendum.

Pour voir les vidéos : http://www.eauxglacees.com/

4-eau EE 23nov10-117-eau EE 23nov10-18Voici l’article de ce jour mercredi 24 novembre 2010 du Parisien qui relate la réunion interrompue d’hier soir :

« Le conseil communautaire reporte le vote sur la gestion de l’eau

La bataille de l’eau est montée d’un cran hier soir. Le conseil communautaire d’Est Ensemble*, réuni au palais de fêtes de Romainville pour voter sur l’adhésion de l’agglomération au Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif)** à  partir du 1er janvier, a été interrompu par des manifestants partisans d’un retour à une gestion publique de l’eau. Après une heure de confusion, le président d’Est Ensemble et maire (PS) de Pantin, Bertrand Kern, a finalement annoncé le report de la séance à une date ultérieure.
Le conseil communautaire n’avait pas débuté depuis cinq minutes lorsque plusieurs dizaines de personnes ont franchi le cordon qui séparait l’assemblée du public. Sous des panneaux « Non à douze ans d’esclavage » et aux cris de « Veolia, ya basta, ton eau chère on n’en veut pas », les militants équipés de mégaphones, de serpentins et de ballons et bardés d’autocollants Parti de gauche, Nouveau Parti anticapitaliste, les Alternatifs ou Europe Ecologie ont réclamé séance tenante l’ouverture d’un débat qu’ils estiment « confisqué ». « Les socialistes majoritaires allaient voter avec la droite l’adhésion au Sedif, assure le président de la Coordination eau Ile-de-France, Jean-Claude Oliva. Alors que Paris et Rouen viennent de repasser en gestion publique, leur position est intenable. » Après avoir réuni dans une salle attenante les 8 maires de l’agglomération, Bertrand Kern annonce le report de la séance sous les huées. « Je suis dans l’obligation de constater que 91 conseillers communautaires élus par 400 000 habitants ne peuvent pas tenir ce soir un débat important. C’est une forme d’entrave à la démocratie. » Le président d’Est Ensemble n’exclut pas un vote à huis clos. « Si j’y suis contraint, je le ferai, mais avec regret », explique-t-il. Quant aux manifestants, soucieux de maintenir la pression et de gagner du temps, ils se sont donné rendez-vous demain soir au conseil municipal de Pantin.
JULIEN DUFFÉ

* Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Le Pré-Saint-Gervais et Romainville

** Le Sedif, qui regroupe 144 communes franciliennes et 4 millions de consommateurs, délègue à l’opérateur privé Veolia la gestion de l’eau. »

 

À suivre.

Pierre Mathon

5-eau EE 23nov10-138-eau EE 23nov10-4La bataille de l’eau sur le blog Bagnolet en Vert du « début » (la conférence de presse du 13 novembre 2007 –trois ans déjà- à laquelle Hélène Zanier représentait les élus Verts du Sédif) à la réunion d’hier d’Est Ensemble »

http://www.bagnoletenvert.com/categorie-10243242.html

 

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 16:34

eau Bagnolet 31oct10-1

À la veille du vote décisif du conseil communautaire d’Est Ensemble*, la réunion de Romainville sur "le futur mode de gestion de l'eau", revêt une importance particulière.

Vous êtes conviéEs ce lundi 22 novembre, à partir de 19h, dans l'espace de proximité Cachin (rue de la Résistance à Romainville) à un débat sur les possiblités d’une gestion publique de l’eau à Est Ensemble.

Cette réunion est organisée par le Comité Citoyen Romainvillois, Europe Ecologie-Les Verts (Les lilas, le Près St Gervais et Romainville), le NPA, le PC et le PG. L'entrée est libre.

La banderole du comité romainvillois pour une gestion publique de l'eau à l'entrée de la réunion du conseil communautaire d'Est Ensemble le 9 novembre

EE eau 9nov10-4 « Le lendemain (de la réunion pour la gestion publique de l'eau de ce lundi soir-NDLR), la communauté d'agglomération Est Ensemble, dont Romainville fait partie et dont elle est même le siège, votera pour ou contre la ré-adhésion au SEDIF (syndicat des eaux d'Ile de France, présidé par André Santini) et une délégation de service publique à la multinationale VÉOLIA.

Le mode de gestion du SEDIF est dénoncé pour son opacité, non seulement par l'association de consommateurs "Que Choisir" mais aussi par la cour régionale des comptes ! Le prix de l'eau au m3 est tout à fait différent selon les territoires et la qualité de l'eau commence à poser de sacrés problèmes avec la présence de l'aluminium dont certaines études épidémiologiques disent qu'elle a un lien avec la maladie d'Alzheimer !

Des alternatives existent et une régie directe et publique de l'eau est possible : Paris et l'agglomération des lacs de l'Essonne l'ont fait. Vierzon l'annonce dès le 1er janvier 2011, et l'agglomération de Rouen va s'y employer !

Dès lors pourquoi ne pas étudier plus avant cette possibilité ?

Pour en parler et pour en débattre, venez donc nous rejoindre le lundi 22 novembre, autour de la projection du film "Water makes money**" et d'intervenants qualifiés... »

Stéphane Weisselberg (au centre de la photo du haut lors d'une action à Bagnolet le 31 octobre)»

* Rendez-vous ce mardi 23 novembre à 18 heures au Palais des Fêtes à Romainville pour la réunion du conseil communautaire d’Est Ensemble

** Si vous n’avez pas encore vu « Water makes money », c’et le moment, en plus de toutes les raisons d’être présent.

 

Voici tous nos articles du BLOG consacrés à l’eau : http://www.bagnoletenvert.com/categorie-10243242.html

 

 

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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 07:57

CGCT.jpg

La communauté d’Agglomération Est Ensemble pourrait-elle ou non sortir du SEDIF ?

C’est la question déterminante puisque tous les délégués de gauche ont affirmé le 9 novembre leur accord pour la gestion publique au sein d’Est Ensemble. La seule différence qui subsiste, apparemment, a pour objet la possibilité ou non de rentre au SEDIF pour mieux en sortir 2 ans après

Les uns affirmant de bonne foi que l’on pourra sortir du SEDIF et les autres expliquant de bonne foi que c’est impossible, le mieux est de se reporter au texte de la loi.

Or, curieusement, il n’a pas été question, au moins dans le débat auquel nous avons assisté le 9 novembre, du détail des règles qui s’appliquent en la matière. Pourtant, seul l’examen de ces règles peut permettre de savoir si Est Ensemble pourrait sortir ou non du SEDIF ?

Les règles en question figurent dans l’article L. 5211-19 du code général des collectivités territoriales.

L’article L. 5211-19 du code général des collectivités territoriales est clair, il stipule :

« Une commune peut se retirer de l’établissement public de coopération intercommunale, sauf s’il s’agit d’une communauté urbaine, dans les conditions prévues à l’article L 5211-25-1, avec le consentement de l’organisme délibérant de l’établissement. A défaut d’accord entre l’organe délibérant de l’EPCI et le conseil municipal concerné sur la répartition des biens ou du produit de leur réalisation et du solde de l’encours de la dette visés au 2° de l’article L. 5211-25-1, cette répartition est fixée par arrêté du ou des représentants de l’Etat dans le ou les départements concernés.

Le retrait ne peut intervenir si plus du tiers des conseils municipaux des communes membres s’y opposent. Le conseil municipal de chaque commune membre dispose d’un délai de trois mois à compter de la notification de la délibération de l’organe délibérant au maire de la commune pour se prononcer sur le retrait envisagé. A défaut de délibération dans ce délai, sa décision est réputée défavorable. »

Il faut donc non seulement que la majorité de l’organe délibérant du SEDIF soit d’accord mais qu’en plus il y ait moins d’un tiers des conseils municipaux du SEDIF qui s’y oppose. Sachant que, de surcroit, un conseil municipal qui ne se prononce pas est comptabilisé comme un conseil municipal qui s’oppose, force est de constater l’évidence : la sortie du SEDIF est tout simplement impossible pour Est Ensemble.

Sur cette base, les délégués du PS à Est Ensemble devront bien convenir, si leur volonté est bien de sortir du SEDIF au bout de 2 ans pour créer une régie publique de l’eau à Est Ensemble (avec Eaux de Paris) que la proposition qu’ils font (adhérer au SEDIF pour en sortir dans 2 ans) doit être abandonnée.

Dès lors on comprendrait mal, chacun, à gauche, ayant affirmé sa volonté de s’engager dans la gestion publique au sein d’Est Ensemble, et devant l’évidence de la loi, que la proposition d’adhérer au SEDIF pour en sortir soit maintenue le 23 septembre à l’heure de la décision.

Pierre Mathon

 

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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 22:49

interco 16210-Patrick Lascoux

 

Nous poursuivons le compte-rendu du débat sur la mode de gestion de l’eau du Conseil communautaire d’Est Ensemble du 9 novembre 2010 avec, ci-dessous, l’intervention très claire de notre ami Patrick Lascoux.

 

Patrick Lascoux (photo) est conseiller délégué d’Est Ensemble à l’agenda 21. Maire-adjoint sortant de Noisy-le-sec, il est candidat sur la liste « rouge et verte », qui va s’exprimer par un tract de campagne sur le thème, de la gestion publique de l'eau. 

 

Pierre Mathon

 « ……

En tant que délégué à l’Agenda21, je tiens à rappeler que la gestion de l’eau est au cœur de toute démarche pour un développement durable.

 

Je remercie notre président et les différents intervenants de nous avoir permis ce débat sur l’eau.

 

Face aux enjeux financiers soulevés par sa gestion, il me semble utile de sortir de l’unique approche juridique et technique. Le prix et la technicité ne doivent pas occulter l’aspect qualitatif et la satisfaction de l’usager.

 

Au même titre que le traitement des déchets, l’eau est certainement une des compétences les plus importantes d’Est Ensemble.

 

L’eau est l’élément de référence le plus utilisé pour évaluer la qualité de notre environnement, elle a la particularité de garder toutes les traces de nos activités notamment les plus polluantes.

 

Nous avons choisi à Est Ensemble de porter une stratégie de développement durable et nous nous sommes interrogés sur la gestion de l’eau proposée par le Sedif / Véolia.

 

Les études présentées nous montrent qu’une autre solution en matière d’approvisionnement d’eau potable est possible. Et comme souvent, face au changement, certains font preuve de frilosité et nous proposent d’attendre 12 ans ! Ils invoquent de bonnes raisons de ne pas faire.

 

J’en ai relevé quelques unes lors de nos différents échanges :

« Qu’est-ce que je fais si j’ai une fuite ? » ou « mes tuyaux sont trop petits ! »

« Est Ensemble n’a qu’à rendre la compétence eau aux différentes

villes ! »

« Tentons l’expérience d’une sortie du Sedif sur quelques villes seulement ! »

Quid de l’intérêt communautaire,

« Pourquoi quitter le Sedif si c’est pour repartir sur un marché avec Véolia ! »

 

Comme si Véolia était une fatalité, nous avons pourtant le choix d’allotir ce marché pour assurer les différentes prestations et d’éviter le dumping du cartel Véolia.

 

« Pourquoi avant Est Ensemble les villes n’ont-elles rien fait pour passer en gestion publique ! »  Eh bien si ! A Noisy-le-Sec nous avons voté dès 2008 un vœu à destination du Sedif pour repasser en gestion publique ; malheureusement, comme vous le savez, ce n’est pas cette option qui a été retenue.

 

Mais n’oublions pas l’essentiel, la protection de cette ressource est vitale pour les générations futures.

 

Le prix ne doit pas être le seul critère, même si Véolia réalise de larges marges.

 

La protection des zones de puisage n’est pas satisfaisante, pourtant elle permettrait d’éviter des investissements lourds qui sont aujourd’hui financés par les collectivités.

 

L’entretien des canalisations est insuffisant, comme nous le montre l’étude, le taux de fuite ne diminue pas dans le temps. Les volumes ainsi perdus sont toujours facturés ; mais plus grave, le manque d’entretien sur le réseau est compensé par une sur utilisation systématique d’additifs comme le chlore ou l’aluminium qui semblent avoir une incidence sur notre santé et la préservation des ressources en eau potable.

 

Les habitants d’Est Ensemble sont de plus en plus impliqués, ils sont attachés à une gestion plus éco responsable de l’eau et à la mise en place d’une tarification sociale de son prix (par exemple à Libourne où un tarif très bas a été mis en place pour les 15 premiers m3.). Aujourd’hui, sur nos 9 villes, suite à des problèmes d’impayés, des familles n’ont plus accès à l’eau courante. Cette situation n’est pas tolérable.

 

Je crois que nous avons là l’occasion de nous donner un délai supplémentaire pour réaliser ce changement que d’autres collectivités ont déjà adopté comme

Paris ou Cherbourg,… et d’apporter un message d’espoir à nos concitoyens.

 

Je vous rappelle que nous sommes une assemblée majoritairement de Gauche et que seule une gestion publique peut protéger durablement cette ressource, l’eau doit être un bien commun à l’humanité au même titre que l’air que nous respirons. ……»

 

Patrick Lascoux

Conseiller Communautaire

Du groupe Écologie et Citoyenneté »interco 16210-eau PDG-P1010806

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